Foutaises

[post scriptum]

L’homme est fou
De croire à ses thèses
D’avoir tant d’aise
A vociférer
Fièrement
Ses foutaises.

Pourtant,
Il sait
Qu’il est
L’animal
Servile
De la faune.
Il geint la parole
Atone
Et arrache les fleurs,
Sans mal.

Lhomme est fou.
Il se pavane
Comme ses proses fanent.

Les lèvres baveuses
De l’orgueil
N’enfumeront pas les braises.
Masturbation lente
Sur les chaises.

Sériosité
Fébrile
Des sérosités
Aimés.
Etres animés
Aux idéaux stériles.

Beaucoup se complaisent
Au théâtre des foutaises
Fatiguées,
Maquillées,
Par l’ampoule.

Crache les ombres saoules !

Je suis fou,
Je coule sous les mots
Prétentieux
Des certitudes floues.
Je trébuche
Sur le macadam aquatique
Où frétillent

Ces vaines
Foutaises.

[Hop-Frog]

De la faune, espérons que seul l'aphone soit servile.

La poésie, à mon sens, peut incarner une pensée, mais elle ne devrait jamais l'expliquer. Le problème de ce genre de poèmes est qu'à vouloir raisonner, éclairer, on y perd et en poésie et en profondeur.
Cela dit, j'ai noté quelques sonorités intéressantes.