Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

La dissociation

+3
Pussicat
Modération
soussan
7 participants

Aller en bas

La dissociation Empty La dissociation

Message  soussan Mer 31 Oct 2012 - 22:02

Les yeux fermés.

Depuis vingt-quatre heures, j’écris, j’écris encore et encore ! Yeux fermés... Le somnifère, cet ami sournois, ce soutien nocturne qui d’ ordinaire, calme le cœur battant la chamade, ne m’apporta, cette fois, qu’ un endormissement léger.
-Mourir ou écrire - Ecrire en mourant-Ecrire avant de mourir…
Je songeai à Cioran: « Ce n’est pas la peine de se tuer, puisqu’on se tue toujours trop tard » .Il faudrait parvenir à rendre concise l’ horrible logorrhée enfin expulsée ! Il est parti, non pas tout simplement, comme dans les films où le héros quitte sa maison et sa femme, la mine aussi triste que sa besace avachie, mais en pliant armes et bagages, en vociférant des grossièretés ignoblement machistes : « Fais chier , putain alors ! » Démonstration de force verbale moins digne que celle des répliques des pires vaudevilles. Menaces mutuelles, incommunicabilité, cris et vexations. La mauvaise foi, la déformation des intentions, les gestes agressifs, les pires scènes des vaudevilles!

Auto -surnommée Diane depuis l’ adolescence, fière de défier les garçons, elle osa aller très loin… Lui aussi, surtout… A peine trois jours plus tôt, trimbalant son mal être, elle avait fait « son carnaval », avait-il dit, devant cousins, cousines, neveux et compagnie distinguée ! D’ordinaire pour le carnaval, on se masque, elle, « elle s’était démasquée », pensa-t-il en accusateur. Au lieu de croire à la « positive attitude », aux conseils de la presse guimauve qui déverse bon nombre de recettes et vous assène des formules aussi niaises que : soyez cool , relax , zénitude et autres stupidités, elle se sentait rebelle comme le héros de La Désobéissance de Moravia, adolescent en rage contre les choses, contre l’entourage et par- dessus tout contre lui-même. Une colère innommable eut raison de son bel équilibre mental qui sa vie durant la soutint, en jouant le même rôle qu’ un carcan qui soutiendrait le corps. En fait, elle hurla, et en public, quelle offense s’il vous plaît, ses peurs, ses phobies récentes activées par des traumatismes aux séquelles fort légitimes : une attaque à la portière impunie, une erreur chirurgicale, certes réparée, si l’on veut, mais au prix de quelle rage contre les « doctes », de quel renoncement de ses forces , de quel sentiment d’impuissance contre cette agaçante humanité qui répète « soyez positive et vous verrez sans nul doute vous guérirez »…Abracadabra. La bonne blague que toutes ces inepties déversées, mon œil, plutôt le mauvais œil ! Celui qui vous pousse à ne plus se confier, à ne plus croire en l’avenir, à exprimer la faillite du mari protecteur qui ne vous sécurise plus comme jadis. A défaut de Dieu, qui remplit l’existence du croyant, pouvait-elle croire encore en celui qui était l’unique sens de sa vie ?

Née un vendredi soir de janvier quand Saturne et Mélancolie vous enveloppent de leurs longs voiles noirs, elle semblait préparée aux stigmates du spleen avant de venir au monde. Elle comprenait trop bien Nerval plongé dans le rêve éveillé et aussi Baudelaire impuissant à atteindre l’idéal. « La seconde vie »pour l’un, ou « le langage des fleurs et des choses muettes », pour l’autre, ne résonnait pas seulement pour elle comme un symbole poétique, mais comme une authentique douleur à quêter l’autre vie. Elle devait bien un jour en arriver là. Un premier de l’an passé à ruminer le néant de l’existence. Ni deuil, ni même solitude, mais la seule et atroce vilénie des mots qui vous a sali de les avoir prononcés ou entendus ! Pourquoi , en une seule nuit, comprenait-elle son incapacité à continuer de vivre avec elle-même sans supprimer la part de l 'autre ?


I- ALACANT

Une orange sur la table
Ta robe sur le tapis
Et toi dans mon lit
Doux présent du présent
Fraîcheur de la nuit
Chaleur de ma vie.
JACQUES PREVERT

ALEPH ordonna le monde, Alicante ouvrira le récit.
ALICANTE et AMERTUME.

Malgré le charme du nom, évoquant par sa sonorité la feuille d’acanthe, Alicante n’est plus la ville où l’on penserait couler des jours dans la paresse d ' une vie facile. Diane y avait si souvent songé. Très bien ! Que le rêve soit, et la réalité, quant à elle, ne fut pas !
Une sorte d’enchantement pourtant enfiévrait son esprit. Le rythme provincial de la côte, combinant temps du repos et mille activités, procura à Diane l’inattendue nouveauté des agréments du sud de l’ Europe.
Le tout premier ressenti de chaque prof -résident fraîchement débarqué, créait la même illusion à qui venait du nord lassé des frimas parisiens et du grisâtre macadam.
Puis, très vite, le plaisir de faire une pause, le midi, à l’ombre d’un palmier, fit place à la dure réalité d’une nomination sur un poste à l’étranger trop chèrement payé du labeur quotidien.
« Au moins, vous devez émarger double ! » lui dirent sur un ton faussement compatissant
les médisants envieux de ce statut.
En fait, les seuls privilégiés de cet avantage financier les expatriés, se recrutaient sur des postes scientifiques trop difficiles à pourvoir. Ils régnaient alors en maître, courbettes par ici, mezza voce par là, délation, partout. Courtisans assidus des invitations dominicales, des conseils pédagogiques et des fêtes consulaires. Petits fours, et grosses décorations, leur étaient distribuées à renfort de discours dithyrambiques. A côté d’eux, les gens de lettres, locaux ou résidents, comme l’âne de la fable, se taisaient, intimidés devant sa majesté le lion et le renard courtisan et les puissants carnassiers avides de gras émoluments perçus pour de prétendues activités qu’ils n’organisaient que rarement…
Mieux valait garder silence, même en renâclant devant les tâches imposées, à la moindre occasion, d’un concours, d' une commémoration ou d’autre directive destinée à mettre en valeur l' équipe directoriale…
Si encore cet établissement avait mérité par son prestigieux site ! Quelle blague ! Une mère d’élève avait bien murmuré avant la nomination de Diane : « les locaux ? affreux ! bruyants et vétustes. Vous verrez et ne tiendrez pas plus d 'une année ! »
Inimaginable de supposer qu’une architecture futuriste , orientée vers la clarté, le calme, eût pu animer la cervelle d’un intendant pour rénover ce lieu, en adaptant au moins le cadre aux ambitieux projets souhaités de l’ essor des esprits !
Non, les moyens ici, ne servaient que des fins personnelles.

De septembre à juin, chaque année, des dirigeants mus par leur propre désir de faire carrière, et de se constituer de brillants états de services improvisaient tour à tour une panoplie d’objectifs didactiques, de projets d’ d’établissement ou autres lubies en guise de nouveautés européennes. Durant des décennies, sévit ici, rigueur, ordres, contre-ordres, circulaires bien senties, passe-droit et népotisme.

L’ A . D. E parachutait ses dirigeants en Europe afin de mériter d’autres lieux plus prestigieux, et progresser ainsi dans la hiérarchie comme dans la grille des salaires. Tous se plurent à reconnaître la pénibilité des locaux, mais aucun ne sut reconnaître les fatigues quotidiennes du personnel confronté valeureusement à exercer dans un déplorable cadre éducatif . Dure tâche que de concentrer des ados sur la culture, quand la vie au-dehors, infernal vacarme de klaxons, ou d’alarmes automobiles en tout genre vous distrait ! Les salles de classe ouvertes sur l’avenue, et une enceinte de préfabriqués construits au pied d’une falaise, tout était inadapté à servir d’espace scolaire.

Cette bâtisse hideuse avait été édifiée par un spéculateur véreux à en croire les ragots locaux… Destinée d’abord à être un hôtel pour tourisme de masse, la dite carcasse s’était convertie un jour en boîte à Bac réunissant dans un même établissement, les niveaux de l’école élémentaire, du collège et du lycée. Pour avoir quitté, un lycée ouvert sur un vaste campus, Diane resta souvent pensive devant cette barre peinte à la chaux, qui se dressait sans ascenseur, vers un septième étage alignant des classes ou plutôt des boyaux, anciennes chambres d’un internat situé sous des combles convertis en salles de groupe !

Malgré l’approche de la quarantaine, elle se maintenait en forme ; elle avait toujours su canaliser le stress dû à son métier par un travail compensatoire sur son corps en faisant du sport. Pourtant, là, dès le premier pas dans la cour, elle perçut une certaine angoisse.
Elle n’ en comprendra la nature que beaucoup plus tard, quand elle sera confrontée à la dure réalité de gravir dans la douleur ces abominables escaliers. Ce sentiment naquit en fait, de l’absence de sorties de secours. Un fou de logistique directoriale, un jour, inspiré par la puissance créative de ses réformes ne trouva rien de mieux que de faire évacuer par un escalier en colimaçon à claire-voie, un bon demi- millier d’élèves surexcités, en cas d’alerte ! Les autres devront se débrouiller dans la panique immanquable en se piétinant par l’escalier central recouvert de travertin glissant. Plus tard, un dignitaire viendra apposer sur la façade une plaque rutilante aux ors de la république afin probablement de rectifier l’impression carcérale de la bâtisse. Diane se souviendra aussi du réfectoire nommé pompeusement « comedor » ou salle à manger en castillan, lieu de défouloir à l’entartage à la paella. En fait de tables, des blocs- paillasses, semblables à celles du film Alcatraz où des prisonniers mijotaient leur évasion …Dehors, pas mieux ! pas un jasmin ou un oranger, espèces pourtant fort courantes ici, non, le seul arbre préservé dans l’enceinte de cette cour nouait ses poussiéreuses branches comme pour répondre à l’opprobre de pousser encore entre les tôles les cris ! Aux étages, les fenêtres sur couloirs demeuraient hermétiquement fermées pour décourager le postulant au suicide. L’envie du plongeon, d’ailleurs, se serait arrêtée sur un morbide spectacle : de cyniques plaisantins, montés au sommet d’une abrupte paroi rocheuse qui surplombait la cour, pour échapper sûrement au déjeuner- réfectoire, tagguèrent non sans humour macabre la face blafarde de la camarde. Le rocher érodé prêta ses cavités à la mascarade de la mort veillant sur les chères têtes blondes et autres professeurs barbichus. Pauvre dame Nature souillée par la prétendue Culture- jeune… D’ ailleurs n’ allez pas croire que ces binationaux manquaient d’idées pour déconner. Imitant l’humour de certaines émissions de Canal Plus, ils se lançaient avec une incroyable frénésie à organiser une sorte de bizutage dirigé contre les profs en envahissant l’ établissement, lors du carnaval, afin de marquer les cent jours de la quille avant leur BAC. Ils surgissaient en plein cours, effrayant les jeunes élèves, comme pour mieux bafouer l’ autorité du corps enseignant.
Ce lynchage, organisé par maître Philo et toléré par sir Dirlo, épargnait à ceux-là mêmes, de subir, pluie de spaghettis collants, mousse à raser et autres criailleries de zombies. Qui aurait dit, il y a certes quelque temps, que ces débordements seraient un jour salués comme la marque d’une convivialité festive !

A une autre époque, il est vrai, la règle du maître volait tout droit vers les crânes de ces petites bavardes du CM1 de Diane. A présent les projectiles fusent en direction du bureau des profs… La plus légère des punitions s’appliquait dans le retrait de bons points, sorte d’images en couleur obtenues par la sagesse ou le travail, précieusement collectionnées et échangées pour figurer en bonne place sur le support fourni . Elles représentaient des espèces animalières ou des « races » humaines. Ainsi, les copines échangeaient un asiatique à chapeau contre une négresse à plateaux.
Cette collection nommée « les cinq races du monde » nous fascinait ! Incroyable jeu du passé, propice à lever l’indignation légitime des généticiens de notre époque sur le concept de "race" , comme le fit le célèbre Albert Jacquard !
A cette époque, l’éducation nationale était peu regardante avant la découverte du génome humain… Pas davantage émue pour les sévices corporels et les humiliations , monnaie courante des jours de classe …
« Mlle Diane, vous passerez le cours sous mon bureau, à la niche … » ordonnait la maîtresse, ravie de sa métaphore… Bonjour l’odeur de mort de ses pieds blancs de vieille fille quinquagénaire. ... A suivre…..
soussan
soussan

Nombre de messages : 119
Age : 76
Date d'inscription : 31/10/2012

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Modération Mer 31 Oct 2012 - 22:12


Bienvenue sur VOS ECRITS.

Pas de titres en majuscules, svp.
Un passage par ICI, même court, serait de bon aloi.

Merci.

Modération

Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Pussicat Mer 31 Oct 2012 - 23:57

Désolée, j'ai l'impression de voir un bloc de béton, mes yeux se ferment, j'en vois plus la fin... je reviendrai, une autre fois, avec des vitamines, ou des allumettes.
Pussicat
Pussicat

Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Invité Sam 3 Nov 2012 - 13:58

Cela commence, à l'occasion d'un bouleversement, par le "pétage de plombs" d'un personnage qui, au fond, s'est toujours senti rebelle, mais que les convenances rendaient conforme à ce qu'on attend de gens bien élevés, un personnage qui se croyait condamné à ruminer son spleen ad vitam æternam.
Mais
"Une colère innommable eut raison de son bel équilibre mental qui sa vie durant la soutint, en jouant le même rôle qu’ un carcan qui soutiendrait le corps."

Commence alors le récit d'une nomination, avec ses attentes, et ses espoirs déçus, lorsqu'il faut se confronter à la réalité des lieux.
Le "climat" entre les membres de l'équipe éducative n'est pas triste ! Le contraste entre les scientifiques expatriés, arrogants et les littéraires locaux, intimidés, est édifiant.
La panoplie d'objectifs pédagogiques lancés et jamais arrivés à terme, entre ordres et contre-ordres m'a fait sourire.
Enfin, contraste entre l'horrible lieu de travail et l'idée que l'on se fait du pays "accueillant".
Bien aimé au passage, rencontrer Albert Jacquard dont j'aime beaucoup la personnalité généreuse et humble.

Pour résumer, je lirai la suite avec plaisir.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty suite et fin du chapitre I

Message  soussan Dim 4 Nov 2012 - 15:52

Inutile de s’écrier : « non, mademoiselle, j’ le r’ferais plus ! »
C ‘était sans compter sur le destin qui pousse aux plus vilains choix ; quelle sacrée idiote , voilà que pertinemment Diane , l’orgueilleuse, celle qui deviendrait la bonne élève fière de ses prix enrubannés chaque fin juin , se présenta , bachelière, un jour de rentrée pour un poste d’instit…
Les psys n’avait pas encore élaboré la théorie de : l’ enfant battu deviendra sans doute un parent maltraitant ... donnant, donnant !
Ils pourraient au moins , à présent que l’école souffre, avertir : Elève humiliée , prof stressé … Une obstination à la réussite sociale et personnelle entraîna notre jeune maîtresse titulaire à briguer le collège, puis la gloire du lycée !! Licence, maîtrise, Capes, Agreg, passée, repassée, repassera plus, ou plus tard, car à présent la vie bouscule Diane qui croit décider de tout.
A dix- huit ans, famille plaquée, virginité donnée, père renié. A vingt, mariage contracté, religion adoptée.
La certitude du bon choix, celui du cœur et des phéromones …Le rabbin la nommera DINA pour l’amour de Dieu et de son grand amour, DAN. A rebours que faut –il voir dans cette singulière paronymie ?

II - BEBE - BELLE-MERE-BLESSURES [ à suivre ? qui sait ??]
soussan
soussan

Nombre de messages : 119
Age : 76
Date d'inscription : 31/10/2012

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Invité Dim 4 Nov 2012 - 16:05

Partante pour suivre le cursus de ton héroïne.

ps : je pense que ton fil va être déplacé pour rejoindre celui que tu as déjà ouvert. Quand il s'agit d'une suite, il faut l'écrire dans le fil initial.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Modération Dim 4 Nov 2012 - 16:15

Soussan, comme indiqué ci-dessus par Iris, les suites se postent à la suite du texte initial, toujours sur le même fil, et pour info, les réactions aux commentaires ici : http://www.vosecrits.com/t11914-discussions-autour-de-nos-textes
Merci de votre compréhension.

Modération

Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Invité Dim 4 Nov 2012 - 20:36

Soussan, j'ai commencé à lire ton texte et trouvé qu'il mériterait certainement des commentaires positifs, mais si tu pouvais le poster dans une disposition plus aérée, cela soulagerait mes yeux fatigués et te vaudrait probablement plus de retours....

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Janis Lun 5 Nov 2012 - 14:15


Exact !
trop compact, trop serré, comme un mur
ça décourage !
Janis
Janis

Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty promis

Message  soussan Mar 6 Nov 2012 - 0:07

je vais essayer , mon problème vient de ne pas savoir manier la dactylographie et la barre -outils des justifications. SOYEZ indulgents, il faut que je me rôde.. A PROPOS comment mettre une photo pour l ' avatar ?
soussan
soussan

Nombre de messages : 119
Age : 76
Date d'inscription : 31/10/2012

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Modération Mar 6 Nov 2012 - 7:30

Aller sur Profil (tout en haut à droite sur la page d'accueil)
puis Avatar (4e onglet)
et se laisser porter (avatar à partir d'une image sauvegardée dans votre ordi = "depuis votre ordinateur") ou insérer un lien= "à partir d'une URL")

Et sinon, pour les réactions aux commentaires, merci à partir de maintenant de répondre sur ce fil : http://www.vosecrits.com/t11914-discussions-autour-de-nos-textes
La Modération

Modération

Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Invité Mar 6 Nov 2012 - 18:15

Soussan, si tu veux publier une suite, c'est ici que cela doit se passer.
Tu cliques sur répondre et tu colles ton texte.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty (suite) La dissociation 2

Message  soussan Mer 7 Nov 2012 - 17:34



BEBE / BELLE-MERE/ BLESSURES

Que de phonèmes bêlants ! Qui n 'a pas connu une belle-mère harcelant sa bru de lourdes allusions:
-on te souhaite un bébé pour bientôt ...Phrase enveloppant les voeux de chaque bonne année
Autant d 'espoir à porter la poisse avant d'entendre le verdict tant redouté par Diane.

-Impossible, dit le docteur, vous devez vous résigner ! Adoptez ! Ajouta-t-il.
Toute la famille crut devoir donner des conseils.
-Si c 'était moi, je ferai ceci ou cela, comme aller en colombie, je connais quelqu 'un , tu sais la fille de ...

Même un médecin nataliste osa suggérer de suivre la loi juive qui permet d 'assurer la descendance par le frère.

- "Mais, docteur, c 'est insensé", dit Diane en réagissant violemment.
- l' hystérique , c'est vous , madame , rétorqua -t -il sur un ton véxé .
PAF! du grec hustera qui donne hystérie et utérus, ça tombait vraiment mal ...
Par hasard , aurait-il aussi été prof. de philologie, ce nase ?
Aurait pu s'abstenir, et s 'il n 'avait pas porté un nom juif , on aurait pu penser à une remarque antisémite !

La nature se dérobait , fallait-t-il provoquer la science ? Dan, impulsif par tempérament décida fermement de décider
le pire : opérations ,souffrances ,échecs ...C 'est ainsi que les plus minimes tentatives de succès s 'envolèrent !

Quand on pense que bien des années plus tard à la ménopause, d 'autres solutions médicales surgirent dans le panorama des couples sans enfants ! Donc, ne plus désirer , se blinder devant les tendres chairs de poupons qu 'on vous colle inexorablement dans les bras pour vous consoler ! Au lieu de mettre au monde , diane se consacrerait à ELEVER au monde...

Toutefois ce P..... de destin a fait tomber dans les bras de Dan, une frimousse noire, un petit museau humide de caniche nain nommée Jessie.
Dan craqua , Diane adora; Elle conquit tout le monde d 'ailleurs, la soeur de Diane pensa elle aussi à prendre une
femelle de même race .

- "Attention, c 'est un chien," rappelait Dan bien souvent ! Si leste ,si animée ,affectueuse cette Jessie dont le pédigrée portait un nom aristocratique : DAPHNEE DES ROSIERS. Tiens encore un D ! comme Destin? ou D... etc....

En une nuit d 'été , Jessie fut reprise en quelques heures : une baignade trop longue, des jeux de balle en eau de mer, ses poumons ne résistèrent pas . Un dernier souvenir - flash inoubliable , lorsque ses maîtres s 'étaient endormis, le réveil branché sur 6H pour donner une potion à ingérer , cet être attendit le moment de croiser leurs regards anxieux avant de rendre
( l 'âme), en un relâchement de langue. FIN DU CHAPITRE 2
soussan
soussan

Nombre de messages : 119
Age : 76
Date d'inscription : 31/10/2012

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Invité Mer 7 Nov 2012 - 20:36

Il y a des détails que j'aurais évités, comme

bien des années plus tard à la ménopause

de même pour le relâchement de la langue du chien.

J'ai été surprise de lire cette annonce brutale : FIN DU CHAPITRE 2.
Car je trouve que tu nous laisses sur cette description de chien mourant alors qu'en tant que lectrice j'aurais aimé une phrase qui ressemble à une conclusion, ou qui résume brièvement le chapitre. Ou annonce le suivant. Enfin, quelque chose d'ouvert.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  soussan Dim 11 Nov 2012 - 18:29

[quote="soussan"]

BEBE / BELLE-MERE/ BLESSURES

Que de phonèmes bêlants ! Qui n 'a pas connu une belle-mère harcelant sa bru de lourdes allusions:
-on te souhaite un bébé pour bientôt ...Phrase enveloppant les voeux de chaque bonne année
Autant d 'espoir à porter la poisse avant d'entendre le verdict tant redouté par Diane.

-Impossible, dit le docteur, vous devez vous résigner ! Adoptez ! Ajouta-t-il.
Toute la famille crut devoir donner des conseils.
-Si c 'était moi, je ferai ceci ou cela, comme aller en colombie, je connais quelqu 'un , tu sais la fille de ...

Même un médecin nataliste osa suggérer de suivre la loi juive qui permet d 'assurer la descendance par le frère.

- "Mais, docteur, c 'est insensé", dit Diane en réagissant violemment.
- l' hystérique , c'est vous , madame , rétorqua -t -il sur un ton véxé .
PAF! du grec hustera qui donne hystérie et utérus, ça tombait vraiment mal ...
Par hasard , aurait-il aussi été prof. de philologie, ce nase ?
Aurait pu s'abstenir, et s 'il n 'avait pas porté un nom juif , on aurait pu penser à une remarque antisémite !

La nature se dérobait , fallait-t-il provoquer la science ? Dan, impulsif par tempérament décida fermement de décider
le pire : opérations ,souffrances ,échecs ...C 'est ainsi que les plus minimes tentatives de succès s 'envolèrent !

Quand on pense que bien des années plus tard , d 'autres solutions médicales surgirent dans le panorama des couples sans enfants ! Donc, ne plus désirer , se blinder devant les tendres chairs de poupons qu 'on vous colle inexorablement dans les bras pour vous consoler ! Au lieu de mettre au monde , diane se consacrerait à ELEVER au monde...

Toutefois ce P..... de destin a fait tomber dans les bras de Dan, une frimousse noire, un petit museau humide de caniche nain nommée Jessie.
Dan craqua , Diane adora; Elle conquit tout le monde d 'ailleurs, la soeur de Diane pensa elle aussi à prendre une
femelle de même race .

- "Attention, c 'est un chien," rappelait Dan bien souvent ! Si leste ,si animée ,affectueuse cette Jessie dont le pédigrée portait un nom aristocratique : DAPHNEE DES ROSIERS. Tiens encore un D ! comme Destin? ou D... etc....

En une nuit d 'été , Jessie fut reprise en quelques heures : une baignade trop longue, des jeux de balle en eau de mer, ses poumons ne résistèrent pas . Un dernier souvenir - flash inoubliable , lorsque ses maîtres s 'étaient endormis, le réveil branché sur 6H pour donner une potion à ingérer , cet être attendit le moment de croiser leurs regards anxieux avant de rendre l 'âme.Ils pourraient au moins, à présent que l’école souffre, avertir : Elève humiliée , prof

stressé … Une obstination à la réussite sociale et personnelle entraîna notre jeune

maîtresse titulaire à briguer le collège, puis la gloire du lycée !! Licence, maîtrise,

Capes, Agregation, passée, repassée, repassera plus, ou plus tard, car à présent la vie

bouscule Diane qui croit décider de tout.

A dix- huit ans, famille plaquée, virginité donnée, père renié. A vingt ans, mariage

contracté, religion adoptée.

La certitude du bon choix, celui du cœur et des phéromones …Le rabbin la nommera

DINA pour l’amour de Dieu et de son grand amour, DAN. A rebours que faut –il voir

dans cette singulière paronymie ?



II BEBE / BELLE-MERE/ BLESSURES

Que de phonèmes bêlants ! Qui n'a pas connu une belle-mère harcelant sa bru de lourdes allusions:

-on te souhaite un bébé pour bientôt ...Phrase enveloppant les voeux de chaque bonne année
Autant d’ espoir à porter la poisse avant d'entendre le verdict tant redouté par Diane.

-Impossible, dit le docteur, vous devez vous résigner ! Adoptez ! Ajouta-t-il.

Toute la famille crut devoir donner des conseils.

-Si c'était moi, je ferai ceci ou cela, comme aller en Colombie, je connais quelqu'un, tu sais la fille de ...

Un médecin nataliste s’en mêla lui aussi en suggérant de suivre la loi juive qui

permet d’ assurer la descendance par le frère.

- "Mais, docteur, c'est insensé", dit Diane en réagissant violemment.

- l' hystérique, c'est vous , madame , rétorqua -t -il sur un ton vexé .

PAF! du grec : hustera qui donne hystérie et utérus, ça tombait vraiment mal ...

Par hasard, aurait-il aussi été prof. de philologie, ce nase ?

Aurait pu s'abstenir, et s’ il n 'avait pas porté un nom juif , on aurait pu penser à

une remarque antisémite !

La nature se dérobait, fallait-t-il provoquer la science ? Dan, impulsif par

tempérament décida fermement de décider le pire : opérations, souffrances,échecs !

C'est ainsi que les plus minimes tentatives de succès s 'envolèrent !

Quand on pense que bien des années trop tard, d'autres

solutions médicales surgirent dans le panorama des couples sans 'on vous colle

inexorablement dans les bras pour vous consoler ! Au lieu de mettre au monde ,

diane se consacrerait à ELEVER au monde...

Toutefois ce P..... de destin a fait tomber dans les bras de Dan, une frimousse

noire, un petit museau humide de caniche nain nommée Jessie.

Dan craqua, Diane adora; Elle conquit tout le monde d'ailleurs, la soeur de

Diane pensa elle aussi à prendre une femelle de même race

- "Attention, c'est un chien," rappelait Dan bien souvent ! Si leste, si animée

affectueuse cette Jessie dont le pédigrée portait un nom aristocratique : DAPHNEE

DES ROSIERS. Tiens encore un D ! comme Destin? ou D...

En une nuit d'été, Jessie fut reprise en quelques heures : une baignade trop

longue, des jeux de balle en eau de mer, ses poumons ne résistèrent pas.

Un dernier flash inoubliable, lorsque ses maîtres s'étaient endormis, le réveil

branché sur 6H pour donner une potion à ingérer, cet être attendit le moment de

croiser leurs regards anxieux avant de rendre l'âme.

Moment tragique où l’on prend conscience que rien n’est donné pour longtemps; le

décès accidentel du père quelques mois plus tôt, la mort du chien, du pire au

moindre, qui peut croire vivre heureux dans la durée ?

--------------------------------------------------
CHAPITRE III - CONVERSIONS -

Le nom est sur la porte …Sonnez au treizième étage…13 ? CHIFFRE

Bénéfique ou maléfique ? Le sait-on ? Dans certains hôtels la chambre 13 n’existe pas.

Fêtes, soirées, dîners, Dan ne savait pas dire non et Diane se devait de lui dire oui .

Le bonheur comme la douleur commence par un changement d’espace. D 'un tout petit appartement vieillot, protégeant le couple

des intrusions, un magnifique quatre pièces ,comme on peut en rêver, vue sur PARIS et le parc des BUTTES CHAUMONT, leur fut

attribué par un maire compatissant sans doute en quête d 'électeurs .



soussan
soussan

Nombre de messages : 119
Age : 76
Date d'inscription : 31/10/2012

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  mentor Dim 11 Nov 2012 - 20:09


M'excuse, mais c'est vraiment le bocson ces postages
ou c'est moi qui comprends rien
ou alors c'est encore à l'image des autres maladresses déjà rectifiées par ailleurs
un peu de rigueur please !!
pour la bonne compréhension

mentor

Nombre de messages : 20248
Age : 45
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – — -
Date d'inscription : 12/12/2005

http://www.vosecrits.com

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty excuses

Message  soussan Dim 11 Nov 2012 - 21:49

J 'ai "merdé" ENCORE ! mille pardons... en faisant un couper/ coller car je double le texte sur word
et à vrai dire étant depuis moins d 'une semaine sur ce forum, je ne comprends rien à la manière de poster un texte en plusieurs SUITES
on me dit " sur le fil à la suite du texte" ... ça m 'a semblé logique de coller la suite au reste de ce que j 'avais déjà envoyé

VU la réaction de mentor s 'il faut poster par bouts ,ok, me DIRE ( j 'suis débile ) S V P plus explicitement ce que je dois faire
cliquer sur nouveau ? sur réponse ? sur vos écrits ou sur discussions

sinon, CIAO, LES COPAINS ! ...j 'ai plus vingt ans
soussan
soussan

Nombre de messages : 119
Age : 76
Date d'inscription : 31/10/2012

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  mentor Dim 11 Nov 2012 - 21:55


l'âge n'a rien à voir !
mouahahaha !!

bon, j'esplic :
cliquer sur le bouton REPONDRE, comme déjà dit par ailleurs, faut suivre
et poster ta suite
simply, isn't ?

mentor

Nombre de messages : 20248
Age : 45
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – — -
Date d'inscription : 12/12/2005

http://www.vosecrits.com

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  mentor Dim 11 Nov 2012 - 22:04


Le mieux, au point où on en est (conseil), : tu repostes TOUT, en faisant bien gaffe aux chapitres, et en supprimant ces doubles interlignes horribles de la 2ème partie du dernier message.
Ensuite on s'occupera de remettre de l'ordre plus haut
Ya aussi un bouton PREVISUALISER qu'il est vivement recommandé de tester pour voir, et relire, et re-relire, d'ac ?
Merci !

mentor

Nombre de messages : 20248
Age : 45
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – — -
Date d'inscription : 12/12/2005

http://www.vosecrits.com

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Cconversion et reconversions

Message  soussan Lun 3 Déc 2012 - 18:04

LA DISSOCIATION CHAPITRE III

C - Conversion et RECONVERSIONS

Le nom est sur la porte. Sonnez au treizième étage… 13 ? 13 :

Le CHIFFRE symbolique Bénéfique ou maléfique ? Le sait-on ? Dans certains hôtels, la chambre 13 n’existe pas pour satisfaire les clients superstitieux.

Fêtes, soirées, dîners, Dan ne savait pas dire non et Diane se devait de lui dire oui.
Le bonheur comme la douleur commence souvent par un changement d’espace.
D’un tout petit appartement vieillot, protégeant le couple des intrusions, un magnifique quatre pièces, comme on peut en rêver, vue sur PARIS et sur le parc des BUTTES CHAUMONT, leur fut attribué par un maire compatissant en quête d'électeurs.

Neuf- F4 -2 bains -ascenseurs -parking, tout prévu pour ouvrir sa porte aux postulants de passage : Cousins en mal de tourisme célibataires en mal de foyer, proche accidenté, belle-sœur en transit de vie, belle-mère veuve en phase de consolation,
Tant de visiteurs, d’amis prétendus et de cousin ingrats furent accueillis, nourris, blanchis, sans qu’on s’inquiétât de savoir si Diane avait droit à une suffisante intimité et une bienveillante disponibilité !

-Bien fait, pensa sa famille goy, tu le savais que les séfarades sont hospitaliers entre eux… Si tu nous avais écoutés !

La ketouba, ce contrat de mariage religieux, servit en sorte de passeport de bonne épouse docile et apte à tout même faire la cuisine marocaine ;
-C’est pas possible, je dois réviser, je passe l’agrégation demain, hurla –elle pour refuser la corvée d’un covoiturage dans Paris.
-Mais tu l’auras ton concours, sois cool !

Fin de la dernière chance, l’an prochain ? Non, ça attendra dix ans de plus !

Pendant ce temps DAN stimulé par Alex en voie de reconversion professionnelle
Dans le commerce du textile florissant, ils négocièrent une boutique au cœur de la capitale. D’un vieux magasin à la devanture en bois verni, ancien commerce de mercerie où se mêlaient en vitrine slips kangourou, maillots et bretelles, les deux frères parièrent sur une boutique design où la moquette moirée du sol réfléchissait sur l’aluminium brossé du plafond leur rêve de fortune.
Entre deux cours et activités ménagères, Diane apporta son énergie restante soutenue par leur courage et leur détermination.

Elle prit part aux marchés du dimanche et à la grande braderie de Paris parfois comme vendeuse ou caissière. Elle arpenta dans tous les lieux de la mode les salons du prêt à porter, exténuée, mais heureuse de dénicher le bon lot ou la bonne commande. Là, affluaient les faiseurs de la mode, les nouveautés mondiales des marques, les mannequins des prestigieux défilés.

-Asseyez-vous, je vous prie…un petit café ? un bonbon ? une coupe de champagne ?
On vous traitait en gens remarquables, dignes acheteurs potentiels et fortunés…
Malgré la fatigue, Diane et Dan, comme demi- frère et sœur de JACOB dans la bible, unis pour le meilleur ou le pire, jouaient leur chance de notoriété et de réussite.
-« Prendre son pied, s’ la péter », bien que répugnant employer ces expressions devenues populaires, Diane en goûtait les effets !

A chaque saison durant la nuit blanche des vitrines, comme ils l’appelaient, on sollicitait son aide : démontage, pliage, nettoyage, repassage, étiquetage. Sandwichage

-ça va cartonner, chantonnait Jean-Claude, l’étalagiste prêt au bon mot et à la vanne qui tue. Ces nuits enfiévrées laissaient croire à l’illusion du rush du lendemain, quand ouvrant les stores, passeront les minois extasiés devant les décors embellissant les vitrines. Décor de chasse à l’automne, décor de guirlandes et de féerie, feuilles et fleurs du printemps ou de l’été, la recherche de plaire à tous ceux qui ne pousseront même pas la porte pour acheter, compensait des déboires de la rareté des ventes.

Diane se doutait, rationaliste et un peu Cassandre, que le conte finirait mal un jour.
Tant d’amis ou de relations plus ou moins intimes vivaient eux leur fulgurante ascension sociale ; chaîne de magasins, haras, vente en gros, import export, tous les copains d’enfance de Dan, ceux là même qui en classe étaient les pires cancres, quittaient peu à peu le cercle de l’amitié ! Les moments heureux de pique-niques assis entre les blanches ombelles de mai en pleine crise se figeront à jamais sur les clichés que Dan, fan de photos prises en Nikon, développera dans un cagibi improvisé.

Toute une portion de vie en procédé argentique écrasée dans les pages autocollantes des albums qu’on n’ose montrer à personne de peur de sembler venir d ‘un autre monde, celui de l’oubli du passé.

Les déceptions financières ne décourageront pas Dan à démonter, remonter, gadgeterie, bijouterie, restaurant. changer de monde, de pays, toute son existence, il inventera des commerces éphémères. Rien ni personne ne le freinerait dans sa fougue.
Serait-ce cela « la bosse du commerce » ? dont parla un farfelu néphrologue à propos des maths ?

Notre siècle a déversé tant de théories fallacieuses sur la morphologie humaine !
Le nez juif, les yeux aryens, les cheveux crépus, l’échelle des races, la mère de Gobineau aurait pu s’abstenir de copuler…

(la suite sera intitulée : Dan Dina disponibilité ou le récit de Dan)






< Ca recommence de poster n'importe où et n'importe comment ?
On vous avait expliqué pourtant.
Pas de sujet nouveau pour un chapitre supplémentaire !
VOS ECRITS tient un catalogue complet des textes de chaque auteur, pensez un peu à la manière dont on se doit de le tenir à jour correctement, merci !
La suite annoncée ci-dessus devra donc être postée ici, à la suite...
La Modération >

..
soussan
soussan

Nombre de messages : 119
Age : 76
Date d'inscription : 31/10/2012

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty chapitre 4 DINA

Message  soussan Dim 20 Jan 2013 - 15:24

CHAPITRE IV DINA - DISPONIBILITE


D’un hochement de tête accompagné d’une moue dépréciative devenue trop fré-quente, Dan maugréa :
- Pourquoi faire, t’es folle, ma parole …

Diane bien décidée à revisiter leur rencontre pour la nostalgie, insista en repositionnant une photo volante dans l’album broché au tissu de lin pistache.
Ils avaient acquis une collection de toutes les couleurs, pratique pour attribuer aux uns, les vues de la famille ou aux autres, celles des différents évènements. Le soleil depuis lors ternissait le pigment sans attaquer la matière végétale qui enveloppait leur vie d’un rugueux coussin.

Tu te rappelles ? Rome … Susurra Diane, mais si, tu sais sur la plage d’Ostie, les genoux frôlés par les vaguelettes et les mèches soulevées par la brise quand tu me faisais prendre des poses de playmate ?


-Ah !oui, tu parles de ces portraits ...Tiens ! J’aurais dû en faire mon métier
J’adorais développer dans le noir ces négatifs fragiles dans les cuves, prenant peu à peu forme comme un trésor révélé.

-Tu mettais en plus à fond de l’Aznavour et certaines chansons en boucle, une autre de tes passions, ajouta-t-elle, d’un air faussement ravi …




Laissons un peu Dan à ses pensées pour éclaircir ce pan de vie qui lui appartient …


« Mes amis, mes amours, mes emmerdes »

Le titre de la fameuse chanson d’AZNAVOUR, bien galvaudé depuis, illustre parfai-tement, comme pour beaucoup d’hommes, le résumé des phases de notre existence. Pas un récital à l’Olympia ou au Palais des Congrès sans assister aux premières !
On imagine comment, chaque moment de notre relation amoureuse fut scandée par de titres devenus célèbres aujourd’hui :

Avec ton sourire au coin de tes lèvres, marque le temps de la découverte de ses sautes d’humeur de jeune femme.
Paris au mois d’août, ma solitude au travail pendant que Diane part en congés,
LUI, mes phobies d’amant jaloux ;
La bohême : Malgré la paillasse verdâtre encadrant l’évier écaillé de la cuisine, quel bonheur de rentrer les fins de semaines, en montant quatre à quatre les cinq étages de notre location bon marché, et se prélasser des dimanches entiers sous les draps chauds de notre unique chambre s’ouvrant sur un vestibule partagé par le proprio en deux petits appartements. A présent, bien que vivant dans une aisance relative, le confort matériel, et tout et tout, merde, tant de blessures à notre ego, il ne reste plus que les plaisirs démodés d’une danse improbable…

« le temps qui va, le temps qui sommeille, le temps d’un jour, le temps des va-cances, le temps perdu, celui qui commence, le temps, le temps et rien d’autre le tien, le mien, celui qu’on veut nôtre, le temps, » !

Le temps, le hasard, la destinée, le fatum, tout ça, c’est pareil ! Des mots pour savoir que tout s’organise à notre insu, ya plus qu’à se laisser porter par le courant et sup-porter, si l’ on peut. Les coïncidences, au même lieu, au même moment :
la synchronicité jungienne si l’on préfère être dans le discours du moment.

Notre rencontre relevait, sans pléonasme, de ce hasard totalement fortuit !
Deux avaries de moteur un même jour de fin Juillet, chacun rentrant de vacances lointaines, on devait se connaître dans un wagon de train pour rejoindre Paris, en tête à tête toute une nuit…
Passé le désagrément de devoir me pousser pour laisser de la place sur la banquette où je comptais bien m’allonger, après avoir tué le temps une clope au bec dans l’espoir de me draguer une fille et de changer de compartiment, j’entamais les propos courtois d’usage : « vous venez d’où ? Ah ! bon ... Pas possible !
Moi aussi… Profitant d’un arrêt à Grasse, je sautais sur le quai pour attraper au vol deux boissons, risquant de rater le départ, je lui offris et à peine remercié, cynisme ou timidité, elle se plongea dans la lecture de Baudelaire.
Je mesurais plus tard, comment dans un TGV avec le bar open, je n’aurais pas eu la même vie ! En tout cas mon exploit fit son effet ! Au matin, lassé de lire et pressée de se laver les pieds, elle accepta ma proposition de petit -déjeuner au buffet de la gare de Lyon, on échangea nos téléphones, la chaleur des nuits d’Août à Paris firent le reste. « Non, je n’ai rien oublié »






soussan
soussan

Nombre de messages : 119
Age : 76
Date d'inscription : 31/10/2012

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Frédéric Prunier Dim 20 Jan 2013 - 19:07

votre avatar m'intriguant
(j'avoue que vous seriez soussan avec les dreadloks qui sortent du feutre je serais moins attiré...)
je m'amuse comme un voyeur à lire votre prose...
autobiographie?

pour votre écriture
j'ai envie de vous dire
oui, allez-y ,sans réfléchir
lachez-tout
et plus tard en relecture
vous resserrez les boulons
Frédéric Prunier
Frédéric Prunier

Nombre de messages : 3568
Age : 62
Localisation : MONTLUCON
Date d'inscription : 08/09/2011

http://www.quai-favieres-antiquites.com

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Anne Veillac Mer 23 Jan 2013 - 20:38

A part le passage du présent au passé simple, j'ai beaucoup beaucoup aimé le premier paragraphe, tout en haut. J'ai ressenti quelque chose de fort.
Et puis, dès le début du deuxième paragraphe, j'ai été complètement perdue. Du coup, j'ai arrêté de lire. Je n'y arrive pas quand je suis perdue.
Anne Veillac
Anne Veillac

Nombre de messages : 703
Age : 59
Localisation : a.veillac@laposte.net
Date d'inscription : 22/03/2008

http://anne-veillac.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

La dissociation Empty Re: La dissociation

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum