De tout bois
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Pussicat
Albert-Robert
Janis
Annie
Marvejols
9 participants
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De tout bois
...................De tout bois
Il se tenait depuis des lustres
Au fond de la prairie, à l’étang
Tranquille derrière la haie des rustres.
C’était un orme heureux.
Ployant depuis des lunes
Ses frêles brindilles jaunes
Transies par les brumes,
C’était un saule pleureux.
Son tour était menu de fût
Mais bien sec et partant
Dans la fonte noire et chaude
Il faisait reculer de son chant
La morsure d’hiver à l’aulne en feu.
Marquant depuis des siècles
Le canton des tombes
Au milieu des blés et des seigles
Il veillait les ancêtres au champ pierreux.
C’était un chêne de mort peureux.
Le ruisseau glissait sur des galets muets
L’homme tira sur les rênes,
Il devait passer le gué
A la courbe du tremble frileux.
La ferme lente dans sa fumée bleue
Ne se montra qu’après la butte
Derrière un frêne gibbeux.
La femme dans la sente en ses yeux
Brillait de tous les dieux
Il vit à sa main
Qu’elle traçait leur destin
Sur un hêtre amoureux.
Il se tenait depuis des lustres
Au fond de la prairie, à l’étang
Tranquille derrière la haie des rustres.
C’était un orme heureux.
Ployant depuis des lunes
Ses frêles brindilles jaunes
Transies par les brumes,
C’était un saule pleureux.
Son tour était menu de fût
Mais bien sec et partant
Dans la fonte noire et chaude
Il faisait reculer de son chant
La morsure d’hiver à l’aulne en feu.
Marquant depuis des siècles
Le canton des tombes
Au milieu des blés et des seigles
Il veillait les ancêtres au champ pierreux.
C’était un chêne de mort peureux.
Le ruisseau glissait sur des galets muets
L’homme tira sur les rênes,
Il devait passer le gué
A la courbe du tremble frileux.
La ferme lente dans sa fumée bleue
Ne se montra qu’après la butte
Derrière un frêne gibbeux.
La femme dans la sente en ses yeux
Brillait de tous les dieux
Il vit à sa main
Qu’elle traçait leur destin
Sur un hêtre amoureux.
De tout bois
Bel exercice, bel hommage aux arbres, aux présences.
La qualité sonore souffre de l'abus des sons eu, à mon avis une seule rime en eu par strophe suffirait.
En particulier il n'y a aucun dommage à rayer la fin dans
"La femme dans la senteen ses yeux" .
La qualité sonore souffre de l'abus des sons eu, à mon avis une seule rime en eu par strophe suffirait.
En particulier il n'y a aucun dommage à rayer la fin dans
"La femme dans la sente
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: De tout bois
Je ne sais pas si c'est grave, mais je commence à bien aimer vos poèmes, je trouve
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: De tout bois
L'orme heureux n'a pas de cerises
et, comme disait une poétesse de ma connaissance
"Un seul hêtre vous manque et tout est déboisé"
J'ai bien aimé tes arbres et tes à peu près.
et, comme disait une poétesse de ma connaissance
"Un seul hêtre vous manque et tout est déboisé"
J'ai bien aimé tes arbres et tes à peu près.
Invité- Invité
De tout bois
Oui, un peu trop de "eu", mais j'ai bien aimé cet hommage rendu aux arbres. Un regret, cependant : pourquoi le chêne n'a-il pas trouvé place ici ? Il est si majestuEUX
Albert-Robert- Nombre de messages : 492
Age : 81
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 21/04/2012
De tout bois
mais oui, le chêne : strophe 4
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: De tout bois
Debout, toi !!!
Je n'arrive pas à accrocher, manque de vocabulaire (de ma part), impossibilité de sentir un rythme (qui ne me correspond pas).
Je suis dans une langue étrangère.
Je n'arrive pas à accrocher, manque de vocabulaire (de ma part), impossibilité de sentir un rythme (qui ne me correspond pas).
Je suis dans une langue étrangère.
Invité- Invité
Re: De tout bois
Annie, il est bien possible que vous ayez raison à propos de "en ses yeux" :
La femme dans la sente
Brillait de tous les dieux
Il vit à sa main
Qu’elle traçait leur destin
Sur un hêtre amoureux.
D'ailleurs cela hexasyllabise la strophe.
Ce serait peut-être mieux ainsi même si ses yeux, on ne sait pas si ce sont ceux de l'homme ou ceux de la femme, et si le "La femme dans la sente en ses yeux" se voulait un répons au " La ferme lente dans sa fumée bleue" où les gens sont dans l'immuabilité des choses. A voir selon autres avis.
La femme dans la sente
Brillait de tous les dieux
Il vit à sa main
Qu’elle traçait leur destin
Sur un hêtre amoureux.
D'ailleurs cela hexasyllabise la strophe.
Ce serait peut-être mieux ainsi même si ses yeux, on ne sait pas si ce sont ceux de l'homme ou ceux de la femme, et si le "La femme dans la sente en ses yeux" se voulait un répons au " La ferme lente dans sa fumée bleue" où les gens sont dans l'immuabilité des choses. A voir selon autres avis.
Re: De tout bois
je n'ai pas fait feu...
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: De tout bois
La folie des fabulettes nous étant semble-t-il passée comme une averse d'avril, on peut revenir au calme à nos petits textes écoulés si loin (ouin!). Retouchettes en amoindrissement des -eu:
...................[font=Trebuchet MS]De tout bois
Il se tenait depuis des lustres
Au fond de la prairie, à l’étang
Tranquille derrière la haie des rustres.
C’était un orme heureux.
Ployant depuis des lunes
Ses frêles brindilles jaunes
Transies par les brumes,
C’était un saule pleureux.
Son tour était menu de fût
Mais bien sec et partant
Dans la fonte noire et chaude
Il faisait reculer de son chant
La morsure d’hiver à l’aulne en feu.
Marquant depuis des siècles
Le canton des tombes
Au milieu des blés et des seigles
Il veillait les ancêtres au champ de Mérovée
C’était un chêne de mort peureux.
Le ruisseau glissait sur des galets muets
L’homme tira sur les rênes,
Il devait passer le gué
A la courbe du tremble frileux.
La ferme lente en sa fumée
Ne se montra qu’après la butte
Derrière un frêne gibbeux.
La femme dans la sente
Brillait de tous les dieux
Il vit à sa main
Qu’elle traçait leur destin
Sur un hêtre amoureux.
...................[font=Trebuchet MS]De tout bois
Il se tenait depuis des lustres
Au fond de la prairie, à l’étang
Tranquille derrière la haie des rustres.
C’était un orme heureux.
Ployant depuis des lunes
Ses frêles brindilles jaunes
Transies par les brumes,
C’était un saule pleureux.
Son tour était menu de fût
Mais bien sec et partant
Dans la fonte noire et chaude
Il faisait reculer de son chant
La morsure d’hiver à l’aulne en feu.
Marquant depuis des siècles
Le canton des tombes
Au milieu des blés et des seigles
Il veillait les ancêtres au champ de Mérovée
C’était un chêne de mort peureux.
Le ruisseau glissait sur des galets muets
L’homme tira sur les rênes,
Il devait passer le gué
A la courbe du tremble frileux.
La ferme lente en sa fumée
Ne se montra qu’après la butte
Derrière un frêne gibbeux.
La femme dans la sente
Brillait de tous les dieux
Il vit à sa main
Qu’elle traçait leur destin
Sur un hêtre amoureux.
Re: De tout bois
Marvejols, J'aime ton idée et ton écrit me fait penser à ce que j'avais posté une fois côté prose, dont je me permets de te donner quelques extraits ici, en écho :
Du temps de François Villon, près du gibet de Montfaucon, il y avait quelques arbres. A chaque nouvelle pendaison, ils frémissaient d’horreur. Parmi eux se trouvait un Tremble.
Le malheureux en tremble encore !
Palétuvier, ton joli nom est romantique, il fleure bon les îles chaudes, l’exotisme, les lointaines Caraïbes, le voyage, la liberté.
Pourquoi faut-il que tes racines, aux attitudes révulsées, semblent vouloir se dépêtrer du limon gras de la mangrove ? On dirait des serpents affolés, tordus, noués, figés dans cette pose par quelque maléfice.
Mystérieuse mangrove, tu me fais peur.
J’ai planté un Saule. Ses branches-lianes pendent mollement vers le sol, mais n’allez pas croire qu’il pleure.
Il faut juste savoir que le saule est toujours narcissique. J’ai donc pris soin de le placer au bord de la mare aux canards. Il n’a qu’à se pencher vers le miroir de l’eau pour voir sa belle chevelure, et tout le jour, courbé, il se mire…et s’admire.
J'arrête là. Merci de m'avoir accueillie, "à l'insu de ton plein gré" sur ta page.
Du temps de François Villon, près du gibet de Montfaucon, il y avait quelques arbres. A chaque nouvelle pendaison, ils frémissaient d’horreur. Parmi eux se trouvait un Tremble.
Le malheureux en tremble encore !
Palétuvier, ton joli nom est romantique, il fleure bon les îles chaudes, l’exotisme, les lointaines Caraïbes, le voyage, la liberté.
Pourquoi faut-il que tes racines, aux attitudes révulsées, semblent vouloir se dépêtrer du limon gras de la mangrove ? On dirait des serpents affolés, tordus, noués, figés dans cette pose par quelque maléfice.
Mystérieuse mangrove, tu me fais peur.
J’ai planté un Saule. Ses branches-lianes pendent mollement vers le sol, mais n’allez pas croire qu’il pleure.
Il faut juste savoir que le saule est toujours narcissique. J’ai donc pris soin de le placer au bord de la mare aux canards. Il n’a qu’à se pencher vers le miroir de l’eau pour voir sa belle chevelure, et tout le jour, courbé, il se mire…et s’admire.
J'arrête là. Merci de m'avoir accueillie, "à l'insu de ton plein gré" sur ta page.
Invité- Invité
Re: De tout bois
C'est pas mal tout ça, sympa.
Sinon, j'ai une tronçonneuse à vendre (au cas où).
Sinon, j'ai une tronçonneuse à vendre (au cas où).
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: De tout bois
Marvejols, de jolis mots bien plantés dans ton texte
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: De tout bois
je profite de ce beau jour d'été pour te saluer
orme de bois
l'orme ronceux
s'il est au revers un peu rugueux
peut vous écrire aussi de belles planches
... et je te lui serre la branche
orme de bois
l'orme ronceux
s'il est au revers un peu rugueux
peut vous écrire aussi de belles planches
... et je te lui serre la branche
Re: De tout bois
J'aime quand on célèbre les arbres, j'apprécie comment il en a été fait ici, et l'idée de prendre des qualificatifs,aux sonorités "eux" qui se répètent, me paraît une bonne idée...d'ailleurs, après les deux premières strophes, comme un refrain, j'ai anticipé...C'est plutôt agréable.
Evelyne1- Nombre de messages : 57
Age : 64
Date d'inscription : 30/05/2012
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