Embrasse-moi
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Embrasse-moi
Je vois des passants
Qui semblent s'aimer
Qui semblent sourire
Dans l'éternité
Dans le jour serein
Je vois des gens passer
Dans les rues d'été
Sous le soleil couchant
Qui se tiennent la main
Et je te regarde
Et tu me souris
Et la ville grande
Bruyante de silence
Bruyante de lumière du soir
Retient son souffle
Approche toi
Embrasse-moi
Embrasse-moi le soleil nous regarde
Embrasse-moi vite il se couche
Embrasse-moi une fois dans le jour
Rien qu'une fois
J'en peux plus de la nuit
La ville à l'âme quasi-muette
Quasi-déserte sous le ciel
Retient son souffle
Tu crois qu'elle a peur comme toi
Je crois qu'elle attend comme moi
Le soleil est parti
Il est parti pour toi
Parce que tu n'en veux pas
Parce que tu ne veux pas de moi quand il est là
Embrasse-moi il n'y a plus personne
Il n'y a pas d'enfant pour nous pointer du doigt
Embrasse moi nous ne sommes plus que deux ombres
Sans sexe
Sans visage
Embrasse-moi nous ne sommes plus que deux âmes
A l'ombre de la nuit
A l'ombre du secret
Embrasse-moi
La nuit retient son souffle
Une dernière fois
…
Alors même qu'il fait nuit
Ma belle aux yeux d'amour
Ma belle aux yeux qui fuient
Tu ne m'embrasses pas
Car dans le ciel immense
La lune nous regarde
Et tu pleures
Et je pleure
Et la lune nous regarde en tirant la langue
Et tu me dis rentrons je voudrais t'embrasser
Et sans un geste sans une caresse
Juste avec un regard
Je te dis oui
On ne sera pas des enfants qui s'aiment
On ne sera pas des lucioles
Qui dansent dans la nuit
Mais voyant tes larmes je te dis oui
Et nous rentrons
Car dans nos petits cœurs
Je tremble de froid comme tu trembles de peur
Qui semblent s'aimer
Qui semblent sourire
Dans l'éternité
Dans le jour serein
Je vois des gens passer
Dans les rues d'été
Sous le soleil couchant
Qui se tiennent la main
Et je te regarde
Et tu me souris
Et la ville grande
Bruyante de silence
Bruyante de lumière du soir
Retient son souffle
Approche toi
Embrasse-moi
Embrasse-moi le soleil nous regarde
Embrasse-moi vite il se couche
Embrasse-moi une fois dans le jour
Rien qu'une fois
J'en peux plus de la nuit
La ville à l'âme quasi-muette
Quasi-déserte sous le ciel
Retient son souffle
Tu crois qu'elle a peur comme toi
Je crois qu'elle attend comme moi
Le soleil est parti
Il est parti pour toi
Parce que tu n'en veux pas
Parce que tu ne veux pas de moi quand il est là
Embrasse-moi il n'y a plus personne
Il n'y a pas d'enfant pour nous pointer du doigt
Embrasse moi nous ne sommes plus que deux ombres
Sans sexe
Sans visage
Embrasse-moi nous ne sommes plus que deux âmes
A l'ombre de la nuit
A l'ombre du secret
Embrasse-moi
La nuit retient son souffle
Une dernière fois
…
Alors même qu'il fait nuit
Ma belle aux yeux d'amour
Ma belle aux yeux qui fuient
Tu ne m'embrasses pas
Car dans le ciel immense
La lune nous regarde
Et tu pleures
Et je pleure
Et la lune nous regarde en tirant la langue
Et tu me dis rentrons je voudrais t'embrasser
Et sans un geste sans une caresse
Juste avec un regard
Je te dis oui
On ne sera pas des enfants qui s'aiment
On ne sera pas des lucioles
Qui dansent dans la nuit
Mais voyant tes larmes je te dis oui
Et nous rentrons
Car dans nos petits cœurs
Je tremble de froid comme tu trembles de peur
Re: Embrasse-moi
Je t'ai déjà dis combien je trouvais ce poème beau et touchant.
Il est simplement à savourer, sans commentaire.
Il est simplement à savourer, sans commentaire.
Re: Embrasse-moi
"Embrasse-moi il n'y a plus personne
Il n'y a pas d'enfant pour nous pointer du doigt
Embrasse moi nous ne sommes plus que deux ombres
Sans sexe
Sans visage
Embrasse-moi nous ne sommes plus que deux âmes
A l'ombre de la nuit
A l'ombre du secret
Embrasse-moi"
Juste, ce trouve que ce passage est la plus parfaite expression d'un amour universel
Même si si propre à ton histoire
La forme juste de la tendresse
Il n'y a pas d'enfant pour nous pointer du doigt
Embrasse moi nous ne sommes plus que deux ombres
Sans sexe
Sans visage
Embrasse-moi nous ne sommes plus que deux âmes
A l'ombre de la nuit
A l'ombre du secret
Embrasse-moi"
Juste, ce trouve que ce passage est la plus parfaite expression d'un amour universel
Même si si propre à ton histoire
La forme juste de la tendresse
Re: Embrasse-moi
En fait il me plaît trop
Je ne peux m'empêcher d'essayer de l'approcher de plus près
Pour comprendre ce qui m'y séduit tant
Il y a aussi une grande harmonie dans ton poème, que je n'avais pas vue, entre la ville et le couple que vous formez, cette ville qui retient son souffle, qui hésite, qui comme vous est éclairée de la lumière du soir ; c'est peut-être ce paysage urbain qui me fait penser à Apollinaire, à des poèmes comme le pont Mirabeau, impression renforcée par la suppression de la ponctuation. Ca et les figures de symétrie qui rapprochent les deux êtres - « Et tu pleures / Et je pleure », « et je te regarde / et tu me souris ». Cette mélancolie douce, cette joie qui frémit, qui n'ose pas se libérer tout à fait, ce regret de ne pas être embrassée tout de suite et cette injonction pleine de désir qui revient, « embrasse-moi ». On sent presque un refus de l'innocence, une gravité derrière l'amour, dans « on ne sera pas des enfants qui s'aiment », et pourtant malgré cette innocence rejetée, le désir de combattre les regards, le désir d'être grand, il y a cette grande peur touchante du « Je tremble de froid comme tu trembles de peur ». Et l'impossibilité de l'amour, car toujours la lune ou le soleil regardent... Je te parlais de légereté l'autre fois, il y a cette grande tristesse, aussi, c'est vrai, mais les vers libres qui suivent la pensée sont comme un câlin pour le lecteur, ému d'une grande fragilité, que, personnellement, je ressens dans ce poème.
Je ne peux m'empêcher d'essayer de l'approcher de plus près
Pour comprendre ce qui m'y séduit tant
Il y a aussi une grande harmonie dans ton poème, que je n'avais pas vue, entre la ville et le couple que vous formez, cette ville qui retient son souffle, qui hésite, qui comme vous est éclairée de la lumière du soir ; c'est peut-être ce paysage urbain qui me fait penser à Apollinaire, à des poèmes comme le pont Mirabeau, impression renforcée par la suppression de la ponctuation. Ca et les figures de symétrie qui rapprochent les deux êtres - « Et tu pleures / Et je pleure », « et je te regarde / et tu me souris ». Cette mélancolie douce, cette joie qui frémit, qui n'ose pas se libérer tout à fait, ce regret de ne pas être embrassée tout de suite et cette injonction pleine de désir qui revient, « embrasse-moi ». On sent presque un refus de l'innocence, une gravité derrière l'amour, dans « on ne sera pas des enfants qui s'aiment », et pourtant malgré cette innocence rejetée, le désir de combattre les regards, le désir d'être grand, il y a cette grande peur touchante du « Je tremble de froid comme tu trembles de peur ». Et l'impossibilité de l'amour, car toujours la lune ou le soleil regardent... Je te parlais de légereté l'autre fois, il y a cette grande tristesse, aussi, c'est vrai, mais les vers libres qui suivent la pensée sont comme un câlin pour le lecteur, ému d'une grande fragilité, que, personnellement, je ressens dans ce poème.
Re: Embrasse-moi
Séduite aussi.... Manon!
Maryse- Nombre de messages : 811
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Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
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