Exo “Vers et prose” d’après Coline Dé : Mirliton pour un valseur

[Invité]

Spoiler:

Qu’est devenu ce fier valseur
au très joli manche écrevisse,
idoine à la main de ma sœur,
toujours prêt à rendre service ?

Il croupit au fond d’un tiroir
comme un quelconque vistemboir :
sa tige n’est plus dans la norme.

Il aimerait tant revisser,
mais il peut toujours se brosser :
ya plus que des vis cruciformes.

Poètes sérieux et censeurs
n’y voyez pas le moindre vice,
ce mirliton pour un valseur
il fallait que je l’écrivisse.

[Legone]

Eh oui parfait complément du texte de Coline. C'est la saint tournevis ? Et magnifique subjectif !

[Invité]

Ah ben très bien au matin.
Les deux.
Et le texte original et les vers pompon (mais pas pompier).
De la même veine aussi les deux textes, exercice réussi.

[Invité]

Effectivement ! Pas de chance ! On ne saurait voir une vis cruciforme tourner sur trois temps. Tout juste bonne à un rythme à quatre temps. C'est un sort à Strauss, pour ce pauvre outil.
Bravo pour le poème.

[Janis]

Bel alliage !

aussi coquin et malin que celui de coline

[Arielle]

Deux textes qui s'épousent avec jubilation. Le lecteur est à la noce !
Une coupe de champagne pour ce "vistemboir" qui vient valser ici avec tant d'humour dans "la main de ma soeur".

[Pascal-Claude Perrault]

On savait Tizef un peu marteau, mais c'est au tournevis qu'il nous fait valser la Coline.
Décidément, il a une bonne boîte à outils...

[Invité]

Merci Janis, Iris, Arielle, Legone, Condremon, Pascal-Claude pour vos sympathiques commentaires.
Ravi de revoir Arielle qui avait disparu des écrans radars.
Et comme le disent Groucha et cet excellent Legone
"Aujourd'hui c'est la Saint Tournevis, bonne fête à tous les tournevis !"

[Rebecca]

Une réjouissante réorchestration d'une partition initiale déjà talentueuse et très malicieuse

[Invité]

Janis, Iris, Arielle, Legone, Condremon, Pascal-Claude, Rebecca, merci

De mes quatres contributions à l'exo, c'est celle qui m'a donné le plus de fil à retordre
J'ai bien aimé le texte de Coline. Je me suis senti en empathie avec ce tournevis frappé d'obsolescence.
Un petit poème sur le sujet, il fallait que je l'écrivisse :o)
Mais dans un style radicalement différent. Un style frappé d'obsolescence comme ce pauvre vieil outil.
J'ai choisi un sonnet polaire avec des rimes opulentes en forme de jeu de mot (visse)
Aggravant mon cas, j'ai risqué "vistemboire"
Bref, j'ai commis un pouèm poétiquement incorrect.
Mais bourré de bonnes intentions.
Pardon Coline.

[Invité]

Il est vrai qu'il sent par trop le "panarpoète"
je l'ai donc un peu modernisé

Qu’est devenu ce fier valseur
au manche rouge et bien en main
toujours prêt à rendre service

Il croupit au fond d’un tiroir
accablé obsolescence

Il aimerait tant visser,
et dévisser
et revisser
comme au bon vieux temps
des belles vis à fentes

mais il peut toujours se brosser
il n’y a plus que des vis cruciformes

en espérant qu'ainsi il saura plaire à la patronne :o)

[Arielle]

Je ne sais pas ce qu'en dit la patronne mais moi je regrette vivement le joli mouvement de ce vistemboire qui n'avait jamais été en de meilleures mains.

[Invité]

Pourquoi avoir édulcoré la première mouture, Tizef ? Elle était meilleure, il n'y avait rien à changer !

[Frédéric Prunier]

Spoiler:

Qu’est devenu ce fier valseur
au très joli manche écrevisse,
idoine à la main de ma sœur,
toujours prêt à rendre service ?

Il croupit au fond d’un tiroir
comme un quelconque vistemboir :
sa tige n’est plus dans la norme.

Il aimerait tant revisser,
mais il peut toujours se brosser :
ya plus que des vis cruciformes.

Poètes sérieux et censeurs
n’y voyez pas le moindre vice,
ce mirliton pour un valseur
il fallait que je l’écrivisse.

et celui-là, branché à coeur
électrique est derviche tourneur
serviable aussi même à ma soeur
adorable petit moteur

dans son tiroir? - il se repose
son vistemboir est noir et rose
caché dans l'ombre il est énorme
en grand modèle à belle forme

mais c'est au jour indispensable
qu'il s'apprécie si formidable
vous tire un vis ou vous l'enfourne
dans tous les sens il vous retourne

les cruciformes ou toutes plates
à corps vaillant vous besognâtes
sans regarder les yeux fermés
jusque si fort bien arrimé

arrime pauvre ou même riche
vous rend service visse fortiche
ce beau moteur a si bon coeur
pour sa douceur vibre ma soeur

[Invité]

Rhoooo ! :-)

[Invité]

Frédo, tu es génial
que peux l'antique tournevis à main face à l'irruption du progrès ?
La chute est coquinement jubilatoire
Respect

[Invité]

Félicitations à tous les deux, mes bricoleurs de valseur !

[Frédéric Prunier]

je tiens quand même a te présenter mes excuses Zef, pour m'être un peu glissé dans cet page sans avoir demandé la permission... c'est hier soir en te lisant que cette électrification m'est apparue... et je préfère ça comme visions à celles de la Bernadette Scoubidou !!!

pour la toute fin, en me relisant ce matin,
je me demande si :


arrime pauvre ou même riche
vous rend service visse fortiche
petit moteur a si bon cœur
à tant d'ardeur vibre ma sœur

ne serait pas mieux calibré... mmf...


petit complément de réflexion a l'utilisation correct du petit outillage:
- si tu sens qu'ça force, ça t'viens pas à l'idée qu'tu dois changer d'outil, non ?
Tu l'entends pas gueuler ta planche ? Tu t'demandes pas pourquoi ?
... Ha c'te jeunesse... ça croit tout savoir... ça appuie sur un bouton et faut qu'ça marche... tu parles d'un monde...

[Pascal-Claude Perrault]

Spoiler:

Qu’est devenu ce fier valseur
au très joli manche écrevisse,
idoine à la main de ma sœur,
toujours prêt à rendre service ?

Il croupit au fond d’un tiroir
comme un quelconque vistemboir :
sa tige n’est plus dans la norme.

Il aimerait tant revisser,
mais il peut toujours se brosser :
ya plus que des vis cruciformes.

Poètes sérieux et censeurs
n’y voyez pas le moindre vice,
ce mirliton pour un valseur
il fallait que je l’écrivisse.

et celui-là, branché à coeur
électrique est derviche tourneur
serviable aussi même à ma soeur
adorable petit moteur

dans son tiroir? - il se repose
son vistemboir est noir et rose
caché dans l'ombre il est énorme
en grand modèle à belle forme

mais c'est au jour indispensable
qu'il s'apprécie si formidable
vous tire un vis ou vous l'enfourne
dans tous les sens il vous retourne

les cruciformes ou toutes plates
à corps vaillant vous besognâtes
sans regarder les yeux fermés
jusque si fort bien arrimé

arrime pauvre ou même riche
vous rend service visse fortiche
ce beau moteur a si bon coeur
pour sa douceur vibre ma soeur

Bravo, nouveau détournement de Coline via détournement de Tizef.
Les mecs, y a de la circulation au plafond !

[Phylisse]

Ah que tout ça m'a donné un grand plaisir (de lecture ! non parce qu'avec tous ces vices de forme, hein, je préfère préciser...).

Du coup ça me fait penser à un texte que j'avais publié il y a quelques temps et que je me permets de poser ici pour participer à cette jolie valse !


Panique à l'atelier

Un jour tu m'as ouvert ta porte, et à pas de vie je suis entrée dans ton atelier.

Penchée sur l'établi, j'ai attrapé le rabot, lissé une planche, et j'ai posé dessus notre puzzle. Mais il manquait des morceaux. Tu m'as offert alors un air de rap (qui valait pas un clou, mais j'ai rien dit, j'suis pas complètement marteau), et puis tu t'es mis à danser entre mandrins et maillets.

C'est là que tes chevilles ont commencé à enfler, et c'est aussi à cet instant que je me suis cognée en voulant attraper la guimbarde*.

Tout est parti en vrille !

J'ai renversé la boîte à outils... Y avait des fraises sur le plancher, un chinois dans un coin, un pied de biche dans la pince crocodile, un valet* sur une pointe... On a fini complètement d'équerre et on s'est dit qu'un tour en forêt nous ferait le plus grand bien.

T'as pris la clé, j'ai pris la mollette, t'as déroulé le fil, j'ai mis du plomb sous ton aile, et on a filé à l'anglaise.

J'en pince pour toi, Monseigneur, mais tu le sais déjà.

* La guimbarde est également un petit rabot de menuisier pour aplanir le fond des creux dans les moulures.
* Le valet est un outil coudé pour maintenir le bois sur l'établi

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