Entre humanistes paressant

[loic]

Après on s’achètera une cabane en Balagne

On regardera le soleil tourner autour de la terre
Notre dos contre la montagne
Et l’élan d’une vie sur l’erre

Un palabre en vieux Toscan entre humanistes paressant
Ta malice de grand Génois étarquant le crabe aux abois

Le panorama des amis qui s’étalerait devant nos vies
La longueur de nos idées chemineuses dans la rocaille

La langueur d’années éblouies
Ces historiettes qui s’écaillent

[Maryse]

Beaucoup aimé ce poème qui va et continue sur son erre avec beaucoup de talent , le dos contre la montagne.

[Pascal-Claude Perrault]

Une perspective de retraite ?
C'est sympa. Juste une remarque : bien que palabre possède les deux genres, il est de plus en plus courant de l'employer au féminin. Je n'ai d'ailleurs jamais compris cette histoire de genre invariant puisque le mot espagnol palabra, d'où vient palabre, est bien féminin (una palabra, las palabras).

[Marvejols]

Loïc, vous ne nous menez plus là dans la rouille des machines, des bêtes humaines, mais dans la rouille de l'homme. Votre crépuscule des deux est un crépuscule des dieux et il est solaire. Il est fort. Il faut avoir vécu, et franchi la crête des ans où désormais l'on se retourne, pour écrire de telles choses. Loïc votre coeur parle doux parlant de fer et de rocaille.

[Jano]

Votre poésie ne me laisse jamais insensible Loïc, parfois plus ou moins aboutie mais toujours d'une grande richesse. Les images et les sentiments se mélangent dans une judicieuse harmonie qui me parle ... sauf ce mot inconnu : "l’erre"

[Janis]

moi aussi cet "erre" me perturbe, mais par ignorance je suppose
sinon, j'aime toujours cette façon
le choix des mots et des sons : étarquer, écailler, rocaille, qui équilibrent le rugueux et le doux, ça parle toujours, ça crèe des images et des sons, et dans tes poèmes, il y a toujours quelqu'un en creux

[Frédéric Prunier]

mon vers préféré :

Notre dos contre la montagne

j'aime cette possibilité poétique

[Marine]

J'aime beaucoup ce poème, les rimes intérieures, peut-être le regard amusé sur l'humanisme, aussi, que j'y crois déceler.
C'est un texte paisible, et apaisant.

[loic]

l'erre (extrait de wikipedia)

Le mot a glissé dans le domaine ferroviaire sans que son sens ne change. En effet, lors des changements de tension entre deux pays ou deux systèmes (1 500 V et 25 000 V en France) on baisse le pantographe et on relève l'autre après avoir franchi la zone de commutation. Beaucoup de trains, dont les TGV roulent une partie du temps sans propulsion, portés uniquement par leur énergie cinétique (importante du fait de leur poids et/ou leur vitesse) lors d'une descente ou avant d'arriver en gare. On parle alors de marche sur l'erre.

Cette pratique est appliquée également sur tous les types de trains: voyageurs, marchandises,autorails,train de travaux etc....

[loic]

et l'élan d'une vie portée par son énergie cinétique aurait eu moins d'effets je pense...

[Janis]

et l'élan d'une vie portée par son énergie cinétique aurait eu moins d'effets je pense...

Ü
sûr !

[nouga]

j'aime bien, et le clin d'oeil a la Balagne aussi
sans oublier L'italie

[Marvejols]

et dans tes poèmes, il y a toujours quelqu'un en creux

très juste ça.

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