Les vivants

[Jano]

Nous sommes les vivants
Abreuvés de ciel bleu,
Dans nos cœurs palpitants
Vont des élans fougueux.

Nous discutons de tout,
Nous bavardons pour rien,
Riant comme des fous,
Pleurant le lendemain.

Passe le temps passe,
Et les jours s'effacent,

Nous sommes les vivants
À l'ombre des pendules,
Sur un fil chaque instant,
Malheureux funambules.

Au diable les soupirs
D'un destin éphémère,
Nous voulons applaudir
La beauté des chimères !

Passe le temps passe,
À d'autres la place.

[Invité]

J'aime bien ce quatrain

Nous sommes les vivants
À l'ombre des pendules,
Sur un fil chaque instant,
Malheureux funambules.

La forme est impeccable , les images sont belles et signifiantes.

Par contraste les deux premiers font un peu cheap. Les rimes exclusivement masculines y sont pour beaucoup. Le propos y est banal (surtout dans le second) Ça fait chanson de boyscout.

[nouga]

j'aime bien ,
être vivant quoi de mieux

[Frédéric Prunier]

ce que je préfère c'est les deux premiers vers
l'image est forte, pleine et entière
je les aime vraiment bien ces deux vers

[Maryse]

Oui les deux premiers vers sont très beaux.

[Pascal-Claude Perrault]

Le texte dans son entier est parfaitement limpide.
J'aime l'idée du mouvement de ce temps qui passe, des jours qui s'effacent.
Je vois ici une idée assez concise de la vie.

[Polixène]

Juste un petit bémol sur "élans fougueux" qui, effectivement, est un cliché des chants boyscouts (bien vu).
Mais le rythme est parfait et le propos lumineux: du coup le poème en serait presque trop bref ! Bien réussi en tous cas .

[EnfantdeNovembre]

Petit poème à la fois simple et concis, pour un thème qui nous hante, le temps qui passe et son horloge, ce "dieu sinistre"...
Enchanté, et ravi de faire mes premiers pas sur cet espace d'écriture qui semble être à l'image du titre de ce poème...

[Phylisse]

La légèreté de l'être humain, dans ce temps qui nous tient, nous appartient.

C'est ce que je ressens en te lisant Jano, un joli texte, court mais plein de vie. Et j'aime beaucoup les vers en italique, comme une sagesse à laquelle on se retient et que l'on transmet, puisque passeur de vie nous sommes.

Une petite retenue cependant sur "Abreuvés de ciel bleu" qui me paraît un peu commun.

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