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Frédéric Prunier
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Message  Frédéric Prunier Lun 21 Mai 2012 - 12:02


L’ICÔNE POETIQUE

(façade icône fermée)



Frôlée par les ombres des morts
Sur l'herbe où le jour s'exténue
L'arlequine s'est mise nue
Et dans l'étang mire son corps

Un charlatan crépusculaire
Vante les tours que l'on va faire
Le ciel sans teinte est constellé
D'astres pâles comme du lait

Sur les tréteaux l'arlequin blême
Salue d'abord les spectateurs
Des sorciers venus de Bohême
Quelques fées et les enchanteurs

Ayant décroché une étoile
Il la manie à bras tendu
Tandis que des pieds un pendu
Sonne en mesure les cymbales

L'aveugle berce un bel enfant
La biche passe avec ses faons
Le nain regarde d'un air triste
Grandir l'arlequin trismégiste

Guillaume APOLLINAIRE
 




(intérieur gauche)


J’ai vu le fil de couturière
où il courait de phrase en vers
avez-vous vu Pierrot Lunaire
marcher dans l’aube de lumière ?

s’il est perdu aux bords de nuit
et quelques ombres avec lui
on ne sait pas si aujourd’hui
il s’est enfui, il n’a rien dit

dans un voyage imaginaire
comme un jongleur d’ apesanteur
voulait shooter dans l’univers
pour le casser, comme du verre

Et la brise, lointaine, enfance
sur le visage en poudre blanche
en virevolte, comme une danse
…laisserait entrer la providence




(intérieur milieu)

J’ai vu le fil de couturière
où il courait de phrase en vers
avez-vous vu Pierrot Lunaire
marcher dans l’aube de lumière ?
c’est au ciel bleu de glace où je veux aller figer
le reste de mon corps des paroles mutilé
pour avoir au bon sens toutes vermines pelées
au cimetière gelé j’aimerai viager
s’il est perdu aux bords de nuit
et quelques ombres avec lui
on ne sait pas si aujourd’hui
il s’est enfui, il n’a rien dit
en jouant le rentier, attendant l’éternité
momie parcheminée, faisant semblant d’exister
me promettant la lune, paradis, à venir
comme un bon saltimbanque pré-diseur d’embellir
dans un voyage imaginaire
comme un jongleur d’ apesanteur
voulait shooter dans l’univers
pour le casser, comme du verre
l’apocalypse annoncée d’un grand livre des morts
tarde aux anciennes âmes errantes d’inutiles
tristesses, puisqu’il n’est plus de chaleur dans les corps
à quoi bon le bonheur si l’au-delà est sénile
Et la brise, lointaine, enfance
sur le visage en poudre blanche
en virevolte, comme une danse
…laisserait entrer la providence
(épitaphe)
c’est aux flammes de l’amour que je veux me chauffer
c’est à vivre pour toujours que je veux bien prier
si je ne peux conserver mes entrailles fumantes
j’en resterai sur ma fin, même bien décevante








(intérieur droit)

c’est au ciel bleu de glace où je veux aller figer
le reste de mon corps des paroles mutilé
pour avoir au bon sens toutes vermines pelées
au cimetière gelé j’aimerai viager

en jouant le rentier, attendant l’éternité
momie parcheminée, faisant semblant d’exister
me promettant la lune, paradis, à venir
comme un bon saltimbanque pré-diseur d’embellir
l’apocalypse annoncée d’un grand livre des morts
tarde aux anciennes âmes errantes d’inutiles
tristesses, puisqu’il n’est plus de chaleur dans les corps
à quoi bon le bonheur si l’au-delà est sénile
*
( épitaphe )

c’est aux flammes de l’amour que je veux me chauffer
c’est à vivre pour toujours que je veux bien prier
si je ne peux conserver mes entrailles fumantes
j’en resterai sur ma fin, même bien décevante











brouillon prédicatoire

au fil du temps
la terre s’engrossa
d’une vénéneuse serpentine
lombric de pierre magnifique
poison de maléfice aux racines
des taillis rachitiques
du maquis
et tel un seigneur presque maître du désert
votre cœur a séché de toute douleur
en ses yeux de fausses émeraudes
tant d’arbres s’accrochent
de trois fois nains
rétrécis





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Message  CALIJO Lun 21 Mai 2012 - 13:04

Voilà ce que j'abhorre le plus dans la poésie dite moderne :
Pour lire de semblables choses il faut être atteint de strabisme divergent.

Cordialement

calijo

CALIJO

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Message  Frédéric Prunier Lun 21 Mai 2012 - 14:26



L’ICÔNE POETIQUE

(façade icône fermée)


Frôlée par les ombres des morts
Sur l'herbe où le jour s'exténue
L'arlequine s'est mise nue
Et dans l'étang mire son corps

Un charlatan crépusculaire
Vante les tours que l'on va faire
Le ciel sans teinte est constellé
D'astres pâles comme du lait

Sur les tréteaux l'arlequin blême
Salue d'abord les spectateurs
Des sorciers venus de Bohême
Quelques fées et les enchanteurs

Ayant décroché une étoile
Il la manie à bras tendu
Tandis que des pieds un pendu
Sonne en mesure les cymbales

L'aveugle berce un bel enfant
La biche passe avec ses faons
Le nain regarde d'un air triste
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Guillaume APOLLINAIRE
 





(intérieur gauche)


J’ai vu le fil de couturière................................................................
où il courait de phrase en vers......................................................................
avez-vous vu Pierrot Lunaire......................................................................
marcher dans l’aube de lumière ?......................................................................

s’il est perdu aux bords de nuit......................................................................
et quelques ombres avec lui..................................................................
on ne sait pas si aujourd’hui.................................................................
il s’est enfui, il n’a rien dit..............................................................

dans un voyage imaginaire..................................................................
comme un jongleur d’ apesanteur.........................................................................
voulait shooter dans l’univers..................................................................
pour le casser, comme du verre.....................................................................

Et la brise, lointaine, enfance....................................................................
sur le visage en poudre blanche......................................................................
en virevolte, comme une danse......................................................................
laisserait entrer la providence...................................................................




(intérieur milieu)

J’ai vu le fil de couturière.......................................................
où il courait de phrase en vers............................................................
avez-vous vu Pierrot Lunaire..........................................................
marcher dans l’aube de lumière ?............................................................
.........................................."c’est au ciel bleu de glace où je veux aller figer
...................................le reste de mon corps des paroles mutilé
.........................................pour avoir au bon sens toutes vermines pelées
............................au cimetière gelé j’aimerai viager"
s’il est perdu aux bords de nuit..........................................................
et quelques ombres avec lui.......................................................
on ne sait pas si aujourd’hui.......................................................
il s’est enfui, il n’a rien dit..................................................
.................................."en jouant le rentier, attendant l’éternité
.........................................momie parcheminée, faisant semblant d’exister
................................me promettant la lune, paradis, à venir
............................................comme un bon saltimbanque pré-diseur d’embellir"
dans un voyage imaginaire..................................................
comme un jongleur d’ apesanteur...........................................................
voulait shooter dans l’univers.....................................................
pour le casser, comme du verre..........................................................
..........................................."l’apocalypse annoncée d’un grand livre des morts
......................................tarde aux anciennes âmes errantes d’inutiles
...................................................tristesses, puisqu’il n’est plus de chaleur dans les corps
......................................à quoi bon le bonheur si l’au-delà est sénile"
Et la brise, lointaine, enfance............................................................
sur le visage en poudre blanche............................................................
en virevolte, comme une danse............................................................
…laisserait entrer la providence............................................................

(épitaphe)

"c’est aux flammes de l’amour que je veux me chauffer
c’est à vivre pour toujours que je veux bien prier
si je ne peux conserver mes entrailles fumantes
j’en resterai sur ma fin, même bien décevante"




(intérieur droit)

..................................................... c’est au ciel bleu de glace où je veux aller figer
............................................. le reste de mon corps des paroles mutilé
........................................................pour avoir au bon sens toutes vermines pelées
.......................................au cimetière gelé j’aimerai viager

............................................en jouant le rentier, attendant l’éternité
...........................................................momie parcheminée, faisant semblant d’exister
..............................................me promettant la lune, paradis, à venir
.............................................................comme un bon saltimbanque pré-diseur d’embellir

........................................................l’apocalypse annoncée d’un grand livre des morts
.................................................tarde aux anciennes âmes errantes d’inutiles
...................................................................tristesses, puisqu’il n’est plus de chaleur dans les corps
;;;;;;;;;;;;;;..;;................;;;;;;;;;;;;à quoi bon le bonheur si l’au-delà est sénile
...........................................................................*........................
....................................................................( épitaphe ).................

...............................................................c’est aux flammes de l’amour que je veux me chauffer
......................................................c’est à vivre pour toujours que je veux bien prier
......................................................si je ne peux conserver mes entrailles fumantes
...................................................j’en resterai sur ma fin, même bien décevante




brouillon prédicatoire

au fil du temps
la terre s’engrossa
d’une vénéneuse serpentine
lombric de pierre magnifique
poison de maléfice aux racines
des taillis rachitiques
du maquis
et tel un seigneur presque maître du désert
votre cœur a séché de toute douleur
en ses yeux de fausses émeraudes
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Message  Frédéric Prunier Lun 21 Mai 2012 - 14:28

la fin doit être centrée...




brouillon prédicatoire

au fil du temps
la terre s’engrossa
d’une vénéneuse serpentine
lombric de pierre magnifique
poison de maléfice aux racines
des taillis rachitiques
du maquis
et tel un seigneur presque maître du désert
votre cœur a séché de toute douleur
en ses yeux de fausses émeraudes
tant d’arbres s’accrochent
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Message  mentor Lun 21 Mai 2012 - 14:36


Fred, y a quand même un bouton qui s'appelle PREVISUALISER et qui n'existe pas d'hier

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Message  Invité Lun 21 Mai 2012 - 15:34

Frédéric, en publiant en chapeau le sublime "Crépuscule" de Guillaume Apollinaire, tu prends le risque de la comparaison.
Les formes poétiques sont différentes (vers libres versus vers classiques) mais il n'y a pas lieu sur ce point d'établir de hiérarchie.
En revanche, en ce qui concerne l'écriture, le parallèle est cruel.
Chez l'auteur d'Alcools le texte est fluide et la syntaxe sans bavure. Dés lors il se fait oublier et l'attention se concentre sur les images.
Tu as pris le parti inverse. Dés lors le lecteur lambda s'irrite de ce maniérisme et passe à côté du "poétique".
Je sais que cette forme d'écriture a ici ses partisans et je ne doute pas que d'aucuns applaudissent ton "Icône"
Mais quelle mouche t'a pris de publier aussi le poème de tonton Guillaume ?
Cordialement.




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Message  Invité Lun 21 Mai 2012 - 17:31

C'est vrai, comme dit Tizef, que le poème de Guillaume (qui pour moi est un des "chanteurs" dans le top 5) est superbe.
Pour ça merci.

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Message  Jha Lun 21 Mai 2012 - 19:43

merci pour te lire avec ou sans strabisme l'ami Fred

j'adore ton audace
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Message  Marvejols Lun 21 Mai 2012 - 22:12

La disposition (qui est tout un labeur sur un forum!) ne me gêne pas (même si je n'en mangerais pas tous les jours): mêler ou alterner des lectures verticales ou horizontales est intéressant.
De beaux passages, par ex. :

...........lointaine enfance
sur le visage en poudre blanche
..........comme une danse
laisserait entrer la providence.


ou encore

en ses yeux de fausses émeraudes
tant d’arbres s’accrochent

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Message  Frédéric Prunier Mar 22 Mai 2012 - 8:45

merci à la modération, aux lecteurs, à mes commentateurs.
Je ne vous demande pas l'effort d'une relecture, je vous demande simplement l'autorisation de ce petit travail de correction, mon but étant de m'améliorer, toujours et encore, même pour une inutile satisfaction...
Imparfaite et non convaincante, mon Icône fait parti de ces textes touffus que la moindre ombre de lecture rend trop alambiqué ou incompréhensible.
Je suis d'ailleurs le premier à en faire remarque sur ce forum:"... j'aime l'intérieur de vos vers, moins le sens général..."

le problème à résoudre, ici, réside dans ma volonté de vouloir lier deux textes:
ce matin, je viens de retravailler la ciselure

- avec l'ajout de tirets pour montrer que moije pierrot je vous parle de là-haut-delà..
- changement...c'est au ciel bleu de glace que je veux aller figer
- petit changement encore ... tristesses, puisqu'il n'est plus de chaleur dans moncorps
- enfin, une ou deux virgules inutiles disparaissent...

à tous et plus particulièrement à la modération:
je me permets de réécrire, ENCORE, ici, parce que je considère le lieu comme un atelier, ouvert peut-être, mais un vrai atelier,
J'espère que vous comprendrez mon intention, qui n'est pas de tirer une quelconque couverture sur un ego suréquipé...



L'ICÔNE POETIQUE

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Frôlée par les ombres des morts
Sur l'herbe où le jour s'exténue
L'arlequine s'est mise nue
Et dans l'étang mire son corps

Un charlatan crépusculaire
Vante les tours que l'on va faire
Le ciel sans teinte est constellé
D'astres pâles comme du lait

Sur les tréteaux l'arlequin blême
Salue d'abord les spectateurs
Des sorciers venus de Bohême
Quelques fées et les enchanteurs

Ayant décroché une étoile
Il la manie à bras tendu
Tandis que des pieds un pendu
Sonne en mesure les cymbales

L'aveugle berce un bel enfant
La biche passe avec ses faons
Le nain regarde d'un air triste
Grandir l'arlequin trismégiste

Guillaume APOLLINAIRE

 


..................................*



(intérieur gauche)


J’ai vu le fil de couturière
où il courait de phrase en vers
avez-vous vu Pierrot Lunaire
marcher dans l’aube de lumière ?

s’il est perdu aux bords de nuit
et quelques ombres avec lui
on ne sait pas si aujourd’hui
il s’est enfui, il n’a rien dit

dans un voyage imaginaire
comme un jongleur d’ apesanteur
voulait shooter dans l’univers
pour le casser, comme du verre

Et la brise, lointaine, enfance
sur le visage en poudre blanche
en virevolte, comme une danse
…laisserait entrer la providence


..................................*



(intérieur milieu)

J’ai vu le fil de couturière
où il courait de phrase en vers
avez-vous vu Pierrot Lunaire
marcher dans l’aube de lumière?

.......................... - c'est au ciel bleu de glace que je veux aller figer
.......................... le reste de mon corps des paroles mutilé
.......................... pour avoir au bon sens toutes vermines pelées
.......................... au cimetière gelé j'aimerai viager

s'il est perdu aux bords de nuit
et quelques ombres avec lui
on ne sait pas si aujourd'hui
il s’est enfui, il n’a rien dit

.......................... - en jouant le rentier, attendant l’éternité
.......................... momie parcheminée, faisant semblant d’exister
.......................... me promettant la lune, paradis à venir
.......................... comme un bon saltimbanque pré-diseur d’embellir

dans un voyage imaginaire
comme un jongleur d’apesanteur
voulait shooter dans l’univers
pour le casser, comme du verre

.......................... - l’apocalypse annoncée du grand livre des morts
.......................... tarde aux anciennes âmes errantes d’inutiles
.......................... tristesses, puisqu’il n’est plus de chaleur dans mon corps
.......................... à quoi bon le bonheur si l’au-delà est sénile

Et la brise, lointaine, enfance
sur le visage en poudre blanche
en virevolte, comme une danse
…laisserait entrer la providence

...........;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;............... (épitaphe)

.......................... - c’est aux flammes de l’amour que je veux me chauffer
.......................... c’est à vivre pour toujours que je veux bien prier
.......................... si je ne peux conserver mes entrailles fumantes
.......................... j’en resterai sur ma fin, même bien décevant



..................................*



(intérieur droit)

c’est au ciel bleu de glace que je veux aller figer
le reste de mon corps des paroles mutilé
pour avoir au bon sens toutes vermines pelées
au cimetière gelé j’aimerai viager

en jouant le rentier, attendant l’éternité
momie parcheminée, faisant semblant d’exister
me promettant la lune, paradis, à venir
comme un bon saltimbanque pré-diseur d’embellir

l’apocalypse annoncée du grand livre des morts
tarde aux anciennes âmes errantes d’inutiles
tristesses, puisqu’il n’est plus de chaleur dans mon corps
à quoi bon le bonheur si l’au-delà est sénile

......................................( épitaphe )

c’est aux flammes de l’amour que je veux me chauffer
c’est à vivre pour toujours que je veux bien prier
si je ne peux conserver mes entrailles fumantes
j’en resterai sur ma fin, même bien décevante



..................................*


brouillon prédicatoire

au fil du temps
la terre s’engrossa
d’une vénéneuse serpentine
lombric de pierre magnifique
poison de maléfice aux racines
des taillis rachitiques
du maquis
et tel un seigneur presque maître du désert
votre cœur a séché de toute douleur
en ses yeux de fausses émeraudes
tant d’arbres s’accrochent
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merci à tous,
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Message  Invité Mar 22 Mai 2012 - 9:56

L'intérieur droit est aérien,
On y sent l'influence d'Apollinaire
L'intérieur droit est plus pesant
La sophistication des formules nuit à la poésie du truc
Dommage, car le sens est profond et les images très belles

Ce qui me fait marrer chez toi (et c'est le cas chez pas mal de modernes), c'est que se libérant des contraintes de la prosodie, ils s'en créent de nouvelles.
Tu as une vraie veine poétique, tu tiens là ce qui pourrait être un superbe poème (et le coup du calligramme est une bonne idée), mais vingt dieux, libère-toi du carcan de tes contraintes persoje, adopte une écriture fluide qui mettra tes trouvailles en valeur.

Pense un peu au confort du lecteur :o)
S'il te plait...

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Message  Invité Mar 22 Mai 2012 - 10:41

errata: c'est l'intérieur gauche, celui du Pierrot lunaire, qui est aérien

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Message  Albert-Robert Mar 22 Mai 2012 - 16:52


Désolé de devoir dire que ce texte ne présente aucun intérêt. A mes yeux, bien sûr ! Pour ce qui est des autres...
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Message  Pascal-Claude Perrault Mar 22 Mai 2012 - 20:41

J’ai vu le fil de couturière
où il courait de phrase en vers
avez-vous vu Pierrot Lunaire
marcher dans l’aube de lumière ?


Je ne comprenais pas où courait le fil de couturière,
jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’il s’agissait du Pierrot Lunaire qui vient après.


on ne sait pas si aujourd’hui
il s’est enfui, il n’a rien dit

dans un voyage imaginaire
comme un jongleur d’apesanteur
voulait shooter dans l’univers
pour le casser, comme du verre


Là, on se demande s’il s’est enfui dans un voyage imaginaire ou s’il n’a rien dit dans un voyage imaginaire.
S’il s’est enfui dans un voyage imaginaire comme un jongleur d’apesanteur, qui voulait donc shooter dans l’univers ? Pierrot Lunaire ou le jongleur d’apesanteur (image surprenante au demeurant) ?
Vraisemblablement, ce doit être Pierrot Lunaire qui, comme un jongleur d’apesanteur, voulait shooter dans l’univers pour le casser.

Si je fais la synthèse de ta construction, cela donne :


on ne sait pas
s’il s’est enfui,
dans un voyage imaginaire
voulait shooter dans l’univers
pour le casser


On constate donc un défaut syntaxique.

au cimetière gelé j'aimerai viager


Es-tu certain que tu aimeras viager plutôt que aimerais viager ?
Merci aussi pour ce nouveau verbe (je viage, tu viages, il viage…)

Je retiens ceci :


l’apocalypse annoncée du grand livre des morts
tarde aux anciennes âmes errantes d’inutiles
tristesses, puisqu’il n’est plus de chaleur dans mon corps
à quoi bon le bonheur si l’au-delà est sénile

Et la brise, lointaine, enfance
sur le visage en poudre blanche
en virevolte, comme une danse
…laisserait entrer la providence


J’aime la forme typographique du brouillon prédicatoire (néologisme ?), qui me fait penser à une ancre. Mais pour lire cette phrase de 53 mots, bien inspirer au préalable :

Au fil du temps la terre s’engrossa d’une vénéneuse serpentine lombric de pierre magnifique poison de maléfice aux racines des taillis rachitiques du maquis et tel un seigneur presque maître du désert votre cœur a séché de toute douleur en ses yeux de fausses émeraudes tant d’arbres s’accrochent de trois fois nains rétrécis.

Attention aux successions de prépositions (si on peut éviter)

En conclusion, ton texte est bourré de poésie et d'images, mais il a été pour moi une épreuve de déchiffrage – mon manque d’esprit synthétique ne m’en permettant pas la compréhension globale instantanée. Par conséquent, j’ai dû prendre mon temps pour l’analyser.

Je déplore, comme toujours, cette quasi absence de ponctuation qui entrave la compréhension. Si Apollinaire se le permet – et chez lui, elle est complètement absente –, une ponctuation virtuelle existe cependant au fil de ses textes, car le lecteur place inconsciemment les virgules et les points.
Il faut savoir effectivement s’affranchir de la ponctuation, c’est presque un art.


Allez tcho !
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Message  Janis Mer 23 Mai 2012 - 5:25

frederic, je salue ta fantaisie et ton inventivité
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Message  Maryse Mer 23 Mai 2012 - 9:59

C'est vrai il y a de très, très belles images.
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Message  Invité Sam 26 Mai 2012 - 8:39

ça sort des tripes (c'est de l'authentique je crois), et ça rime. Continuez monsieur Prunier qui êtes antiquaire à Monluçon, je prends plaisir à vous lire.

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