Le scorpion et la grenouille (Fable)

[MémoireDuTemps]

Allez, une petite fable en pause-café (ça fait longtemps que je suis pas venue ici ☺ )


Le scorpion et la grenouille.

Un scorpion longeait le Nil espérant le traverser. Seulement voilà, personne ne voulait l’aider et arguait du danger de sa piqûre ou se défaussait sous prétextes farfelus.
« Apprends donc à nager ! » disait l’araignée d’eau.
« Passe dessous ! » bafouillait le ver de terre.
« Tu n’as qu’à voler ! » suggérait la libellule.
« D’accord, mais laisse ta queue sur la rive ! » exigeait la lérotte.
Il repéra une grenouille assise toute pensive sur la rive.
« Bonjour, dame Rainette, salua le scorpion.
— Coucou, sieur Scorpion, répondit la grenouille.
— Vous non plus ne trouvez personne pour vous aider à traverser ? compatit le scorpion.
— Non, je nage très bien, sourit la grenouille, j’attendais quelqu’un. Vous voudriez vous rendre sur l’autre berge, c’est cela ?
— Oui, vous refuserez sans doute de me prendre sur votre dos pour que je puisse franchir le fleuve… oh ! j’ai l’habitude, se lamenta le scorpion.
— Mais non ! Allez, montez et accrochez-vous bien ! » l’invita la grenouille.
Ce curieux couple entama la traversée. Le scorpion, très stressé au départ, se décontracta : elle nageait à la perfection.
« J’ignorais qu’on pouvait voguer aussi bien, félicita le scorpion.
— Merci ! cria la grenouille pour dominer la plainte des flots.
— Vous n’avez pas peur que ma nature reprenne le dessus et que je vous pique de mon poison mortel ? demanda le scorpion.
— Et que nous coulions ensemble ? contesta la grenouille, vous ne le feriez pas, vous n’êtes pas fou. »
Soudain un crocodile se dirigea vers eux. Le scorpion, n’écoutant que son courage, sauta sur l’agresseur et le piqua entre les deux yeux ; puis se laissa porter par le corps agonisant qui dériva jusqu’à la berge espérée. La grenouille, déjà à quai, se précipita vers lui à petits sauts.
« Quelle témérité ! » rit, espiègle, la grenouille.
Le scorpion s’attendait déjà à un baiser passionné en récompense… Elle entrouvrit bien la bouche mais avant le contact charnel, attrapa de sa langue le malheureux héros et se régala de son met préféré. Une de ses amies évalua la taille du cadavre crocodilien.
« Bravo, ta cinquième prise de la semaine ! Sacrée bête, on en tirera au moins cent sacs !
— Cool, y a pas le feu… Laisse-moi planer un peu avec le reste du venin ! »
Et elle croqua le dard.
Méfiez-vous, jeune homme, le plumage immaculé de la blanche colombe dissimule parfois une âme d’une noirceur abyssale !
Hommage à P’tit Luc
Précision : les lérots ont la particularité, comme les lézards, de perdre aussi une partie de leur queue sans dommage.

[Invité]

Une gentille petite fable.

qques bricoles :

Seulement voilà, personne ne voulait l’aider et arguait du danger de sa piqûre ou se défaussait sous prétextes farfelus.

Personne… arguait (il a toutes ses chances car un scorpion ne peut piquer "personne").

« D’accord, mais laisse ta queue sur la rive ! » exigeait la lérotte.

Je suppose que le scoprion a demandé à la lérotte.

Vous non plus ne trouvez personne pour vous aider à traverser ?

Et la grenouille de répondre : Non, je nage très bien…

[AliceAlasmartise.]

Oui, gentille, avec une belle morale (bien que déjà vue, "ne vous fiez pas aux apparences")
Mais c'est vrai qu'on s'attend plutôt à une autre fin, à ce que ce soit le scorpion qui tue la grenouille.
Lecture agréable, donc : )
(on se connaîtrait pas? Sur ID, section Arts Visuels, non?)

[Hop-Frog]

Il repéra une grenouille assise toute pensive sur la rive.

Oui, souvent, je suis assis au bord des rives, pensif...

« Bonjour, dame Rainette, salua le scorpion.

Non, non, moi c'est Monsieur, mais je vous en prie, appelez-moi Hop.

Bref, je cesse les âneries. Petite fable sympathique, humour comme il faut.
Les bévues ont été relevées, alors que dire de plus ?
Si, je sais : venez plus souvent !

[MémoireDuTemps]

Merci luluberlu pour tes remarques ☺☺☺...

« D’accord, mais laisse ta queue sur la rive ! » exigeait la lérotte.

Je suppose que le scorpion a demandé à la lérotte.

Comme pour les autres, je développe pas... je pourrais mettre dame Lérot, car le féminin de ce charmant animal n'existe pas... mais je préfère féminiser ce mot ☺☺☺

... Mais c'est vrai qu'on s'attend plutôt à une autre fin, à ce que ce soit le scorpion qui tue la grenouille.
Lecture agréable, donc : )

En général, dans cette fable, oui ça se termine ainsi : le scorpion pique la grenouille au milieu du fleuve... Merci AliceAlasmartise ☺☺☺...

(on se connaîtrait pas? Sur ID, section Arts Visuels, non?)

Si, si, j'y sévis aussi, mais jamais le temps de continuer à afficher ma BD.

...
Bref, je cesse les âneries. Petite fable sympathique, humour comme il faut. Les bévues ont été relevées, alors que dire de plus ?
Si, je sais : venez plus souvent !

Merci Hop-Frog ☺☺☺... C'est une question de temps... j'ai un roman à terminer et la fin nécessite énormément de recherches pour écrire du plausible...

☺☺☺ Encore merci ! ☺☺☺

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