Dans la douceur du soir

[Manon Lunalice]

Ce soir j'entrerai dans la chambre
Sur la pointe des pieds
J'ouvrirai la fenêtre
Sans un bruit

Puis comme une ombre je refermerai la porte
Je ferai voler dans le noir ma chemise légère
Et très doucement j'irai glisser un je t'aime au creux de ton oreille

Assise près de toi
Nue pour sentir la douce brise de l'été
J'attendrai que tu viennes te jeter sur moi
Avec tendresse

On s'enverra en l'air
En glissant vers le ciel
Comme des étoiles filantes

Et j'irai encore te dire que je t'aime
Et profiter du froid pour venir près de toi
Pour aller se lover à deux sous l'édredon
Dans la douceur du soir

[Invité]

Simple et humainement harmonieux.

Une seule réserve : On se "jette" rarement sur quelqu'un avec tendresse, ce qui n'empêche pas de s'envoyer "en l'air" pour frôler les étoiles :-)

[Invité]

Heureux celui qui est aimé par l'auteure de ce poème de haut niveau (érotique et littéraire)
J'apprécie particulièrement ce tercet où, comme par magie, une expression populaire, limite grivoise, se trouve propulsée dans l'univers poétique.

On s'enverra en l'air
En glissant vers le ciel
Comme des étoiles filantes

[Marine]

Tizef a exprimé ce qui marchait dans ce poème et ce qui en fait la beauté.
Et effectivement ton amoureux a de la chance

[Albert-Robert]

Tout ça à 17 ans ! Hé bé, ya plus de jeunesse. Non, c'est bien mais, en désaccord (pour une fois !) avec Tizef, je n'aime pas "on s'enverra en l'air". Non par pudibonderie, mais parce que, à mon sens, cette expression triviale ne colle pas avec la légèreté du poème

[Manon Lunalice]

Merci beaucoup de vos commentaires.
A propos de l'envoi en l'air je tiens à le laisser, mais peut-être pour que ça s'intègre mieux dans le poème faudrait-il le changer de place dans le tiercet ?
Par exemple

En glissant vers le ciel
On s'enverra en l'air
Comme des étoiles filantes

Qu'en pensez-vous ?

[Invité]

Surtout pas
C'est mieux avant.
Il y a ainsi une progression du trivial vers le sublime.

[Frédéric Prunier]

si tu étais un garçon, tu écrirais:

On s'enverra en l'air
Comme des étoiles filantes
En glissant dans le ciel

[Manon Lunalice]

Pourquoi ça Frédéric Prunier ?

[Frédéric Prunier]

En glissant vers le ciel
On s'enverra en l'air
Comme des étoiles filantes

...

On s'enverra en l'air
Comme des étoiles filantes
En glissant dans le ciel

... c'est tout à fait personnel, mais entre ces deux tercets,
je ne lis pas les mêmes points d'appuis, ni les mêmes choses à surligner

voilà mon interprétation, et je suis un garçon:

dans le premier tercet, je lis d'abord le premier vers .....En glissant vers le ciel
les deux autres suivent comme après une virgule
et tu glisses d'abord, ce n'est pas une rampe de lancement phallique, c'est un glissement saphique

dans le deuxième l'image me projette comme d'une fronde.....on s'enverra en l'air... flèche enflammée comme une étoile filante, je lis les deux premiers vers de façon extravertie, je crache une étoile dans l'univers, et après, au bout du demi-cercle, il disparaît ou s'endort de l'autre côté du monde... c'est la rampe de lancement phallique, et après l'endormissement, qui glisse

il serait curieux de demander aux garçons et aux filles de choisir comment ils auraient décrit la scène, pas en tant que fin stylistique, mais en fonction de leur sexe et inclinaison sexuelle

[Maryse]

Oui j'aime autant
En glissant vers le ciel
On s'enverra en l'air
Comme des étoiles filantes.

Lunalice ton texte est vivant.
C'est comme si on y était.
Mais attention aux voyeurs... Pas moi!!! Tu t'en doutes bien.

[Manon Lunalice]

Merci Maryse ! Et je fais attention, je fais attention.

Je ne sais pas, je ne sais pas, j'hésite encore entre

On s'enverra en l'air
En glissant vers le ciel
Comme des étoiles filantes

et

En glissant vers le ciel
On s'enverra en l'air
Comme des étoiles filantes

Comme le dit Frédéric Prunier la scène doit pouvoir s'imaginer de plein de façons différentes. Personnellement j'imagine deux filles dans le noir et une ambiance très joyeuse, avec quelques rires. C'est cette image un peu dynamique que j'aimerais garder en laissant "on s'enverra en l'air" comme premier vers du tiercet. J'aime aussi l'idée de progression dans ces trois vers.
Mais d'un autre côté mettre "en glissant vers le ciel" avant permettrait d'intégrer plus facilement l'envoyage en l'air, puisqu'on passe directement vers le ciel. On retire le problème de la surprise à la première lecture (je crois). Cependant il me semble aussi que garder cette version du tiercet n'irait pas trop avec ce qui le précède dans le poème.
(et j'ai l'impression de mal m'exprimer)

[Pascal-Claude Perrault]

Salulunedélicieuse !

Bien évidemment j’ai apprécié ce poème. Pourquoi ? Eh bien, parce que ce qui se conçoit clairement s’exprime clairement, et moi, bestiau neurologiquement atteint, je comprends tout ! C’est terrible ça ! Formidable !

J’ai lu les commentaires de tes lecteurs et j’en remets une couche :

Premier quatrain : j’aimerais bien être celui qui est couché (et peut-être endormi avant toi), mais du coup, on va avoir du mal parce que moi je suis toujours le dernier couché. Bien, en admettant que j’y sois déjà, j’apprécierais nettement ce : « Et très doucement j'irai glisser un je t'aime au creux de ton oreille »

« J'attendrai que tu viennes te jeter sur moi
Avec tendresse »

Arrgh ! Quand je me jette sur toi, je suis comme un sauvage ! Bon…….. essayons d´être tendre… Apparemment, on peut le faire, oui, se jeter sur toi avec tendresse, oui… C’est possible… J’y pense bien, c’est véritablement un concept intéressant.

« On s'enverra en l'air
En glissant vers le ciel
Comme des étoiles filantes »

Alors là, si tu veux mon avis, voici l’ordre des choses :

Comme des étoiles filantes
On s'enverra en l'air
En glissant vers le ciel

J’explique : en premier le lieu (selon mon expérience), ça commence par glisser, du coup, on s’envoie en l’air et, dans la foulée, on atteint les étoiles. Donc l’ordre inverse, en l’occurrence, m’apparaît relativement logique.

« Pour aller se lover à deux sous l'édredon
Dans la douceur du soir »
Et ensuite, tu fais absolument ce que tu veux sous l’édredon ou ailleurs...

Bah, voili, j’ai aimé ton poème… Et je t’aime aussi chère Lunalice.

[Pascal-Claude Perrault]

il serait curieux de demander aux garçons et aux filles de choisir comment ils auraient décrit la scène, pas en tant que fin stylistique, mais en fonction de leur sexe et inclinaison sexuelle

Bah, t'as vu ça Frédo ? J'ai même donné mon avis...

[Janis]

Salulunedélicieuse !

Premier quatrain : j’aimerais bien être celui qui est couché (et peut-être endormi avant toi)

Bah, voili, j’ai aimé ton poème… Et je t’aime aussi chère Lunalice.

et puis tu n'es pas une fille

J'aime aussi lunalice et ses poèmes doux et joyeux
je préfère quand elle s'envoie en l'air dans sa première version

[Pascal-Claude Perrault]

Quoi quoi quoi quoi que tu me dis là ? N'a pas tout compris bien, mais je volue au fil du temps.... Et affirme certaine volution
Alors, voyons voir à l´heure qu'il est, compte tenu que je n'ai pas encore dormi, m'en va y aller vouère à l´heure qu'il est... Janis, tu m'appelles prochainement (j'y compte),
et Lunalice encore bravo !
Dodo...........

[Janis]

mais oui il faut lire entre les lignes, et dans les lignes

relis tout, tu comprendras
lis les poèmes, les textes, les haïkus de lunalice
tu comprendras (peut-être) quelque chose de tout beau tout simple

Non ?
allez, je te laisse te gratter la tête d'un air dubitatif
et puis ON NE COMMENTE PAS LES COMMENTAIRES, JANIS, ÇA SUFFAT COMME CI

[Maryse]

Pascal-Claude!!! Lunalice à 17 ans... Tu peux toujours rêver... Mais bon... PIs,c'est vrai qu' t'es pas une fille! Na!
Ca suffit Maryse, comme le dit Janis "On ne commente pas les commentaires des autres" Oup's!!!!!

[Pascal-Claude Perrault]

Grat' grat'... Je crois que j'y suis.

[Janis]

t'as pas fait un trou au moins ?

demain, phone

[Invité]

Ne change rien, Lunalice.
Le ciel est en haut comme en bas, les étoiles y filent peut-être la tête en l'air !

[Marvejols]

Lunemalice,
ce petit texte touche à la fois l'encéphale poétique et le cerveau reptilien. Je prends tout et je relis, j'aime mins bien peu cependant le "s'envoyer en l'air": rupture poétique. Pour moi l'art serait proprement de trouver une autre formule pour dire la beauté de la chose, le reste du texte n'étant justement pas dans le direct, le brut de brut.
Tizef, à propos, l'autre ce peut aussi être une fille. Et c'est alors curieusement presque plus beau. Sans doute parce qu'il est plus aimant de cacher un peu (d'où ma moue devant le s'envoyer en l'R). La poésie n'est-ce pas toujours un voile qu'on laisse au lecteur le plaisir de tirer?

[Contenu sponsorisé]