Urgences inhospitalières

post scriptum Ven 22 Juin 2012 - 22:22

La lutte
Est ce temps accosté,
Lundi,
Froide nuit,
Sur l’été.

Il est temps, en ce jour,
Entrez !
Il est temps,
Le jour se finit.

Les brancards taciturnes
Grincent leur appétit.
Fuite, cris,
Féroces des âges nocturnes.

Désiré, dernier retrait, frustré.

La bouche s’ouvre,

Ta survie
Happée.

Les blancs tissus passant, aimant,
Le souffle du sourire fou
S’abandonnent à vivre gaiement.

Ce soir, ces rires te bafouent !

Frêle,
Rêveur allongé,
Tu t’écrases
Dans ces mains sèches au goût de terre
Qui asphyxient les sursitaires.

Vaste cendre et sombre vase.

Pluriels,
Seuls,
Tes souvenirs flous
Savent les saveurs susurrées,
Les oiseaux sans blouse,
Sans clous.

Nuit !
Vague du temps rassuré,

Ta vie !

Miroir
Où ton drap,
Ton linceul,
Glissent sur ta peau assouvie.

Dans ce mouroir,
Tu n’es plus seul.

David Jeu 28 Juin 2012 - 4:23

Bonjour,

Ça semble sombre, mais "accoster" un lundi, les "brancards taciturnes" ou encore se souvenir "d'oiseaux sans blouses, sans clous", c'est assez vivace comme vocabulaire. Je ne saurais dire si ça parle d'un deuil ou d'un mauvais souvenir des urgences.