Possibilités infinies

[Aristo]

Je te regarde,
Comme on regarde un problème.
Des mots s’entremêlent dans ma tête.
Je ne veux qu’une chose :
Te couvrir.

Mais comment ?
En tissant sur toi un étrange parfum ?
Une sensation ?
Une dispute ?
Une beauté ?

Ce que j’aimerais : dessiner…
Quoi ?
Une couleur ?
Une lumière ?
Un mystère ?

Si je trouvais,
Si je tenais mon fil,
Rien ne serait pareil.
Tout serait à terre.

En attendant je reste seule.
Non…
Avec mes possibilités infinies.

[Marine]

Je ne sais pas, je n'ai pas tellement aimé.
J'ai trouvé les questions assez agressives, en fait.
(impression renforcée par le second vers)
Par contre l'énumération des moyens assez différents de "couvrir" la personne est intéressante : la sensation, la dispute, la beauté, sont assez éloignées et l'effet est curieux. Je crois qu'au final le texte se rapproche davantage de la prose et qu'il n'a pas assez de musicalité (même si l'absence de rimes et de métrique ne me dérange pas) pour être véritablement un poème.
Et le "non..." rhétorique de la fin, bof, ça n'est pas très léger. Le dernier vers est intéressant.
A la prochaine.
Marine.

[Maryse]

Oh!!!!!! si! Qu'est-ce que c'est beau!
Moi j'y vois beaucoup de points d'interrogations... Et peut-être de l'amour?

[Marvejols]

Poésie intimiste et furtive, voilée. C'est rare. Le désir, l'hésitation, la crainte de modifier une sensation en y intervenant.

Un très beau passage (même si l'accumulation des ? est visuellement un peu pesante, je ne garderais que le premier et le dernier, sans ponctuer le reste):

Je ne veux qu’une chose :
Te couvrir.

Mais comment ?
En tissant sur toi un étrange parfum ?
Une sensation ?
Une dispute ?
Une beauté ?

Et un splendide dernier vers/titre : "mes possibilités infinies"

Une apparition. Déjà un effet. Et sans doute des promesses.

[Invité]

Etrange petit poème qui manque un peu de musicalité mais non de poésie ! J'ai beaucoup aimé ces incertitudes, mais j'ai trouvé bizarre ce " couvrir" qui peut s'entendre dans tellement de sens différents... Si tu imagines ce texte dans une bouche masculine, il prend une signification bien licencieuse !

[Manon Lunalice]

Hey

Comme le dit Marine le "Non..." est un peu gênant.

Pourquoi pas
"En attendant je reste
Avec mes possibilités infinies" ?

C'est plus léger, à l'image du reste du poème. Peut-être aussi que le "quoi ?" dérange un peu, mais d'un autre côté ça donne du caractère, un style en quelques sortes.

(et "te couvrir" moi je trouve ça cool justement parce que ça peut avoir plein de sens)

[Marvejols]

"En attendant je reste
Avec mes possibilités infinies"

A lire on voit bien que c'est trop rapide, trop enchainé, abrupt.

Si le "Non" à l'avant-dernier vers n'est peut-être pas la meilleure solution, à ce qui n'est pas un problème, mais une nécessité, celle d'une sorte de suspension avant le dernier vers, il faut lui trouver alors un substitut. Que la ponctuation (...) ne saurait fournir sauf peut-être un simple point après je reste?

[Manon Lunalice]

"En attendant je reste avec
Mes possibilités infinies"

"En attendant je reste seule
Je reste seule avec
Mes possibilités infinies"

(je crois savoir que la miss aime les découpages de vers suspensifs en plus)

[Frédéric Prunier]

intéressant,

juste un chtruc difficile à résoudre,
le lecteur ne sait pas de quoi tu parles
... tu vas me dire... ceci est fait exepresse...
...je vais te répondre... ok, ok.... alors c'est un peu comme un gâteau sans goût exprès... pour qu'on s'invente le goût à soi... ???
???


sinon,
j'aime bien l'écriture
et attend avec impatience
de lire autre chose de toi/vous

amitié

[Frédéric Prunier]

pour ce texte
il manque peut-être une toute petite, minuscule clé de lecture
qui aiderait à mieux apprécier que tu veuilles emprisonner l'impossible
te sécuriser devant une croix des chemins
avoir un dessin tracé devant toi
un sillon à suivre
etc etc etc

garde ce texte, n'en perds pas la poésie mystérieuse
tu lui trouveras peut-être un jour par hasard, le mot qui lui manque aujourd'hui
et en plus
il ne faut pas chercher le mot
il faut juste lui construire une route... après, si la route est belle, il roule tout seul et tu le photographies en passant ..... !!!

bon voyage
Frédéric.

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