Jadis et naguère

[Nathanaël Zenou]

Je me souviens que nos grands-pères
Goûtaient la terre
Comme on goûte le vin.
La terre pour laquelle on vit,
La terre pour laquelle on meurt,
L’argile noire où tombe le grain.

Chantez-moi l’hiver,
Chantez-moi les jachères,
Chantez-moi les foins,
C’est une époque qui n’est pas bien loin.

Comme le dit la chanson,
Nous avions moins le progrès,
Mais étions-nous moins innocents ?

Bien des feuilles sont tombées…
Le temps comme un chapelet qui s’égrène
A laissé filer ses perles sous le lit et sous l’armoire
Et des souvenirs au fond de la mémoire !

Où sont les neiges d’antan ?
Où a soufflé l’autan ?
Avec les années, les fleurs ont fané,
Les beautés surannées ont été vanité.
L’eau a coulé sous les ponts.

« Ô temps…
Et vous, heures… »

Ne me dites pas qu’elles se sont tues
Les chansons que nous chantions naguère
Ne me dites pas qu’ils se sont tus
L’homme et la femme qui priaient à l’angélus…

Chantez, chantez,
Qu’à nouveau l’on s’éprenne !

Juillet 2012

[Frédéric Prunier]

comme à chaque fois que je vous lis
j'aime bien des trucs, et d'autres moins
même pour la forme, oui et non...


Nous avions moins le progrès,
Mais étions-nous moins innocents ?.........non



Bien des feuilles sont tombées…
Le temps comme un chapelet qui s’égrène
A laissé filer ses perles sous le lit et sous l’armoire
Et des souvenirs au fond de la mémoire ! ..........oui pour les images, non pour la musique, sauf pour le dernier vers


... je crois que ce qui me gène, c'est la faiblesse musicale du texte
les vers irréguliers doivent porter, en musique, le lecteur, comme des vers réguliers...


je sais pas comment expliquer...

....
bien des feuilles sont tombées
au temps comme un chapelet
de perles sous le lit sous l'armoire
des souvenirs, au fond de la mémoire