Exo "Vers réguliers impairs" : Frasque presque flasque (en fresque)

[Invité]

Donnant courbe bergamasque
Au colimaçon
Voici l’accent circonflasque
Et puis sa chanson

Le farfadet très fantasque
Un rien polisson
Du ris chinois du biais basque
Tient c’est sa façon

Le tordu de langue d’aille
Où des mots l’on joue
Au vieux charabia se taille
Et se met les bouts

Les lèvres pour l’énoncer
C’est imprescriptible
Il faut sans jamais froncer
Fixer inflexible

Foutre, ouste et tarabuste
Cessons c’est assez
La rouste au rustre trop frustre
Menace fâchée

[Invité]

Une belle alternance d'heptas et de quinquas
qui nous en met plein les bazouilles
et les quinquets
en prime, un clin d'oeil à l'oncle Paul (Verlaine)

Foutre, ouste et tarabuste est un hexa (le e de foutre s'élide devant ouste
Foutre,rouste et tarabuste irait mieux

[Invité]

J'ai aimé tous ces mots aux sonorités fantasques.

[Arielle]

Je trouve très chantant ce farfadet aux accents circonflasques.
L'heptasyllabe comme le remarquait Tizef est déjà très musical mais associé au pentasyllabe je lui trouve un déhanchement irrésistible. Le jeu sur les sonorités teinté d'irrévérence achève de m'ensorceler. Excellent exercice, pour moi, une fois mis au pas le vers 17.

[Pussicat]

j'ai aimé cette poésie assaisonnée de "langue d'aille" !
j'en reprendrai bien une petite... mhum !

[Lary456]

Mais cher ami quelle idée d'écrire des choses pareilles. Que diriez-vous de lire ceci sous la plume d'un auteur du temps passé ? Tâchons de laisser de nous des traces plus flatteuses et qu'ainsi l'Avenir puisse voir qu'à défaut d'en avoir les moyens du moins nous faisions de notre mieux.

[Pascal-Claude Perrault]

Cette langue d'aille a une forte haleine !

Très bien.

[Annie]

Puisqu'ici se peint la fresque
en colimaçon
redessinons l'arabesque
en bonne façon.

Foutre, ouste et tarabuste
puisqu'il est impossible de répéter rouste, j'écrirai qqchose comme pousterle, ouste et tarabuste, pas d'interprétation précise, mais répond à une recherche de sonorité.

Bien agréable promenade clopin-clopant, qui rappelle les Contrerimes de Toulet - des mètres pairs, avec alternance régulière 8/6...

[Invité]

Beau travail pour cet exo particulier. Ecrit intéressant.
Pour ce qui concerne le vers 17, il me semble que le e de foutre n'est pas élidé puisqu'il est suivi d'une virgule...
Nous avons bien Fou/tre,/ ous/te et/ ta/ra/buste (7), le e de ouste étant lié à et.
Me trompe-je sieur Tizef ?

[Arielle]

J'aurais assez tendance à lire ce vers de la même manière que toi, Embellie, mais je ne suis pas sûre, virgule ou pas, d'être dans les clous.
Peut-être suffirait-il simplement d'inverser ouste et foutre : "Ous/te/fou/tre et/ ta/ra/buste" (7)

[Invité]

Mais c'est bien sûr ! (je me tape le creux de ma main gauche avec le poing de ma main droite, tu te rappelles du commissaire Bourrel ?)
Il fallait y penser. Je préfère, d'ailleurs, car cette virgule au milieu du vers ne me plaisait guère.

[Chako Noir]

Dans la série lectures orientées involontairement dès le début, à l'annonce de "chanson" au 4ème vers j'ai immédiatement eu l'Armstrong de Nougaro en tête! (évidemment pour la lecture ce n'est pas pratique, parce qu'on se retrouve coincé pour la mélodie du refrain). Mais, à la relecture (et tâchant de faire abstraction de Nougaro), reste une mélodie tout aussi voluptueuse qui est celle de tes mots exotiques.

[Janis]

[Invité]

Par ses rimes qui tiennent en éveil, le poème s'apparente à un vire-langue qui dessert bien le propos.

[Invité]

Ah merci, je n'en attendais pas tant.
Pour vous remercier, voici ceci, si vous avez aimé un peu ma fresque frêle, vous allez aimer le geai geignant dans le jasmin:
http://bacdefrancais2011.e-monsite.com/pages/textes/le-geai-gelatineux.html

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