Au liseron fleuri

[Modération]

Au liseron fleuri, le portail vermoulu
n'ouvrira plus ses bras, son bois est trop fourbu.
Son collier emmêlé commence à lui peser
il n'a jamais porté tant de légèreté

Il était au verger de retraite studieuse
porte simple et heureuse au geste quotidien
qu'il faut aider un peu, est-ce l'herbe qui pousse ?
Il est tout plein de mousse, et tremble pour un rien

Au liseron fleuri, on ne reconnaît plus
le jardin tout entier est lui aussi vaincu,
il n'y a plus de fruit sauf pour des mains voleuses
les arbres d'aujourd'hui sont tous d'écorce creuse …

Il était au verger, l'entrée abandonnée,
la cabane écroulée et la mare envasée,
jusqu'au grand châtaignier qui s'est déraciné,
et qui pourrit noyé, les branches écartées

Au liseron fleuri, le portail vermoulu
je ne le verrai plus ma balade est finie,
au chemin goudronné, au jardin détourné
au milieu du terrain, c'est prévu pour demain

[Invité]

Je trouve ce poème joli, mais je suis frustrée de ne pas savoir qui l'a écrit,au point que cela me freine énormément pour commenter.
C'est sans doute stupide, mais je n'avais pas du tout adhéré à la première tentative de ces envois "anonymes".
J'ai lu celui-ci, attirée par le titre, mais je dois avouer que les autres, je ne les lis pas. Désolée pour ceux qui se livrent à ce genre de post.

[Frédéric Prunier]

la lecture à l'aveugle
c'est comme le pinard
sans roulette... !!

quand je lis ou quand j'écris ce genre de texte
je m'interrogationne toujours sur le carcan de la métrique
frein ou pas frein de poétique...

amitié anonyme

[Invité]

On ressent en effet ici "le carcan de la métrique"
L'écriture cherche à s'en accommoder, mais n'y parvient parfois qu'au prix de contorsions nuisibles à la fluidité du texte.
Vers 4, 5 et 6
Vers 8 et 9
Un poème en vers est réussi lorsqu'il est fluide et se lit comme une prose.
Je vous conseille de retravailler ce texte. Il le mérite. Quitte à l'alléger de quelques vers trop rétifs aux corrections.

[Frédéric Prunier]

jchui dans mon petit ménage...



Au liseron fleuri le portail vermoulu
n'ouvrira plus ses bras, son bois est trop fourbu.
Son collier emmêlé commence à lui peser
il n'a jamais porté tant de légèreté

Il était au verger de retraite studieuse
porte simple et heureuse au geste quotidien
qu'il faut aider un peu, est-ce l'herbe qui pousse ?
Il est tout plein de mousse et tremble pour un rien

Au liseron fleuri on ne reconnaît plus
le jardin tout entier lui aussi a vécu
il n'y a plus de fruit demoiselle voleuse
les arbres d'aujourd'hui sont tous d'écorce creuse …

Il était au verger l'entrée abandonnée,
la cabane écroulée et la mare envasée,
jusqu'au grand châtaignier qui s'est déraciné
et qui pourrit noyé les branches écartées

Au liseron fleuri son portail vermoulu
maintenant disparu ma balade est finie,
la route goudronnée, le jardin détourné
je ne reconnais rien, il n'a plus de chemin

[Invité]

C'est très chouette, nostalgique, ça nous fait forcément penser à un portillon qu'on a beaucoup aimé, le liseron fleuri a un côté modeste sympathique ( alors que c'est une plaie, parole de jardinière !) C'est tout joli, bucolique et sensible...
J'aurais juste aimé que ça dérape un peu, quelques vers qui échappent à la régularité métrique, un grincement de porte, une brève dissonance dans ce poème lisse...
Mais je ne suis jamais contente : c'est déjà très bien comme ça !

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