Etendue

[nini031]

Prose, poésie? 00



La mer est bleue, bleue de colère. La mer est morte, si elle revivait elle serait rouge, peut-être sang…
Éructations de ce ventre immense qui rougeoie, fait rage, dont les cheveux ondulent portés par l’aura d'exaltation, d’emportement. Battement, atteinte, tremblements, transe impatiente qui torture les limites d’antan.

Sa mâchoire énorme broie tout ce qu’elle voit à sa portée, toujours de cette force impitoyable qui l’anime. Lacérée toujours plus par des voiliers, des coques en sourires qui s’insinuent, tranchent sa peau. Et l’écume coule l’impuissance qui l’habite. Le soleil fait crépiter ses cheveux d’ondes, fume les ailes des oiseaux qui chantent, délétères. Mais elle renaît toujours, ne perd jamais espoir de se délivrer d’elle-même, d’étendre son corps fébrile pour étouffer le mal qu’elle se fait à chaque hurlement, déploiement de puissance que l’on perçoit lorsqu’on chavire à la contemplation de sa tragédie. A l’écoute de son chant insistant qui fait toujours fleurir en vous son désespoir salé et sans issue. Une écume qui monte à vos yeux lorsque vous savez son mal au plus profond de vous-même.
Lorsque les rivages sanguins se déploient sous des tâches-pupilles face aux cieux ciliés d’hiver. Rivages sanguins que la nuit se précipite à cacher sous les draps-paupières. A la fin du jour, au début de la nuit, les linceuls se déploient comme autant de bandeaux à ces regards avides. Vous savez que ses barreaux sont les vôtres quand l’on étend son esprit vers un récif, une liberté que l’on ne pourra jamais atteindre. L’essoufflement et la fureur qui se tait le soir en un chuchotement fou comme une incantation pour panser ses blessures...

[Invité]

Il y a dans ce texte une force, une fureur désepérée que l'on retrouve, ressent dans presque chaque mot.

[Invité]

Ce texte m'a donné une impression d'excès, de surabondance. Il y a dans le style quelque chose de trop apprêté.
Je n'arrive pas à adhérer.

[Phylisse]

C'est peut-être voulu, mais c'est assez étouffant. De par la mise en forme trop compacte, mais surtout par la surcharge de mots et d'images qui empêchent l'imagination de se créer un espace.

Et puis j'aime tellement la mer et l'horizon qu'elle ouvre, que je ne parviens pas y voir ce qui est décrit là.

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