Exo Bouts rimés (2) : Le Caravage

[Marvejols]

.........................Le Caravage


Né s’enfuyant d’un père au soir d’un vil orage
Il peignait en sa rage des garçons au soleil
Et quand un Cardinal lui parlait des ravages
Qu’engendraient ses tableaux en couleurs de vermeils

Il reprenait à peindre en leurs saints ses idées.
Lorsqu’à la cour voyant jardiniers aux râteaux
S’imaginant brosser des scènes inondées
Où l’amour éclabousse à pierre des tombeaux

Ses pinceaux et son ocre en poursuivant le rêve
Ne savaient point encor qu’il gîrait sur la grève
Agrippant ses couleurs, expirant sa vigueur.

En des mains inconnues il laissait une vie
Incertain que demain ces marins d’un seul cœur
Prient son malheur qu’en art l’éternité fortifie.

[Marvejols]

Bigre! un pied de trop au dernier hémistiche du dernier vers. Vous l'avez vu , je suis mort.

Je vous prie de bien vouloir lire à la place :

En des mains inconnues il laissait une vie
Incertain que demain ces marins d’un seul cœur
Prient qu’en art son malheur l’Eternel fortifie.

[Invité]

Il y a aussi un e non élidable à l'hémistiche du vers 2

Mais une fois apportée la menue retouche, cette huile sur toile sera superbe.

[Invité]

A la lecture du titre, je m'attendais à voir évoqué le clai-obscur. Un vers cependant a satisfait mon attente :
"Où l’amour éclabousse à pierre des tombeaux"

[Invité]

Mon commentaire ne se voulant pas négatif, je reviens pour saluer la richesse évocatrice des termes du poème. Et à bien relire, je trouve la notion que j'attendais, puisque se suivent "vil orage" et garçons au soleil".

[Invité]

Marvejols, je te soupçonne d'être allé voir l'expo Caravage au musée Fabre, à Montpellier.
Nous avons une expo parallèle cet été, à Toulouse aux Augustins, et je compte bien y aller.
Belle inspiration, en tout cas.
Je trouve ton évocation très réussie. Bravo et merci.

[Marvejols]

..................Le Caravage


Né s’enfuyant d’un père au soir d’un vil orage
Il peignait un corps sage aux garçons du soleil
Et quand un Cardinal lui parlait des ravages
Qu’engendraient ses tableaux en couleurs de vermeils

Il reprenait à peindre en leurs saints ses idées.
Lorsqu’à la cour voyant jardiniers aux râteaux
S’imaginant brosser des scènes inondées
Où l’amour éclabousse à pierre des tombeaux

Ses pinceaux et son ocre en poursuivant le rêve
Ne savaient point encor qu’il gîrait sur la grève
Agrippant ses couleurs, expirant sa vigueur.

En des mains inconnues il laissait une vie
Incertain que demain ces marins d’un seul cœur
Prient qu’en art son malheur l’Eternel fortifie.

[lol47]

Je n'ai pas compté s'il y en avait trop ou pas assez, mon manque de culture en la matière étant je crois rédhibitoire.
J'ai retenu la beauté du geste.
L'hommage au maître. Quel maître! Pour ma part le plus grand de tous les temps.
Et quelle vie, quelle destinée !

qu’il gîrait sur la grève... je l'avais encore jamais lu conjugué au futur !

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