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Message  Suzie Lun 5 Nov 2012 - 16:55

J'aimerais t'écrire un poème toi l'étranger de ce corps et de cette vie
Moi l'étrangère et toi l'étranger à moi qui me baises en attendant le crépuscule
Dans notre misère


Incipit
Des fantômes du rouge et du gris
Quelques clichés de la mélancolie
Des brumes mystérieuses pour que la révélation soit enfin visible.

Laisse toi aller sens la salive qui coule de ta bouche
Rose et entrouverte
Sur le marbre glacé et vert
Ressortent tes cheveux noirs

Sens le frisson du froid
Regarde la grisaille à la fenêtre
Les mêmes putains de murs, de sols et de ciels gris
Sur les kilomètres de la campagne

Dessens à la cave et occupe toi d'eux
Tu as été faite pour eux.

Ainsi s'écoula le réveil de la fillette. Elle s'appelait Eddy...

Eddy descendit donc. Elle ouvrit la lourde porte de bois. Très lourde, avec des chaînes. Tout était calme. Elle ressentit cependant les vibrations mystiques de l'endroit. Depuis des années elle les ressentait quand elle ouvrait, ça ne lui faisait plus rien. Au début, ça la consolait de croire au sacré, ou même d'y penser... Les monstres étaient là. Gros et blancs. Tellement de bourrelets qu'ils semblaient dégouliner. Mais leur peau est dure.

Elle dépeça les viandes et leur jeta à travers les barreaux. Ils savouraient un plaisir stoïc.

Elle remonta, elle astiqua la maison, ça lui prit du temps. Puis elle prit un café. Elle avait peut-être 12ans. Elle était vraiment très mature pour son âge, ainsi que vous le voyez. Elle s'assit à la terasse. Elle était légèrement vêtue mais ne craignait pas le froid, comme si rien de l'extérieur ne pouvait l'atteindre. Le jardin était beau. Elle contempla l'aurore rosir. Les nuages prendre des teintes roses, la traînée des avions. Elle inspira profondément... s'étira, apprécia.
Les égyptiens disaient du rose qu'il était le sang de la déesse Nut accouchant du dieu soleil Rha chaque matin.

Les runes étaient là, elles étaient polies par les siècles et avaient l'air de s'en foutre. Eddy s'en foutait aussi.

Elle attendait son heure. Elle l'attendit encore un an répétant sa routine tous les jours, quand....

Chapitre 2 à venir

Voilà c'est un peu n'importe quoi, c'est le début, j'attends vos conseils si vous en avez avec impatience =) Merci beaucoup à ceux qui ont lu !

Suzie

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Message  Invité Lun 5 Nov 2012 - 20:43

Un peu d'orthographe :
laisse-toi
occupe-toi
descend
terrasse
stoïque
Égyptien

Sinon :
"Moi l'étrangère et toi l'étranger à moi qui me baises en attendant le crépuscule
Dans notre misère" : c'est un peu lourd (je parle du style).
"Laisse toi aller sens la salive qui coule de ta bouche" : ponctuation.
"Ainsi s'écoula le réveil de la fillette." : transition avec ce qui précède.
"Elle dépeça les viandes et leur jeta à travers les barreaux." : et leur jeta les morceaux… (Enfin ! un truc comme ça).
" Elle était vraiment très mature pour son âge, ainsi que vous le voyez." : pas trop aimé l'interpellation du lecteur.
"Elle contempla l'aurore rosir. Les nuages prendre des teintes roses,… Les égyptiens disaient du rose " : rose, roses, rose.

C'est prometteur.

Invité
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Message  Suzie Lun 1 Juil 2013 - 21:46


Elle attendait son heure. Elle l'attendit encore un an répétant sa routine tous les jours, quand....

Un chevalier arriva aux abords de la maison. Lui et son cheval étaient armés, couverts par des plaques de métal. Ils étaient élégants. Elle les aperçut en bas du terrain.

Ils sautèrent la barrière, pénétrèrent son jardin. S’arrêtèrent à la terrasse.

« Eddy chérie, Eddy milady… Je suis Roland, je viens d’un pays qui ne vous plairait peut-être pas. Ensemble nous chevaucherons jusqu’à la mort, et même après, avec votre consentement. Voudriez-vous me laisser partager quelques instants avec votre noble personne dans votre proprette propriété ? »
« Roland, je n’avais pas entendu parler de vous auparavant. Comment me connaissez-vous ? »
Ils échangèrent des formules de politesse, comment va la vie.
« Je garde des choses et d’autres… Ma place ici est importante. »
En effet, elle était gardienne, comme beaucoup d’adolescentes orphelines et héritières.
« Et moi je suis un conquérant ! La quête s’accomplira avec et pour vos yeux légèrement morts. »

Elle pouffa.
Leur regard se croisèrent.

Roland dut penser quelque chose comme : * Ses boucles noires et lourdes… Entortillées, comme humides, ses lèvres roses… La répétition du rebond dans ses cheveux faisait pressentir l’acte. J’ai connu le mal et j’en fais partie. Je veux cette femme comme mon exact opposé. Comme l’absolu aux yeux morts à travers lesquels pour lesquels avec lesquels cette quête s’accomplira. L’absolu. Rien d’autre que l’absolu. L’absolu dans les liquides qu’elle m’offre, dans le bois de cette table, dans le poison qui infecte subtilement l’air. La toxicité n’est que la concrétisation du mal omniprésent. *
Elle dut plus simplement penser : * Je te veux dans mon lit et dans mon esprit. Y avait-il quelqu’un avant et y aura-t-il quelqu’un après ? Le graal sera-t-il un enfant prélevé par césarienne du ventre d’une femme ? *

« Il nous faudra donc aller vers le Nord. Là-bas se trouve
Son corps de douze ans… Ces douze années d’humanité, la souplesse de la peau…Un faux air de vice, désabusée et lassée.
Quand Eddy avait six ans, son village fut attaqué par des ours sauvages. C’était courant à l’époque, mais ses parents moururent. Les ours réussirent à pénétrer dans la maison, au début de la soirée. Eddy se souvient encore qu’ils mirent un peu le feu, par accident, en renversant le poêle. Ils étaient affamés, ils déchiquetèrent son père, sa mère, et sa grande sœur. Ils mangèrent une partie des corps. Elle était cachée sous un lit. Etrangement, ils ne sentirent pas son odeur. Le feu s’éteignit tout seul. Ils sortirent de la maison quelques heures plus tard, comme ils étaient rentrés. Personne n’avait rien entendu, aucun voisin n’était venu les défendre. L’enfant ne bougea pas pendant trois jours, pétrifiée dans sa cachette, elle avait fini par s’évanouir et se faire dessus. Les villageois visitèrent la maison le lendemain, ils constatèrent les décès, et ils la crurent morte elle aussi. Ils reportèrent à plus tard les soins à porter aux cadavres. Ils s’en allèrent, avec le même comportement vulgaire qu’ils étaient venus.

Suzie

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Message  Suzie Mar 2 Juil 2013 - 0:11

j'ai retrouvé le dossier word après plusieurs mois alors je crois pas que je ferai une suite, finalement je trouve que ça rend pas si mal mais il faut le lire comme quelque chose d'abstrait

Suzie

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