Quelques mots à ma harpe

[Manon Lunalice]

Les jours passés sans te toucher s'entassent l'air de rien
Les uns sur les autres et se figent
Et recommencent l'air de rien resserrant mon espace
Et chaque jour et chaque instant s'écrase
Sur le précédent

J'oublie parfois que tu es là
Que tu chantes silencieusement
Tout au fond de mon cœur serré
J'oublie parfois pardonne moi
Que tu chantes au creux de mes veines

Et soudain je te touche et je sens dans mon corps la liberté nouvelle
De me regarder
Car je suis faite de ton chant
Car je suis faite de ton Do
Car je suis faite de ton bois
De ta colonne

Car tu es ancrée Do Ré Mi Fa Sol
Sur mes envols
Car je suis ancrée Fa Sol La Si Ré
Sur ton éternité

Si demain je devais perdre tout ce que j'ai
Je n'oublierais plus que je t'ai
Qu'au fond de toi je vis
Et puis si je ne t'avais plus
Je n'oublierais jamais
Que je t'ai eue

Je n'oublierais jamais
Qu'au fond de moi
Silencieusement
Tu chantes

Et je chanterai

[Maryse]

Accroche encore ces quelques mots à ta harpe "Tu es touchante, Manon"

[Marine]

Oui il est touchant
Tous tes poèmes le sont d'une façon assez différente
C'est la sincérité qui touche toujours beaucoup, cette façon que tu as et que je t'envie de faire toujours parler les mots sans les brusquer, de prendre des mots communs pour en faire un ensemble qui ne l'est plus du tout
"ancrée sur ton éternité" est peut-être plus banal, l'éternité, on connaît
Il y a toujours un air de chanson aussi dans tes poèmes, ça contribue à leur légereté ; on les fredonne toujours un peu ; surtout tu es simple mais touchante dans ta façon de dire, c'est très bien

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