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Voyageurs (I)

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Message  Orakei Mar 28 Aoû 2007 - 17:02

Voyageurs

Chapitre 1,

Je déjeune au Kitawa avec Elsa. J'aime les restaurants japonais, j'aime leurs serveuses craintives. Elles respectent le client, elles ont peur de lui. On ne se sent pas pour autant supérieurs, on veut les rassurer, leur dire qu'on est gentils, qu'on ne leur veut aucun mal. On veut juste croquer des yakitori entre amis.
Elsa me parle de sa mère qui veut pour elle une situation meilleure que la sienne. Elle prédestine sa fille à une carrière de cadre dans une grande usine textile, autre chose que couturière. Elsa veut étudier Hawthorne, Poe et Dickinson à l'université de Portland. Moi je veux faire comme elle, je veux la suivre et me perdre en Amérique.
J'ai beaucoup mangé et je dis « Au revoir bonne journée » à la serveuse qui me sourit timidement, elle a peur des étrangers, elle se méfie de ses semblables, elle est mignonne. Je suis dans la rue, j'entends le brouhaha des fourgons, des bus, des voitures, des motos, des mobylettes, des scooters et des passants. J'ai chaud, je transpire, je me sens sale. Le soleil est au zénith sur la ville, il est midi et je me trouve sur Ellis Road avec Elsa. J'ai un haut-le-cœur, je sens la gerbe qui monte irrémédiablement dans ma gorge, prête à sortir de mon corps. Je sens le liquide sur ma langue, je me concentre et je ravale le tout. J'ai un sale goût acide sous le palais. Elsa regarde une femme qui tabasse ses gosses à coups de papier journal, elle n'a pas remarqué mon malaise gastrique et c'est tant mieux. Le soleil tape, la lumière nous inonde, elle danse sur le capot des voitures. On se dirige vers Glenn Park, on a des cigarettes, on est repus et on a soif. Sur le chemin, on fait une halte sur Horn Street et on s'achète un Coca frais. Il fait plus de trente-cinq degrés, je bois un Coca à Boston et plus rien ne compte. Je suis avec Elsa.
Hier on a emménagé dans un trois-pièces à Sommerville, ville de banlieue, en fait on n'y a juste déposé que nos valises. On ne possède rien de plus que deux sacs de fringues chacun et quatre mille dollars. Il nous faut trouver quelque chose à faire avant la fin de la semaine.
On arrive sur les pelouses de Park Street. Herbe propre et accueillante, petits sentiers d'asphalte entre les losanges verts, robinets en acier vintage, chiens, famille jouant au cricket, jeunes amoureux, deux français au milieu de tout ça. Elsa allume un cigarette, je la suis et on fume en regardant le ciel, on est étendus sur le green et on pense qu'il faut trouver quelque chose à faire.
Je sors « Sur la route » de Jack Kerouac que j'ouvre à la page intentionnellement cornée. J'essaye de le lire mais la lumière du soleil m'éblouit, je n'ai pas envie de me contorsionner pour déchiffrer les lettres. Je range Kerouac et décide de faire une sieste. Je dors.

Je me réveille : seize heures pile. La frénésie de midi a disparu et Elsa lit Kerouac. Le soleil est descendu. Il fait encore très chaud mais l'air est plus doux.
Les chemins d'asphalte rouge sont vides. Les familles ont regagné les pavillons, les chiens dorment sous l'ombre des peupliers, l'herbe se fait plus sèche, elle semble avoir jauni pendant mon sommeil, les amoureux s'en sont allés et la lumière se fait plus rouge.
Des êtres pensifs et désabusés habitent maintenant la pelouse. Ils sont assis en tailleur ou à demi-couchés. Jeunes ou vieux, ils lisent, ils écoutent de la musique, ils pensent, ils sont désabusés.
Elsa me souhaite la bienvenue sous le soleil de seize heures.
Je dépose ma tête sur son ventre, je regarde le ciel en fermant un oeil. Je regarde le ciel bleu, blanc, rouge, je pense à ma mère.
Les feuilles des peupliers frétillent sous le vent léger. La chaleur est douce, moelleuse comme le sol. Je pense à ma mère.
« Il faut rentrer maintenant » dit Elsa. Je sursaute et je réponds au ralenti : « Oui. Oui, il faut rentrer maintenant. » Elle sourit. Elle se lève et ma tête glisse sur son corps, doucement. Ses pieds nus la font atterrir en douceur sur l'herbe. Je ne veux pas me lever, je voudrais rester ici toute la vie. Je voudrais penser à ma mère toute la vie.
Mais je ne veux pas faire regretter à Elsa de m'avoir choisi pour la suivre dans ce pays, il faut lui faire plaisir. Je rassemble toutes mes forces et je me hisse difficilement à la verticale. Instant léger où le corps est en voyage et me voilà debout. Je reprends mes esprits lentement et je lance : « on se le refera » Elsa répond en souriant, comme toujours : « Oui, oui. On se le refera. » On se met en route.
Je me traîne derrière elle. J'ajuste mes pas sur les siens. Je sens mes membres engourdis et je la sens toute heureuse d'être à Boston, tout excitée par ce qu'elle va vivre avec moi. Elle marche très vite pour ne pas rater le bus et me demande de regarder ce qu'elle voit. Un enfant qui se baigne dans une fontaine, un vieux qui joue au Solitaire, des chiens qui s'amusent, une limousine qui passe devant un fast-food.
Elle stoppe soudainement sa course effrénée devant l'arrêt numéro treize. Elle étudie la carte des transport derrière une vitre en plexiglas. Elle dit : « 149, il nous faut prendre le 149. Allez bouge-toi mon cœur. » Elle m'appelle ainsi depuis toujours. Je réponds que oui, mes paupières sont lourdes, je veux prendre une douche écossaise.

Nous attendons dans le vide d'un arrêt de bus américain. Je regarde Elsa qui vérifie l'état de ma chemise. Elle dit « Faudra que tu changes de chemise quand on sera rentrés. », je ne comprends pas pourquoi elle dit cela. Elle est propre de ce matin, je l'ai repassée avec application pour qu'elle soit heureuse de voir que j'avais changé, que je n'étais plus le garçon négligé qu'elle avait supporté toutes ces années. Je réponds : « Oui, je la changerai après la douche. ». Elle sourit encore.
Un bus s'avance vers nous, il porte en écriture digitale le numéro 149.
« Enfin. Enfin il est là ! » dit Elsa. Oui il est là le bus 149. On grimpe à l'intérieur, le chauffeur nous regarde fixement tandis qu'on poinçonne nos tickets. Il émet un rictus de satisfaction entre ses épaisses moustaches rousses et dit « Merci jeunes gens ».
A l'intérieur, l'air est frais et les gens sont maussades. Il y a des employés de banque qui rentrent aux pavillons, toutes sortes de personnes qui se dirigent vers les banlieues. Belles banlieues que celles de Boston. On s'arrête au troisième arrêt. Les deux premiers s'enchaînent rapidement. Nous parlons de ce que l'on allait manger. Elsa propose : « Un japonais ? Non déjà fait. Un McDo ? Oui un McDo, c'est très bien. » Va pour un McDo, au diable mes convictions altermondialistes. Après tout, si elle veut y aller, on y va. « J'irai le chercher. » Dis-je. Elsa me regarde tendrement, elle me caresse là, sur la joue puis me la baise affectueusement. Elle est mignonne, je suis mignon de me laisser dresser ainsi par ma meilleure amie. Nous sommes un mignon couple de voyageurs dans un bus 149.
Le long véhicule qui nous transporte stoppe sa course pataude à Sommerville, arrêt numéro seize.
On descend furtivement, un sourire gentil au chauffeur bourru, et nous voilà en marche vers Davis Square, il est presque dix-sept heures. On se trouve devant la sortie d'une école quand la sonnerie retentit. On se faufile entre les parents qui poireautent et bloquent le trottoir. Nous passons l'obstacle avec brio. Sourires et timides « Excusez nous », « pardon », « désolé ». Les Américains sont des gens loufoques. La vie semble ici plus paisible que nulle part ailleurs dans le monde.
Des restaurants internationaux, des bars pittoresques, des parcs et des terrains de cricket. Joli quartier, joli ville, joli pays. Stop. Elsa me dit « On y est ! Eh oh, on y est mon cœur. » Je voudrais marcher toute la vie dans ces rues, je voudrais sourire à tout le monde, je voudrais me faire dépouiller par un médium dans Main Street, dans cette rue qui mène au bonheur. Cette rue qui devrait s'appelait Nirvana Street. On y trouve beaucoup d'Indiens. Elsa rit de me voir ainsi, les zygomatiques en suspension, le nez au vent. Le nez au vent de Nirvana Street.
Décidément je la fais beaucoup rire ce soir. Elle rit encore en montant les marches en bois, un rire qui se fait de plus en plus discret et malicieux. C'est la plus belle musique qui soit. Elle rompt la gracieuse mélodie en introduisant la clef dans la serrure de l'appartement numéro trois. J'ai envie de lui dire de continuer et je renonce.
Nous entrons. Je me dirige immédiatement à la fenêtre pour contempler Nirvana Street. Je surprends un type qui parle tout seul, l'appartement se trouvant au premier, il est assez aisé d'observer ce qui se passe dans la rue. Pour entendre les monologues urbains cela devient plus difficile. J'aurais aimé entendre ce qu'il avait à se dire, ce mec là.
Je file prendre un douche et Elsa regarde les offres d'emploi dans le journal. Il nous faut trouver du travail.
L'eau coule sur mes cheveux blonds, la poire est trop basse pour ma grande taille. Je fais mousser le savon sur ma peau et je me sens bien. J'ai l'impression que l'eau démultiplie les sentiments heureux. Toujours se mouiller quand on est heureux, pour que cela dure longtemps. Pour que cela dure longtemps.
J'ouvre les battants opaques de la douche, ils sont faits de vitres fumées. L'effet est assez charmant. J'attrape la serviette qu' Elsa a glissée, sans que je ne m'en rende compte, sur le lavabo pendant que je me lavais. Une fois sec, je la passe autour de mes hanches. Je me dirige vers la cuisine où Elsa boit du thé vert.
Je prends mon Leica, je la photographie et elle est d'une beauté fracassante. Je l'épouserais dans la minute si elle me le demandait. Je suis en train de retomber amoureux de ma meilleure amie. Je l'ai toujours aimée Elsa, depuis l'école primaire, depuis ce simulacre de mariage sous les pruniers sauvages « Elsa veux-tu m'épouser ? ». Elle avait dit oui.

Elle me demande si je veux du thé. Je ne l'écoute pas, je ne vois que ses lèvres légèrement bombées, son petit nez malin, ses yeux verts embués et, en arrière plan, sa peau d'ambre, son duvet blond qui monte vers ses oreilles. Elle est la plus jolie de toutes et je l'aime. Je l'aime, une fois pour toutes.
« Eh oh, mon cœur, tu veux du thé ? Qu'est-ce que j'ai ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? », ses doigts palpent discrètement son visage à la recherche de l'imperfection qu’aurait capturée mon regard bleu. Elle s'affole comme une souris de laboratoire à qui on aurait injecté une dose d'acide dans le dos, je la rassure « Non, non il n 'y a rien. Oui je veux bien un peu de thé Elsa. Merci », ses lèvres se courbent vers le haut, le duvet bouge à peine, elle rougit et me sert dans une tasse qu'elle venait de laver pour moi. Je suis content de boire un thé vert avec Elsa et je sais que cela ne durera pas.
Je sais qu'un jour tout cela sera mort. Je sais que tout se brisera en un éclat de rire.
En un éclat de rire.

Il y a quelque chose d'enfantin chez cette fille, elle marche vite en regardant ses pieds. J'ai envie de la serrer contre moi, j'ai envie de la suivre et de la rattraper. J'aimerais l'apprivoiser et la présenter à Elsa. Elle va trop vite, elle tourne à l'angle de Coates Avenue, je l'ai perdue dans le coton de Nirvana Street. J'arrive devant le restaurant, j'entre. Je vois la longue file d'affamés et ne me décourage pas. J'essaye de me souvenir de ce que m'avais commandé Elsa et je ne vois qu'une souris qui se débat dans une cage de verre. Une salade, oui. Une salade et une eau gazeuse. J'attends derrière une grosse dame qui se retourne et me dévisage, elle ne dit mot. J'ai peur, je n'ai rien fait, je suis juste amoureux de ma meilleure amie. Ne me regardez plus madame, je ne suis pas à l'aise.
Des enfants jouent autour de mes jambes, l'un se cache derrière la gauche, l'autre s'accroche à la droite et se propulse à la poursuite de son frère. Ils sont blonds et ont la coupe au bol. Je pense que si nous devions avoir des enfants avec Elsa, ils seraient de la même facture. Je rêve d' une maison dans l'Oregon où j'écrirais notre romance à Boston, elle se pencherait au dessus de mon épaule pour me lire, rirait tendrement et glisserait un baiser céleste sur mes lèvres...
« Bonjour Monsieur, vous désirez...? Monsieur ? Monsieur ! ». Je sursaute et « Une salade et une boisson gazeuse, s'il vous plaît. »... « Merci, gardez la monnaie. ».
Je me dirige vers la sortie et je me rends compte que j'ai oublié de passer ma commande. Je n'ai pas faim mais Elsa trouverait cela bizarre. Je me replace à l'arrière de la file. Devant moi, un jeune homme pressé qui gigote, regarde sa montre sans arrêt et se mouche plusieurs fois d'affiliée. Il porte un costume beige et une chemise blanche.
C'est impossible qu'une souris tue le laborantin qui l'a piquée. Non, c'est impossible. C'est impossible ! J'explose, j'en ai marre de vivre. Je prend deux pailles et deux serviettes, j'essaie de ne rien oublier cette fois-ci.
Je voudrais entendre la voix de Jonnhy Cash, je voudrais lire Céline, je voudrais contempler une toile de Hopper. Je ne veux pas mourir, je ne veux pas qu'elle me tue.
« Ce sera un Big Mac, des frites et un Sprite, voilà. »... « Merci, gardez la monnaie. »
Le soir est tombé quand je quitte l'endroit, l'air est plus frais. Elle fait du bien cette fraîcheur soudaine, je vais mieux. Il faut que je mange et que je me couche. Demain tout sera fini, je tomberais amoureux de la fille de Coates Avenue et j'oublierais le sourire d' Elsa. J'oublierais.
Je commence à marcher en direction de l'appartement et Park Street est devenue sombre. Je ne la reconnais pas. Un vendeur de Hot Dogs ferme son stand, une secrétaire de direction interpelle un taxi qui s'approche doucement. Il est maintenant dix-neuf heures.
Sur le trottoir d'en face il y a l'arrêt numéro 142. Un étudiant y lit un magazine, une vieille dame l'observe tendrement et semble se poser un tas de questions à son sujet. Il sont assis. Un homme debout fais les cent pas en se rongeant les ongles, il porte un costume beige, une chemise blanche et une cravate rose. Une trentenaire en blue jeans est assise sagement, un grand sac en plastique blanc sur lequel est inscrit en lettres bleues et rouges « Wall-Mart » posté sur ses genoux. Elle regarde la valse des feuilles mortes et des détritus dans le caniveau. Ses paupières sont largement ouvertes et ses pupilles sont fixes.
Un jogger passe à toute vitesse devant le groupe et son fuseau jaune fluorescent attire tous les regards y compris celui de la trentenaire. Alors à cet instant plus rien n'a d'importance, tous observent cet homme. Tous le voient disparaître et pendant une seconde leurs yeux flânent dans le vide puis reprennent leurs pose initiale. La vie reprend brusquement.
J'écoute une chanson de Neil Young dont je ne connais plus le titre. Je veux les photographier, capter la lumière de leurs postures. Un autobus dont les vitres sont entièrement recouvertes de publicités arrive très vite, il repart et laisse un endroit désert. Je décide de traverser. Un coup de klaxon, des pneus qui crissent et un chauffeur-livreur qui m'insulte. Je veux m'asseoir sur ce banc et regarder les gens passer.
.
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Message  Kilis Mar 28 Aoû 2007 - 20:52

Waow ! C'est une merveille ce texte. Tu as un talent fou, Orakei.

Je me réjouis de lire la suite.
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Message  Loupbleu Mar 28 Aoû 2007 - 22:24

Waow ! (bis)

Je rejoins tout à fait Kilis dans son enthousiasme. Ca me plait vraiment beaucoup ! Bourré de talent.

J'ai cru reconnaître une façon américaine dans l'écriture, du meilleur jus (un brin d'Easton Ellis peut-être, tu as un style particulier, mais j'y ai vu des similitudes avec cet auteur ?).

J'ai peu de commentaires à faire, très à la marge, et ça dépendra également de la suite, de la façon dont tu mèneras le récit. C'est réellement parti sur un rythme lent de roman. Je me demandais si tu avais installé déjà des petits éléments qui allaient être récurrents dans la suite. Sinon c'est peut-être une idée à étudier (à voir).

Ca m'ennuie d'être si enthousiaste pour une première critique, mais je suis sincèrement épaté !

J'attends aussi la suite avec impatience !
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Message  Yali Mer 29 Aoû 2007 - 6:39

Je suis beaucoup moins emballé que mes collègues. Je lis une succession d’actions logiquement mises en place, mais vu que les phrases sont quasiment toutes construites à l’identique, qu'aucune digression ne vient troubler le cheminement, ça me laisse une impression très « mono tonale ».

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Message  Kilis Mer 29 Aoû 2007 - 6:43

Chouette ! Les avis divergent. Ça promet d'intéressantes discussions à la lecture de la suite ;-)
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Message  Orakei Mer 29 Aoû 2007 - 7:14

Merci à tous pour vos commentaires. En ce qui concerne la suite, elle n'est pas pour tout de suite car avec la rentrée scolaire les sessions d'écritures se font plus rares...
Yali, j'aprécie ta critique , le mono-ton est justifié selon moi par le contexte. Le narrateur vient de débarquer à Boston, il y fait trés chaud et Elsa prend le quotidien en main. Je ne vois pas pourquoi il devrait changer de ton quand il raconte une journée comme celle-ci.
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Message  Invité Mer 29 Aoû 2007 - 7:28

Bienvenue ici !

Merci pour nous faire partager ton début de roman qui s'annonce d'un interet certain, assez étoffé pour capter toute mon attention, ce qui est une performance remarquable au vu de mon peu d'attirance pour les textes rédigés au présent. C'est une bonne mixture, a n'en point douter, bourrée de références,de petites études et de grandes reflexions glissées là.

les tous petits moins:

Il y a des petits doublons " Coca", "Kerouac" mais quelque chose me dit qu'il sont volontaires, inclus dans ton style.J'ai été un peu suffoqué par le chapître sur les Bus et l'enchainements des numéros.Un peu trop à mon goût, tu aurais pu étendre le domaine aux autres moyens de transports locaux.J'ai été géné par la multiplication des "Elsa", je ne sais pas vraiment si il existe une règle litteraire qui définit le nombre de fois où un nom doit revenir en rappel, je laisse cette question aux spécialistes du site.Enfin, tu aurais pu coincer quelque part une histoire "au trèfle" car pour avoir quelques amis a Boston, je peux te garantir que leurs racines irlandaises ne sont pas des valeurs prètes à disparaitre.

j'ai regretté que tes personnages ne boivent que du Coca et du thé vert, ce qui ne me laisse aucune chance de figurer un jour même en tant que figurant dans un de tes romans :-) .

le petit plus:

les références musicales qui me parlent vraiment et rafraîchissent le texte d'une pointe de modernité.

Beau boulot en tout cas.Vivement la suite !



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Message  Charles Jeu 30 Aoû 2007 - 14:28

On sent effectivement que tu as travaillé et repris ton texte et rien que pour ça, déjà, bravo parce que ce n'est pas si évident que ça de trouver la volonté, l'envie de faire ce boulot.

Je comprends les références que cite Loup et je reconnais un peu de tout cela aussi. Ceci dit, j'aurais plutôt tendance à rejoindre Yali. Je pense que le style et le ton sont très intéressants mais qu'il manque effectivement quelque chose pour "attraper" le lecteur. Perso, mon intérêt pour l'intrigue a assez vide disparu et j'ai poursuivi un peu mécaniquement sans trop me soucier des personnages. Peut être, sans dénaturer le style, intercaler quelques digressions comme Yali le suggère, varier un peu le rythme des phrases, diluer un peu plus les actions successives ...
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Message  Charles Jeu 30 Aoû 2007 - 14:28

et bienvenue parmi nous ;-)
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Message  bertrand-môgendre Jeu 30 Aoû 2007 - 15:29

acceptes-tu quelques corrections ?
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Message  Orakei Jeu 30 Aoû 2007 - 16:02

Pourquoi pas Bertrand, toute aide est bienvenue.
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Message  bertrand-môgendre Jeu 30 Aoû 2007 - 21:34

Orakei, je prélève un extrait de ton premier chapitre
Je suis dans la rue, j'entends le brouhaha des fourgons, des bus, des voitures, des motos, des mobylettes, des scooters et des passants.(insiste sur l'incommodité des bruits et des odeurs, le mélange des agressions tumultueuses) J'ai chaud, je transpire, je me sens sale. Le soleil est au zénith sur la ville, il est midi (à midi pas de zénith à Boston, plutôt treize ou quatorze heures, surtout si tes personnages sortent du restaurant) et je me trouve sur Ellis Road avec Elsa. J'ai un haut-le-cœur, je sens la gerbe qui monte irrémédiablement dans ma gorge, prête à sortir de mon corps. Je sens le liquide sur ma langue, je me concentre et je ravale le tout. J'ai un sale goût acide sous le palais. Elsa regarde une femme qui tabasse ses gosses à coups de papier journal, elle(risque de confusion avec cette passante et la compagne Elsa) n'a pas remarqué mon malaise gastrique et c'est tant mieux.(ton malaise gastrique cumulé à cette chaleur ne me rend pas malade. Alterne la marche, avec Elsa, le dérangement provoqué par la digestion difficile sous la chaleur étouffante ) Le soleil tape, la lumière nous inonde, elle danse sur le capot des voitures. On se dirige vers Glenn Park, on a des cigarettes, on est repus et on a soif. Sur le chemin, on fait une halte sur Horn Street et on s'achète un Coca frais. Il fait plus de trente-cinq degrés, je bois un Coca à Boston et plus rien ne compte. Je suis avec Elsa.
Hier on a emménagé dans un trois-pièces à Sommerville, ville de banlieue, en fait on n'y a juste déposé que nos valises. On ne possède rien de plus que deux sacs de fringues chacun et quatre mille dollars. Il nous faut trouver quelque chose à faire avant la fin de la semaine.
On arrive sur les pelouses de Park Street. Herbe propre et accueillante, petits sentiers d'asphalte entre les losanges verts, robinets en acier vintage, chiens, famille jouant au cricket, jeunes amoureux, deux français au milieu de tout ça. Elsa allume un cigarette, je la suis et on fume en regardant le ciel, on est étendus sur le green et on pense qu'il faut trouver quelque chose à faire.
Tu as de bonnes idées. Je t'encourage à continuer à nous envoyer tes textes.
Je te propose une petite version manipulée à la façon môgendre. (prends-le comme un exercice de plus sur ce forum).

Je suis sur "Ellis Road" avec Elsa. J'ai chaud. Il est midi. Bousculé par le brouhaha incessant des piétons, je précède ma compagne sur l'asphalte, arpenté de converses, blackstones, et docksides. Pour traverser l'avenue, Elsa agrippe ma main moite. Je transpire. Son rire fuse entre les scooter, les voitures, les fourgonnettes fumantes. J'ai un haut-le-coeur. Les gaz d'échappement saturent notre air. Je rumine une seconde de trop mon petit déjeuner. Un liquide bileux envahit ma bouche. Arrivée sur le trottoir, Elsa tombe en arrêt sur une femme qui tabasse ses gosses à coups de journal. Le soleil tape fort. J'en profite pour cracher ce vilain goût acide dans le caniveau. A chaque carrefour, les pneus crissent sur le goudron fumant. Laissant le trafic, nous nous dirigeons vers Glenn Park. Ta jupe légère flotte en pleine lumière. Sur Horn Street, tu commandes un bon Coca frais. J'oublie ma langue pâteuse, mon malaise gastrique. Face à moi, tu m'éblouis. Le thermomètre atteint des sommets. Je te regarde. Tu es là, dans mes yeux. Nous sommes à Boston. Tout va bien près de toi : Elsa.
Etc...
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Message  Orakei Ven 31 Aoû 2007 - 3:14

Merci Betrand, ta correction m'aide bcp mais pas je ne te demandais pas de réécrire mon texte...
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Message  bertrand-môgendre Ven 31 Aoû 2007 - 5:54

orakei me replace sur le droit chemin
(extrait)je ne te demandais pas de réécrire mon texte...
oui orakei, tu as raison. C'est ton ambiance qui m'a invité à parcourir ce chemin. Ne le prends pas mal.
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Message  Kilis Ven 31 Aoû 2007 - 7:07

Perso, je préfère la version d'Orakei. Vraiment, déjà dit, mais j'aime beaucoup son écriture. Yali relève qu'elle est mono-tonale. Certes, elle l'est, mais c'est précisémenr ce qui ajoute à son charme. Parce le narrateur distille une série d'informations, de la simple description de ce qu'il voit aux sentiments complexes qu'il éprouve et qu'il fait cohabiter tout cela dans le même moment, un peu comme si une camera visualisait ce qui se passe dans son cerveau, je veux dire dans le même temps les impressions captées à l'extérieur et d'autre part le ressenti introspectif.
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Message  Lifewithwords Ven 31 Aoû 2007 - 10:25

je suis un peu de l'avis de kilis
je trouve ça monotone, mais c'est volontaire c'est le style. je ne vais pas dire cependant que j'adore, je préfère les écritures plus "vives"

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Message  Yali Ven 31 Aoû 2007 - 10:44

Va vraiment falloir que nous débattions du "Style" en littérature :-)

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Message  Lifewithwords Ven 31 Aoû 2007 - 11:01

c'est vrai...

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Message  ninananere Ven 31 Aoû 2007 - 11:04

Je m'interroge sur queqlue chose, soit j'ai mal lu soit j'ai rien compris. Tu écris :
Un jogger passe à toute vitesse devant le groupe et son fuseau jaune fluorescent attire tous les regards y compris celui de la trentenaire. Alors à cet instant plus rien n'a d'importance, tous observent cet homme. Tous le voient disparaître et pendant une seconde leurs yeux flânent dans le vide puis reprennent leurs pose initiale. La vie reprend brusquement.
J'écoute une chanson de Neil Young dont je ne connais plus le titre. Je veux les photographier, capter la lumière de leurs postures. Un autobus dont les vitres sont entièrement recouvertes de publicités arrive très vite, il repart et laisse un endroit désert. Je décide de traverser. Un coup de klaxon, des pneus qui crissent et un chauffeur-livreur qui m'insulte. Je veux m'asseoir sur ce banc et regarder les gens passer.
Il fait comment pour écouter, il est dans la rue.. ? Il a un walkman ? Là, je ne vois pas.

Ton texte est surtout descriptif, ça pose une ambiance, ça dessine "en gros" les personnages. Si tu continues, pour ma part, il faut qu'il se passe quelque chose. Sinon, je ne suis pas certaine d'apprécier. C'est trop "passif". Mais si c'est un début d'un texte plus long, faut voir...
Suis-je claire, là... ?
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Message  Loupbleu Ven 31 Aoû 2007 - 13:58

Yali a écrit:Va vraiment falloir que nous débattions du "Style" en littérature :-)
Vraiment, vraiment !

Je trouve ça super bien ce qu'a fait Bertrand, décortiquer un texte et en donner sa version.

Dans l'analyse, je pense que ce qui peut paraître comme des maladresses (la répétition de "on" par exemple), peut aussi être considéré comme un procédé de style.

J'aime aussi la ré-écriture. Mais, je trouve que le texte ré-écrit par Betrand a beaucoup de qualité mais il veut dire à peu près le contraire de celui écrit par Orakei (j'ai imaginé les personnages très, très différemment).

Question de style, mais aussi question de vision.

Pas le temps de développer maintenant, j'y reviendrai.
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Message  Kilis Ven 31 Aoû 2007 - 14:24

Oui moi aussi je trouve bien le passage ré-écrit par Bertand-Mo, mais c'est tout autre chose, une ambiance carrément différente, un autre monde.
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Message  Kilis Ven 31 Aoû 2007 - 14:26

Dis, Orekei, file-nous un autre texte, s'il te plait, ça me démange de polémiquer.
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Message  bertrand-môgendre Ven 31 Aoû 2007 - 15:13

kilis qui lit
Oui moi aussi je trouve bien le passage ré-écrit par Bertand-Mo, mais c'est tout autre chose, une ambiance carrément différente, un autre monde.
j'avais prévenu...
A ce propos, si d'aventure, certains d'entre vous envisagent de transformer une partie d'un texte môgendre, ça m'amuserai. C'est toujours plaisant de lire la manière dont nos personnages sont perçus par les autres lecteurs.
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Message  Kilis Ven 31 Aoû 2007 - 15:15

bertrand-môgendre a écrit:kilis qui lit
Oui moi aussi je trouve bien le passage ré-écrit par Bertand-Mo, mais c'est tout autre chose, une ambiance carrément différente, un autre monde.
j'avais prévenu...
A ce propos, si d'aventure, certains d'entre vous envisagent de transformer une partie d'un texte môgendre, ça m'amuserai. C'est toujours plaisant de lire la manière dont nos personnages sont perçus par les autres lecteurs.
Voilà qui n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde ;-)
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Message  mentor Sam 1 Sep 2007 - 14:03

je ne l'avais pas dit, mais j'avais copié-collé sur word pour lire tranquille, ben... j'aime beaucoup. Tel quel, sans rien changer.
si c'est effectivement le début de quelque chose de long, ça ne me dérange pas du tout que ce soit tout coulant, fluide, "mono-tonal".
je trouve que ça colle avec les pensées du narrateur qui m'est déjà bien sympathique
tous mes encouragements !

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Message  Sahkti Jeu 6 Sep 2007 - 7:57

Nous voici donc face au récit d'une journée. Des récits de journées, il en existe quelques-uns, dont un très célèbre, le Ulysse de Joyce. Attention, je ne compare pas ici ton texte à celui de Joyce mais j'utilise cet exemple pour montrer en quoi il est parfois difficile de se livrer à un tel exercice et que le risque de lasser le lecteur peut-être grand.
Un ton linéaire, des phrases rythmiquement identiques, une absence de digressions ou de monologues enrichis... c'est cela que je reprocherais dans ce texte. Si je compare avec le périple de Leopold Bloom, on y trouve des pages et des pages de digressions sur d'infimes détails et c'est ça qui, à mes yeux, est intéressant et sauve d'ailleurs ce roman qui serait, sinon, mortellement ennuyeux.
Disserter sur les gens qu'on croise, imaginer de multiples univers du quotidien... voilà ce que j'aurais aimé lire. Ce n'est pas le cas, dommage. D'autant plus que ton écriture peut-être agréable.

Tu dis que Elsa prend le quotidien de cette nouvelle vie en main, ce n'est pourtant pas l'impression que j'ai eue, elle m'a parue assez effacée en fait, celle qui a suivi son ami et rien d'autre.
Une volonté de ta part, semble-t-il, que ce ton monotonal. J'attends donc de lire la suite pour confirmer ou non mon jugement.
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