J'ignore si
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J'ignore si
J’ignore si en ces jours, l’on doit rire ou pleurer
Car par les sons, les tambours, un pincement muet,
S’en vient rompre l’amour, invisible et puis lourd ;
Comme un chant tacheté.
Et je ne sais si toujours, les rêves tant soignés
Chantent chacun vieux sourds, pour que l’autre assigné,
Écorché, las et brisé ne fasse aucun détour
Ni l’ombre d’un regret.
J’ignore si persiste qu’un seul brin d’amitié,
- Et que si même il existe, est-il là pour ployer ? -
Si le temps grave s’y fait, glisse comme un velours
Vers l’ouragan parfait.
Car par les sons, les tambours, un pincement muet,
S’en vient rompre l’amour, invisible et puis lourd ;
Comme un chant tacheté.
Et je ne sais si toujours, les rêves tant soignés
Chantent chacun vieux sourds, pour que l’autre assigné,
Écorché, las et brisé ne fasse aucun détour
Ni l’ombre d’un regret.
J’ignore si persiste qu’un seul brin d’amitié,
- Et que si même il existe, est-il là pour ployer ? -
Si le temps grave s’y fait, glisse comme un velours
Vers l’ouragan parfait.
nini031- Nombre de messages : 87
Age : 30
Localisation : France
Date d'inscription : 14/07/2009
Re: J'ignore si
Etrangement charmant, avec ses nombreux vers de 13 et césure au 7è pied. Une atmosphère, un rythme presque nonchalant.
Bon retour nini031 !
Bon retour nini031 !
Re: J'ignore si
Faut quand même qu'on m'explique pourquoi
"Chantent chacun vieux sourds, pour que l’autre assigné,
Écorché, las et brisé ne fasse aucun détour"
c'est mieux que
Chantent chacun vieux sourds, pour que l’autre assigné,
Écorché, las, brisé ne fasse aucun détour
"Chantent chacun vieux sourds, pour que l’autre assigné,
Écorché, las et brisé ne fasse aucun détour"
c'est mieux que
Chantent chacun vieux sourds, pour que l’autre assigné,
Écorché, las, brisé ne fasse aucun détour
Invité- Invité
Re: J'ignore si
Mon grand-père (qui avait fait 14-18) aimait le 12 et le 16, sans doute sommes-nous quelques commentateurs/trices qui aimons-nous le 13 (qui en Italie porte bonheur...).
Sans doute est-ce aussi à cause de cela :
J’ignore si en ces jours, l’on doit rire ou pleurer 13 (7+6)
Car par les sons, les tambours, un pincement muet, 13 (4+3+6)
S’en vient rompre l’amour, invisible et puis lourd ; 12 ou 12 ou 13 (7+6) si dièrèse à vient
Comme un chant tacheté. (6)
Et je ne sais si toujours, les rêves tant soignés 13 (7+6)
Chantent chacun vieux sourds, pour que l’autre assigné, 12 ou 13 (7+6) si dièrèse à vieux
Écorché, las et brisé ne fasse aucun détour 13 (7+6)
Ni l’ombre d’un regret. (6)
J’ignore si persiste qu’un seul brin d’amitié, 13 (7+6)
- Et que si même il existe, est-il là pour ployer ? - 13 (7+6)
Si le temps grave s’y fait, glisse comme un velours 13 (7+6)
Vers l’ouragan parfait. (6)
Et puis et puis la juxtaposition ininterrompue de 4 termes
"pour que l’autre assigné / Écorché / las /brisé ne fasse aucun détour" serait bien lourde. Il me paraît très opportun rythmiquement parlant de la moduler en y glissant un ET (las & brisé) qui de plus réponde à la structure française qui veut qu'une énumération ne comporte pas plus de 3 termes, le 3è étant lié au second par un ET (Michel, Paul et Marie - le beurre, la farine et les oeufs etc.) ici le 3è terme étant le couple "las & brisé", ce ET n'étant d'ailleurs pas anodin au plan du sens et ajoutant de la fluidité (par rapport à un "lâ, brizé").
Enfin il ne faut pas que lorsque nous apprécions du 12 ce soit un discret refus du 7+6. Outre le texte d'ensemble et son atmosphère, j'ai apprécié ce rythme.
J'ai une seule interrogation: dans J’ignore si persiste qu’un seul brin d’amitié,, si le "qu'un seul" signifie "seulement un" il manquerait un NE de négation.
Si en revanche le "qu'un seul" signifie "qu'il persiste" alors on attendrait cette tournure:
J’ignore s'il persiste que
laquelle appellerait un subjonctif d'hypothèse. Ce qui donnerait ceci:
J’ignore s'il persiste un seul brin d’amitié,
- Et si même il existe- qu'il soit là pour ployer ? (ce vers perd en ce cas son 7+6)
ou (plutôt) :
J’ignore s'il persiste un seul brin d’amitié,
- Et si même il existe, est-il là pour ployer ? -
Qui, si le temps grave y fait, glisse comme un velours
Vers l’ouragan parfait.
Sans doute est-ce aussi à cause de cela :
J’ignore si en ces jours, l’on doit rire ou pleurer 13 (7+6)
Car par les sons, les tambours, un pincement muet, 13 (4+3+6)
S’en vient rompre l’amour, invisible et puis lourd ; 12 ou 12 ou 13 (7+6) si dièrèse à vient
Comme un chant tacheté. (6)
Et je ne sais si toujours, les rêves tant soignés 13 (7+6)
Chantent chacun vieux sourds, pour que l’autre assigné, 12 ou 13 (7+6) si dièrèse à vieux
Écorché, las et brisé ne fasse aucun détour 13 (7+6)
Ni l’ombre d’un regret. (6)
J’ignore si persiste qu’un seul brin d’amitié, 13 (7+6)
- Et que si même il existe, est-il là pour ployer ? - 13 (7+6)
Si le temps grave s’y fait, glisse comme un velours 13 (7+6)
Vers l’ouragan parfait. (6)
Et puis et puis la juxtaposition ininterrompue de 4 termes
"pour que l’autre assigné / Écorché / las /brisé ne fasse aucun détour" serait bien lourde. Il me paraît très opportun rythmiquement parlant de la moduler en y glissant un ET (las & brisé) qui de plus réponde à la structure française qui veut qu'une énumération ne comporte pas plus de 3 termes, le 3è étant lié au second par un ET (Michel, Paul et Marie - le beurre, la farine et les oeufs etc.) ici le 3è terme étant le couple "las & brisé", ce ET n'étant d'ailleurs pas anodin au plan du sens et ajoutant de la fluidité (par rapport à un "lâ, brizé").
Enfin il ne faut pas que lorsque nous apprécions du 12 ce soit un discret refus du 7+6. Outre le texte d'ensemble et son atmosphère, j'ai apprécié ce rythme.
J'ai une seule interrogation: dans J’ignore si persiste qu’un seul brin d’amitié,, si le "qu'un seul" signifie "seulement un" il manquerait un NE de négation.
Si en revanche le "qu'un seul" signifie "qu'il persiste" alors on attendrait cette tournure:
J’ignore s'il persiste que
laquelle appellerait un subjonctif d'hypothèse. Ce qui donnerait ceci:
J’ignore s'il persiste un seul brin d’amitié,
- Et si même il existe- qu'il soit là pour ployer ? (ce vers perd en ce cas son 7+6)
ou (plutôt) :
J’ignore s'il persiste un seul brin d’amitié,
- Et si même il existe, est-il là pour ployer ? -
Qui, si le temps grave y fait, glisse comme un velours
Vers l’ouragan parfait.
Re: J'ignore si
...................OUR, ...................-É
...................OUR, ...................-É
...................OUR, ...................OUR ;
...................-É.
...................OUR, ...................-É
...................OUR, ...................-É,
...................-É ...................OUR
...................-É.
.....................siste ...................-É,
.....................siste , ...................-É? -
...................-É, ...................OUR
...................-É.
...................OUR, ...................-É
...................OUR, ...................OUR ;
...................-É.
...................OUR, ...................-É
...................OUR, ...................-É,
...................-É ...................OUR
...................-É.
.....................siste ...................-É,
.....................siste , ...................-É? -
...................-É, ...................OUR
...................-É.
Re: J'ignore si
Alors cela doit être possible ainsi (avec peut-être un glissant à la place du glisse?) :nini031 a écrit: dans "discussions"
A Marvejols:
Excusez-moi pour le retard de ma réponse, mais je n'avais pas accès à internet, merci pour votre commentaire, je n'aurai pas pu mieux dire ! Pour répondre à votre question, je pense que la tournure "s'il persiste qu'" serait plus correcte mais je ne peux retenir votre proposition parce que c'est bien le temps qui est sujet de "grave". En fait, la phrase n'est pas très claire mais je voulais dire "J'ignore (aussi) si le temps grave s'y fait... ". Peut-être, y a-t-il aussi un défaut de ponctuation...
J’ignore s'il persiste un seul brin d’amitié, -12
- Et si même il existe, qu'il soit là pour ployer ? - 13 (7+6)
Si le temps grave s'y fait, glissant comme un velours -13 (7+6)
Vers l’ouragan parfait. -6
En tout cas relu avec plaisir.
Re: J'ignore si
dans ce vers
Car par les sons, les tambours, un pincement muet, la notion de bruit et son contraire ne m'a pas permis de m'approprier le sens du voyage poétique que vous désirez que j'emprunte ... où dois-je aller ?... vers le bruit et la révolte... ou l'introspection silencieuse...????
idem ici
Chantent chacun vieux sourds, c'est une image un peu compliquée à assimiler, pour moije
en fait,
je n'arrive pas à m'orienter dans ce poème
peut-être me répondrez-vous...c'est exprès !!!
alors je dois vous dire
que si j'aime me perdre à l'intérieur d'un texte
ici, je n'ai pas trouvé le bouton de la porte d'entrée...
dommage parce que sinon,
la musique syllabique est douce et élégamment poétique
merci
ps: ceci est tout à fait perso et je n'ai pas la vérité infuse
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