Le photographe, l'enfant et l'assassin
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Le photographe, l'enfant et l'assassin
...............................(Le photographe, l'enfant et l'assassin)
il n’avait connu l’horreur
que dans les chants de Maldoror
il était là, il attendait
l’ombre, l’ombre de buse
qui se déforme et s’étale
Violence!
---------------*
mais quelle est cette route
quel est ce faux pas, ce baiser de la peste
cette mouche qui vous pique
ou cet amour aveugle?
Violence! Violence!
il guettait, il observait
il a su profiter de l’instant.............. Maintenant!
---------------*
quel est cet enfant qui trébuche et vous cherche?
et la terre, éblouie de lumière
Violence! Violence! Violence!
dans les lignes de vos mains je ne vois pas
quand il s’arrêtera, au hasard endormi
(c’était pas moi, c’est lui)
il n’avait connu l’horreur
que dans les chants de Maldoror
il était là, il attendait
l’ombre, l’ombre de buse
qui se déforme et s’étale
Violence!
---------------*
mais quelle est cette route
quel est ce faux pas, ce baiser de la peste
cette mouche qui vous pique
ou cet amour aveugle?
Violence! Violence!
il guettait, il observait
il a su profiter de l’instant.............. Maintenant!
---------------*
quel est cet enfant qui trébuche et vous cherche?
et la terre, éblouie de lumière
Violence! Violence! Violence!
dans les lignes de vos mains je ne vois pas
quand il s’arrêtera, au hasard endormi
(c’était pas moi, c’est lui)
Re: Le photographe, l'enfant et l'assassin
Je passe pour ce coup-ci.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Le photographe, l'enfant et l'assassin
A la vue du titre, j'ai pensé immédiatement aux photojournalistes dont je me suis souvent demandé s'ils ne tuaient pas une deuxième fois leurs sujets, en les représentant au sol, morts, parfois en les mettant carrément en scène pour que la photo soit plus signifiante, plus frappante. Plus racoleuse et vendable, aussi. Et je les imagine fascinés par la violence qu'ils guettent pour en faire de beaux sujets.
Peut-être suis-je à côté de la plaque par rapport à ton poème. Mais c'est ce qu'il m'a suggéré.
Le martèlement du mot Violence m'a frappée en plein cœur.
Et puis "il guettait, il observait", qui donne une idée de voyeurisme malsain.
c’était pas moi, c’est lui
Voilà qui me conforte dans mon idée première. Ce n'est pas moi qui l'ai tué. C'est lui.
* demande vite à la modération d'ajouter un r à " il a su profiter".
C'est fait
La Modération
Peut-être suis-je à côté de la plaque par rapport à ton poème. Mais c'est ce qu'il m'a suggéré.
Le martèlement du mot Violence m'a frappée en plein cœur.
Et puis "il guettait, il observait", qui donne une idée de voyeurisme malsain.
c’était pas moi, c’est lui
Voilà qui me conforte dans mon idée première. Ce n'est pas moi qui l'ai tué. C'est lui.
* demande vite à la modération d'ajouter un r à " il a su profiter".
C'est fait
La Modération
Invité- Invité
Re: Le photographe, l'enfant et l'assassin
d'après moije, c'estui-là, faut que je le développe.... alors,
...
mm,mmh, et c'est juste pour rire, pour s'amuser à écrire...
....
donc,
Histoire d'un poème, ou poème d'une Histoire.
Texte à lire avec une voix nonchalante, à la façon du bonhomme Prévert.
Son titre?
Je tiens à préciser que les parenthèses sont ici un refus de l'ostentatoire et du péremptoire. Elles sont indicatives, informatives car de source sûr, l'auteur, moi-quoi, a voulu ce petit texte plus figuratif qu'il n'apparaît de prime abord.
Il s'agit d'un photographe, d'un enfant et d'un assassin. Dès les premières lignes, vous comprendrez peut-être qu'il s'agit d'un assassin tout neuf, un qui n'a pas encore sévit.
Si vous lisez un photographe, imaginez-en un tout neuf aussi, un qui n'aurait pas de métier et qui sortirait de l'école, après avoir lu des livres, comme celui de Lautréamont.
Pour l'enfant, c'est tout neuf un enfant, c'est bien connu, tout le monde sait ça.
il n’avait connu l’horreur
que dans les chants de Maldoror
Comme tous les débuts d'histoire, il faut planter le décor, dessiner un paysage, avec un ciel et des nuages. Oui, c'est cela, des nuages, de beaux nuages, tous sombres
il était là, il attendait
l’ombre, l’ombre de buse
qui se déforme et s’étale
Violence!
C'est normal, quand on est un assassin. Quand on est photographe, neuf ou pas neuf, c'est tout pareil, on a beau se cacher ou voler plus haut que les nuages, il y a toujours cette ombre, qui vous colle aux basques...
L'enfant, lui, il ne sait pas...
Après une pause, tout à coup.... Action !
mais quelle est cette route
quel est ce faux pas, ce baiser de la peste
cette mouche qui vous pique
ou cet amour aveugle?
- Oh là là ! Je voudrais pas être figurant. Quand on filme dans les pays tropicaux, c'est toujours la même chose avec les moustiques, les mouches tsé-tsé, les scorpions.
- Allez ! Allez ! Soyez sérieux monsieur le poète, on vous lit ! Ils étaient donc sur une route et l'un des trois fit un faux pas ? C'était la guerre ? était-ce une mine ? Ou la malchance d'une nuit d'amour qui condamne l'innocence à quelque maladie irrémédiablement fatale ?
- Non et oui et non ! C'est juste la malchance de rencontrer un assassin.
Violence! Violence!
il guettait, il observait
il a su profiter de l’instant......... Maintenant!
et nous pouvons souligner qu'un bon photographe sait profiter d'un sujet imprévu à photographier...
(la dernière scène, l'explosion, le coup de surin final, le flash pour éviter les contre-jours)
quel est cet enfant qui trébuche et vous cherche?
et la terre, éblouie de lumière
Violence! Violence! Violence!
- Brrr... Il n'a pas eu de chance.
- Le Photographe ? Si, si, il a gagné beaucoup d'argent...
- Et l'assassin ?
- Le jour même, pour lui, c'était bien. Et puis après, à cause du photographe, les choses se sont un peu compliquées.
...
- ...et pour l'enfant ?
- Ben pour l'enfant, y'a pas besoin d'une boule de cristal pour comprendre qu'il a pas bien compris la fin.
dans les lignes de vos mains je ne vois pas
quand il s’arrêtera, au hasard endormi
- Et après, ça veut dire quoi ?
- Tout et rien. J'ai tout vu, j'ai rien vu, j'ai rien fait, c'est pas moi, et je suis vivant, je lis Lautréamont et je me pose des questions.
...
mm,mmh, et c'est juste pour rire, pour s'amuser à écrire...
....
donc,
Histoire d'un poème, ou poème d'une Histoire.
Texte à lire avec une voix nonchalante, à la façon du bonhomme Prévert.
Son titre?
(le photographe, l'enfant et l'assassin)
Je tiens à préciser que les parenthèses sont ici un refus de l'ostentatoire et du péremptoire. Elles sont indicatives, informatives car de source sûr, l'auteur, moi-quoi, a voulu ce petit texte plus figuratif qu'il n'apparaît de prime abord.
Il s'agit d'un photographe, d'un enfant et d'un assassin. Dès les premières lignes, vous comprendrez peut-être qu'il s'agit d'un assassin tout neuf, un qui n'a pas encore sévit.
Si vous lisez un photographe, imaginez-en un tout neuf aussi, un qui n'aurait pas de métier et qui sortirait de l'école, après avoir lu des livres, comme celui de Lautréamont.
Pour l'enfant, c'est tout neuf un enfant, c'est bien connu, tout le monde sait ça.
il n’avait connu l’horreur
que dans les chants de Maldoror
Comme tous les débuts d'histoire, il faut planter le décor, dessiner un paysage, avec un ciel et des nuages. Oui, c'est cela, des nuages, de beaux nuages, tous sombres
il était là, il attendait
l’ombre, l’ombre de buse
qui se déforme et s’étale
Violence!
C'est normal, quand on est un assassin. Quand on est photographe, neuf ou pas neuf, c'est tout pareil, on a beau se cacher ou voler plus haut que les nuages, il y a toujours cette ombre, qui vous colle aux basques...
L'enfant, lui, il ne sait pas...
*
Après une pause, tout à coup.... Action !
mais quelle est cette route
quel est ce faux pas, ce baiser de la peste
cette mouche qui vous pique
ou cet amour aveugle?
- Oh là là ! Je voudrais pas être figurant. Quand on filme dans les pays tropicaux, c'est toujours la même chose avec les moustiques, les mouches tsé-tsé, les scorpions.
- Allez ! Allez ! Soyez sérieux monsieur le poète, on vous lit ! Ils étaient donc sur une route et l'un des trois fit un faux pas ? C'était la guerre ? était-ce une mine ? Ou la malchance d'une nuit d'amour qui condamne l'innocence à quelque maladie irrémédiablement fatale ?
- Non et oui et non ! C'est juste la malchance de rencontrer un assassin.
Violence! Violence!
il guettait, il observait
il a su profiter de l’instant......... Maintenant!
et nous pouvons souligner qu'un bon photographe sait profiter d'un sujet imprévu à photographier...
*
(la dernière scène, l'explosion, le coup de surin final, le flash pour éviter les contre-jours)
quel est cet enfant qui trébuche et vous cherche?
et la terre, éblouie de lumière
Violence! Violence! Violence!
- Brrr... Il n'a pas eu de chance.
- Le Photographe ? Si, si, il a gagné beaucoup d'argent...
- Et l'assassin ?
- Le jour même, pour lui, c'était bien. Et puis après, à cause du photographe, les choses se sont un peu compliquées.
...
- ...et pour l'enfant ?
- Ben pour l'enfant, y'a pas besoin d'une boule de cristal pour comprendre qu'il a pas bien compris la fin.
dans les lignes de vos mains je ne vois pas
quand il s’arrêtera, au hasard endormi
- Et après, ça veut dire quoi ?
- Tout et rien. J'ai tout vu, j'ai rien vu, j'ai rien fait, c'est pas moi, et je suis vivant, je lis Lautréamont et je me pose des questions.
(c’était pas moi, c’est lui)
Re: Le photographe, l'enfant et l'assassin
Frédo, pour causer comme toi-tu, ton textounet me désarçonnait l'oreille et la comprenette
Mais, bien enrobé d'un excipient explicatoire, il prend une dimension poétique inattendue
Mais, bien enrobé d'un excipient explicatoire, il prend une dimension poétique inattendue
Invité- Invité
Re: Le photographe, l'enfant et l'assassin
Ou alors une balade dans l'inconscient
(c'est pas moi, c'est lui)
Invité- Invité
Re: Le photographe, l'enfant et l'assassin
Moi, j'avais tout soupçonné comme Iris, mais j'avais du mal à commenter.
Tes explications, Frédéric, vont dans le même sens et sont bienvenues.
Il est si vrai que certaines images mettent mal à l'aise, et que ce malaise est bien difficile à traduire "poétiquement".
Tes explications, Frédéric, vont dans le même sens et sont bienvenues.
Il est si vrai que certaines images mettent mal à l'aise, et que ce malaise est bien difficile à traduire "poétiquement".
Invité- Invité
Re: Le photographe, l'enfant et l'assassin
Je passe aussi ( même après l'explication de texte)
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Le photographe, l'enfant et l'assassin
moije prends tout, le poème et l'explication de texte !
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
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