Il parait que l'automne
+4
Océacide
Maryse
humpf
Phylisse
8 participants
Page 1 sur 1
Il parait que l'automne
Une sirène sonne
L'heure de l'abandon
Dans ma tête résonne
Notre arrière saison
Il paraît que l'automne
Est une saison morte
Moi je la monotone,
Et que le vent m'emporte
Je valse sur la terre
Que nous avons foulée
Je refuse au tonnerre
Le droit de déchirer
L'immensité du ciel
Sous lequel un hiver
Nous donna immortel
Le soin de nous aimer
Il paraît que l'automne
N'est plus ce qu'il était
Moi je le monotone
Aux parfums de l'été
Je chante sur ta peau
L'écume de Bréhat
La mémoire de l'eau
Et l'empreinte des pas
Que nous avons posés
En rideau de gala
Sur un rêve achevé
Que rien n'effacera
Il paraît qu'à l'automne
La nature se meurt
Moi je la monotone
Aux feuillets de ton coeur
Je peins sur les étoiles
Les rues de Saint-Malo
Octobre sous les voiles
Et nos deux coeurs à flot
Bordant la fin du jour
De nos amers sanglots
Coulant un sel d'amour
Au lit des matelots
Il paraît que l'automne
Est une saison morte
Moi je la monotone
Et je ferme la porte
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Il parait que l'automne
c'est vraiment joli ! Vraiment.
pour ce qui est de la chanson, et du reste, je sais pas, mais j'apprécie les images et tout et tout
(il est tard, tellement tard que j'ai déjà oublié ton poème...--')
pour ce qui est de la chanson, et du reste, je sais pas, mais j'apprécie les images et tout et tout
(il est tard, tellement tard que j'ai déjà oublié ton poème...--')
humpf- Nombre de messages : 247
Age : 28
Localisation : gsilva-89@hotmail.fr
Date d'inscription : 25/09/2012
Re: Il parait que l'automne
il paraîtrait que l'automne vous inspire de touchantes inspirations...ou expirations,
alors disons plutôt...respiration?
c'est en tout cas ainsi que je ressens ces lignes.
peut être qu'on respire mieux quand la porte est fermée, et qu'il n'y a plus de courants d'airs...
alors disons plutôt...respiration?
c'est en tout cas ainsi que je ressens ces lignes.
peut être qu'on respire mieux quand la porte est fermée, et qu'il n'y a plus de courants d'airs...
Invité- Invité
Re: Il parait que l'automne
Je regrette la disposition centrée et les vers courts qui hachent la lecture.
Sinon, c'est bien joliment décliné, tendre, avec juste ce qu'il faut de nostalgie sans larmoyer, sans s'appesantir.
Un remarque, une idée plutôt, ici :
L'immensité du ciel
Sous lequel un hiver
Nous donna immortel
Le soin de nous aimer
je comprends bien que "immortel" se rapporte à "Le soin" ; j'aurais presque lu "nous donna immortels" avec nous comme complément, en référence aux amants.
Mais de quoi me mêlé-je ?!!
;-)
Sinon, c'est bien joliment décliné, tendre, avec juste ce qu'il faut de nostalgie sans larmoyer, sans s'appesantir.
Un remarque, une idée plutôt, ici :
L'immensité du ciel
Sous lequel un hiver
Nous donna immortel
Le soin de nous aimer
je comprends bien que "immortel" se rapporte à "Le soin" ; j'aurais presque lu "nous donna immortels" avec nous comme complément, en référence aux amants.
Mais de quoi me mêlé-je ?!!
;-)
Invité- Invité
Re: Il parait que l'automne
Saint Malo est un bon endroit pour fermer la porte aux courants d'air, j'en sais quelque chose !
Pour en revenir à ton poème, Phylisse, j'ai aimé beaucoup cette sorte de ritournelle qui "le monotone" si joliment.
Et j'aurais préféré :
Je valse sur la terre que nous avons foulée
Je refuse au tonnerre le droit de déchirer etc, disposition plus classique, mais qui convient mieux au thème , me semble-t-il, en gardant la disposition initiale pour :
Il paraît que l'automne
Est une saison morte
Moi je la monotone,
Et que le vent m'emporte
Pour en revenir à ton poème, Phylisse, j'ai aimé beaucoup cette sorte de ritournelle qui "le monotone" si joliment.
Et j'aurais préféré :
Je valse sur la terre que nous avons foulée
Je refuse au tonnerre le droit de déchirer etc, disposition plus classique, mais qui convient mieux au thème , me semble-t-il, en gardant la disposition initiale pour :
Il paraît que l'automne
Est une saison morte
Moi je la monotone,
Et que le vent m'emporte
Invité- Invité
Re: Il parait que l'automne
Bien aimé! Vraiment!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Il parait que l'automne
Très joli poème, vraiment. Empreint d'une nostalgie qui sied à la saison d'automne, et d'une douceur qui séduit.
Le recours aux passages en italique donne à l'ensemble l'aspect d'une chanson et ajoute à la poésie du tout.
J'ai aimé. Bravo !
Le recours aux passages en italique donne à l'ensemble l'aspect d'une chanson et ajoute à la poésie du tout.
J'ai aimé. Bravo !
Invité- Invité
Re: Il parait que l'automne
C'est une belle idée que tu soumets, Coline. La musique est différente mais pas inintéressante en effet. Je l'ai recomposé ainsi, le problème c'est que ça devient un peu bancale à l'hémistiche sur certains alexandrins.coline Dé a écrit:Saint Malo est un bon endroit pour fermer la porte aux courants d'air, j'en sais quelque chose !
Pour en revenir à ton poème, Phylisse, j'ai aimé beaucoup cette sorte de ritournelle qui "le monotone" si joliment.
Et j'aurais préféré :
Je valse sur la terre que nous avons foulée
Je refuse au tonnerre le droit de déchirer etc, disposition plus classique, mais qui convient mieux au thème , me semble-t-il, en gardant la disposition initiale pour :
Il paraît que l'automne
Est une saison morte
Moi je la monotone,
Et que le vent m'emporte
Une sirène sonne l'heure de l'abandon
Dans ma tête résonne notre arrière saison
Il paraît que l'automne
Est une saison morte
Moi je la monotone,
Et que le vent m'emporte
Je valse sur la terre que nous avons foulée
Je refuse au tonnerre le droit de déchirer
L'immensité du ciel sous lequel un hiver
Nous donna immortel le soin de nous aimer
Il paraît que l'automne
N'est plus ce qu'il était
Moi je le monotone
Aux parfums de l'été
Je chante sur ta peau l'écume de Bréhat
La mémoire de l'eau et l'empreinte des pas
Que nous avons posés en rideau de gala
Sur un rêve achevé que rien n'effacera
Il paraît qu'à l'automne
La nature se meurt
Moi je la monotone
Aux feuillets de ton coeur
Je peins sur les étoiles les rues de Saint-Malo
Octobre sous les voiles et nos deux coeurs à flot
Bordant la fin du jour de nos amers sanglots
Coulant un sel d'amour au lit des matelots
Il paraît que l'automne
Est une saison morte
Moi je la monotone
Et je ferme la porte
Tu fais bien de te mêler, Easter, il y a des choses que l'on ne voit pas et je n'avais pas vu celle-ci qui en effet, dans sa formulation, peut être interprétée différemment.Easter(Island) a écrit:Je regrette la disposition centrée et les vers courts qui hachent la lecture.
Sinon, c'est bien joliment décliné, tendre, avec juste ce qu'il faut de nostalgie sans larmoyer, sans s'appesantir.
Un remarque, une idée plutôt, ici :
L'immensité du ciel
Sous lequel un hiver
Nous donna immortel
Le soin de nous aimer
je comprends bien que "immortel" se rapporte à "Le soin" ; j'aurais presque lu "nous donna immortels" avec nous comme complément, en référence aux amants.
Mais de quoi me mêlé-je ?!!
;-)
La Bretagne (majuscule ?) que j'aime tant - de l'île aux moines aux pavés de Saint-Malo, de la pointe du Raz à la pointe du chevet de Saint-Jacut de la mer - restera toujours une merveilleuse source d'inspiration.
J'y ai passé quelques saisons, j'y suis retournée cet été avec un immense bonheur !
Merci de vos lectures, Easter, Coline, Igloo (je prends tout, inspiration, expiration, inspiration, ainsi je ne manque pas d'air :-)), Maryse, Iris (j'aime bien les vers courts justement pour ce côté refrain musical qui en ressort parfois).
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Il parait que l'automne
Redécoupé de la sorte, ce poème qui respire la passion iodée, est enveloppé d'une écume magnifique à regarder.
Bravo plein de musicalité comme j'aime.
Bravo plein de musicalité comme j'aime.
Océacide- Nombre de messages : 106
Age : 44
Date d'inscription : 17/10/2012
Re: Il parait que l'automne
Je préfère la deuxième présentation. J'aime beaucoup cette chanson (pour moi c'en est une, et belle)
J'ai lu, je ne sais où, qu'il valait mieux éviter les rimes internes aux alexandrins, ce n'est pas bien vu par les puristes.
Je me demande bien pourquoi. Je trouve qu'au contraire cela participe au rythme, et quand il s'agit d'une chanson on croirait valser : Je valse sur la terre que nous avons foulée
J'ai lu, je ne sais où, qu'il valait mieux éviter les rimes internes aux alexandrins, ce n'est pas bien vu par les puristes.
Je me demande bien pourquoi. Je trouve qu'au contraire cela participe au rythme, et quand il s'agit d'une chanson on croirait valser : Je valse sur la terre que nous avons foulée
Invité- Invité
Re: Il parait que l'automne
Je préfère aussi la seconde mise en page avec les couplets en dodécasyllabes et les refrains en hexa, c'est une très belle chanson
Sur une histoire d'amour dans une région superbe (en toute saison)
Peu importent les rimes internes et des e non élidés aux hémistiches qui ne sont pourchassés qu'en poésie classique de chez classique
Sur une histoire d'amour dans une région superbe (en toute saison)
Peu importent les rimes internes et des e non élidés aux hémistiches qui ne sont pourchassés qu'en poésie classique de chez classique
Invité- Invité
Re: Il parait que l'automne
itou
et la Bretagne en prime
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Il parait que l'automne
C'est trés musical et agréablement scandé par les rimes internes dans cette nouvelle disposition. Du coup c'est un vrai plaisir de lecture à haute voix , les sons et les images se répondent harmonieusement. J'aime beaucoup.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Il parait que l'automne
Je suis relativement puriste (bel oxymore) quant à la poésie ostensiblement versifiée (plus encore pour l'alexandrin auquel je voue un attachement tout particulier). À la première lecture, la seconde forme ma semblé moins intéressante du fait des fameuses rimes féminines ou des fameux e non élidés à l'hémistiche qui brisaient le rythme. Puis j'ai secoué la tête, ai redirigé mes yeux en face des trous et ai relu ce texte à l'image d'une chanson moderne, sans soucis de puristerie. Eh bien l'entrain est conservé puisque le rythme reste le même.
Poésie évocatrice, quelques images très efficaces (l'empreinte des pas/ Que nous avons posés en rideau de gala ; Je valse sur la terre que nous avons foulée...), très agréable à lire et à se représenter mentalement. Une danse autant qu'une chanson.
Mais après une autre relecture des deux formes, la première m'apparaît quand même plus adaptée et plus agréable à lire. Sans verser dans l'argument classiciste et en oubliant les rimes internes de la seconde forme, la première dénote à mon avis d'un rythme différent et plus efficace, puisque le poème a été originellement conçu pour cette présentation. J'entre certainement ici dans un débat relatif au point de vue et au parti pris : le poème est-il un tremplin dont on use librement pour décoller par-delà le monde physique et concret, ou sa forme participe-t-elle également du sens ? Car si la forme fait sens, on ne peut le remanier à souhait. Mon avis se rattache à l'idée qu'une forme n'est pas anodine, qu'elle fait sens et qu'une modification substantielle de celle-ci (comme c'est le cas avec le présent remaniement) entraîne immanquablement une nuance du sens. Bien sûr, une nuance n'en fait pas nécessairement un poème totalement différent, mais pour moi et dans le cas présent cette nuance amoindrit l'impact du poème sur ma rêverie.
Au passage, je trouve amusant que, malgré une atténuation générale du formalisme classique dans les conceptions poétiques contemporaines, la forme s'en rapprochant le plus (la seconde) plaît davantage au plus grand nombre. Si l'on ignore la règle de la rime interne, cela signifie que la seule "présentation" classique du poème (alexandrins, même si coupés à l'hémistiche pour le quasi-refrain) est source d'un rythme plus marquant et permet plus aisément d'accéder à la contemplation poétique.
C'est d'autant plus amusant que ça me fait l'effet inverse... je dois pas être un relativement puriste en fait, plutôt un vraiment.
Poésie évocatrice, quelques images très efficaces (l'empreinte des pas/ Que nous avons posés en rideau de gala ; Je valse sur la terre que nous avons foulée...), très agréable à lire et à se représenter mentalement. Une danse autant qu'une chanson.
Mais après une autre relecture des deux formes, la première m'apparaît quand même plus adaptée et plus agréable à lire. Sans verser dans l'argument classiciste et en oubliant les rimes internes de la seconde forme, la première dénote à mon avis d'un rythme différent et plus efficace, puisque le poème a été originellement conçu pour cette présentation. J'entre certainement ici dans un débat relatif au point de vue et au parti pris : le poème est-il un tremplin dont on use librement pour décoller par-delà le monde physique et concret, ou sa forme participe-t-elle également du sens ? Car si la forme fait sens, on ne peut le remanier à souhait. Mon avis se rattache à l'idée qu'une forme n'est pas anodine, qu'elle fait sens et qu'une modification substantielle de celle-ci (comme c'est le cas avec le présent remaniement) entraîne immanquablement une nuance du sens. Bien sûr, une nuance n'en fait pas nécessairement un poème totalement différent, mais pour moi et dans le cas présent cette nuance amoindrit l'impact du poème sur ma rêverie.
Au passage, je trouve amusant que, malgré une atténuation générale du formalisme classique dans les conceptions poétiques contemporaines, la forme s'en rapprochant le plus (la seconde) plaît davantage au plus grand nombre. Si l'on ignore la règle de la rime interne, cela signifie que la seule "présentation" classique du poème (alexandrins, même si coupés à l'hémistiche pour le quasi-refrain) est source d'un rythme plus marquant et permet plus aisément d'accéder à la contemplation poétique.
C'est d'autant plus amusant que ça me fait l'effet inverse... je dois pas être un relativement puriste en fait, plutôt un vraiment.
Lotelé- Nombre de messages : 17
Age : 36
Date d'inscription : 26/01/2012
Re: Il parait que l'automne
Ça me fait drôlement plaisir de lire de si nombreuses réactions ! Au sujet du poème lui-même mais aussi de sa forme.
C’est la première fois que je transforme ainsi un de mes textes, c'est donc une découverte (merci encore, Coline, de l'avoir initiée) que je trouve vraiment intéressante. Et je ne saurais faire mieux que Lotelé (un grand merci pour cette étude détaillée) pour en expliquer les raisons.
Le point de départ de ce poème, et par conséquent son rythme, s’est fait sur les huit premiers vers qui me sont venus en marchant (le long des quais de Saint-Malo...), c’est d’ailleurs souvent ainsi que naissent mes poésies. La forme courte s’est imposée pour la suite, ça correspondait à quelque chose certainement, que je ne sais vraiment exprimer puisque non réfléchi sur le moment.
Il me semble que les vers courts sont plus percutants, moins langoureux, et inconsciemment c'est sans doute ce que je souhaitais en écrivant. Disons que je vois nettement la différence maintenant. Le déplier, en quelque sorte, lui donne de l'amplitude et donc, comme tu l'exprimes Lotelé, peut-être davantage d'ouverture à l'imaginaire poétique.
En tout cas c'est un échange avec vous tous que j'ai beaucoup aimé, merci encore !
C’est la première fois que je transforme ainsi un de mes textes, c'est donc une découverte (merci encore, Coline, de l'avoir initiée) que je trouve vraiment intéressante. Et je ne saurais faire mieux que Lotelé (un grand merci pour cette étude détaillée) pour en expliquer les raisons.
Le point de départ de ce poème, et par conséquent son rythme, s’est fait sur les huit premiers vers qui me sont venus en marchant (le long des quais de Saint-Malo...), c’est d’ailleurs souvent ainsi que naissent mes poésies. La forme courte s’est imposée pour la suite, ça correspondait à quelque chose certainement, que je ne sais vraiment exprimer puisque non réfléchi sur le moment.
Il me semble que les vers courts sont plus percutants, moins langoureux, et inconsciemment c'est sans doute ce que je souhaitais en écrivant. Disons que je vois nettement la différence maintenant. Le déplier, en quelque sorte, lui donne de l'amplitude et donc, comme tu l'exprimes Lotelé, peut-être davantage d'ouverture à l'imaginaire poétique.
En tout cas c'est un échange avec vous tous que j'ai beaucoup aimé, merci encore !
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Il parait que l'automne
Je l'avais lu ce poème et globalement beaucoup aimé et puis bizarrement je ne l'avais pas commenté. Enfin commenter est un bien grand mot. J'ai simplement trouvé que c'était harmonieux et joli sauf le néologisme monotone que je n'ai pas aimé.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|