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L'ANGE GABRIEL (Intro)

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Sahkti
Gobu
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Message  Gobu Dim 2 Sep 2007 - 14:55

L’ANGE GABRIEL

Avertissement : les icônes ne devraient pas avoir d’e-mail

Histoire d’un homme à qui vint un jour l’idée saugrenue d’écrire aux dieux, ou plus exactement à l’Une de ces sublimes créatures immortelles qui s’ébattent sans pudeur au zénith de nos pauvres têtes périssables, sans trop se soucier de ce qui de la bamboula retombe chez les locataires du dessous, calamités, naufrages, guerres, boîtes à tempête et autres équidés de bois farcis de désagréables surprises, armurées qu’elles sont d’une imperturbable insensibilité aux effets pervers de leurs divins caprices sur le destin ou la tranquillité d’esprit de ces amusantes créatures fourmillant au-dessous de leur panthéon, qui parfois les agacent, bref entités se comportant avec la prédatrice désinvolture d’une bande de chenapans lâchés sans encadrement dans un magasin de jouets. (Il va de soi que l’immortalité de l’Intéressée n’a rien à voir avec celle – ô combien éphémère et sujette à régulières révision lexicographiques – qu’on traîne, bicorne de guingois sur le chef, épée raclant le dallage, de palpitantes séances du dictionnaire en trépidants discours de réception jusqu’à ce que gâtisme s’ensuive, genre de distinction auquel la divinité en question n’a l’air d’aspirer que modérément, même si en bonne fille de l’Olympe Elle ne crache pas sur les honneurs, hommages, dévotions et plus si affinités, mais de cette verte immortalité-là, Elle ne veut point, qui jouit de celle, autrement plus tonique, des dieux, des poètes et des amants)

Le Grec, d’une sagesse proverbiale, n’adressait point suppliques à ces monstres sans cœur. Qu’attendre de bon, en effet, de lascars qui vous soulèvent le monde comme un journalier enlève une balle de foin, de drôlesses qui vous transforment en pierre ponce d’une œillade, de caractériels dont les accès de fièvre font divaguer les pythonisses (on entretenait leur divagation d’un bon feu de sarments sous les fesses) et qui d’un méchant flûtiau de roseau vous font swinguer une partouze de faunes et de nymphes, quand ils ne vous laissent pas, pour leur divertissement, déguster le foie par un aigle gastronome ? Le Grec n’en attendait strictement rien. Il se contentait, prudent tel le marin qu’il demeure envers et contre tout, de leur accorder loyale mesure de respect, dévotion et hommages publics, améliorés quand météo l’exige et que l’heure n’est plus à lésiner, de cadeaux en nature sous forme de sacrifices d’animaux de basse-cour, de bergerie, ou même de proches quand situation particulièrement embrouillée et galère très en retard sur le plan de navigation. Le grec savait ses dieux friands de sang frais. Ca les apaisait un moment, toujours ça de gagné.

La mode d’adresser au Créateur des prières avec l’espérance d’être exaucé en retour semble bien venir du Moyen-Orient. Elle n’a pu germer que dans l’esprit assoiffé d’absolu de tribus de pasteurs errant dans une immensité de fournaise hostile, principalement peuplée de scorpions et de sauterelles, et qui du coup avaient sacrément besoin de l’espoir d’un coup de pouce divin pour continuer à s’esquinter les sandales sur un chemin aussi caillouteux et bordé d’épines. (Notons que la mode n’a pas pris en Extrême Orient, terre de profusion végétale et animale, où celui qui prie Dieu pour être exaucé passe au mieux pour un pitoyable demeuré, le comble du désir pour le sage oriental étant de n’en plus avoir aucun) L’idée n’en fit pas moins son chemin. Pour accélérer le mouvement, l’Eternel – loué soit Son Nom – convoqua Moïse au sommet de la Montagne (pas de la tarte, de se farcir l’escalade du Mont Sinaï en sandales !) et le réexpédia vers son peuple chargé de pesantes tables de pierre et d’une mission bien plus lourde encore : en résumé enseigner aux hommes à vivre entre eux. C’était pas gagné d’avance, dut songer Moïse en trébuchant sur la pente caillouteuse pour redescendre parmi les siens qui l’attendaient au milieu du troupeau de moutons.

On scella les précieuses tables dans une arche richement ouvragée, on boucla l’arche dans un tabernacle, on bâtit par là-dessus un temple à la Gloire du Saint – béni soit-Il – et l’on prit l’habitude de s’y rendre en masse pour adresser des prières à ce Créateur qu’on ne pouvait appeler par son petit nom qu’une fois l’an – encore était-ce là privilège exclusif du Grand Prêtre, lequel devait sans bafouiller et d’une voix claire articuler le tétragramme sacré, suffisamment fort pour être entendu de l’immense assemblée des fidèles, qui, s’ils n’avaient pas le droit de prononcer le vocable interdit, n’en avaient pas moins celui de l’ouïr distinctement une fois l’an. Le poste demandait du coffre. De nombreuses péripéties catastrophiques émaillèrent l’Histoire du Peuple Elu, aussi ses enfants eurent-ils d’aussi nombreuses raisons d’implorer l’Eternel – Loué soit Son Nom – de les aider à se tirer de ces mauvais pas, voire même de leur envoyer Son Messie, qui lui, saurait bien comment débrouiller tout ça. A la vérité, ils l’attendent toujours.

Les Juifs de la Diaspora questionnèrent beaucoup Dieu (ils continuent, d’ailleurs, enfin certains) avec Qui d’aucuns de leurs rabbins et de leurs fous étaient à tu et à toi. Une anecdote de la tradition hassidique suggère que le Seigneur – Qu’Il soit glorifié ! – agacé par les incessante interrogations de Son peuple, envoya l’Archange Gabriel auprès du Baal Shem Tov, afin de lui passer un savon à ce sujet.

- Pourquoi, vous les Juifs, demanda-t-il à Israël Ben Eliezer, prosterné de vénération, ne cessez-vous d’importuner l’Eternel de vos questions ?
Le Saint Rabbi, dans sa stupeur, trouva l’audace de relever le bout du nez pour répondre à l’émissaire céleste.
- C’est que l’Eternel seul a les réponses. Nous, nous n’avons que les questions.

L’histoire ne dit pas ce que répliqua l’ange.

Sont venus entre-temps le Fils et son Message, strictement le même que celui de Papa, mais ses partisans s’en souvinrent de moins en moins, et de l’Incréé surgirent églises, moniages, abbayes, voûtes romanes et encorbellements agrémentés de tarasques d’un effet saisissant. Le maçon d’art prospérait, le tailleur de vitraux avait de l’ouvrage pour deux générations, le sculpteur de vierges et de saints martyrs tenait le haut du pavé, buvait son vin pur et engraissait sa famille de venaison richement épicée tel un authentique baron du Roy. Ce n’étaient que Te Deum, Deo Gratias et ex-voto. La ferveur jaculatoire faisait rage ; on priait publiquement pour un oui pour un non. Pour la santé du souverain et pour la déroute de l’anglois honni. Pour l’abondance de la récolte de blé et pour la pelade sur le troupeau du voisin. Pour la conversion des mécréants et en vue de l’anéantissement des infidèles, ou inversement (les Juifs faisaient cycliquement les frais de ces vœux qui ne restaient pas toujours pieux, classés d’office tantôt dans l’une ou l’autre de ces catégories, quand ce n’étaient pas les deux à la fois)

On priait tous azimuts. L’Eternel des Juifs, débordé, n’y suffisait plus. Même aidé du cortège des Bienheureux : il n’y avait plus assez de saints en Paradis pour fournir en reliques les innombrables lieux de culte qui poussaient comme champignons sous la bruine. Le Saint Père et ses cardinaux, mitre en bataille et manches de chasuble retroussées, avaient beau donner ferme du goupillon et béatifier à tour de bras, rien n’y faisait : la demande était trop forte. Il fallut avoir recours aux expédients, aux saints de la main gauche, aux reliques d’occasion, voire, horresco referens, aux reliques de reliques.

On dut se résoudre à recycler les ancestrales divinités de tout poil que la Foi nouvelle avait reléguées à l’enfer du musée des souvenirs, mais qui pouvaient faire encore de l’usage, une fois coiffées d’une auréole et dûment rhabillées au goût du jour (ces amorales entités avaient fâcheuse tendance à ne se vêtir que d’un courant d’air) de même qu’on tira parti de l’immémoriale coutume de leur consacrer un jour de fête par an. Abondance de biens ne nuit pas, principalement en matière de réjouissances publiques. Ces vestiges d’un panthéon qu’on n’invoquait plus (ou alors c’était à minuit certains soirs de lune, et là c’est une autre histoire) avaient de la gueule, qu’on s’empressa de populariser par l’image.

De là naquit l’icône, après brassage oriental et profitable friction avec les maniérismes de l’art byzantin. Elle eut ses pro et ses anti, comme chaque idée neuve. Un Basileus gaga de piété devant la représentation d’une sainte martyre arborant l’ineffable sourire d’Aphrodite après une tumultueuse nuit de plaisirs, faisait multiplier comme paraboliques petits pains les miroirs de son obsession, tandis que le suivant, porté en triomphe par l’émeute qui avait lynché son prédécesseur, ordonnait en signe de joyeux avènement de pulvériser à coups de masse tous les pernicieux symboles d’un égarement mystique qui mettait aux pieds d’un bouleversant visage (si l’on peut dire) ce qu’on n’aurait dû mettre qu’à ceux du Créateur (ibid.)

Pour faire court, les déesses du temps jadis, insatiables luronnes, affamées de luth, altérées d’ambroisie, assoiffées de luxure, se retrouvèrent captives des pigments et des vernis, enchâssées dans le bois précieux et la moulure chryséléphantine, débauche d’opulence qui n’était pas pour déplaire à ces coquettes, soit, mais ne les en condamnait pas moins à la réclusion. Si byzantine qu’elle soit, une cage reste une cage. (Peut-être faut-il y subodorer la motivation profonde des iconoclastes, fous d’Amour qui espèrent abattre les murs des ergastules où l’on emprisonne la Lumière, à moins d’y soupçonner, plus trivialement, l’expression d’une morbide jalousie : détruire ce qu’on ne supporte pas de voir se montrer à tous. Encore ces malades mentaux n’eurent-ils affaire qu’à la version officielle et orthodoxe des donzelles, dûment arrangée sous ce qu’il faut de robe et de voile, et non au modèle d’origine, à la mise plus légère et au maintien moins réservé)

On ne libère pas la Lumière en cassant les miroirs, de même qu’on ne sauve rien de la Beauté en mettant le feu aux lupanars (ce que ces empêcheurs d’icôner en rond ne manquèrent pas de faire, sans souci de fâcheuses retombées sur l’économie, bonne humeur de la clientèle et affres du chômage pour les malheureuses pensionnaires) Passez muscade, à la trappe l’iconoclaste, sous les lazzi du public, retour à l’image sainte, et par voie de conséquence – notons au passage fulgurance et chirurgicale précision du raccourci – croissance exponentielle de l’image de moins en moins sainte, jusqu’aux pin-up des pages centrales des publications licencieuses, en passant par Boticelli et Rubens. C’est dire où l’on en est.

Histoire véridique d’un homme qui a osé écrire à une déesse, au motif qu’une adresse de messagerie électronique figurait en toutes petites lettres au coin gauche de son icône. Et qui s’en est pris plein la gueule. On devrait toujours se méfier des petites lettres. Et les icônes ne devraient pas avoir d’adresse e-mail. (à suivre)
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Message  Invité Mar 4 Sep 2007 - 15:17

Bonjour Gobu,
je crois que ton texte mérite plus que 3 minutes de lecture baclée.
Je te lis à tête reposée.

à bientot
PW

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Message  Sahkti Lun 10 Sep 2007 - 12:06

Waow! :-)) J'ai adoré. Le côté érudit, l'humour, l'ironie, l'écriture bien enlevée, l'élégance (et la pertinence) du propos... bref, tout!
Juste de ci de là quelques petites longueurs qui pourraient égarer le lecteur mais tu retombes chaque fois sur tes pattes en rebondissant justement sur un élément grinçant ou qui prête à sourire et hop, l'attention à nouveau captée, tu repars pour un tour.

A quand la suite?
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Message  Krystelle Ven 14 Sep 2007 - 6:27

Une thématique générale osée, traitée avec vivacité, intelligence et humour. La plume est sûre, maitrisée même si elle tire sur les phrases jusqu'à épuiser le souffle du lecteur.
Je m'interroge sur cette fin et un éventuel clin d'oeil qui m'aurait échappé, j'attends donc la suite pour en savoir davantage...

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Message  Krystelle Ven 14 Sep 2007 - 6:30

Ah, et puis j'ai appris un mot : "jaculatoire" et j'aurais jamais imaginé que ça puisse vouloir dire ce que ça veut dire :-)

Krystelle

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Message  Yali Ven 14 Sep 2007 - 7:17

Histoire véridique d’un homme qui a osé écrire à une déesse, au motif qu’une adresse de messagerie électronique figurait en toutes petites lettres au coin gauche de son icône. Et qui s’en est pris plein la gueule. On devrait toujours se méfier des petites lettres. Et les icônes ne devraient pas avoir d’adresse e-mail. (à suivre)
L'icone sont partout !

Sinon, ben je me suis régalé aussi et j'attends la suite.

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Message  Gobu Ven 14 Sep 2007 - 10:53

Krystelle a écrit:Ah, et puis j'ai appris un mot : "jaculatoire" et j'aurais jamais imaginé que ça puisse vouloir dire ce que ça veut dire :-)
Hé, hé, les mots sont comme ça : ils ne disent pas toujours ce qu'ils ont l'air de vouloir dire. C'est ce qui fait tout leur charme.
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Message  Invité Ven 14 Sep 2007 - 16:27

Je n'ai vraiment lu que ce soir.Superbe.

Un premier chapitre tonitruant.
le reste déroule avec aisance un contenu qui paradoxalement est très pointu,
mais que tu décontractes de centaines de trouvailles qui éxitent à la fois l'interet, la culture et le sourire (pour ma vision anticléricale du moins)
La fin en fiction nous arrache à nos vérifications.
Du grand Gobu.Une mixture incomparable.
Il faut vraiment prendre le temps de lire, comme un bon bouquin.
Pas question de rater un seul de tes enchainements.
En revanche j'ai zappé le latin qui nécessite pour ma part une petite recherche. Un texte à faire penser un peu? :-)

Pourquoi, vous les Juifs, demanda-t-il à Israël Ben Eliezer, prosterné de vénération, ne cessez-vous d’importuner l’Eternel de vos questions ?
Le Saint Rabbi, dans sa stupeur, trouva l’audace de relever le bout du nez pour répondre à l’émissaire céleste.
- C’est que l’Eternel seul a les réponses. Nous, nous n’avons que les questions.

J'ai lu ça dans le Coran.

Bravo. Colossal mais pas lourdingue.

:-)

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Message  Yali Ven 14 Sep 2007 - 19:16

pandaworks a écrit:C’est que l’Eternel seul a les réponses. Nous, nous n’avons que les questions.

J'ai lu ça dans le Coran.
:-)
Pas ça non :-)

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Message  Kilis Ven 14 Sep 2007 - 20:10

Bien aimé aussi. Un texte inventif drôle érudit, un chouia trop dense par moments. J'attends la suite, donc.
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Message  Invité Sam 15 Sep 2007 - 1:07

Yali a écrit:
pandaworks a écrit:C’est que l’Eternel seul a les réponses. Nous, nous n’avons que les questions.

J'ai lu ça dans le Coran.
:-)
Pas ça non :-)

je ne comprend pas ta remarque, mais ce nest pas grave.
j'ai lu le coran une fois,
ainsi qu'une transcription simple assez etoffée qui s'appellait
"les enseignements du Coran" le tout en anglais.
cette phrase, telle quelle où pas y revient fréquement.
:-)
c'est tout ce que j'ai voulu dire à gobu.
on va pas en débattre car
l 'éternel de la question n'est que la question de l'éternel...
et quand les étourneaux reviennent, étourdis de neiges,
c'est que la Noel arrive.

:-)))))))))))))))))))))))))

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Message  silene82 Mer 24 Juin 2009 - 18:09

De fort bonne tenue, cher Gobu, comme quasiment toujours. Non content de déployer une verve jubilatoire, vous enchaînez là les raccourcis avec une prestesse de joueur de bonneteau. Qui plus est, et vous m'en faites verdir de jalousie, vos références à vous tiennent très correctement la route: non content d'être alerte et fin conteur, monsieur prend la peine de vérifier ses sources, et se garde comme hassid de femme en menstrues d'écrire n'importe quelle énormité, pour le plaisir de l'avoir écrite.
Il n'y a guère que ce petit luth affameur de déesses sur lequel j'ai un peu tiqué, la rusticité des modes doriens et ioniens me semblant peu compatible avec la tessiture du 'oud; j'eusse plutôt vu une triviale cithare, qui a l'avantage de figurer sur n'importe quel canthare, avec son prix en colissimo chez Paul Beuscher.
Mais ces circonvolutions ne sont que pour déguiser l'intense, mais saine jalousie, que j'éprouve à lire un tel texte: cornegidouille, le bougre a du fond!
Bravo!
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