Mon poète dort

[Phylisse]

Dans sa cage de vers, votre esprit se repose
Poète allongez-vous au bois des lassitudes
Prenez sur votre coeur le velours de ma rose
Qui caresse votre âme et boit son inquiétude

Je veillerai sur vous dans le secret des jours
Que le silence impose aux fièvres qui vous rongent
Nous tenant éloignés du feu de nos amours
Qu'en vie je garderai en soufflant sur vos songes

Dans la cage endormis, vos vers s'ombrent de brume
Attendant l'éclaircie, un vent, une étincelle...

Poète éveillez-vous, je vous offre ma plume,
Un simple mot de vous me rend tellement belle

[Invité]

Touchée par ce poème dont j'aime le sujet et la façon dont il est traité.
J'adore ses deux derniers vers.
Toutefois, Phylisse, je dois t'avouer que dès la lecture du début, dans sa cage de vers, une image rebutante a envahi mon esprit : la vision, chez un marchand d'articles de pêche de ces tiroirs-présentoirs en verre dans lesquels grouillent les appâts...
J'ai dû faire un effort, ensuite, pour gommer cette image et apprécier la poésie indéniable de la suite de l'écrit.

[Frédéric Prunier]

au sortilège des princesses
voudriez-vous mener ce poète par la plume?

et l'enfermer, oiseau oisif
lui qui vous épie derrière sa fenêtre ( la cage est bien en verre ??)
attendant qu'apparaisse la rose
qui tant inspire
profondément, souffle, inspire, souffle...

et quand d'un baiser
grenouille deviendrez
ne soyez pas surprise
sont les vers qui vous grisent

[Frédéric Prunier]

j'ai oublié de vous dire que c'était de très jolis vers !!

[Phylisse]

la vision, chez un marchand d'articles de pêche de ces tiroirs-présentoirs en verre dans lesquels grouillent les appâts...

Quelle horreur Embellie ! Je n'y avais même pas pensé, et pourtant, maintenant que tu le dis :-(.

Frédéric
Il n'a pas eu besoin de moi pour s'enfermer ce poète, il s'est cloîtré tout seul, mais le vers a des vertus (au secours, voilà que je pense aux vers !) qui font parfois sortir les poètes de leur cage.

Merci à tous les deux de votre lecture.

[Invité]

"Cachez ces vers que je ne saurais voir" ;o)
Je n'avais pas réagi sur le coup.
Bah, tu ne manques pas d'imagination pour rattraper le coup.
Sinon, le poème très harmonieux :
"Que le silence impose aux fièvres qui vous rongent"
Super !

[Anachrona]

Poète éveillez-vous, je vous offre ma plume,
Un simple mot de vous me rend tellement belle

Superbe

[Rebecca]

Trés jolis alexandrins
et moi j'ai beaucoup aimé "dans la cage de vers, votre esprit se repose"

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