DOCTEUR FLORAMOUR (réponse à Betrand-Mô)

[Invité]

LE DOCTEUR FLORAMOUR

"Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir "

BV.



J'avais repris mes recherches botaniques depuis peu. Remarques,avec mon troisième bras qui avait émerge de ma clavicule, j'avais intérêt à choisir des activités d'intérieur.
Mon idée de travailler sur les hormones de synthèse m'avait englouti dans une tornade de travail passionnante.
J'avais commencé par le simple, donner de l'aspégic 500 aux racines de mes bambous, pour qu'elles ne crèvent pas réduites à d'inutiles appendices.
Sous ce climat à la con, avec 75 à 99% d'humidité, c'est comme si les plantes attachaient de l'importance à leurs jambes comme Thierry Roland fait de la danse classique.
Ca, c'était au début. Les décoctions de saule, les aspic, les comprimés multivitamines,les balbutiements.
Mon potager nordique en conditions tropicale se portait bien. On se faisait souvent des salades. J'en avais perdu le sommeil, pas vraiment
par excitation, mais plutôt parce que la mélatonine, à haute dose, ça bousille carrément le cycle naturel du sommeil. Coté cul, ce n'était pas le Pérou non plus.
Depuis que j'avais fait une soupe de poireaux élevés à la testostérone, j'avais la gaule en permanence. En fait, ce qui me bloquait, c'était les oreilles bleues qui poussaient sur ma femme à un endroit généralement réservé à de douces convoitises et à de tendres usages. Je lui avais bien dis de ne rien récolter du potager en mon absence. Dieu sait ce qu'il y avait d'autre dans sa salade de radis que 55ms d'Acide gibbérellique. Maintenant quoi qu'il lui pousse et où, je m'en lavais les mains. Je lui avais confectionné un lit de tourbe, avec un oreiller en sable. J'étais stimulé par les auxines contenues dans mon café artisanal matinal.
Mais j'avais du quand même attaquer le tranxène 500, parce que l'Acide naphtalène acétique, ça met de sale humeur, à vouloir se protéger des agressions.
J'étais déjà fertilisé à agresser les cons, alors la, c'était devenu le bouquet. Je ne pouvais plus faire un pas dehors sans faire un foin de tous les diables.
J'allais devoir vivre de mes études sous peine de me retrouver sur la paille assez vite.

Mon projet de faire pousser n'importe quoi n'importe où avait de la gueule, quand même. Ca m'était venu en lisant Vian, les Santiago de Belèm, les Nordeste, les chiens noirs du Mexique. Je ne supportais plus que les hommes bouffent de la terre jusqu'à ce qu'ils bouffent des pissenlits par les racines. J'allais y arriver, à faire pousser des champs de hamburgers dans le Sahel. Moi, sans rêves et sans idéal, j'étais comme une tige de mais dans un silo d'ensilage : un truc nauséabond plein de bonnes propriétés mais qui ne servaient qu'à alimenter ma vacherie écornée.
J'avais contacté les plus grands professeurs locaux. Le Doc Yu Hao à Singapour, le Doc Gyneco en france. j'avais commandé le stock entier de Sigma Aldrich dans le rayon phytohormones. Je m'étais installé un labo de Docteur maboule dans l'appart. Ca me faisait penser à la Cité des Sciences. Le but, c'était que j'empêche le monde de devenir une cité des enfants perdus. Pour cela, il fallait que je fasse des croisements. Par exemple des carottes et des jeunets. J'avais le support de ma femme, que j'avais installée sur un tuteur. Elle était devenue un peu flasque depuis qu'elle avait ingéré ma soupe à la cytokinine au jus de lombric en croyant que c'était une nouvelle recette de soupe Pékinoise.
Si elle venait à pourrir un jour, j'en serais très triste, mais au moins je pourrais étudier le fonctionnement exact de l'hétylene sur le corps humain.
Rien ne m'arrêterait, ni les Bové ni les bovins. Je n'avais aucune motivation spéculatives, ni mondialentubatrice. Juste faire le bien.

J'allais les créer, les palétuviers du Groenland, quitte à leur injecter des gènes de bébés phoques (qu'on appelle aussi des petits-gays). j'allais les faire émerger, les nénuphars du désert, quitte à les booster à l'hormone de grenouille verte (qu'on appelle aussi le petit-français). Avec un cerveau, trois bras et mes huit tentacules qui partaient de mon bassin, je vais progresser vite. Je prie pour que ma femme soit encore en fleur pour voir ça.Si elle fane avant, bien ma fois, je retirerai les plantes bisannuelles de mes recherches de transplantations plantes-hommes. Je lui creuserai une tombe avec mes propres mandibules, que je fleurirai chaque années avec les sourires des enfants pas crevés, qu'il soient du Nordeste, du Mexique ou d'ailleurs.

Dr PW

[Invité]

Désolé Bertrand ma mise en page à explosé en pire que d'habitude.
Les remèdes sont pires que les maux...
CQFD? ...:-)


< le redresseur de bourdes a encore sévi ;-) >

[Tristan]

Voilà que tu donnes dans l'humour noir maintenant ? Décidément, rien ne t'arrête ! ;-)
Bon, j'ai un peu buté sur les mots scientifiques, mais c'est un bon texte, agréable à lire.

"Mon potager nordique en conditions tropicale se portait bien"

D'après ce que j'ai lu sur ton blog, c'est un peu autobiographique non ? ;-)

[Invité]

Voilàa que tu donnes dans l'humour noir maintenant ? Décidément, rien ne t'arrête ! ;-)
Bon, j'ai un peu buté sur les mots scientifiques, mais c'est un bon texte, agréable à lire.

"Mon potager nordique en conditions tropicale se portait bien"

D'après ce que j'ai lu sur ton blog, c'est un peu autobiographique non ? ;-)

Un peu vrai oui, j'aime la botanique et l'agronomie.
Les mots scientifiques sont des dénominations scientifiques, qu'y faire ?
bien sûr un peu autobiographique, sinon où diable voudrais tu que j'aille chercher des trucs pareils ?

la recherche botanique est vraiment passionante, et demande une sacrée résistance à l'echec. Et l'apprentissage des noms scientifiques... :-)
Quand je réussis effectivement un truc bien, j'en fais un rapport détaillé
à ce prof de Singapour, qui existe vraiment.
En revanche, je n'ai pas de bras suplémentaire qui pousse :-)

[mentor]

Et madame Panda va mieux ? :-)))

J'aime ce texte, comme tes autres tout aussi déjantés, comme celui de la momie pisseuse
J'aime moins ta pouézie tout simplement parce que je ne capte pas tout
Mais je suis un primaire moi, alors... :-(
Oui, je le disais auparavant, tu es très éclectique, apparemment dans la vie comme dans tes écrits, continue à faire feu de tout bois, il va en sortir du magnifique un jour ou l'autre, et sans doute sur la durée, qui sait

[Invité]

Et madame Panda va mieux ? :-)))

J'aime ce texte, comme tes autres tout aussi déjantés, comme celui de la momie pisseuse
J'aime moins ta pouézie tout simplement parce que je ne capte pas tout
Mais je suis un primaire moi, alors... :-(
Oui, je le disais auparavant, tu es très éclectique, apparemment dans la vie comme dans tes écrits, continue à faire feu de tout bois, il va en sortir du magnifique un jour ou l'autre, et sans doute sur la durée, qui sait

oui elle va mieux, juste fini la réécriture Calvino.
vraiment bien, même la mise en page..... :-)))))

[Sahkti]

Panda, j'aime beaucoup ce texte!
Pour son humour et sa causticité. Pour son érudition apparente et réelle. Surtout pour cette façon de voir le monde, de l'aborder. Derrière le rire se cache la gravité et c'est ce que j'ai apprécié.
Il y a de jolies formules, une vivacité, bref j'aime bien :-)

[Zou]

Suis plus réservée.
J'adore l'idée qui soustend le texte (faire en sorte que chacun où qu'il soit mange à se faim), j'adore le côté déjanté, tous ces membres qui vous poussent partout et ces mutations parfois même poétiques, mais j'ai été un peu rebutée par le trop grand nombre de termes scientifiques et quelques "rugosités" du texte qui manque parfois de fluidité.

[bertrand-môgendre]

Ah ! Floramour demande une réponse. J'y travaille (entre deux parpaing posés)

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