Espagne
4 participants
Page 1 sur 1
Espagne
Nous aurons des allées doucement ombragées
Par le feuillage fin de sombres orangers,
Et des cafés brillants aux terrasses gorgées
De l’éclat déclinant des rayons vendangés ;
Nos poumons purifiés par ce climat marin,
Pépieront dans leur cage ainsi que deux serins,
Nous entendrons la mer rouler dans son écrin
Le flamenco des flots au son des tambourins.
Nous irons à Cordoue admirer les arènes,
Nous nous enivrerons de vin dans les vermeils,
Et de l’Andalousie cèderons aux sirènes.
Et quand viendra le jour de retourner en France,
Aux orangers que troue la lumière pareils
Nous aurons le cœur lourd, transpercé d’une lance !
Par le feuillage fin de sombres orangers,
Et des cafés brillants aux terrasses gorgées
De l’éclat déclinant des rayons vendangés ;
Nos poumons purifiés par ce climat marin,
Pépieront dans leur cage ainsi que deux serins,
Nous entendrons la mer rouler dans son écrin
Le flamenco des flots au son des tambourins.
Nous irons à Cordoue admirer les arènes,
Nous nous enivrerons de vin dans les vermeils,
Et de l’Andalousie cèderons aux sirènes.
Et quand viendra le jour de retourner en France,
Aux orangers que troue la lumière pareils
Nous aurons le cœur lourd, transpercé d’une lance !
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: Espagne
Nostalgie automnale classique et tendre, cependant un peu alourdie au début par l'exclusive rime en -gée. Je tousse aussi aux poumons purifiés qui pépient (qui me font plus anatomie que poésie) et je ne suis pas transporté par le s'enivrer de vin.
Le tambourin je le remplacerais bien par lendemains.
J'ai mieux apprécié les tercets et je fais une proposition: remplacer la lance (qui fait un peu déplacé) par espérances. Quelque chose comme ça :
Nous aurons un cœur lourd, alangui d'espérances.
Le tambourin je le remplacerais bien par lendemains.
J'ai mieux apprécié les tercets et je fais une proposition: remplacer la lance (qui fait un peu déplacé) par espérances. Quelque chose comme ça :
Nous aurons un cœur lourd, alangui d'espérances.
Re: Espagne
Certains poèmes en éveillent d'autres, en nous forçant, justement, à les délaisser, pour goûter le nouveau.
Outre le fait que le fond et la forme choisis me plaisent beaucoup, Espagne m'a contrainte à renoncer à un automatisme. En effet, "Nous aurons...", en tête d'un sonnet, me renvoie systématiquement à La mort des amants et, inexorablement, j'attends toujours :"... des lits pleins d'odeurs légères".
Un grand merci pour m'avoir "déprogrammée", le temps d'un voyage au-delà des Pyrénées.
Outre le fait que le fond et la forme choisis me plaisent beaucoup, Espagne m'a contrainte à renoncer à un automatisme. En effet, "Nous aurons...", en tête d'un sonnet, me renvoie systématiquement à La mort des amants et, inexorablement, j'attends toujours :"... des lits pleins d'odeurs légères".
Un grand merci pour m'avoir "déprogrammée", le temps d'un voyage au-delà des Pyrénées.
Dame Mim- Nombre de messages : 128
Age : 48
Date d'inscription : 06/09/2012
Re: Espagne
ce poème est le poème d'une lettre: le R
et aussi d'une autre, le L
ce qui ne me déplaît pas, au contraire,
le R écrase de chaleur et colle bien au premier quatrain
le L me liquide et transpire
me manque peut-être un peu de claques et de cris
pour qu'au fouet de la danse, je crépite d'envie
je vous relierai
amitié
je ne suis pas forcément toujours convaincu par votre écriture
mais je la trouve toujours intéressante
sinon ??
vous ?
ça va ?
et aussi d'une autre, le L
ce qui ne me déplaît pas, au contraire,
le R écrase de chaleur et colle bien au premier quatrain
le L me liquide et transpire
me manque peut-être un peu de claques et de cris
pour qu'au fouet de la danse, je crépite d'envie
je vous relierai
amitié
je ne suis pas forcément toujours convaincu par votre écriture
mais je la trouve toujours intéressante
sinon ??
vous ?
ça va ?
Re: Espagne
merci pour vos commentaires, que je prends en compte énormément, Frédéric, Marvejols et Dam Mim voici une autre proposition sur le même thème
Espagne
Nous aurons un jardin doucement ombragé
Par le dais toujours vert d’un oranger,
Et dans un patio, où le cuir et l’ébène
Confondent leur parfum en une douce harmonie
De très profonds fauteuils s’offriront au sommeil
De nos corps las d’amour, et des soifs alanguies
Que bercent les serins dans leur cage de fer.
Devinant derrière nous la Méditerranée,
Et des cafés brillants, des places du Marché
Nous gorgerons nos cœur jusqu’à la satiété
De l’éclat faiblissant d’un soir de fin d’été.
Puis, quand viendra le temps de retourner en France,
Aux orangers que troue la lumière pareils
Nous aurons le cœur transpercé d’une lance !
Espagne
Nous aurons un jardin doucement ombragé
Par le dais toujours vert d’un oranger,
Et dans un patio, où le cuir et l’ébène
Confondent leur parfum en une douce harmonie
De très profonds fauteuils s’offriront au sommeil
De nos corps las d’amour, et des soifs alanguies
Que bercent les serins dans leur cage de fer.
Devinant derrière nous la Méditerranée,
Et des cafés brillants, des places du Marché
Nous gorgerons nos cœur jusqu’à la satiété
De l’éclat faiblissant d’un soir de fin d’été.
Puis, quand viendra le temps de retourner en France,
Aux orangers que troue la lumière pareils
Nous aurons le cœur transpercé d’une lance !
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: Espagne
Le dernier tercet fait mes délices : cela coule doucement, comme le lait et le miel. :-)
Dame Mim- Nombre de messages : 128
Age : 48
Date d'inscription : 06/09/2012
Re: Espagne
la seconde version fût pour moi de belle lecture
avec juste ce qu'il faut de mystère
dans le petit temps d'arrêt sur image
où l'esprit photographie le dernier vers
bravo
avec juste ce qu'il faut de mystère
dans le petit temps d'arrêt sur image
où l'esprit photographie le dernier vers
bravo
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|