Les sortilèges de la Sée*
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Pussicat
Ba
Marvejols
Arielle
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Les sortilèges de la Sée*
D'où vient-elle déliant le flot de ses cheveux
dans les ors de la baie buveuse de lumière ?
De quel haut lieu mouillant l'horizon de nos yeux
est-elle descendue chevauchant sa chimère ?
Sinueuse elle suit son cours à pas menus,
oréade glissant vers l'infini soyeux.
Sa robe s'entrouvrant sur sa cuisse ingénue
nous dévoile sa chair qu'elle a naïve et bleue.
La vagabonde luit parée de toutes grâces,
est-elle fille ou flamme épousant la ferveur
des limons de son lit ou frivole qu’enlacent,
d’arche en arche envoûtés, tous les ponts enjôleurs ?
Le temps d’offrir son chant aux pales d’un moulin
et la voilà noyant ses bras dans le ressac
d’une marée poivrée d’oiseaux, salée d’embruns,
alanguie, s'étirant rêveuse entre les flaques.
La naïade s'égare, échappe à toute trace
entre les bancs de sable ourlés de prés de sel,
s’enfonce dans la vase où sa chair bleue s’efface.
On la nommait : La Sée en baie de Saint Michel.
La Sée : Rivière côtière de Normandie qui prend sa source près de Chaulieu et se jette dans la baie du Mont Saint Michel après avoir alimenté un ancien moulin à papier reconverti en écomusée
dans les ors de la baie buveuse de lumière ?
De quel haut lieu mouillant l'horizon de nos yeux
est-elle descendue chevauchant sa chimère ?
Sinueuse elle suit son cours à pas menus,
oréade glissant vers l'infini soyeux.
Sa robe s'entrouvrant sur sa cuisse ingénue
nous dévoile sa chair qu'elle a naïve et bleue.
La vagabonde luit parée de toutes grâces,
est-elle fille ou flamme épousant la ferveur
des limons de son lit ou frivole qu’enlacent,
d’arche en arche envoûtés, tous les ponts enjôleurs ?
Le temps d’offrir son chant aux pales d’un moulin
et la voilà noyant ses bras dans le ressac
d’une marée poivrée d’oiseaux, salée d’embruns,
alanguie, s'étirant rêveuse entre les flaques.
La naïade s'égare, échappe à toute trace
entre les bancs de sable ourlés de prés de sel,
s’enfonce dans la vase où sa chair bleue s’efface.
On la nommait : La Sée en baie de Saint Michel.
La Sée : Rivière côtière de Normandie qui prend sa source près de Chaulieu et se jette dans la baie du Mont Saint Michel après avoir alimenté un ancien moulin à papier reconverti en écomusée
Re: Les sortilèges de la Sée*
Moui. Oui. Non, oui. D'accord, mais bon...
Un peu précieux pour moi (Naïade, oréade), un peu pas mal convenu (chevaucher la Chimère, les ors de la baie, les flots des cheveux, fille ou flamme etc.) et un peu trop jeune fille allongée lascive vénus. Aussi une "baie buveuse" qui me balbutie la muqueuse à bière.
Pas emballé au total et même un brin lassé*. Je crois (mais je n'y ai pas encore pensé) que les eaux méritent quelque chose de plus fort et plus impétueux. Même si elles sont lentes et dorées dans la baie du sel*.
* http://www.amazon.fr/Sel-Baie-arch%C3%A9ologie-ethnologie-atlantiques/dp/2753502765
Un peu précieux pour moi (Naïade, oréade), un peu pas mal convenu (chevaucher la Chimère, les ors de la baie, les flots des cheveux, fille ou flamme etc.) et un peu trop jeune fille allongée lascive vénus. Aussi une "baie buveuse" qui me balbutie la muqueuse à bière.
Pas emballé au total et même un brin lassé*. Je crois (mais je n'y ai pas encore pensé) que les eaux méritent quelque chose de plus fort et plus impétueux. Même si elles sont lentes et dorées dans la baie du sel*.
* http://www.amazon.fr/Sel-Baie-arch%C3%A9ologie-ethnologie-atlantiques/dp/2753502765
Re: Les sortilèges de la Sée*
La poésie ouvrée dans le coffret des rêves...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Les sortilèges de la Sée*
Les sortilèges de la Sée doivent être redoutables car cette modeste rivière t'a littéralement ensorcelée.
Sinueuse elle suit son cours à pas menus,
oréade glissant vers l'infini soyeux.
Sa robe s'entrouvrant sur sa cuisse ingénue
nous dévoile sa chair qu'elle a naïve et bleue.
Je suis allé vite fait sur Google découvrir l'enchanteresse.
Je ne vais pas jouer les chochottes et bouder mon plaisir, j'aime le lyrisme échevelé de ce poème.
La baie buveuse de lumière, les ponts enjôleurs, la marée poivrée d'oiseaux et d'embruns...
Sinueuse elle suit son cours à pas menus,
oréade glissant vers l'infini soyeux.
Sa robe s'entrouvrant sur sa cuisse ingénue
nous dévoile sa chair qu'elle a naïve et bleue.
Je suis allé vite fait sur Google découvrir l'enchanteresse.
Je ne vais pas jouer les chochottes et bouder mon plaisir, j'aime le lyrisme échevelé de ce poème.
La baie buveuse de lumière, les ponts enjôleurs, la marée poivrée d'oiseaux et d'embruns...
Invité- Invité
Re: Les sortilèges de la Sée*
"dans les ors de la baie buveuse de lumière ?" : Je pense qu'il faut connaître le coin...
en revanche : "baie buveuse" ne passe pas...
"chevauchant sa chimère" : je ne comprends pas
"à pas menus", "oréade" : je ne comprends pas
"La vagabonde luit parée de toutes grâces,
est-elle fille ou flamme épousant la ferveur..." : il y a quelque chose d'étrange dans ce quatrain, comme si la ponctuation n'était pas au rendez-vous.
Comme celui-ci que je trouve réussi, mais la rivière bute sur la "marée poivrée d’oiseaux"
"Le temps d’offrir son chant aux pales d’un moulin
et la voilà noyant ses bras dans le ressac
d’une marée poivrée d’oiseaux, salée d’embruns,
alanguie, s'étirant rêveuse entre les flaques."
Comme je ne comprends pas la fin : "On la nommait : La Sée en baie de Saint Michel."
Pourquoi l'imparfait comme une gravure sur une pierre tombale ?
Je comprends qu'elle se noie dans la baie mais elle coule toujours à 'l'infini",
et elle est encore, La Sée, mêlée à l'eau salée... non ?
La Sée a lassé Marvejols,
La Sée a ensorcelé Arielle,
et je comprends le titre...
en revanche : "baie buveuse" ne passe pas...
"chevauchant sa chimère" : je ne comprends pas
"à pas menus", "oréade" : je ne comprends pas
"La vagabonde luit parée de toutes grâces,
est-elle fille ou flamme épousant la ferveur..." : il y a quelque chose d'étrange dans ce quatrain, comme si la ponctuation n'était pas au rendez-vous.
Comme celui-ci que je trouve réussi, mais la rivière bute sur la "marée poivrée d’oiseaux"
"Le temps d’offrir son chant aux pales d’un moulin
et la voilà noyant ses bras dans le ressac
d’une marée poivrée d’oiseaux, salée d’embruns,
alanguie, s'étirant rêveuse entre les flaques."
Comme je ne comprends pas la fin : "On la nommait : La Sée en baie de Saint Michel."
Pourquoi l'imparfait comme une gravure sur une pierre tombale ?
Je comprends qu'elle se noie dans la baie mais elle coule toujours à 'l'infini",
et elle est encore, La Sée, mêlée à l'eau salée... non ?
La Sée a lassé Marvejols,
La Sée a ensorcelé Arielle,
et je comprends le titre...
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Les sortilèges de la Sée*
On se laisse porter par ce courant enchanteur du petit fleuve côtier
qui suscite de bien belles images.
Cordialement
calijo
qui suscite de bien belles images.
Cordialement
calijo
CALIJO- Nombre de messages : 105
Age : 72
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Les sortilèges de la Sée*
j'ai failli manquer ce charmant voyage de la source à l'embouchure ... et en alexandrins ce qui ne gâte rien !
beaucoup de sensualité et de rêverie dans se survol nonchalant et hors du temps ...
Bien agréable à lire
Mychelc
beaucoup de sensualité et de rêverie dans se survol nonchalant et hors du temps ...
Bien agréable à lire
Mychelc
mychelc- Nombre de messages : 119
Age : 63
Date d'inscription : 08/01/2010
Re: Les sortilèges de la Sée*
Ce que je retiens de ce poème, surtout, c'est une musicalité des mots qui porte agréablement la lecture jusqu'à la fin.
Invité- Invité
Re: Les sortilèges de la Sée*
Arielle, la chair bleue s'enfonçant dans la vase est un peu malheureuse, peut-être un clin d'œil aux sables mouvant de la baie,
"prés de sel" est aussi moins heureux que prés salés plus à mon gout (comme ses moutons).
"De quel haut lieu mouillant l'horizon de nos yeux", que voilà un vers bien mouillé.
La personnification en fée de ce petit cours d'eau fonctionne bien.
Le bonjour à l'ondine qui l'accompagne de sa mandoline.
"prés de sel" est aussi moins heureux que prés salés plus à mon gout (comme ses moutons).
"De quel haut lieu mouillant l'horizon de nos yeux", que voilà un vers bien mouillé.
La personnification en fée de ce petit cours d'eau fonctionne bien.
Le bonjour à l'ondine qui l'accompagne de sa mandoline.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: Les sortilèges de la Sée*
Exquis bien qu'attendu, et inversement!
Merci pour ce moment rafraîchissant.
Merci pour ce moment rafraîchissant.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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