Des vérités terribles, des tristesses époustouflantes mais des joies infinies

[Prospero]

je tiens sur le soleil d'un pied
et de l'autre il y a les planètes et ce sont mes pensées
et dessous il y a une nappe jetée sur le ciel arbitraire
et dessus tout pousse comme un champ de maïs en juillet.

ET MOI JE DORS PAS.

j'éduque mes sales yeux
le vent va en ce sens =>
je vais en ce sens =>
quand je t'embrasse
et sinon : <=

je remarque que de ta lèvre on voit bien le soleil.
tu me prends dans tes bras ?
s'il te plaît
ici il fait beau, doux, chaud...
ici c'est toujours "ici"
tes bras contiennent des mondes transportables

VOUS NE VOYEZ PAS TOUT CE QUE JE VOIS
parce que je suis un poète

le monde est beau quand je le vois
plus beau quand je l'écris
plus beau encore quand j'essaye de l'écrire sans y arriver
c'est plus beau quand c'est seulement POSSIBLE

un monde possible se note M'.
mais ma vie dans tous les mondes possibles
eût été nécessairement triste
si tu n'avais été là
toi,
MA CONDITION NECESSAIRE.

[Prospero]

ET SUFFISANTE.

[Art. Ri]

celui-là est vraiment cool

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