Les dieux olympiques
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Maryse
Frédéric Prunier
Phylisse
Pascal-Claude Perrault
Marvejols
9 participants
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Les dieux olympiques
........................Les dieux olympiques
Dans tous les coins le peuple accourt à qui l’on dit
Combien confusément l’oracle avait prédit
Un grand évènement aussi qu’un changement
Ou bien parmi l’humble ou parmi l’homme grand.
Recluses en la demeure à préparer banquet
Les femmes apprêtées, coiffées et attirantes
Ne cessent ce rien, ce tout, de commenter
Par la fenêtre étroite attendant en gagnantes.
Fin passée l’heure bleue c’est le moment des jeux.
Ah! le spectacle offert par les hommes aux dieux
Vaut bien qu’en un rectangle on s’étripe on s’étrangle
Ou qu’on morde le loess : serrer le nom de Zeus,
Entendre les hérauts, porter Eros bien haut,
Tout voir, finir en noir et rouge sur les pots
En tous pays clamé par le nom de héros.
Pèriclé s’enduisit d’huile et sable d’Hyrgie.
Confiant en Apollon, mirant son effigie
Au disque lourd et rond de bronze qu’il saisit,
L’athlète que rien n’arrête pousse un cri.
Lors au bras de Phrygias déjà le lac de cuir
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
Armant pleine sa force il a jeté sa lance.
Las ! voilà que le disque envole et loin s’échappe
Vers la tribune aux grands et c’est un roi qu’il frappe
A lui scier la tête en achevant la fête.
Car fût-il d’Apollon on ne saurait sans risque
Rêver éternel nom du plus brillant des disques
Sans faire ombre au mortel éclair de Jupiter.
Dans tous les coins le peuple accourt à qui l’on dit
Combien confusément l’oracle avait prédit
Un grand évènement aussi qu’un changement
Ou bien parmi l’humble ou parmi l’homme grand.
Recluses en la demeure à préparer banquet
Les femmes apprêtées, coiffées et attirantes
Ne cessent ce rien, ce tout, de commenter
Par la fenêtre étroite attendant en gagnantes.
Fin passée l’heure bleue c’est le moment des jeux.
Ah! le spectacle offert par les hommes aux dieux
Vaut bien qu’en un rectangle on s’étripe on s’étrangle
Ou qu’on morde le loess : serrer le nom de Zeus,
Entendre les hérauts, porter Eros bien haut,
Tout voir, finir en noir et rouge sur les pots
En tous pays clamé par le nom de héros.
Pèriclé s’enduisit d’huile et sable d’Hyrgie.
Confiant en Apollon, mirant son effigie
Au disque lourd et rond de bronze qu’il saisit,
L’athlète que rien n’arrête pousse un cri.
Lors au bras de Phrygias déjà le lac de cuir
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
Armant pleine sa force il a jeté sa lance.
Las ! voilà que le disque envole et loin s’échappe
Vers la tribune aux grands et c’est un roi qu’il frappe
A lui scier la tête en achevant la fête.
Car fût-il d’Apollon on ne saurait sans risque
Rêver éternel nom du plus brillant des disques
Sans faire ombre au mortel éclair de Jupiter.
Re: Les dieux olympiques
Pas mal de choses me gênent dans ton texte, Marvejols.
Dès le début :
Dans tous les coins le peuple accourt...
De tous les coins me semble plus juste, même les stades n'ont pas d'angles
Un grand évènement aussi qu’un changement
Ou bien parmi l’humble ou parmi l’homme grand.
Ainsi qu'un changement, non ?
Et les béquilles du 2e vers sont trop évidentes
Recluses en la demeure à préparer banquet
Par la fenêtre étroite attendant en gagnantes.
Hum... " à préparer banquet" est bancal et les en-an-en-an...
Lors au bras de Phrygias déjà le lac de cuir
Le lacs de cuir... le lac, ben c'est de l'eau !
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
? ?
Las ! voilà que le disque envole et loin s’échappe
Le disque envole... le verbe s'envoler est toujours pronominal.
Bref, je n'ai pas accroché. Et pourtant j'aime le sport et j'ai suivi avec passion les JO !
J'avoue que j'ai survolé une grande partie de ton texte trop boiteux pour moi.
En partage, un des beaux poèmes de Montherlant sur le même sujet :
Le stade n'est que silence et solitude. Les réflecteurs s'éteignent un à un.
Les vitres des vestiaires s'éteignent, toutes ensemble. Quelque chose s'éteint.
Il n'y a plus qu'un garçon, là-bas, qui lance le disque dans la nuit descendue.
La lune monte. Il est seul. Il est la seule chose claire sur le terrain.
Il est seul. Il fait pour lui seul sa musique pure et perdue,
son effort qui ne sert à rien, sa beauté qui mourra demain.
Il lance le disque vers le disque lunaire, comme pour un rite très ancien,
officiant de la Déesse Mère, enfant de choeur de l'étendue.
Seul, - tellement seul, - là-bas. Il fait sa prière pure et perdue.
Henry de Montherlant, "Vesper", Les Olympiques (1924).
Dès le début :
Dans tous les coins le peuple accourt...
De tous les coins me semble plus juste, même les stades n'ont pas d'angles
Un grand évènement aussi qu’un changement
Ou bien parmi l’humble ou parmi l’homme grand.
Ainsi qu'un changement, non ?
Et les béquilles du 2e vers sont trop évidentes
Recluses en la demeure à préparer banquet
Par la fenêtre étroite attendant en gagnantes.
Hum... " à préparer banquet" est bancal et les en-an-en-an...
Lors au bras de Phrygias déjà le lac de cuir
Le lacs de cuir... le lac, ben c'est de l'eau !
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
? ?
Las ! voilà que le disque envole et loin s’échappe
Le disque envole... le verbe s'envoler est toujours pronominal.
Bref, je n'ai pas accroché. Et pourtant j'aime le sport et j'ai suivi avec passion les JO !
J'avoue que j'ai survolé une grande partie de ton texte trop boiteux pour moi.
En partage, un des beaux poèmes de Montherlant sur le même sujet :
Le stade n'est que silence et solitude. Les réflecteurs s'éteignent un à un.
Les vitres des vestiaires s'éteignent, toutes ensemble. Quelque chose s'éteint.
Il n'y a plus qu'un garçon, là-bas, qui lance le disque dans la nuit descendue.
La lune monte. Il est seul. Il est la seule chose claire sur le terrain.
Il est seul. Il fait pour lui seul sa musique pure et perdue,
son effort qui ne sert à rien, sa beauté qui mourra demain.
Il lance le disque vers le disque lunaire, comme pour un rite très ancien,
officiant de la Déesse Mère, enfant de choeur de l'étendue.
Seul, - tellement seul, - là-bas. Il fait sa prière pure et perdue.
Henry de Montherlant, "Vesper", Les Olympiques (1924).
Invité- Invité
Re: Les dieux olympiques
Ce texte semble traduit du grec ou du latin
Ou si tel n'est pas le cas, c'est bien imité.
Dans les deux cas, l'athlète mérite le respect.
Il s'est en effet infligé un double carcan, celui de la prosodie (qui manifestement le gêne aux entournures) et celui de la fidélité à des expressions très anciennes et qui en première lecture apparaissent comme autant de solécismes.
Ce n'est pas donné à tout le monde.
Ou si tel n'est pas le cas, c'est bien imité.
Dans les deux cas, l'athlète mérite le respect.
Il s'est en effet infligé un double carcan, celui de la prosodie (qui manifestement le gêne aux entournures) et celui de la fidélité à des expressions très anciennes et qui en première lecture apparaissent comme autant de solécismes.
Ce n'est pas donné à tout le monde.
Invité- Invité
Re: Les dieux olympiques
Il existe une distinction dans ce texte.
Voici la partie que je préfère :
Pèriclé s’enduisit d’huile et sable d’Hyrgie.
Confiant en Apollon, mirant son effigie
Au disque lourd et rond de bronze qu’il saisit,
L’athlète que rien n’arrête pousse un cri.
Lors au bras de Phrygias déjà le lac de cuir
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
Armant pleine sa force il a jeté sa lance.
Las ! voilà que le disque envole et loin s’échappe
Vers la tribune aux grands et c’est un roi qu’il frappe
A lui scier la tête en achevant la fête.
Car fût-il d’Apollon on ne saurait sans risque
Rêver éternel nom du plus brillant des disques
Sans faire ombre au mortel éclair de Jupiter.
Car ce texte a un parfum antique qui n'est pas pour me déplaire.
J'aurais juste préféré : " le disque vole ", ou " le disque s'envole "
Si j'étais éditeur, je dirais : je publie cela, je zappe le reste, car toute la force du texte se trouve (à mon sens) dans cette partie. Ce qui est avant est une réaction épidermique de l’auteur qui m’intéresse beaucoup moins. L’esprit revendicatif m’ennuie.
Ou alors, tu nous donnes tous rendez-vous en place de Grève.
Voici la partie que je préfère :
Pèriclé s’enduisit d’huile et sable d’Hyrgie.
Confiant en Apollon, mirant son effigie
Au disque lourd et rond de bronze qu’il saisit,
L’athlète que rien n’arrête pousse un cri.
Lors au bras de Phrygias déjà le lac de cuir
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
Armant pleine sa force il a jeté sa lance.
Las ! voilà que le disque envole et loin s’échappe
Vers la tribune aux grands et c’est un roi qu’il frappe
A lui scier la tête en achevant la fête.
Car fût-il d’Apollon on ne saurait sans risque
Rêver éternel nom du plus brillant des disques
Sans faire ombre au mortel éclair de Jupiter.
Car ce texte a un parfum antique qui n'est pas pour me déplaire.
J'aurais juste préféré : " le disque vole ", ou " le disque s'envole "
Si j'étais éditeur, je dirais : je publie cela, je zappe le reste, car toute la force du texte se trouve (à mon sens) dans cette partie. Ce qui est avant est une réaction épidermique de l’auteur qui m’intéresse beaucoup moins. L’esprit revendicatif m’ennuie.
Ou alors, tu nous donnes tous rendez-vous en place de Grève.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Les dieux olympiques
Je vais faire ma paresseuse... Et suivre l'avis de PCP.
Parce que tout comme lui ce sont les deux dernières strophes que j'ai appréciées. Il y a une belle puissance dans ces vers là, à l'égal de celle des athlètes.
Que sont ces pots ici ? Tout voir, finir en noir et rouge sur les pots
Parce que tout comme lui ce sont les deux dernières strophes que j'ai appréciées. Il y a une belle puissance dans ces vers là, à l'égal de celle des athlètes.
Que sont ces pots ici ? Tout voir, finir en noir et rouge sur les pots
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Les dieux olympiques
petite correction:
Lors au bras de Phrygias déjà le lacs de cuir
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
Armant pleine sa force il a jeté sa lance.
Lors au bras de Phrygias déjà le lacs de cuir
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
Armant pleine sa force il a jeté sa lance.
Re: Les dieux olympiques
mon cher marve
je te salue en passant,
j'ai toujours un peu de mal avec les poésies érudites historiques
je dois être plus broc qu'antiquaire dans l'âme
je trouve rigolote l'image du lacs de cuir qui pendouille au sortir du javelot )))
et je m'étonne te connaissant, Ö grand chasseur de hiatus et compagnie
que le pend puisque ne te défrise pas la musique
sincère amitié
je te salue en passant,
j'ai toujours un peu de mal avec les poésies érudites historiques
je dois être plus broc qu'antiquaire dans l'âme
je trouve rigolote l'image du lacs de cuir qui pendouille au sortir du javelot )))
et je m'étonne te connaissant, Ö grand chasseur de hiatus et compagnie
que le pend puisque ne te défrise pas la musique
sincère amitié
Re: Les dieux olympiques
Ah oui, je comprends déjà mieux, mais c'est au pluriel je pense : les lacets.Marvejols a écrit:petite correction:
Lors au bras de Phrygias déjà le lacs de cuir
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
Armant pleine sa force il a jeté sa lance.
Dans tous les cas cela se prononce : les la
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Les dieux olympiques
Les poésies érudites historiques de Marvejols comme le dit F. Prunier m'impressionnent.
Et il est rare que je commente dessus... Mais chapeau l'artiste!!!!
Et il est rare que je commente dessus... Mais chapeau l'artiste!!!!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Les dieux olympiques
En résumé, ce texte me semble rempli de référence culturelle véridique que je n'ai pas. Néanmoins s'en dégage quelque chose comme une grande force, une force imposante et sur d'elle, une impression de majesté et de grandeur générale, une nostalgie peut etre aussi. Un délire bien investi et bien maitriser. J'aime bien. Merci beaucoup !Marvejols a écrit:........................Les dieux olympiques
Dans tous les coins le peuple accourt à qui l’on dit
Combien confusément l’oracle avait préditun grand événement peut il etre autre chose qu'un changement ? redondant, dommage pour un débutUn grand évènement aussi qu’un changementla dualité fonctionne et est meme bonne sur le fond, mais quelque chose glissait dans la lecture au niveau oral au début qui ne passe plus bien ou accroche sur cette phrase. Je crois qu'un travail sur la fluidité générale serait une bonne chose; puisque d'autre part la construction intellectuelle semble stable c'est à dire déjà inscrite dans des formes rigides, ce qui est le point fort de votre texte.Ou bien parmi l’humble ou parmi l’homme grand.attendant en gagnantes.Recluses en la demeure à préparer banquet
Les femmes apprêtées, coiffées et attirantes
Ne cessent ce rien, ce tout, de commenter
Par la fenêtre étroite
Tout es bon, excellent jusque là. Encore une fois les yeux accrochent et on ne peut lire "attendant en gagnantes" sans butter sur cet amalgames de lettre si semblables et indistinctes.
Fin passée l’heure bleue c’est le moment des jeux.
Ah! le spectacle offert par les hommes aux dieux
Vaut bien qu’en un rectangle on s’étripe on s’étrangle
Ou qu’on morde le loess : serrer le nom de Zeus,
Entendre les hérauts, porter Eros bien haut,
Tout voir, finir en noir et rouge sur les pots
En tous pays clamé par le nom de héros.confusion du sens et du sons : le "Vaut" pourrait sonner comme un "Faut", ce qui contraste avec le langage soutenu de l'ensemble, et ce qui change notablement le sens de la phrase, mais il serait intéressant d'exploiter ce genre de confusion de son et de sens, vous ne devriez pas les laisser.Vaut bien qu’en un rectangle on s’étripe on s’étrangle
pour le moins évocateur , mais inapproprié dans le contexte si je puis me permettre, et aussi redondant.porter Eros bien haut,Je ne comprend pas bien cette strophe, peut etre que je manque de certaine référence... (Du moins ce que je peux dire c'est que "Pèriclé" me semble devoir s'écrire plutot ainsi : "Périclès".Pèriclé s’enduisit d’huile et sable d’Hyrgie.
Confiant en Apollon, mirant son effigie
Au disque lourd et rond de bronze qu’il saisit,
L’athlète que rien n’arrête pousse un cri.
Lors au bras de Phrygias déjà le lac de cuir
Pend puisque, sans attendre, à devancer et luire
Armant pleine sa force il a jeté sa lance.
Las ! voilà que le disque envole et loin s’échappe
Vers la tribune aux grands et c’est un roi qu’il frappe
A lui scier la tête en achevant la fête.
Car fût-il d’Apollon on ne saurait sans risque
Rêver éternel nom du plus brillant des disques
Sans faire ombre au mortel éclair de Jupiter.
michel- Nombre de messages : 124
Age : 32
Localisation : Nowhere
Date d'inscription : 22/07/2009
Re: Les dieux olympiques
Le texte ayant 8 jours il a dû se bonifier (à moins que ce ne soit moi) et j'ai réfléchi à vos critiques ou lectures, dont je vous remercie à nouveau.
- Je ne suis pas insensible à la remarque de PCP sur le caractère possiblement facultatif (voire nuisible) des 2 premières strophes. Elles ne sont pas (ça sors d'où ça ?) "revendicatives", elles posent un cadre:
1- c'est l'annonce publique des jeux aux 4 coins du monde antique, avant prophétie -coutumière à l’époque- d’un événement inhabituel mais mal caractérisé
2- on est dans un monde d’hommes (notamment chez les athéniens et les spartiates) et les femmes sont à part, voire recluses. Elles papotent, elles emblent vaines, mais peut-être au vrai mènent-elles le monde (« gagnantes »).
Reste qu’en effet on pourrait parfaitement commencer le texte à la 3è strophe :
Fin passée l’heure bleue c’est le moment des jeux.
Ah! le spectacle offert par les hommes aux dieux
Ceci dit on perdrait la discrète allusion actualiste à l’aspect télévisuel des choses, comme je l’ai indiqué dans « discussion sur nos textes » (http://www.vosecrits.com/t10501p1000-discussions-autour-de-nos-textes).
- « Tout voir, finir en noir et rouge sur les pots » : les jeux olympiques et les vainqueurs les plus fameux ont été parfois figurés sur les vases grecs à figure noire ou rouge. C’est aussi comme cela qu’ils ont traversé le temps.
- Le lacs ne pend pas au sortir du javelot, il pend au bras de l’athlète qui vient de lancer le javelot propulsé avec l’aide de cette lanière de cuir.
(j’en profite au sujet du message de la modération suite à ma demande de corriger le manque du –S final, pour m’étonner qu’une coquille ou une faute d’orthographe soit sanctifiée, figée par le seul fait que quelqu’un l’aurait commentée ou relevée. Il y a là une prime à la faute assez incompréhensible, sinon une sorte de marquage d’infâmie)
Il faut noter que si LACS s’écrit avec un S et que son emploi est principalement au pluriel, le singulier est recensé chez Molière et au Littré (http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition/lacs)
- Pour le « pend puisque » Prunier a mis dans le mille. Curieux qu’à lecture et relectures je ne m’en soit pas rendu compte. Cela m’est apparu, saillant, après postage (évidemment). J’avoue avoir du mal à l’éliminer sauf à (trop?) remanier ces 3 vers. Est-ce plus acceptable ainsi :
Lors au bras de Phrygias déjà le lacs de cuir
Pend : l’homme sans attendre, à devancer et luire
Sa force pleine armant avait jeté sa lance.
- Pèriclé (avec accent tonique sur Pè-) est un prénom encore en usage dans le Sud de l’Italie, l’antique Grande Grèce (http://it.wikipedia.org/wiki/Pericle_%28nome%29). Pour Pèriclé j’ai donc suivi la prononciation italienne qui me semble jolie, et moins sifflante que la française (qui fait aussi alcool de menthe Ricqlès). En outre ça dépaïse un peu (et puis pas sûr qu’on ait toujours prononcé ces S finaux). Le vocalisme du vers s’établit ainsi:
è – i – é –en- ui – é- a- i - i
(Pèriclé s’enduisit d’huile et sable d’Hyrgie).
J’ai trouvé ça très fluide et (à prononcer à haute voix en legato et trainant un peu les -é) un brin proche d’un langage antique (fantasmé), ça m’a plu. Je me suis laissé happer par la régression infantile…
- Je ne suis pas insensible à la remarque de PCP sur le caractère possiblement facultatif (voire nuisible) des 2 premières strophes. Elles ne sont pas (ça sors d'où ça ?) "revendicatives", elles posent un cadre:
1- c'est l'annonce publique des jeux aux 4 coins du monde antique, avant prophétie -coutumière à l’époque- d’un événement inhabituel mais mal caractérisé
2- on est dans un monde d’hommes (notamment chez les athéniens et les spartiates) et les femmes sont à part, voire recluses. Elles papotent, elles emblent vaines, mais peut-être au vrai mènent-elles le monde (« gagnantes »).
Reste qu’en effet on pourrait parfaitement commencer le texte à la 3è strophe :
Fin passée l’heure bleue c’est le moment des jeux.
Ah! le spectacle offert par les hommes aux dieux
Ceci dit on perdrait la discrète allusion actualiste à l’aspect télévisuel des choses, comme je l’ai indiqué dans « discussion sur nos textes » (http://www.vosecrits.com/t10501p1000-discussions-autour-de-nos-textes).
- « Tout voir, finir en noir et rouge sur les pots » : les jeux olympiques et les vainqueurs les plus fameux ont été parfois figurés sur les vases grecs à figure noire ou rouge. C’est aussi comme cela qu’ils ont traversé le temps.
- Le lacs ne pend pas au sortir du javelot, il pend au bras de l’athlète qui vient de lancer le javelot propulsé avec l’aide de cette lanière de cuir.
(j’en profite au sujet du message de la modération suite à ma demande de corriger le manque du –S final, pour m’étonner qu’une coquille ou une faute d’orthographe soit sanctifiée, figée par le seul fait que quelqu’un l’aurait commentée ou relevée. Il y a là une prime à la faute assez incompréhensible, sinon une sorte de marquage d’infâmie)
Il faut noter que si LACS s’écrit avec un S et que son emploi est principalement au pluriel, le singulier est recensé chez Molière et au Littré (http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition/lacs)
- Pour le « pend puisque » Prunier a mis dans le mille. Curieux qu’à lecture et relectures je ne m’en soit pas rendu compte. Cela m’est apparu, saillant, après postage (évidemment). J’avoue avoir du mal à l’éliminer sauf à (trop?) remanier ces 3 vers. Est-ce plus acceptable ainsi :
Lors au bras de Phrygias déjà le lacs de cuir
Pend : l’homme sans attendre, à devancer et luire
Sa force pleine armant avait jeté sa lance.
- Pèriclé (avec accent tonique sur Pè-) est un prénom encore en usage dans le Sud de l’Italie, l’antique Grande Grèce (http://it.wikipedia.org/wiki/Pericle_%28nome%29). Pour Pèriclé j’ai donc suivi la prononciation italienne qui me semble jolie, et moins sifflante que la française (qui fait aussi alcool de menthe Ricqlès). En outre ça dépaïse un peu (et puis pas sûr qu’on ait toujours prononcé ces S finaux). Le vocalisme du vers s’établit ainsi:
è – i – é –en- ui – é- a- i - i
(Pèriclé s’enduisit d’huile et sable d’Hyrgie).
J’ai trouvé ça très fluide et (à prononcer à haute voix en legato et trainant un peu les -é) un brin proche d’un langage antique (fantasmé), ça m’a plu. Je me suis laissé happer par la régression infantile…
Re: Les dieux olympiques
< Vos petites remarques à l'attention de la modération discrètement noyées dans vos interventions ne contribuent pas à exhausser votre image.(j’en profite au sujet du message de la modération suite à ma demande de corriger le manque du –S final, pour m’étonner qu’une coquille ou une faute d’orthographe soit sanctifiée, figée par le seul fait que quelqu’un l’aurait commentée ou relevée. Il y a là une prime à la faute assez incompréhensible, sinon une sorte de marquage d’infâmie)
Vous semblez véritablement faire exprès de ne pas comprendre le sens de nos remarques. Inutile donc de vous répéter la raison de notre décision.
Et "faute d'orthographe sanctifiée", "prime à la faute" ainsi que "marquage d'infamie" sont de trop, pensez-y.
(Infamie ne prend pas d'accent sur le a...)
La Modération >
.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
version revue
.....................Les dieux olympiques
Dans tous les coins le peuple accourt à qui l’on dit
Combien confusément l’oracle avait prédit
Un grand évènement aussi qu’un changement
Ou bien parmi l’humble ou parmi l’homme grand.
Recluses en la demeure à préparer banquet
Les femmes apprêtées, coiffées et attirantes
Ne cessent ce rien, ce tout, de commenter
Par la fenêtre étroite attendant en gagnantes.
Fin passée l’heure bleue c’est le moment des jeux.
Ah! le spectacle offert par les hommes aux dieux
Vaut bien qu’en un rectangle on s’étripe on s’étrangle
Ou qu’on morde le loess : serrer le nom de Zeus,
Entendre les hérauts, porter Eros bien haut,
Tout voir, finir en noir et rouge sur les pots
En tous pays clamé par le nom de héros.
Pèriclé s’enduisit d’huile et sable d’Hyrgie.
Confiant en Apollon, mirant son effigie
Au disque lourd et rond de bronze qu’il saisit,
L’athlète que rien n’arrête pousse un cri.
Lors au bras de Phrygias déjà le lacs de cuir
Pend : l’homme sans attendre, à devancer et luire,
Armant sa force pleine, avait jeté sa lance.
Las ! voilà que le disque envole et loin s’échappe
Vers la tribune aux grands et c’est un roi qu’il frappe
A lui scier la tête en achevant la fête.
Car fût-il d’Apollon on ne saurait sans risque
Rêver éternel nom du plus brillant des disques
Sans faire ombre au mortel éclair de Jupiter.
Dans tous les coins le peuple accourt à qui l’on dit
Combien confusément l’oracle avait prédit
Un grand évènement aussi qu’un changement
Ou bien parmi l’humble ou parmi l’homme grand.
Recluses en la demeure à préparer banquet
Les femmes apprêtées, coiffées et attirantes
Ne cessent ce rien, ce tout, de commenter
Par la fenêtre étroite attendant en gagnantes.
Fin passée l’heure bleue c’est le moment des jeux.
Ah! le spectacle offert par les hommes aux dieux
Vaut bien qu’en un rectangle on s’étripe on s’étrangle
Ou qu’on morde le loess : serrer le nom de Zeus,
Entendre les hérauts, porter Eros bien haut,
Tout voir, finir en noir et rouge sur les pots
En tous pays clamé par le nom de héros.
Pèriclé s’enduisit d’huile et sable d’Hyrgie.
Confiant en Apollon, mirant son effigie
Au disque lourd et rond de bronze qu’il saisit,
L’athlète que rien n’arrête pousse un cri.
Lors au bras de Phrygias déjà le lacs de cuir
Pend : l’homme sans attendre, à devancer et luire,
Armant sa force pleine, avait jeté sa lance.
Las ! voilà que le disque envole et loin s’échappe
Vers la tribune aux grands et c’est un roi qu’il frappe
A lui scier la tête en achevant la fête.
Car fût-il d’Apollon on ne saurait sans risque
Rêver éternel nom du plus brillant des disques
Sans faire ombre au mortel éclair de Jupiter.
Re: Les dieux olympiques
J'ai la joie de n'arriver que passée la bataille et de n'avoir à commenter que l'ouvrage parfait.
En voilà, du sacré poème, qui a dû Monter en Olympe! Chapeau bas, Messire.
En voilà, du sacré poème, qui a dû Monter en Olympe! Chapeau bas, Messire.
Dame Mim- Nombre de messages : 128
Age : 48
Date d'inscription : 06/09/2012
Re: Les dieux olympiques
moralités:
l'arène en fin couronne
ben*...de pigeons d'argile
tant de lauriers en sauce
* n'étant pas expert en traduction de grec ancien ni en balnéothérapie
j'hésite à cet endroit avec
la reine enfin couronne
bain de pigeons agiles
tout de laurier en sauce
.....
marve,
je préfère la deuxième version
mais ne suis pas complètement convaincu par le quatrain du lanceur de cure-dent géant
l'arène en fin couronne
ben*...de pigeons d'argile
tant de lauriers en sauce
* n'étant pas expert en traduction de grec ancien ni en balnéothérapie
j'hésite à cet endroit avec
la reine enfin couronne
bain de pigeons agiles
tout de laurier en sauce
.....
marve,
je préfère la deuxième version
mais ne suis pas complètement convaincu par le quatrain du lanceur de cure-dent géant
Re: Les dieux olympiques
Tout d'un coup, je vois une chose :
"recluses en la demeure à préparer banquet"
Est-ce que l'on ne devrait pas prononcer "re-clu-ses-en-la-de-meur'-à-pré-pa-rer-ban-quet"?
Mais dans ce cas, c'est vraiment chercher la petite bête... De cirque. Et dans un stade, c'est déplacé. ;-)
"recluses en la demeure à préparer banquet"
Est-ce que l'on ne devrait pas prononcer "re-clu-ses-en-la-de-meur'-à-pré-pa-rer-ban-quet"?
Mais dans ce cas, c'est vraiment chercher la petite bête... De cirque. Et dans un stade, c'est déplacé. ;-)
Dame Mim- Nombre de messages : 128
Age : 48
Date d'inscription : 06/09/2012
Re: Les dieux olympiques
Re-clu-zan
Je vais te l'écraser ta petite bête...
Je vais te l'écraser ta petite bête...
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
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Re: Les dieux olympiques
Pour pondre des vers aussi fluides , faut être dans une forme olympique. Chapeau bas.
Legone- Nombre de messages : 1121
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Date d'inscription : 02/07/2012
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