Le scaphandrier, petite excroissance poétique

[Frédéric Prunier]

il cherche un trésor..................... une certitude
au fond de nulle part ................. jusqu'au néant,
là où le temps berce .................... à son habitude
les algues qui dansent ................. si doucement

........................ - c'est un autre univers -

les indices sont minces ............... l'infini roulement
c'est peut-être des pleurs ......... peut-être une douleur
la mémoire est si mince ............... et si profondément

enfouies, à moitié ...........................oubliées, englouties,
dans les sables mouvants ............ dans les sables mourants
devenues des légendes ................ on ne peut rien entendre
au lointain des profondeurs,...... dans ce monde sans couleur

........................... - au voyage intérieur -

sous son crâne de verre, ............... de bulle, solitaire,
le scaphandrier reste sourd ......... sauf les bruits de son cœur.

............................ - à chercher, à comprendre -

pourquoi les sons d'ailleurs.......... seraient encore meilleurs
il s'invente des fables.................... avec du sable autour

[Invité]

Mets ton habit, scaphandrier
Descends dans les yeux de ma blonde,
Que vois-tu bon scaphandrier ?
Je vois un étrange attirail :
Des fleurs, des oiseaux, du corail,
Et de l'or en fines paillettes.
Permets à Henri Salvador va suivre tes vers :o)

Mets ton habit, scaphandrier
Descends dans le coeur de ma blonde,
Que vois-tu, bon scaphandrier ?
Je vois une source très pure,
Je vois des rires et des deuils,
Une oasis près d'un écueil...

Mets ton habit scaphandrier,
Et dans le cerveau de ma blonde
Tu vas descendre, que vois-tu ?
Il est descendu, descendu...
Et dans les profondeurs du vide
Le scaphandrier s'est perdu...

Merci Frédo pour ces images qui font penser au capitaine Némo et au trésor de Racham le rouge
J'aime, les deux bouquins, la chanson et ton poème

[Invité]

J'ai aimé cette immersion dans les grands fonds, et en soi.

[Invité]

Pas mal didonc. la mise en page est une invite à lire au plus court. Quel beau moment. J'ai toutefois quelques interrogations sur ce féminin pluriel.

[Frédéric Prunier]

suite à la remarque judicieuse de l'ami sherlomspanda,
j'me corrige de suite,
(l'erreur venait d'à cause d'y tripatouiller dans l'moteur, à c'poème, j'en avais oublié ce changement de sexe de certaines adjectives)


il cherche un trésor..................... une certitude
au fond de nulle part ................. jusqu'au néant,
là où le temps berce .................... à son habitude
les algues qui dansent ................. si doucement

........................ - c'est un autre univers -

les indices sont minces ............... l'infini roulement
c'est peut-être des pleurs ......... peut-être une douleur
la mémoire est si mince ............... et si profondément

enfoui, à moitié .................................oublié, englouti,
dans les sables mouvants ............. dans les sables mourants
où naissent des légendes ............. on ne peut rien entendre
au lointain des profondeurs,....... dans ce monde sans couleur

........................... - au voyage intérieur -

sous son crâne de verre, ............... de bulle, solitaire,
le scaphandrier reste sourd ......... sauf les bruits de son cœur.

............................ - à chercher, à comprendre -

pourquoi les sons d'ailleurs.......... seraient encore meilleurs
il s'invente des fables..................... avec du sable autour

[Albert-Robert]

Je ne ferai jamais à ta manière et pourtant, à mon corps défendant, j"ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Je dois être un peu con !

[post scriptum]

Beaucoup aimé car j'apprécie le fil de cette métaphore et la force de sons sens. Sans aucun doute, nous explorons nos profondeurs en lisant ce poème.
La forme est un peu trop omniprésente à mon goût mais cet aspect binaire résonne bien avec la dualité sémantique de ce texte. Echec de la rencontre des eaux, du réel, jouissance dans les profondeurs spirituelles.
Bref, sous le crâne de verre de ce poème, les bruits de nos coeurs. Thème que j'apprécie.

Merci.

[Invité]

Ah ben quand il s'agit de voyage intérieur, j'ai un faible.
Et c'est bien écrit.
J'imagine un scaphandre dans un coin de votre échoppe avec lequel vous échangez des pensées profondes.
J'aime beaucoup.

[Lyra will]

Je ne te commente pas à chaque fois mais je te lis tout le temps.

Et voilà, j'aime par fois plus que d'autres :0)

Ici, ça me plait bien, juste une ou deux tournures qui me semblent plus fragiles et convenues, et puis je voudrais un moment de force/de rupture que je ne trouve pas, mais dans l'ensemble j'aime le passage des yeux d'un espace à l'autre, l'autonomie de chaque colonne, en fait, et outre la mélodie des mots, je trouve ça très "sonore" parce que ça marche à deux voix, la première étant très indépendante, et que j'y colle la deuxième parfois juxtaposée, juste après la lecture de la première, en décalage comme un écho, ou en parallèle... bref j'aime bien cette gymnastique oculaire et sonore (dans la tête :0)

Ensuite, j'aime l'image des fonds marins, les sables mouvants évidemment, et cette histoire de sons sourds, d'isolement dans le scaphandrier, enfin ça fait appel à pas mal de sens, vision audition toucher aquatique... l'image des algues qui dansent me plait aussi.

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