Si bien que la raison approuve la pitié
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Si bien que la raison approuve la pitié
Ma tendre, n’oubliez ce temps qui est assassin
Le sang qui ralentit comme un fleuve apaisé
Silhouette qui s’étiole comme une fleur séchée
Et vos seins oublieux de leurs galbes anciens
Vous font abandonner l’image des psychés
Vos pauvres mains tremblantes qui dessinent la peur
Ont des raideurs d’arthrose et le froid de ces marbres
Vos cheveux, noir de geai où le vent s’engouffrait
Ne sont sous vos foulards que touffes grisonnantes
A votre peau si blanche, fleurit le lentigo
Votre dos qui se courbe comme un saule pleureur
Démarche vacillante du fauteuil au lit froid
Chaque effort accompli comme un dernier combat
Ce regard qui trahit l’inexorable fin
La valse des bacilles dans un corps dévasté
Souvenirs qui se figent comme statues de sel
Parfois, dans un sommeil arraché à la nuit
Vous revivez le temps d’une jeunesse vierge
Et ce désir puissant qui tenaille les hommes
Croisant dans vos regards l’insolente beauté
Lumière déclinante au penchant de la vie
La barque de Charon à son port qui attend…
Le sang qui ralentit comme un fleuve apaisé
Silhouette qui s’étiole comme une fleur séchée
Et vos seins oublieux de leurs galbes anciens
Vous font abandonner l’image des psychés
Vos pauvres mains tremblantes qui dessinent la peur
Ont des raideurs d’arthrose et le froid de ces marbres
Vos cheveux, noir de geai où le vent s’engouffrait
Ne sont sous vos foulards que touffes grisonnantes
A votre peau si blanche, fleurit le lentigo
Votre dos qui se courbe comme un saule pleureur
Démarche vacillante du fauteuil au lit froid
Chaque effort accompli comme un dernier combat
Ce regard qui trahit l’inexorable fin
La valse des bacilles dans un corps dévasté
Souvenirs qui se figent comme statues de sel
Parfois, dans un sommeil arraché à la nuit
Vous revivez le temps d’une jeunesse vierge
Et ce désir puissant qui tenaille les hommes
Croisant dans vos regards l’insolente beauté
Lumière déclinante au penchant de la vie
La barque de Charon à son port qui attend…
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 63
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Si bien que la raison approuve la pitié
Cruelle vieillesse!
Si encore ce n'était que belle poèsie... Mais c'est ben v'lai tout ça!!!
Si encore ce n'était que belle poèsie... Mais c'est ben v'lai tout ça!!!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Si bien que la raison approuve la pitié
Hervé, je bénis tes insomnies qui te poussent à nous poster de si belles choses, en pleine nuit...
Une énigme pour moi : comment peux-tu, toi, homme de 50 ans, te glisser si aisément dans la peau, le cerveau et le cœur d'une vieille femme ?
Merci pour ces phrases bouleversantes.
Une énigme pour moi : comment peux-tu, toi, homme de 50 ans, te glisser si aisément dans la peau, le cerveau et le cœur d'une vieille femme ?
Merci pour ces phrases bouleversantes.
Invité- Invité
Re: Si bien que la raison approuve la pitié
Puissant, évocateur.
« La vieillesse arrive brusquement, comme la neige. Un matin au réveil, on s'aperçoit que tout est blanc. »
Jules Renard
« La vieillesse arrive brusquement, comme la neige. Un matin au réveil, on s'aperçoit que tout est blanc. »
Jules Renard
Re: Si bien que la raison approuve la pitié
Remarquable.
Putain j'en aurai, presque, les larmes aux yeux.
Putain j'en aurai, presque, les larmes aux yeux.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
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