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Message  Yugoski Mar 26 Juin 2012 - 19:57


AVERTISSEMENT : CONTENU ADULTE




Calé à la plage dans ma chaise dépliante portative, en compagnie de John.

– Et celle-là ?
– Pas assez douce.
– Et celle-là ?
– Douze.

On s'amuse à noter les culs sur vingt. Le soleil tape violemment en cette après-midi de juillet et je
mange des beignets quand le vendeur passe. Pour me désaltérer, j'ai prévu un pack de soda
conservé au frais par ma glacière. John cuit au soleil, sans crème. Je pressens qu' il va passer une
mauvaise nuit et cette perspective me réjouit. Son corps est long, si long que pour en voir le bout je
suis obligé de mettre ma main en visière. Quatre enfants font du bruit, derrière moi. J'hésite à me
retourner mais je préfère ne rien dire, pas envie de me faire casser la gueule.

– Et celle-là ?
– Ça va pas mal. Ses mollets ont l'air doux. Mmh... 14. Tu vas lui passer de la crème ?
– Nan, nan.
– Bah allé, fais pas ta fiasse ! Je te donne dix euros.
– Combien ?
– Dix euros.
– Bon, ok.

John n'est pas difficile à emballer : Il a perdu sa virginité il y a deux semaines avec sa cousine par
alliance et ce qui s'annonçait d'abord à ses yeux comme une simple distraction primaire de seconde
zone se transforma rapidement en une dévorante passion. Enfermé dans son bermuda aquatique, il
attrape la crème, se lève et renverse la glacière sans faire exprès, au summum de sa maladresse.

– Putain ! Le soda, merde !

La nana vient d'étendre sa serviette de bain et se prépare à déguster un magazine scientifique à
l’abri des dragueurs option plage. Qui plus est, elle n'est pas terrible. Mais bon quatorze, c'est déjà
bien pour John. Le problème de cette fille, c'est son maillot une pièce, très année quatre-vingts. On
croirait assister à une scène tournée à l'emporte pièce pour la série Hartley coeur à vif. Contre toutes
attentes, elle accepte. De toute façon, j'ai pas dix euros. Il revient, sourire carnassier, les mains
pleines de crème, savourant sa victoire par une gestuelle épileptique dont j'ai du mal à capter
l'essence.

– Envoie les thunes maintenant. Je paye une tournée.
– Ça compte pas, t'as rien touché du tout avec son maillot de vieille fille. Pour la peine, c'est
toi qui va payer ta tournée, Monsieur Beignet est là, je l'appelle.

Monsieur Beignet nous détecte telle une vigie électronique et slalome entre les plageux en imitant le
bruit d'un hélicoptère sur le point d'atterrir, uniquement pour nous divertir. Il faut faire en sorte
d'obtenir nos beignets le plus rapidement possible, sans lui adresser un sourire.

– Mais mec ! Ça fait trois fois que je paye cette foutue tournée. C'est notre première journée et
on a explosé le budget beignet depuis belle lurette, reste calme, bordel.
– Bah, il est là, c'est trop tard. J'irai retirer après, t'inquiètes pas !

Monsieur Beignet, asphyxié sous son costume de trois kilos, nous signifie son impatience par une
succession de sifflements oppressant. Je rebondis sur cet état de fait :

– Vite, il a pas que ça à faire, monsieur beignet !
– Oh putain ! Mate ce cul !

Là, il vise juste. Dix-sept sur vingt, au moins, ce genre de poney ne galope pas dans n'importe
quelle prairie, si vous voyez ce que je veux dire. Des formes fermes et audacieuse, un teint halé, un
bikini rose et un tatouage de foetus mort en plein sur la chute de reins, la quintessence même de la
sensualité, ici, sur une plage du cap d'Agde, c'est de l'exclusivité totale. Elle arrive sur la plage avec
ses tongs dans les mains et un mec dessiné comme une statue grecque. Ce mec, c'est son mec. J'en
prends conscience quand je le vois mimer qu'il va m'égorger si je continue à mater sa gagneuse.

– Merde, monsieur beignet est parti.
– Voilà, bien joué John, bravo. Espèce d'abruti, va. Rappelle-le avant qu'il soit trop loin.
– Si tu vas étaler de la crème sur cette bombe.
– T'es malade ? Et son mec ?
– Et celle-là, combien ?

Je me retourne.

– Mmh, seize.
– Alors, c'est abordable non ? En plus, elle est entrain de roussir. Tu as de sérieuses chance.
– Ouep.
– Si tu réussis, je paye ma bouteille ce soir, un nabuchodonosor de champagne. La bouteille la
plus chère, mec.
– Défi relevé.

Bravement, je lui frappe dans la main, empoigne la bouteille de crème solaire et me dirige vers la
femelle en perdition. J'arbore mon plus beau sourire tout en essayant de paraître élégant dans mon
short uni et vintage. Face à elle, je transpire du front. Mon honneur est en jeu, tout comme mes
boules ! Je m'accroupis sans lui faire d'ombre et jette une phrase d'accroche standard :

– Salut, ça va ? J'peux t'passer d'la crème ?

Il faut dire, je suis pas très inspiré. Elle est cool, okay, mais déjà bien cramé, la faute à une
exposition abusive aux rayons U.V. Elle larvait déjà avant qu'on arrive à neuves heures ce matin, et
elle larvera encore quand on s'éclipsera en toute fin d'après-midi.

– Nan, merci, vraiment.
– Pitié, poupée. Pour dix euros ?
– Mais tu m'as pris pour une pute où quoi ? Dégage !

Je reviens sur mes pas la queue entre les jambes et découvre que non seulement John a ouvert mon
paquet de chips sans autorisation, mais qu'en plus il se goinfre en se foutant de ma gueule. Crachant
des morceaux humides et mous, étouffé par sa propre hilarité.

– Bon, le nabuchodonosor, c'est pas pour tout de suite, bafouille-t-il en un soubresaut. Je
savais que je pouvais te faire confiance.
– Donne moi les chips, minable.
Je lui arrache le paquet des mains, hésite à lui mettre un pain.
– Et celle-là ? Je demande.
– Euh, hésite-t-il, j'en sais rien. Quinze.
– Non, John, elle ne mérite pas quinze. Loin de là.

Il me désespère. Abattu par une chaleur écrasante conjuguée aux bruit des vagues qui s'écrasent
avec entrain sur le rivage, j'ai un peu mal à la tête. Pour se requinquer, rien de tel qu'une petite
sieste. J'entreprends un somme express et au même moment, l'un des gosses qui joue derrière moi
commence à braire. Furieux, j'accuse le coup. Pourquoi, à ce moment précis, au moment même où
je me prépare à faire la sieste et à plonger dans état de stase réparatrice, le môme pique ça crise ?
Merde, j'en ai aucune foutue idée. Je serre les poings pour ne pas bondir et lui faire sa fête mais ça
continue, c'est trop, beaucoup trop. Je me retourne brusquement avec la ferme intention d'élever la
voix, mais quand je vois le cul de sa mère qui l'aide à se dépêtrer du sable humide sous lequel ses
camarades l'ont emprisonné, je me ravise illico. J'ai sa raie dans le viseur, droit devant. Néanmoins,
son fessier m'intrigue. Il me faut l'avis d'un expert.

– Alors ?
– Cas difficile. Treize virgule cinq, pour l'incertitude.
– Ouais. Attendons qu'elle se relève.

Le gosse pleure toute son eau et je n'aimerais pas être à sa place. Les milliards de grains de sables
infectés qui pullulent sur son corps le gratte atrocement, ses amis l'ont trahi, il se sent bafoué. Vu
l'intensité de ses cris, il ne connaît pas encore vraiment la vie et prend cette expérience comme un
avant-goût du futur, mais ça doit lui sembler pareil à de la science-fiction, à l'heure qu'il est. Elle
passe devant nous pour aller nettoyer son mioche dans la flotte, dévoilant une peau d'orange et des
zébrures discrètes, mais très vicieuses.. Je dégoupille une canette et avale une première rasade, très
amère.

– Huit sur vingt.
– Ouais, pas plus. A la limite, la moyenne pour ses gros seins.
– Siliconé.
– Tu crois ?
– Je sais pas.

S'en suit une pause durant laquelle aucun d'entre nous ne parle. Dans le ciel, un avion publicitaire
vante les bienfaits du Lunapark dans un bruit sourd. Je remarque alors que les hanches de John sont
étrangement large et que son buste est minuscule par rapport à ses jambes, deux échasses cagneuses
et pratiquement imberbe. .. Tout à coup, alors que mes yeux commençaient à se fermer tout seul, il
se redresse et soulève ses ray-ban avec un air ahuri.

– Regarde ça, mec, à treize heures, là !

Je ne sais pas lire l'heure sur une horloge, mais ça John n'est pas censé le savoir. Voyant que je
galère à trouver le repère, il pointe trois petites coquines en période d'amour. En dépit de quelques
imperfections de surface, ma première analyse est positive. Problème, je me sens pas vraiment de
taille. Elles travaillent à la chaîne, s'étalent mutuellement du Monoï sur leurs peaux, couleur abricot.
La rouquine en début de chaîne se badigeonne elle-même le ventre et les contours de la poitrine
tandis que la blonde du milieu lui masse le dos tout en se faisant masser le sien par la brune de
derrière. Le temps avance et leurs caresses se font plus précise, plus vigoureuse. La rouquine
dégrafe le haut de son maillot et se met à pétrir ses seins en mordant ses lèvres. La blonde du milieu
l'imite, et je la comprends bien : les traces de bronzage, c'est vraiment pas doux. Il me reste un
créneau au niveau de la brune de derrière. Une belle métisse aux cheveux longs et noirs, comme des
tentacules charnelles. Remonté à bloc, je siffle la canette d'une seule traite et me dirige rapidement
vers leur parcelles de sable, courant sur la pointe des pieds à cause du sable brûlant. Elles me voient
arriver et se mettent à rire, c'est déjà pas mal. Je retire mon bob, ébouriffe mes cheveux et tente de
paraître le plus ténébreux possible.

– Salut, les filles. Je peux vous donner un coup de main ? À moins que vous ne préfériez un
coup de pied ?

Elles piaffent, ma vanne fait mouche. La brune aux yeux de biche m'intime de lui pétrir les épaules
et je m’exécute aussitôt, comme un travailleur chinois ; sans broncher. Sa peau est si douce qu'on
dirait de la soie si bien que mon sang se rue dans ma verge à toute vitesse. Son maillot panthère lui
offre des faux-airs de félins

– Mmh... C'est bon, continue...

Elle a gémit ça en aménageant sa chevelure de façon à ce que je puisse entièrement disposer de son
dos. Inquiet, je jette un oeil au relief qui s'est formé sous mon maillot. Je maudis mon incapacité à
contrôler ma lubricité. Elle dégrafe le haut et les deux autres pétasses continuent de rire et moi
aussi, je ris, nerveusement. L'huile parfumé dégouline et mes mains glissent sur son corps,
s'aventurent de plus en plus loin, jusqu'aux pieds des deux petites collines rondes et fermes que
forment ses seins. Elle ne réagit pas, je vais plus loin et me voilà qui malaxe ces deux fruits
moelleux, non sans dextérité.

– Ça te plaît ?
– Ouais, c'est génial. Continue...

Encouragé par ses soupirs érotiques, mes mains dévalent ses reins comme un enfant dévalerait un
toboggan, en direction de son nombril et ma main effleure son intimité par-dessus son maillot
humide.

****
Je me réveille avec une gaule de malade parce que je reçois du sable dans la gueule. Je m'en prends
dans les yeux, dans la bouche, c'est encore cet enfoiré de mioche et comme sa mère a obtenu la
faible note de huit sur vingt, je n'ai aucun remords à taper mon premier vrai scandale estival.

– Espèce de petite larve ! Petite merde ! Tu crois que t'es éternel, que tu vas vivre pour
toujours ? Mais non ! Tu vas crever, comme tout le monde ! Tu vieilliras et tu finiras par
pourrir, rongé par la souffrance et la maladie, calmé à coups d'antidépresseur qui à long
terme te conduirons vers une insuffisance rénale. Ton grand-père te fait peur ? Il sent
mauvais ? Dans cinquante ans, tu seras pareil, voire pire, pauvre petit fils de pute !

Inévitablement, le mioche part en couille dans une grimace et sa morve dégouline. Les plageux sont
indignés et la daronne du mouflet ne tarde pas à surgir, tirant son déchet par le bras pour lui foutre
une bonne trempe, bien méritée. Je suis satisfait mais ne tarde pas à déchanter lorsque je vois ce qui
se profile à l'horizon : John a prit ma place, où plutôt celle que j'occupais dans mon rêve. Au
maximum de sa concentration, il masse la brune. Ma brune. Furieux, j'attrape mon téléphone et
envoi un sms à John.

« Enfoiré ! C'est ma gagneuse ! Propose leur un truc pour ce soir, incapable ! »

Pour une fois, son portable n'est pas en mode silencieux. Il lit le message, esquisse un rictus fourbe
et retire ses ray-ban pour dévisager ma brune dans le fond des yeux. J'essaie de lire sur ses lèvres
mais mon bob est large et je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez. Puis il revient, en dansant
d'un air amusé sous le regard bienveillant des trois mignonnes, conquise par ce spécimen unique.

– Ce soir à vingt heure à La Pirogue. C'est dans la poche. Et c'est grâce à qui ? C'est grâce à
Johnny Longfinger. Il reste du soda ?
– Plus qu'une seule canette. Elle est pour moi.
Il fait mouliner ses bras tentaculaires et fends les airs. Je fais une grimace, quelque chose m'agace.
Il tarde à comprendre. En fait, il ne comprend pas du tout.
– C'est quoi ton problème ?
– Comment on va y aller ?
– Je comprends toujours pas.
– C'est sur l'île des loisirs, à côté du Lunapark. On doit y aller en bagnole. Et tu conduis.
– T'es malade ? On y va en vélo. T'as vus l'état des routes ici ? On dirait un champ de ruine,
c'est tout cabossé et puis je vais pas passer toute ma soirée sobre pendant que toi tu sirotes
des cocktails frais !
– Et si on ramène l'une des coquines ? Tu leur demande de s'asseoir sur le guidon ? Espèce de
sous-homme, va. Bon si on a rendez-vous à vingt heure à La Pirogue, on va commencer à
bouger maintenant. Je dois me préparer pour être au top de mon attitude.

– Mec, il est quinze heures. Je crois qu'on peut encore être inactif pendant deux bonnes
heures. Ça aura été moins difficile que prévu, finalement.
– Non, je veux plus me reposer, j'en ai marre. Maintenant je suis énervé, je suis stressé, mon
cerveau est en ébullition, il vaut mieux que je sois dans un contexte doux.

Je lance le coup de sifflet du départ en repliant ma chaise portative et je la range dans le panier de
John.

– Tout pour ma gueule, comme d'habitude.
– J'ai pas de panier, mec.

On empreinte le chemin du Grand Quist et son allée caillouteuse, la selle de mon vélo est très
confortable. On rentre, j'engloutis deux tartines au pâtée et entreprend une série de pompe. L'espace
dans le mobil-home étant relativement restreint, je demande à John de ranger un peu le bordel.

– Mais putain, y'a que tes affaires, là.

Il n'a pas tort. J'entasse le tout dans une armoire et commence ma séance. Je me fixe un objectif
raisonnable : Cinq séries de dix pompes et cinq séries de dix abdos. Avec ça, je suis sûr de faire
illusion pendant au moins une soirée. Après chaque série, je me regarde dans le miroir, pour voir si
ça gonfle. Je m'arrête après deux séries et file sous la douche, pas vraiment convaincu. Le choix
vestimentaire est vite fait : Une chemise à manche courte, un pantalon blanc et des chaussures
blanches. Devant le mobil-home, John fume une clope en admirant les vieilles voisines d'en face qui
jouent à la pétanque.
.
– Et elles, je dis en riant, combien ?
– Quatre, grand maximum. Et encore, je suis large.
– Tu vas pas te laver ?
– Non, je préfère rester sale. Je dégage plus de testo.
C'est totalement incongru mais je n'ai plus la force de relever ce genre de conneries.
– Bon, on commence l'apéro ?
– Okay.

Si bien qu'il se fait rapidement dix-neuves heures et qu'on a tout les deux très chauds, surtout John
qui en a profité pour choper une colonie de boutons sur un périmètre qui s’étend de son oeil gauche
à son menton. J'ai toujours été intrigué par la persécution acnéique dont John fut victime durant son
adolescence et jusqu'à ce jour j'ai cru qu'il était totalement guéri ; j'avais tort.

– T'es dans la merde pour ce soir, dis-je en suffoquant de plaisir, comment tu vas faire ?
– T'inquiète pas, j'ai mon fond de teint d'urgence.
– T'es pire que fiotte, mec.

John est bourré comme un coing et il oublie de se baisser pour se prendre le porche du mobil-home
dans la gueule. Je pleure de rire et termine la bouteille avant de la balancer dans les mauvaises
herbes qui ont transpercé le sable environnant. Il ressort une demi-heure plus tard, maquillé comme
une petite salope. Je soupire en décrétant qu' il est grand temps d'y aller. J'essaie de le motiver pour
qu'il prenne le volant, mais il n'a pas l'air chaud. En marchant vers le garage à vélo du camping, je
trébuche sur une chaise en plein milieu de la cafétéria, ça fait du bruit. John m'aide à me relever et
s'excuse auprès des clients pour la gêne occasionné alors que je bafouille un truc dont je ne suis pas
très sûr et on se retrouve sur une route sinueuse qui semble rétrécir en même temps que mon
alcoolémie grimpe en flèche. Une bagnole nous klaxonne, c'est la panique complète et John ne sait
plus quoi faire. On se rabat sur la droite comme on peut, mais la route fourmille de tout un tas de
connerie qui mettent notre survie en péril.

On arrive sur les lieux avec dix minutes de retard. L'effervescence de l'été se fait ressentir par tous
et toutes, les attractions du Lunapark scintillent de mille feu et s’accommodent parfaitement à
l'ambiance de fête foraine qui règne sur l'île des loisirs. On planque nos vélos derrière un bosquet et
on s'avance vers La Pirogue en essayant de paraître le plus fluide possible, mais c'est quand même
compliqué. Elles ne sont toujours pas là. On se pose, fume une clope, fait un concours de crachats,
discute de nos projets pour l'année qui arrive et comme ce n'est pas très enthousiasmant, on décide
de ne plus rien dire.

– Elles viendront pas, je dis, presque heureux que le plan de John ne fonctionne pas comme
prévu.
– Si, elles arrive
nt, regarde !

Yugoski

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Message  Yugoski Ven 29 Juin 2012 - 13:34

Elles marchent côte à côte et à la même cadence, toutes plus bonnes les unes que les autres,
perchées sur leur talons vernis et emballées comme des cadeaux charnels dans leurs mini-short.
Leurs cuisses ont l'air douce, ça me plaît. J'arbore mon sourire de winner sur le plan sexuel et social
tandis que John vérifie rapidement sa mise en pli dans le reflet d'une bagnole. Malheureusement,
son fond de teint à un peu coulé à cause de la transpiration durant notre périple en deux roues et sa
joue est un véritable champ de bataille. Tant mieux, je pense, plein d'espoir, ça en fera plus pour
moi. Soit le temps est figé, soit elles marchent au ralenti, soit c'est moi qui suis stressé comme un
dissident soviétique sous Staline.

– Salut les filles, fais John. Je vous présente mon Jip, mon ami. Jip, voici Clarisse (la
rouquine), Camille (la blonde) et Douceur (la brune)

Passons les politesses, chez elles c'est quatre bises pour un bonjour, soit, pourquoi pas, chez moi
c'est une pipe pour un au revoir, donc on réglera ça plus tard. On s'installe autour d'une table basse
en thèque dans des fauteuils en osier bien moelleux, c'est assez causy, une torche frémissante
illumine notre quartier, vue plongeante sur le décolleté de la mer et son ciel de feu. J'entre alors en
demi-molle et élabore un tas de stratagème pour fourrer ce soir, les yeux rivés sur la fente de
Douceur dont les contours sont dessinés par son short serré. John raconte sa vie ennuyeuse, son
BTS en e-commerce où je ne sais trop quoi, de toute façon il n'articule pas, néanmoins les filles
acquiescent avec un intérêt certain. La serveuse l'interrompt pour prendre la commande et je
remercie le ciel. Ils prennent tous un mojito donc j'opte pour une bière pêche en vingt-cinq centilitre
pour me démarquer et surtout parce que j'ai pas trop de thune, c'est encore le premier soir et j'ai
exterminé une bonne partie de mon budget en matériel de plage. Bière pêche, je pense, c'est
vraiment le top du top : La bière pour l'aspect viril et convivial, la pêche pour la sensualité et la
douceur fruitée. Jugeant qu'il est temps de faire jaillir un peu de cyprine, je m'invente une vie de A à
Z.

– Je viens de passer deux ans aux States – je renifle- ouais, j'étais sur New-York, c'est
vraiment sympa.
– T'étais sur New-York même, où juste dans le coin ? Me demande Clarisse, fascinée.
– Nan, nan, j'étais sur New-York même, je bossais sur Wall Street en fait, j'ai pas mal de
contact là-bas et je pensais que ça pourrait être une bonne expérience dans le cadre de mon
master en finance internationale.
– Mais tu faisais quoi exactement ? Poursuit Clarisse, qui veut mon chibre.
– J'étais un peu, euh, genre, une sorte de trader. J’achetais des actions, je les revendais, je les
plaçais, tu vois, la bourse, ce genre de choses. Mais j'essaye de rester simple, quoiqu'il
advienne. Je n'ai pas été élevé dans une doctrine capitalistique outrancière, vous voyez ?

Silence à notre table, ça contraste avec le reste du bar, bondé et bruyant. Doctrine, capitalistique et
outrancière : Voici trois mots qui, alignés à la suite, donnent lieu à de curieuse crise d'hystérie
sexuelle, notamment chez les sujets de type femelle : Camille se lève et danse contre un faux
cocotier, verre à la main, John la dévore du regard. Je vérifie, mais rien, pas une seule trace
d'humidité entre les cuisses de ma Douceur. Dépité, je ne peux qu'encaisser la contre-attaque de
Clarisse, plutôt coriace.

– Et t'as visité Soho ?
– Soho ? Ouais, j'ai adoré, vraiment, que bonnes ondes là-bas, assez festif, assez Young Wild
and free, tu vois le genre ?
– Soho, c'est à Londres, pas à New-York.

Anéanti, je vide ma bière pêche et ordonne à la serveuse de m'apporter la petite soeur.
Impitoyablement fière de sa question piège, Douceur souffle longuement pour signifier qu'elle
s'emmerde et que j'ai grillé mon dernier joker. Ce soir, je ne verrais pas son minou.

– Bon je me casse. Ils sont naze, ces mecs. Salut les connards.
Douceur se lève et attrape son petit sac à main en velours. Son regard croise le mien et j'y distingue
le reflet de ma propre médiocrité. J'en serais presque flatté.
– Bon, je laisse rien, vous aurez au moins la décence de payer nos verres, ça doit pas être tous
les jours qu'une nana accepte de boire un coup avec vous, de toute façon. Les filles, on se
retrouve à l'appart, okay ?

Elles ne répondent pas, elles sont rondes comme des queues de pelles et ça me fait presque rire. Je
me rapproche de John.

– Tant mieux, on pourra peut-être abuser d'elles !
– Ouais, c'est chouette.
****
D'un commun accord, on décide d'aller à l'Amnésia, la boîte la plus hype du coin. On sort du bar,
zigzaguant entre les épaves et les connards vulgaires qui se sont fait recalés de boîte parce qu'ils
sont venus à quatorze paires de couilles sapés en jean à motif et en faux Armani. John est plus grand
que jamais, le haut de son crâne semble titiller les étoiles et je me sens petit, mais pas difforme,
contrairement à lui. On passe devant trois mecs défoncés à bloc qui se charcutent encore un peu à
coup de vodka bison et ils sifflent nos deux gagneuses quand on passe devant eux. J'accélère le pas
tandis que John s'arrête pour faire semblant d'être un homme.

– Accélère, je lui dis, putain, c'est de leur fautes ! T'as vu comment elles roulent du cul ?
Il n'en a que faire et gonfle ses similis-pectoraux en avançant vers les trois idiots.
– Y veut quoi, la grande perche ?
– Alors les pédés, on s'est fait refoulé ? Normal, avec ce genre de basket. On est pas dans le 93
ici, bande de salopes.
– John, ramène toi, t'es plein comme un baril, on a pas que ça à foutre !
Les trois types prennent un air ahuri mais l'un d'eux se décide à lui régler son compte, ce qu'il
mérite amplement, et je ne suis pas mauvaise langue. Le plus gros des trois l'attrapes par le col de
son polo et lui place une bonne balayette. Déséquilibré, John fait un vol plané et emporte le gros sac
dans sa chute tant il est grand et peu malléable. Ne maîtrisant plus mes nerfs, j'explose de rire.
– Mais t'es con ou quoi ? Aide-le, ils vont le tuer ! Implore Clarisse en chialant comme une
madeleine
– On rentrera pas en boîte si on a des coquards, je proteste.
– T'es vraiment qu'un connard !

Pendant ce temps les deux autres types se ruent sur mon John et lui file des coups de pieds.
Vaillante, Camille retire ses talons et fonce dans le tas en gueulant. Vaincus, les trois gangsters
s'éloignent en boitant. Je m'impatiente.

– C'est bon là, on y va ? On va devoir faire la queue, après, c'est chiant.

Effectivement, il y a la queue. Je peste et cherche une solution pour griller cette interminable file
d'attente. Je n'en trouve pas. John est arrangé, tout débraillé, décoiffé, laid mais atypique, c'est une
façon louable d'envisager l'esthétisme du vingt-et-unième siècle, mais ça ne passera pas j'en suis sur.
En bon samaritain, je lui tends mes lunettes de soleil.

– Tiens, tu feras meilleurs impression.
– C'est la nuit mec, ça va faire plus con qu'autre chose, tu penses pas.
– J'en ai rien à foutre, tu mets ces lunettes, plus vite que ça !

Voyant qu'il ne faut pas me chercher, il m'obéit et j'entends les deux garces qui chuchotent derrière
mon dos. Je serre les dents pour ne pas les frapper et la file avance lentement, très lentement. Les
visages sont graves. Il y a du monde et peu de place, la tension est à son comble. Les groupes de
mâles se font dégager et la musique qui vient de l'intérieur fait trembler le sol.

L'Amnésia est une boîte à ciel ouvert, conçue comme un amphithéâtre romain, c'est plutôt
sympathique et il y a des fausses statues grecques disséminées ça et là dans la pièce. C'est bien,
mais ça n'empêche pas qu'il y fait très chaud et je me retrouve rapidement à suer comme un porc. Je
sens l'eau fétide qui coule le long de ma raie, des mèches de cheveux se collent à mon front et j'ai
peur d'avoir une trace dans le dos. Terrifié à l'idée de devenir un repoussoir ambulant, j'essaye de
me faire discret et de ne pas trop danser. La musique est merdique, commerciale, tous les morceaux
les plus stupides passent à fond les ballons. Il y a des jeux de lumières, de la fumée qui sort d'un
gros tuyaux et une bande d'abrutis qui se tortillent en-dessous parce que ça les amuse. Clarisse et
Camille commencent à se dandiner assez timidement, elles ne sont pas du tout dans le rythme et je
regarde le ciel, très nuageux, et j'en viens à espérer un putain d'orage, une foutue tornade, et que
toutes ces merdes factices soient emportées par la nature vengeresse.

– Trouvez une table, je vais acheter une bouteille, propose John, qui n'a toujours pas enlevé
mes lunettes. Vous avez un peu de fric, pour miser avec moi ?

On fait tous non de la tête, sauf Camille qui lui passe dix euros. Il fait une moue étrange et on va se
poser dans un carré. J'ai l'impression d'être dans un grand four, il y a très peu d'espace et je
suffoque. Je n'ai rien a dire aux deux pétasses, je tente une oeillade complice mais ça échoue et il
s'écoule une éternité avant que John ne revienne à la table. Il porte une bouteille de vodka d'un
standing faible dans un saut à glaçon et sa peau est aussi luisante de sueur, ses boutons se voient
mieux à cause des lumières vives, ça me rassure. Personne ne prend la peine de lui dire merci et on
rentre directement dans le vif du sujet. On picole tranquillement sans dire un mot quand un type
assez baraqué avec des cheveux en brosse bien gominés vient nous importuner. Son objectif ?
Picoler en douce en jouant de son pouvoir de séduction. Malheureusement, il est testostéroné à la
déraison et Clarisse tombe directement dans le panneau. Pendant ce temps, Camille se rapproche de
John et ils se chamaillent comme deux puceaux, c'est écoeurant. Du coup, je me retrouve seul, à
picoler comme un con et l'apollon à deux balles risque d'arriver à ses fins incessamment sous peu.
Dans mon esprit, malgré la vodka (qui me fait gerber à tous les coups), les choses sont très claires :
Je dois éradiquer mon concurrent potentiel. Je finis mon verre avant de passer à l'action.

– Clarisse, t'as vu la gueule du type ? Il a des étoiles tatouées sur la nuque, putain.
– Et alors, me rétorque-t-elle, moi j'ai bien un hibou tatoué dans le dos.
Cool, je pense, ça peut-être intéréssant. J'insiste.
– Regarde son diam's à l'oreille, les gens portaient ce genre de truc en 2003, et encore, je suis
large !
– Et, le minable, tu pourrais pas la fermer un peu, me lance le mec en souriant de toutes ses
dents, j'essaie de parler avec ta copine.
– Va te faire mettre, enculé.
– Ouais, c'est ça, sers moi un verre, fait-il en s'esclaffant.

Excédé, je perds totalement le contrôle, je me lève, attrape la bouteille, pense à lui éclater la gueule
avec, mais, ayant peur d'être viré de la boîte, la vide sur sa gueule de jeune premier. S'en suit une
scène au ralenti durant laquelle j'apprécie son poing se décomposer dans l'espace-temps pour
finalement finir sa course dans ma gueule. Je m'écroule en simulant une douleur terrible (je ne sens
rien à cause de l'alcool), une comédie à l'italienne qui fait mouche : Deux vigiles attrapent l'enfoiré,
il est viré. Je suis fébrile, mais ma joie est grande. J'affronte les regards inquisiteurs de mes
camarades, notamment celui de Clarisse qui me jette des éclairs.

– C'est bon, désolé, il voulait siffler la bouteille et te baiser. J'ai agi comme un homme, c'est
tout, tu devrais me remercier, merde à la fin.
– Bravo, franchement, chapeau bas ! S'exclame-t-elle, vraiment en colère. De une :jJe baise
avec qui je veux. De deux : on a plus rien à boire, à cause de toi.
– Ouais, insiste Camille, t'es vraiment une sous-merde, mec.
– C'est bon, c'est bon, je vais chercher une autre bouteille, calmez-vous.

****
Je fais encore la queue pendant des plombes et quand la serveuse daigne s'occuper de mon cas, je
commande une bouteille de J&B. Je veux régler par carte, elle m'apporte le boîtier, j'insère ma carte
mais la transaction ne peut avoir lieu. Je me renseigne sur le prix de la bouteille en question : cent
quinze euros. Je loupe de peu l'arrêt cardio-vasculaire.

– Laissez tomber, dis-je avec amertume. On boira l'eau du robinet.

Donc je reviens bredouille, mais ça ne pose pas de problèmes. Déjà, Clarisse n'est plus là. Elle a dû
se faire pécher par le premier trou du cul dans les parages. Ensuite, Camille est califourchon sur
John et se trémousse en l'embrassant. Ce bâtard en profite pour palper le cul de sa gagneuse, avec
ses grands doigts d'extraterrestres. J'en peux plus, et le désespoir me pousse au crime. J'enfonce
mon index et mon majeur au fond de ma gorge, titille ma glotte et lâche un geyser putride sur le sol,
sur la table, partout. Pris de vertige, je m'allonge sur la banquette en attendant que les deux vigiles
viennent me cueillir. Ils m'arrachent de la banquette sur laquelle j'ai vite fait de prendre racine et me
balancent dehors, comme un malpropre.
– Et ne remets plus les pieds ici.
– Ouais, c'est ça, ouais ! J'vais vous coller un procès au cul !

Jusqu'ici, mon plan fonctionne à merveille. J'envoie un texto à John.

« On se casse, je me suis fais éjecter. »

Il me répond après quelques secondes.

« Va te faire foutre. Ce soir, je conclus. On se voit demain matin. »
« Si tu viens pas tout de suite, je balance ton vélo dans la flotte. »


Gagné. Sur la route du retour, on commence à s'embrouiller. Les rues sont vides, les gens dorment,
on roule pas droit.

– Franchement, mec, merci. Premier jour des vacances, et tu fous tout en l'air. Vraiment,
j'aurais mieux fait de partir tout seul. T'es un pur boulet.
– T'aurais payé le camping plein pot ? Non, je pense pas, t'es trop prêt de tes sous.
– Ta gueule, franchement, ta gueule. Merci pour la bande-annonce, cette semaine, je vais vivre
un enfer. Je te supporte plus. Je sais même pas pourquoi on est encore ami.
– Autant prêcher un converti, dis-je sans trop savoir où je veux en venir, c'est pas que l'affaire
d'une semaine où deux. T'en auras d'autre, des vacances. C'est tout, t'es mauvais, t'es
mauvais, assume-toi un peu au lieu de rejette la faute sur moi, merde ! T'as pas le physique
de l'emploi, en même temps, comment veux-tu baiser avec des doigts aussi longs ? On
t'appelle pas Longfinger pour rien, mec.
– Mais qu'est-ce que tu racontes ? Putain, mec, tu te rends compte à quel point t'es lourd ? Tu
passes ton temps à casser les couilles aux gens ! C'est quoi, c'est une passion, ta vocation ?
– Attends, tu voulais garder les deux nanas pour toi, je devrais le prendre comment ? Et puis
tu te prends pour qui, avec tes grands airs ? Pour la reine d'Angleterre ?
– Mais t'es aveugle ou quoi, connard ? T'as vidé la bouteille sur la gueule d'un type parce qu'il
t'a coiffé au poteau rien qu'avec son style des années quatre-vingt dix ! Regarde autour de
toi, plus personne ne porte des chemises à manches courtes !
– Y'a personne, ici, j'peux pas voir.
– Et tu continues, en plus ? Putain, va te pendre, mec.
Elle est stylée, ma chemise à manches courtes. Il accélère brusquement pour me distancer, je peine à
le rattraper.
– Elles se foutaient de toi en permanence, elles te prenaient pour un con, elles voulaient juste
ta bouteille. J'aurais dû réagir comment ? Les amis, ça sert à ça aussi.
– Ça sert à casser les plans, tu veux dire ? Elles se foutaient de toi, pas de moi. Et quand elles
riaient, c'est parce que je faisais preuve d'humour et de finesse ; c'est ce que les filles aiment.
– Ça va, tes chevilles enflent pas trop ? T’arrivera encore à passer les porte où il faudra que je
procède à un agrandissement du mobil-home?
Essoufflé, John abdique. Il soupire alors qu'on se rapproche du camping. Je porte le coup fatal :
– Bon, c'était quand même une bonne soirée, on s'est bien amusé. Et puis, tu t'es fais tabassé,
c'était un grand moment, depuis le temps que je rêvais de voir ça ! Tu sais, tu devrais faire
un peu de muscu. J'ai un pote d'un pote qui pousse la fonte depuis quelques temps et il a
beaucoup moins d'emmerdes qu'avant. Avant, c'était une victime, un peu comme toi.
– …
– T'en fais pas, va – je lui tapote l'épaule – Demain on ira sur la plage, et je rattraperai le coup,
je te le promets.
– On doit arrêter de noter les culs sur vingt, c'est puéril.
– Mec, c'est normal, on a besoin de se reproduire. C'est génétique, tu vois ce que j'veux dire ?
– Quoi ? Tu comptes te reproduire avec une cochonne rencontrée en vacance, comme ça, juste
pour le fun ?
– Bah, euh, ouais, mais pas pour le fun. Trouver une femme, fonder une famille – j'avale ma
salive – Je déconne.
– Ah, tu m'as fais flipper ! Bon, qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?
– On va sur la plage, chasser les culs. On oublie le système de notation, on y va franchement.
Plus question de payer des bouteilles et de subir des discussions inutilement illusoires.
– La plage, à cette heure-ci ? Y'aura pas de filles, mec, où des filles très bizarres.
– Mais nan, bouffon, à cette heure-ci, il y a des groupes de baiseurs underground !
– Des groupes de baiseurs « underground », répète-t-il, un peu sceptique.
– Ouais. C'est moins commercial, c'est plus, euh, artistique.

Convaincu (il lui en faut peu), il accepte de me suivre et nous roulons jusqu'à la plage. On gare nos
vélos et on marche un peu, pieds nus dans le sable frais. On arrive au niveau de la mer. Il n'y a pas
âmes qui vivent, ce soir, je me suis encore trompé. Même l'eau est paisible. Je lève les yeux au ciel,
c'est encore très nuageux. Flairant l'odeur douceâtre de l'humidité, je ne doute pas que demain sera
pluvieux. Dépité, John avance dans l'eau, tout habillé.

– Pourquoi tu te fous pas à poil ? Il y a pas un chat ici, personne ne verra ta petite bite.
– Nan. Après, tu vas prendre mes affaires pour les cacher. Je te connais, mec.
Je suis perplexe.
– Chapeau, l'autiste, tu m'as cernés.
Quant à moi, je ne compte pas goûter à cette eau, même si la température est idéale, elle me semble
hostile et prête à m'engloutir dans ses tréfonds abyssaux. Le vrai monde est sous-marin. L'affronter
me paraît vain

FIN

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Message  Invité Ven 29 Juin 2012 - 14:13

C'est un peu longuet et ces putains de retours à la ligne ne favorisent pas la lecture. Qu'est-ce que t'as branlé avec ton traitement de texte ?

C'est dommage, parce que c'est vachement bien torché. Vivant et tout. On y est sur cette plage. On participe au truc.

Bon, c'est pas tout ça, pendant que les mecs se préparent dans leur mobil-home, je vais faire une petite pause.
On n'est pas des sauvages.
Mais j'y retourne incessamment sous peu.

PS: tu devrais voir ce qui déconne dans ton traitement de texte à la noix.

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Message  Invité Ven 29 Juin 2012 - 17:33

Ce texte, effectivement trop long au vu du sujet cul-turel, devient vite sans grand intérêt, malgré la facilité d'écriture.
Faut-il donner une note sur 20 ?

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Message  lol47 Ven 29 Juin 2012 - 19:29

La question est: est-ce du vé-cul... ?
Sinon ça me fait lourdement penser à un nanar de Max Pécas, avant sa période hard.
Un brin franchouillard.
Beaucoup de clichés aussi. Degré zéro dans la psychologie des personnages. En lui-même le sujet n'est pas ce qui me gêne mais la façon dont il est traité.
L'originalité du texte ( test ? ) aurait été de renverser les rôles. Deux nanas en lieu et place des types.


lol47
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