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CENT : Autobiographie d'un Despote

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Message  Invité Ven 24 Aoû 2007 - 20:06

"J'avais le rêve d'une cité en diamant, parfaite
Moi qui naquis en homme simple.
J'édicte encore le présent,
Je gouvernerai un siècle encore depuis ma tombe,
le diamant cité au doigt,
et à l'oeil."

AUTOBIOGRAPHIE


1945-1958


En ces années-là, comme bien des gamins des ethnies, j'avais mes rêves de grandeur. Déjà je sifflotais à table, tenais au loin mes pairs des calculs de probabilité qui m'emmenaient si loin dans le futur, dans le dédale de l'accession au pouvoir.Les idées germaient, inlassables volées de récapitulations.Géopolitique, économie, politique, théologie, jusqu'au coeur des philosophies claniques, je passais en revue les moyens dont je disposais. De mon éducation complète, je tirais une fierté sans humilité aucune. J'étais l'élu, la réplique Hakka d'un Christ qui voulait éclairer le monde. Je me sentais bébé dieu, enfant de la volonté,adolescent de roi et déjà empereur adulte.D'une pédance convenue ,j'écrasais les grains de riz dans leur bols en les imaginant opposants. Je remerciais mon père pour son invitation à penser,pour ses encouragements à l'excellence qui me distinguaient "des autres", ceux qui se démenaient dans une productivité moissonneuse de sapèques à mouvement ascensionnel filial.
Ainsi en allait l'Asie depuis les temps immémoriaux, je le savais si bien.
Lucide et calme, je pensais reproduire notre modèle par la recherche de son ultime, je rédigeais chaque seconde les grandes lignes de la démesure,explorais la force du détail et tout ce qui se situait entre les deux: j'étudiais l'amplitude de chacun.Je scrutais le pauvre, décortiquais le riche, analysais l'ami et inventoriais les castes. J'annotais les flux et reflux des marrées noires de l'histoire, du temps et de l'homme, des races, du racisme, du racial, du national, du patriotisme, du guerrier,du colonialisme, du fascisme.Je faisais une thèse à chacun, jusqu'à leurs applications directes dans la vie d'un simple,devait-il l'être de coeur ou d'esprit, de volonté ou d'ambition.
Il n'était pas de bastions que je ne tenaillais pas entre les pinces de mes recherches, il n'était pas de bastides à construire que je n'archicturais pas.
De l'histoire de Lucie, aux os pétrifiés de siècles, jusqu'aux cascades impériales de tous âges, je passais, dément appliqué, chaque seconde à échafauder mon édifice de gouvernement de l'homme par la crainte de lui-même. J'élaborais patiemment ma puissance dans la multitude des origines et la concoction des potions pour étancher la soif de l'hydre libertaire.L'encager à jamais pour me laisser seul, Cyclope, rejoindre le rang de l'immortel.Le ventre mou de l'histoire sonna l'heure de l'achèvement.
Et le début de mon oeuvre.

1959-1990


Cent fois des milliers, j'abattis mon glaive sur les indécis. Je répandis la foudre sur la raison, l'ombre sur le contradictoire, la soie sur les envies. Guerrier de classe je jouis des rebonds de la post-indépendance,
Je laissai là les vestiges de la civilisation pan-aséanne-britanicus pour n'en retenir que le pouvoir de monnayer chaque chose. Je répandis comme une trainée d'opium ma philosophie Kiasuiste sur les masses vautrées sur le lit de l'espoir et du progressisme.Oracle de simili-consensus, j'alignai déclarations et cachai les décisions. Je secouai la terre jusqu'à en faire trembler les idéologies, démagogue de fer pour un autoritarisme à caractère moral. Je répandis le bonheur, saupoudrant mon peuple de ses propres idolâtries. Je déclarai le retour du Stakanovisme, béni la sueur et l'effort pour construire les pans des tours. Je créai les pigeonniers d'habitations humaines à surface vitrée réduite, pour protéger les peaux d'un soleil qui ne brûle jamais que dans les coeurs libres. J'allai aux sources de la déchéance et de l'habitude pour prêcher le propre. Je fustigeai l'inculture en imposant la mienne.Je recombinai les lois de la gravité autour du coeur d'une nation qui se voudrait unique et multiple.
Je construisis les peurs en barrières invisibles de superstitions, encourageai les démons ancestraux à envahir l'homme, pour qu'il renonce à son propre débat. Je fus le manipulateur des démons enfouis.
J'emmurai l'existence de doute, je défis les conglomérations de pensée, plaignis la misère humaine en violant la sagesse par la culpabilité de la subir. Je fis et défis les alliances et les amitiés, torturai jusqu'à même les esprits audacieux qui se plaçaient en obstacles de l'irréversible.
Je conquis les foules par le non-dit, par les offrandes de pailles et de riz .Même l'absence de saisons eu une raison d'être bien particulière, fut-il quelqu'un pour s'en plaindre, Je fus un tortureur des tourmentés qui osaient crier "communisme" ou "droit d'expression".
J'assurai mes cotés par un népotisme condensé de milliers d'années impériales.Je me fis mandarin de l'île, l'ami des bêtes et le compagnon de route du paradis. Je me déchaussai pour m'imposer dans les mosquées, je me parai de rouge à la nouvelle année,priai le Christ à Noël, marchai sur les braises au festival des pères.J'en fis de même avec mes frontaliers. Négociant en tremblements j'invitai à une collaboration aséanne qui respecta chacun ,mais surtout qui déposa ses fonds dans nos coffres.
J''importai de la main-d'oeuvre-viande vivante pour satisfaire du refus de mon peuple à s'abaisser dans le sale et le petit, je ressortis l'esclavage de son tombeau, pour en faire une preuve de partage au tiers-monde.Je salis les penseurs et ruinai les contradicteurs. Je semai la mort de la contestation dans mes pamphlets unitaires.
Je canalisai les eaux, remblayai les rades, tel un Pharaon des temps nouveaux, je levai mon armée, bataillons de gueux enrôlés de force pour l'éternité.Je donnai à mon socialisme une couleur acier-la -vie-en-rose sans égal au monde. Je permis l'accession à une richesse de confort pour mes pauvres, à une richesse de milliards pour mes élus.
Je cadenassai tant bien l'exécutif, que le législatif, le judiciaire, l'éducationnel, le culturel et le sportif.
je ré-ouvrai les bordels, autorisai les pires dépravations intimes ,mais condamnai de mort les déviationnismes publics. Je tuai la presse libre pensante avant même qu'elle n'émerge, encourageai le jeu, la boisson et les dépendances populaires. J'enrôlai les syndicats à me servir de base, je leur livrai les pouvoirs de l'autodestruction par le détournement de mission. J'encourageai les extrémistes à signer un code de non-agression mutuelle. J'accueillis les dingues, les salauds, les pervers et les criminels de tous pays, en une farandole d'investisseurs à la gloire de notre nation.Je créai le repentir d'action contre la culpabilité de fait. J'installai le non-choix, le fardeau responsable, la cécité condescendante et l'harmonie calculée.
Je mis le repos à l'écart de l'homme. J'infiltrai les écoles, les lieux de culte, les médias, les arts, les armées, les paquets de nouilles instantanées pour que mon monde entier de l'île ne vive, pense, craigne, pisse et chie en ayant le drapeau bien en tête. Je réinvitais les anciens colons par milliers pour rappeler à mes agneaux que les bascules de l'histoire ne sont jamais à l'arrêt complet et que la haine du Blanc est une génératrice d'unité.
Je fus celui qui réussit l'euthanasie d'une culture émergente, multi-ethnique et multidisciplinaire,
mais de gré ou de force, on m'aima.

1990 à nos jours


Je n'ai eu besoin que d'une poignée de décades pour faire de ma cité-état une chiure d'or en son écrin de Malacca,
Le Pays Des Merveilles pour Alices et Peter Pans de centre commerciaux.
Je suis le maître de mes rats, le père de ma Camora-Malaya-Téochew.
Je jubile, je viens juste de repousser l'âge du versement des mensualités retraite à 85 ans,
J'adore faire des blagues, Je suis un vieux moi-même désormais.
Mon slogan 2007 c'est "Singapour ville des possibilités".
Ça n'a pas vraiment de sens mais j'aime bien, surtout la possibilité de ne pas en avoir.
Combien de fois on se marre; en famille, à parodier : "Singapour ville en ma possession"
surtout au regard des nombreux sens que peuvent prendre le mot "posséder".
A table, je regarde mes petits-enfants écrire "Adolf" en réponse à la question :
" qui fut le plus grand homme d'état du vingtième siècle à part moi ? "
Je les gronde. Ils sont capables de ternir mon image, à la longue...
L'année prochaine j'organise un grand prix de formule 1.
Venez m'applaudir nombreux ,mais sans regroupements non-autorisés.
La caisse est en haut à gauche à côté des ascenseurs de l'histoire.
Et l'histoire c'est moi.
Levez vous pour la centième levée des couleurs!

MM.LKY.

Voilà, j'ai voulu faire un portrait de mon autocrate local et de son parcours atypique,
pas facile avec les contraintes de Yali et celle que je me suis imposé:ne pas être vulgaire dans le langage.
Il est facile de démolir une idéologie par l'insulte,
j'ai essayé de contrarier ce penchant naturel.
Exo très dur, je sais qu'il y a de nombreuses imperfections,
surtout à vouloir condenser des thèmes qui mériteraient 10 pages
en une ligne.J'espère quand même que le texte aide un peu à cerner le personnage.

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Message  Gobu Ven 24 Aoû 2007 - 20:46

Salut à toi, ô Maître des Eléments
Salut à toi, ô Dispensateur de tout bienfait
Salut à toi, ô Dépositaire du Sacré
Salut à toi, ô Décrypteur des Mystères
Salut à toi, ô Paladin des Causes Pedues
Salut à toi, ô Explorateur des Bas-fonds
Salut à toi, ô Bordelier Suprême
Cent fois Salut à Toi, ô mon Frère Cent fois Aîné
Etc...

Ben dis donc...j'espère que les Big Brother de chez toi ne sont pas connectés à VE. Tu vis dangereusement, Big Chief !

Blague à part, ton texte m'a littéralemnt époustouflé. Je suis loin d'être nul en Histoire et en géopolitique, mais j'avoue que je ne connaissais pas grand-chose à votre Borgia local. Je me documente dare-dare et je t'en dis plus.

En tous cas, bravo. C'est à la fois chatoyant, terrible et grotesque. Comme le personnage que tu décris.

A+

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Message  Alfosaure Ven 24 Aoû 2007 - 22:19

Wouf! Je ne sais pas à quel point le texte rend compte de la réalité à Singapour, mais ça fait froid dans le dos. De belles définitions du machiavélisme et de la manipulation en tout cas.

Le texte est ardu - surtout quand on le lit après minuit! - et je crois que c'est beaucoup à cause du millier d'informations qu'il contient (comme tu l'annonces d'ailleurs). Malgré cela, il se lit bien, car on est pris par son contenu.

Et, pour finir sur du + léger, je voulais te féliciter pour ton respect des temps imposés. Je crois que tu es le seul à les avoir respectés (en tout cas, je n'en suis pas !)

Félicitations!
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Message  Invité Sam 25 Aoû 2007 - 5:33

Je construisis les peurs en barrières invisibles de superstitions, encourageai les démons ancestraux à envahir l'homme, pour qu'il renonce à son propre débat. Je fus le manipulateur des démons enfouis.

Désolé il y a un doublon horrible là :-(


PW

Ecrire ou pas sur le Vieux, Satanée question...Un sacré bonhomme tout de même qui à réussit l'exploit de se faire virer , avec son territoire, de la fédération Malaise, un peu comme si nous, Francais avions viré la Corse de la république.
Il mérite des baffes mais son modèle économique et social fonctionne.
Effectivement, Gobu il ne fait pas bon émettre un doute sur la crédibilité
du micro-état.Le Far Eastern Economic review c'est vu interdit de publication le mois dernier.Un de plus sur la liste.
Au sujet de ma liberté d'expression ici, voici ce qu'a dit le vieux début Aout:

"Vous Singapouriens vous plaignez de l'absence de droits d'expression en politique.Tout ça n'est qu'un blabla politicien qui ne vous concerne en rien,
vos soucis étant d'ordre économique.
Regardez les étrangers ici, et parmis eux les européens.Il exercent leur liberté d'opinion sans complexes.Prenez exemple sur eux."

C'est du Vieux typique, en 5 phrases courtes, il pilonne au moins 6 idées au bas mot:

-1 Les Singapouriens sont des Pleurnichards.
-2 Les Singapouriens transforment en purée inutile la participation au débat
-3 Les Singapouriens feraient mieux de s'occuper de la croissance.
-4 Je m'occupe seul des orientations démocratiques.
-5 Les étrangers et notemment Européens, êtes des casse-pieds.
-6 Il encourage les Singapouriens à prendre modèle sur Les étrangers,
qu'il a culturellement fait détester.il installe là une quadrature du cercle
parfaite.

Quoi qu'il en soit, le vioque approche de la fin. Les biographie fleurirons en librairies.Les pros et les cons,les célébrantes et les critiques (étrangeres).
Fiston est installé au pouvoir pour le prochain demi-siècle.
On parle déjà ici d'un deuil national de 15 jours consécutifs à partir de la date de sa mort, avec Pays déclaré "ville morte".
Les fonds économiques supplétifs sont déjà provisionnés dans les banques à cet usage. le charme de l'ile au lion aujourd'hui c'est que personne ne sait vraiment l'orientation que prendra le pays dans "l'après KY".
J'écrirai certainement une " autopsie" dans quelques années, à l'abri des poursuites ,chez la grosse Bertha au nord...

Bon, je vous laisse, ya un mec avec des lunettes noires et des menottes dans la main qui s'est pointé à ma porte....

PW

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Message  Charles Dim 26 Aoû 2007 - 16:46

Sans conteste, c'est bien écrit, ça tape juste ... Ceci étant, ça me passionne moins que quand tu parles de choses plus positives, vivantes : les ambiances de quartier, la bouffe, les odeurs ...
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Message  ninananere Dim 26 Aoû 2007 - 19:18

C'est noire, triste et glauque... Et je ne suis pas sûr d'avoir tout bien compris...
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Message  Loupbleu Lun 27 Aoû 2007 - 21:44

Ce texte est réellement très dense. J'ai eu l'impression en effet de lire plus un projet de texte d'un roman de 800 pages ! (projet pour un roman peut-être du style "les bienveillantes" ?).

Bref, il y a tout, visiblement tu as des informations, des choses à dire, il manque peut-être le corps, les lieux, l'anecdote...

Pour un livre-pamphlet historico-politique, ça me semble parfait. Pour une façon plus romanesque, je pense qu'il faudrait plus entrer dans le personnage, trouver ses motivations intimes, et peut-être plus comprendre ses justifications pour mieux le condamner ?

Bref, un texte très dense, avec une qualité d'écriture, un peu "raide" tel quel et donc auquel je verrai volontiers un développement plus détaillé et plus "vivant" (ou au moins un développement de quelques "thèmes" de la biographie !)
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Message  Kilis Mar 28 Aoû 2007 - 9:23

C’est très intéressant et original. Le contenu et la démarche. Je trouve cependant que tu pourrais un peu ménager ton lecteur, en ce sens qu’un texte tellement dense et compact ne lui permet pas de souffler. C’est un peu comme de boire un alcool trop fort, après on est juste sonné, on n’arrive plus à en apprécier les saveurs.
En bref, Panda, tu écris brut de chez Brut, ce qui n’est pas vraiment pour me déplaire ;-)
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Message  Yali Mar 28 Aoû 2007 - 10:47

Touffu, trés, ce qui laisse peu de place au lecteur pour prendre la distance qui s'imposerait, de respirer pour réfléchir, d'avoir du recul comme lorsque l'on tire avec une arme de gros calibre. Celà étant dit, autre chose me vient à l'esprit en terminant ma lecture car, bien sûr, c'est bien dit, bien formulé : une question : raconte-t-on comme on écrit ou écrit-on comme on raconte ? je m'explique, c'est pile le genre de texte qui me semble audible, qui, accompagné d'une gestuelle, d'une ambiance "lumières", ombres pourquoi pas, m'inviterait à le vivre en plein… Mais le silence, celui qui fait la musique, celui qui rythme et donne la mesure ? le non-dit, le « creux » ?

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Message  mentor Mar 28 Aoû 2007 - 11:45

Panda : Ben ! c’est pas de la petite bière ! C’est pas une dent que t’as contre LKY, c’est toute la mâchoire ! Alors je suis parti à la pêche aux infos pour mieux comprendre ce que je ne connaissais pas du tout du tout. Et (entre autres) j’ai trouvé ça :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Kuan_Yew
Sinon, ton pamphlet est fort, sans aucun doute, mais je crois qu’il n’engage que toi et qu’il est à prendre pour ce qu’il est : un pamphlet. Je ne peux guère en dire plus, c’est un peu comme si je me lançais dans une diatribe assassine sur un potentat de chez moi et où personne de vraiment informé ne serait à même de m’apporter la contradiction.
Donc je ne dis qu’une chose : tu écris fort bien. ;-)
(« sapèques » ???)

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Message  Invité Mar 28 Aoû 2007 - 15:23

merci Mentor pour regarder mon texte pour ce qu'il est , un pamphlet combinant documentation, observation et ressenti de nombreuses années.
C'est avant tout un éxo.
J'avais le choix entre deux textes pour l'exo "cent", celui ci, et un pseudo-sous truc oulipien de 100 petits poemes liés entre eux.
J'ai choisi celui ci car Ve pour moi c'est plus une zone de partage d'idées que le territoire de la performance.
Et si le sujet est très lointain, je ne peux pas y faire grand chose :-)

sapeque: monnaie antique asiatique:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sap%C3%A8que

Comme dit Loupbleu, libre à moi d'écrire un bouquin documenté de 800 pages pour étayer mes affirmations.
J'y bosse de temps à autres déja d'ailleurs, essentielement en traductions.





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Message  Krystelle Sam 1 Sep 2007 - 9:00

C’était pour grappiller des signes que t’as zappé des espaces après la ponctuation ? :-)
D’un point vue purement formel, le texte est dense, un peu trop sans doute. Du point de vue du sens également. Tu ne laisses pas vraiment le temps au lecteur de respirer. Il me semble que le tout aurait été plus efficace si tu avais installé des pauses dans le récit, des digressions pourquoi pas.
J’ai eu parfois l’impression d’un texte assez monocorde qui se répétait beaucoup parce que les points d’attaques sont récurrents, formulés sur un même ton.
L’idée d’une présentation chronologique me semble bonne, elle te permet de respecter les contraintes de temps mais aurait pu être davantage efficace, je crois, si elle nous avait permis de mieux cerner le personnage, son évolution, celle de ses idées, de voir les choses de l’intérieur, de pénétrer plus intimement dans les contradictions d’une telle politique. Tu aurais pu amener le lecteur à s’interroger davantage, susciter un vrai questionnement en tranchant moins dans le vif et en lui laissant la place de s’installer dans le texte.
Cela dit, la plume est maîtrisée, le texte est visiblement documenté, réfléchi. Bref, il y a de vraies qualités d’écriture qui donnent à ce texte une certaine puissance.

Juste un détail, je regrette un peu que tu aies pris le soin d'expliquer en quelques lignes à la fin du texte ce que tu avais voulu faire. J'aime me faire ma propre idée de ce que je lis, je n'ai pas besoin que l'auteur me prenne par la main et s'excuse, sans en avoir l'air, de ne pas avoir fait mieux que ce qu'il nous propose...

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Message  Zou Mer 5 Sep 2007 - 17:14

Avis mitigé, la saison 1 m'est effectivement apparue très dense et en plus j'aime pas les "sales gosses" (mais bien les gentils, hein qu'on ne se méprenne pas ;-)), j'ai zappé la saison 2 complètement et je suis retombée sur mes pattes pour la saison 3 qui m'a amusée (évidemment je suis loin ...;-).
Oui difficile à lire.
Je me demandais s'il n'aurait pas été plus judicieux d'expliquer carrément le sujet du texte en préambule.
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Message  Sahkti Mer 12 Sep 2007 - 15:14

C'est dense, fort, puissant. Très personnel aussi, quelque part, car tu évoques un sujet peu connu par ici. Ce qui n'est pas un mal, loin de là, mais empêche peut-être le lecteur de se plonger rapidement dans le texte. En même temps, tu arrives à susciter l'intérêt, à parler de choses qui ne peuvent laisser indifférent, donc tôt ou tard, le lecteur s'implique. D'une manière ou d'une autre. S'impliquer sans pour autant être actif, il n'a que peu d'occasions de respirer face à une telle densité. Est-ce un mal? Sais pas... c'est le reflet d'une société qui étouffe sous le poids d'un monsieur envahissant (je parle du sujet de ton texte et non de toi, pas de méprise!), donc cette sensation de souffle court, quasi absent, se marie assez bien au propos.
Au final, j'en ai appris beaucoup; j'ai lu avec plaisir.
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Message  Invité Ven 12 Sep 2008 - 19:56

mentor a écrit:Panda : Ben ! c’est pas de la petite bière ! C’est pas une dent que t’as contre LKY, c’est toute la mâchoire ! Alors je suis parti à la pêche aux infos pour mieux comprendre ce que je ne connaissais pas du tout du tout. Et (entre autres) j’ai trouvé ça :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Kuan_Yew
Sinon, ton pamphlet est fort, sans aucun doute, mais je crois qu’il n’engage que toi et qu’il est à prendre pour ce qu’il est : un pamphlet. Je ne peux guère en dire plus, c’est un peu comme si je me lançais dans une diatribe assassine sur un potentat de chez moi et où personne de vraiment informé ne serait à même de m’apporter la contradiction.
Donc je ne dis qu’une chose : tu écris fort bien. ;-)
(« sapèques » ???)

Voilà Mentor:2008
Mettre les Indiens-nègres dans des townships. Cela devrait te convaincre:
http://sg.news.yahoo.com/cna/20080908/tap-338-george-yeo-says-townships-foreig-231650b.html

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Message  mentor Ven 12 Sep 2008 - 20:20

ok
merci Panda

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Message  apoutsiak Sam 13 Sep 2008 - 7:19

.

Difficile et patient exercice. J'aurais préféré qu'il ait d'un bout à l'autre ce ton humoristique et décalé que tu emploies à divers moments, par exemple :

Je scrutais le pauvre, décortiquais le riche, analysais l'ami et inventoriais les castes. J'annotais les flux et reflux des marrées noires de l'histoire, du temps...

Négociant en tremblements

J'adore faire des blagues, Je suis un vieux moi-même désormais.

La caisse est en haut à gauche à côté des ascenseurs de l'histoire.
Et l'histoire c'est moi
.

Mais beaucoup de passages ressemblent trop, à mon sens, à une biographie à peine déguisée d'humour et l'exercice se fait un peu pesant. Cela n'empêche pas de sourire (grinçant) et on goûte mieux ainsi une leçon d'histoire que dans un manuel scolaire.

.
apoutsiak
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Age : 63
Localisation : Chantilly - Oise - France
Date d'inscription : 18/01/2008

http://www.encyclopedie-universelle.com

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