Chez le coiffeur (Poésie du quotidien)
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Albert-Robert
Nathanaël Zenou
6 participants
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Chez le coiffeur (Poésie du quotidien)
Quand pèse sur ma tête, après deux ou trois mois
Le poids renouvelé des cheveux en bataille,
Et qu’au long de mon cou s’élève une broussaille
De poils aussi épais que des poils de chamois,
Qu’au sommet de mon crâne, à mon grand désarroi
Un épi mal fichu brandit un dard mortel
De son poing menaçant, et bien malgré le gel,
Que je semble porter les mèches de l’effroi,
Je vais chez le coiffeur, sans prendre rendez-vous,
(J’aime beaucoup changer de boutique, souvent
La coiffeuse me prend juste après le client
Qui, usant du miroir me jette un œil jaloux. )
Aussi vais-je m’asseoir dans un petit fauteuil,
Et prends-je sur la table une vielle revue
Féminine où j’apprends la dernière bévue
De telle ou telle star, ou le sinistre deuil,
Et je lis, ou plutôt je survole cela
Sans un autre intérêt que de passer le temps,
Je m’étire les bras, enfin je me détends
J’écoute la radio qui nous donne le la.
Puis arrive mon tour de m’asseoir sur la chaise,
La coiffeuse m’invite, ainsi qu’au restaurant
D’un geste de la main, et presqu’en murmurant
À passer au shampoing, et pour me mettre à l’aise,
Elle laisse couler un léger jet d’eau tiède,
Sur cette chevelure où elle glisse un doigt
S’inquiétant de savoir si ce n’est pas trop froid,
J’apprécie grandement cet exquis intermède,
Les coiffeurs ont toujours le meilleur des shampoings,
Aucun n’égale leur parfum d’amande douce,
Jamais l’on n’obtiendra une identique mousse,
Mais, par peur de payer, je refuse les soins.
La tête renversée, je compte les lumières
D’un luminaire high-tech, et en toile de fond
J’ai l’art de repérer les défauts du plafond,
Et des petits détails de choses singulières.
Le robinet fermé, avec une serviette
Elle éponge mon front avec délicatesse,
Quelque fois, accident de main scélératesse
Elle me brusque un peu pour une gouttelette !
Elle me fait lever comme on lève un enfant,
Elle me revêt d’un drôle déguisement,
Épaulettes et cape, et impassiblement
Me guide vers le trône où tout cheveu se fend.
« Dégagez-moi la nuque, et rafraîchissez-moi
Les tempes, s’il-vous-plait, ni trop long, ni trop court,
Pas comme un militaire au dangereux parcours,
Que je garde quand même un délicat minois. »
Et elle s’exécute, avec une rigueur
Quasi-militaire elle, et ses ciseaux élaguent
La moindre mèche folle aux allures qui vaguent,
Et tourne autour de moi avec grande vigueur.
Le poids renouvelé des cheveux en bataille,
Et qu’au long de mon cou s’élève une broussaille
De poils aussi épais que des poils de chamois,
Qu’au sommet de mon crâne, à mon grand désarroi
Un épi mal fichu brandit un dard mortel
De son poing menaçant, et bien malgré le gel,
Que je semble porter les mèches de l’effroi,
Je vais chez le coiffeur, sans prendre rendez-vous,
(J’aime beaucoup changer de boutique, souvent
La coiffeuse me prend juste après le client
Qui, usant du miroir me jette un œil jaloux. )
Aussi vais-je m’asseoir dans un petit fauteuil,
Et prends-je sur la table une vielle revue
Féminine où j’apprends la dernière bévue
De telle ou telle star, ou le sinistre deuil,
Et je lis, ou plutôt je survole cela
Sans un autre intérêt que de passer le temps,
Je m’étire les bras, enfin je me détends
J’écoute la radio qui nous donne le la.
Puis arrive mon tour de m’asseoir sur la chaise,
La coiffeuse m’invite, ainsi qu’au restaurant
D’un geste de la main, et presqu’en murmurant
À passer au shampoing, et pour me mettre à l’aise,
Elle laisse couler un léger jet d’eau tiède,
Sur cette chevelure où elle glisse un doigt
S’inquiétant de savoir si ce n’est pas trop froid,
J’apprécie grandement cet exquis intermède,
Les coiffeurs ont toujours le meilleur des shampoings,
Aucun n’égale leur parfum d’amande douce,
Jamais l’on n’obtiendra une identique mousse,
Mais, par peur de payer, je refuse les soins.
La tête renversée, je compte les lumières
D’un luminaire high-tech, et en toile de fond
J’ai l’art de repérer les défauts du plafond,
Et des petits détails de choses singulières.
Le robinet fermé, avec une serviette
Elle éponge mon front avec délicatesse,
Quelque fois, accident de main scélératesse
Elle me brusque un peu pour une gouttelette !
Elle me fait lever comme on lève un enfant,
Elle me revêt d’un drôle déguisement,
Épaulettes et cape, et impassiblement
Me guide vers le trône où tout cheveu se fend.
« Dégagez-moi la nuque, et rafraîchissez-moi
Les tempes, s’il-vous-plait, ni trop long, ni trop court,
Pas comme un militaire au dangereux parcours,
Que je garde quand même un délicat minois. »
Et elle s’exécute, avec une rigueur
Quasi-militaire elle, et ses ciseaux élaguent
La moindre mèche folle aux allures qui vaguent,
Et tourne autour de moi avec grande vigueur.
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Chez le coiffeur
Le français est correct, l'écriture n'est pas désagréable, mais pour un sujet aussi dénué d'intérêt, le texte est beaucoup trop long et pourtant il n'est pas fini.
Et puis : l'épi qui brandit son poing ? Bizarre
"aussi vais-je m'asseoir.... et prends-je..." Pourquoi pas "aussi je vais m'asseoir... et je prends..." -
"J’écoute la radio qui nous donne le la." La mienne n'a jamais fait ça
"La coiffeuse m’invite, ainsi qu’au restaurant / D’un geste de la main, et presqu’en murmurant / À passer au shampoing...". Cela ne m’était jamais arrivé de prendre un shampooing au restaurant
"tout cheveu se fend" ?????
Quand on cherche désespérément la rime, il arrive que l'on écrive n'importe quoi.
Avec un bon sujet et un peu d'attention, tu peux faire beaucoup mieux, j'en suis sûr.
Et puis : l'épi qui brandit son poing ? Bizarre
"aussi vais-je m'asseoir.... et prends-je..." Pourquoi pas "aussi je vais m'asseoir... et je prends..." -
"J’écoute la radio qui nous donne le la." La mienne n'a jamais fait ça
"La coiffeuse m’invite, ainsi qu’au restaurant / D’un geste de la main, et presqu’en murmurant / À passer au shampoing...". Cela ne m’était jamais arrivé de prendre un shampooing au restaurant
"tout cheveu se fend" ?????
Quand on cherche désespérément la rime, il arrive que l'on écrive n'importe quoi.
Avec un bon sujet et un peu d'attention, tu peux faire beaucoup mieux, j'en suis sûr.
Albert-Robert- Nombre de messages : 492
Age : 81
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 21/04/2012
Re: Chez le coiffeur (Poésie du quotidien)
L'idée est intéressante et puis la poésie du quotidien, c'est parfois la plus amusante à travailler. Dans le cas présent, toutefois, je déplore la longueur du texte et le mélange entre vers amples et musicaux confrontés à des phrases plus démonstratives, au rythme quasi plat. L'équilibre ne me semble pas totalement maîtrisé et le texte s'essouffle quelque peu sur la fin, comme si entre prose poétique ou poésie versifiée, la plume hésitait de temps à autre.
A alléger peut-être, pour en faire ressortir la malice et aussi le caractère touchant de cette scène somme toute banale mais si riche.
A alléger peut-être, pour en faire ressortir la malice et aussi le caractère touchant de cette scène somme toute banale mais si riche.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Chez le coiffeur (Poésie du quotidien)
Le fantasme de la coiffeuse.
Ne serait-ce pas devenu un cliché pour vieux libertins ?
Le manque d'érotisme me fait défaut sur un texte comme celui-ci. Puis c'est un peu trop terre à terre.
Ne serait-ce pas devenu un cliché pour vieux libertins ?
Le manque d'érotisme me fait défaut sur un texte comme celui-ci. Puis c'est un peu trop terre à terre.
Re: Chez le coiffeur (Poésie du quotidien)
J'aime bien mais où est la chute ?
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Chez le coiffeur (Poésie du quotidien)
Moi j'aime beaucoup, c'est très chouette, je trouve que vous avez bien rendre l'ambiance du coiffeur
La longueur du poème ne me dérange pas car elle me rappelle celle du temps d'attente.
Je suis assez d'accord avec Lol47, par contre, on aurait aimé voir se développer un peu plus le passage des mains de la coiffeuse dans les cheveux, par exemple !
L'alexandrin est parfait pour ça, donner un air de tragédie ou de chant épique à des situations quotidiennes, c'est plein d'humour
La longueur du poème ne me dérange pas car elle me rappelle celle du temps d'attente.
Je suis assez d'accord avec Lol47, par contre, on aurait aimé voir se développer un peu plus le passage des mains de la coiffeuse dans les cheveux, par exemple !
L'alexandrin est parfait pour ça, donner un air de tragédie ou de chant épique à des situations quotidiennes, c'est plein d'humour
Re: Chez le coiffeur (Poésie du quotidien)
"« Dégagez-moi la nuque, et rafraîchissez-moi
Les tempes, s’il-vous-plait, ni trop long, ni trop court,
Pas comme un militaire au dangereux parcours,
Que je garde quand même un délicat minois. »"
Chiche la prochaine fois que je vais chez le coiffeur je lui dis-ça
Moi qui ne sais jamais quoi demander !
Les tempes, s’il-vous-plait, ni trop long, ni trop court,
Pas comme un militaire au dangereux parcours,
Que je garde quand même un délicat minois. »"
Chiche la prochaine fois que je vais chez le coiffeur je lui dis-ça
Moi qui ne sais jamais quoi demander !
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