Les dépossédés
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Les dépossédés
On se rend vite compte
Que ce qu’on a vraiment
C’est ce qu’on n’aura
Jamais.
Un émoi et ce moment,
Un soupir et tes bras,
Souvenir parfumé,
Ressenti, tremblement.
Instants rares, ténus,
A l’antre du désir,
A l’antre du saisir,
Déçus, retenus.
Perpétuels infidèles,
Electre et la justice,
Agathe et le délice,
Assouvis, tous mortels.
Perpétuels infidèles,
Contenants ébréchés
Au liquide dolore
Qui s’enfuit pour lécher
Encore
Ce qu’on appelle
Aurore.
On se rend vite compte
Que ce qu’on a vraiment
C’est ce qu’on n’aura
Jamais.
Que ce qu’on a vraiment
C’est ce qu’on n’aura
Jamais.
Un émoi et ce moment,
Un soupir et tes bras,
Souvenir parfumé,
Ressenti, tremblement.
Instants rares, ténus,
A l’antre du désir,
A l’antre du saisir,
Déçus, retenus.
Perpétuels infidèles,
Electre et la justice,
Agathe et le délice,
Assouvis, tous mortels.
Perpétuels infidèles,
Contenants ébréchés
Au liquide dolore
Qui s’enfuit pour lécher
Encore
Ce qu’on appelle
Aurore.
On se rend vite compte
Que ce qu’on a vraiment
C’est ce qu’on n’aura
Jamais.
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 42
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Les dépossédés
C’est parce que la vie n’est pas idéale qu’elle est peuplée d’idéalistes
dépossédés
Tous, des Idéalistes
A la vaine recherche
D’une vie idéale.
……
On se rend vite compte
Que ce qu’on est vraiment
C’est ce qu’on ne vivra
Jamais.
Un émoi, ce moment,
Un soupir sur nos bras,
Souvenir parfumé,
Ressenti, tremblement.
Instants rares, connus
A l’antre du désir,
Instants rares, ténus
A l’antre du saisir.
Idées blanches ou noir réel
Tous déçus, retenus,
Perpétuels infidèles
Au fruit qui fuit mais connu.
Electre et la justice,
Agathe et le délice,
Assouvis, tous mortels.
Perpétuels infidèles,
Contenants ébréchés
Au liquide dolore
Qui s’enfuit pour lécher
Encore
Ce qu’on appelle
Aurore.
……
En son but idéal, la vie
Condamne à être idéaliste,
A suivre l’essence-survie,
A voir loin, l’Idée qui existe.
Ainsi, te sentir exister.
dépossédés
Tous, des Idéalistes
A la vaine recherche
D’une vie idéale.
……
On se rend vite compte
Que ce qu’on est vraiment
C’est ce qu’on ne vivra
Jamais.
Un émoi, ce moment,
Un soupir sur nos bras,
Souvenir parfumé,
Ressenti, tremblement.
Instants rares, connus
A l’antre du désir,
Instants rares, ténus
A l’antre du saisir.
Idées blanches ou noir réel
Tous déçus, retenus,
Perpétuels infidèles
Au fruit qui fuit mais connu.
Electre et la justice,
Agathe et le délice,
Assouvis, tous mortels.
Perpétuels infidèles,
Contenants ébréchés
Au liquide dolore
Qui s’enfuit pour lécher
Encore
Ce qu’on appelle
Aurore.
……
En son but idéal, la vie
Condamne à être idéaliste,
A suivre l’essence-survie,
A voir loin, l’Idée qui existe.
Ainsi, te sentir exister.
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 42
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Les dépossédés
Plusieurs textes que je lis de vous. J’aime chaque fois votre musicalité – à quelques détails près, mais c’est affaire de sensibilité ; ici, par exemple, je me serais passé des allitérations et assonances suivantes : déçus / retenus ; perpétuels / infidèles ; encore / aurore (fausse rime). Je remarque aussi un beau sens du raccourci, de l’ellipse métaphorique (pas d’exemple topique ici, mais la dernière strophe (hors italique) me plaît et se rapproche de ce que je voudrais dire). J’aime vos images délicates, lorsque je les saisis tout à fait ; ici notamment, la strophe débutant par « Un émoi… ». Le seul problème, en fin de compte, que j’éprouve vis-à-vis de vos textes, c’est le problème du fond. Je ne cherche pas à tout comprendre en poésie, mais lorsqu’on me dit ou m’indique (et le titre indique, souvent) qu’il y a quelque chose à comprendre, je le veux ! Et là, par exemple, je vous suis au début sur l’histoire de l’idéalisme, et puis je perds le fil en chemin, je me demande – et ça me préoccupe – à chaque strophe quel est le rapport avec ça. (Au passage, il me semble que : « Tous, des Idéalistes / A la vaine recherche / D’une vie idéale. » est une formulation extrêmement tautologique : un idéaliste, n’est pas précisément quelqu’un à la recherche d’une vie idéale ?). Bref, il manque peut-être juste d’un brin de clarté pour que je vous suive vraiment. Mais vos textes sont de qualité, et vos qualités sont dans vos textes.
Ento- Nombre de messages : 103
Age : 32
Date d'inscription : 08/06/2009
Re: Les dépossédés
Merci pour ce commentaire, Ento.
J'ai écrit ce poème après avoir revu Electre de Giraudoux au théâtre du Nord-ouest. J'étais bouleversé par les destins tragiques des personnages tiraillés entre désir et frustration.
Modestement, j'ai tenté d'écrire sur le tragique destin des humains : l'impossibilité de réaliser ses désirs mais aussi l'impossibilité de les abandonner. D'où les références à Agathe, Electre et les derniers mots du poème empruntés au dénouement de la pièce.
Il y a quelques jours, j'ai repensé à ce poème et j'ai fait un rapprochement avec la philosophie de Platon et sa "Théorie des Idées".
Le désir comme intelligible mais, à l'inverse des Idées, inaccessible dans ce monde sensible. Désir inaccessible mais obsédant, à la fois condition vitale et mortelle.
La superposition de ces moments d'écriture et de ces réflexions alourdit mon poème.
Je pense supprimer les strophes en italique, je les trouve trop explicites, sensibles ...
J'ai écrit ce poème après avoir revu Electre de Giraudoux au théâtre du Nord-ouest. J'étais bouleversé par les destins tragiques des personnages tiraillés entre désir et frustration.
Modestement, j'ai tenté d'écrire sur le tragique destin des humains : l'impossibilité de réaliser ses désirs mais aussi l'impossibilité de les abandonner. D'où les références à Agathe, Electre et les derniers mots du poème empruntés au dénouement de la pièce.
Il y a quelques jours, j'ai repensé à ce poème et j'ai fait un rapprochement avec la philosophie de Platon et sa "Théorie des Idées".
Le désir comme intelligible mais, à l'inverse des Idées, inaccessible dans ce monde sensible. Désir inaccessible mais obsédant, à la fois condition vitale et mortelle.
La superposition de ces moments d'écriture et de ces réflexions alourdit mon poème.
Je pense supprimer les strophes en italique, je les trouve trop explicites, sensibles ...
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 42
Date d'inscription : 18/11/2011
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