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Dossier vide pour un tabouret

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Message  Raoulraoul Dim 18 Nov 2012 - 9:27

Dossier vide pour un Tabouret
Le monde est un Tabouret, si suffisant pour les pauvres trop nombreux, qu’on en fit un banc sans dossier. Des bancs de pauvres où chacun fignole le rêve d’un Tabouret, individuel, rangé dans le recoin d’une maison chaude.
Tabouret, pour que je me dresse droit, sans affaisser ma fesse, même si de mélancolie,
souvent, recroquevillé, sur mon Tabouret, je m’écrase.
Et alors, quelle utopie me réveille, quelle sottise, quelle insolence, ratatiné et prolétaire,
sur mon Tabouret, quand je bricole la possibilité d’une Chaise ! Ah ! Chaise souveraine, pour l’abri de mon dos, qu’ils ne peuvent plus fouetter, mon dos adossé au rempart de la Chaise.
Mais un lien toujours réunit la Chaise au Tabouret. Celui du barreau.
Vous y posez dessus vos pieds crottés ou nus. Le barreau roule dans le creux de vous-même, résiste, repose, retient chaque morceau de la Chaise ou du Tabouret, qui ne serait que débris, sans le miracle du barreau ! Le barreau où siège le fondement de tout.
Un jour, je m’en suis allé au château. Il y avait fête. Quantité de Tabourets y était assemblée. Et une seule Chaise régnait. La foule s’y était agglutinée. Un ordre la dispersa aussitôt. Chacun de nous dû alors se satisfaire d’un Tabouret, moche, spartiate, inhibé. Et la Chaise raconta des histoires, qui ne faisaient rire personne.
Lorsque soudain, derrière un rideau, sur une scène, apparut l’inimaginable ; une chaise plus haute, libérée du barreau, une chaise armée de bras, une chaise qui s’appelait Fauteuil ! Les Tabourets poussèrent un cri de stupeur. La Chaise solitaire, prise en étau entre Tabouret et Fauteuil, ne sut où se rallier. Les Tabourets trépignaient. Le Fauteuil trônait. La Chaise tendit le dos aux Tabourets, mais les Tabourets grincèrent et commencèrent une danse, drôle, revendicative, la carmagnole des Tabourets !
La Chaise s’écartela. Nul ne voulut y poser son cul. Le Fauteuil, sur la scène, se gaussa du spectacle. Etrangement, les Tabourets n’assiégèrent point la citadelle du Fauteuil.
Je rentrai à la maison. Sur mes bancs, j’offris l’hospitalité à mes citoyens, tous Tabourets de condition. On se réchauffa, l’un contre l’autre, serrés, alignés, bancals.
Ce fut alors qu’une voix sépulcrale retentit, pleine de velours et d’or. Elle dit : « Merci amis, mes frères, mes aïeux, vieux Tabourets, qui avaient permis d’asseoir mon pouvoir, et que sur vous règne enfin, la Sagesse du Fauteuil ! »
Quelqu’un parmi nous s’était levé. De ses poches avait sorti ses mains. Et de ses mains, frappant le Tabouret, naquit le Tambour, résonnant, tambourinant, puisque le Tambour était l’ancêtre du Tabouret, couvrant ainsi la voix chevrotante du Fauteuil.
Depuis, le dossier de mon Tabouret se sent moins vide un peu. Rallongé fièrement sur ses pieds, il rythme les comptoirs et les bars. Mais, même Tabouret de bar, on ne doit jamais sous-estimer en lui l’originel Tambour, dont les roulements à l’infini, contiennent des colères, qu’aucun autre siège désormais ne pourra surseoir !
Raoulraoul
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Message  Jano Dim 18 Nov 2012 - 15:54

L'idée n'est pas mauvaise mais la trame est loin d'être claire. C'est souvent d'ailleurs que je me perds dans vos récits Raoulraoul. Nos logiques ne doivent pas correspondre !

Si je reprends, au début vous comparez la condition des masses laborieuses avec des Bancs, dont le but est de tendre vers une amélioration de leur existence (l'image des Tabourets). Vous vous situez sur un Tabouret et rêvez encore d'améliorer votre sort, un stade supérieur symbolisé par la Chaise.
Jusqu'ici c'est pas mal mais intervient le Barreau et la belle mécanique s'enraille, l'enchaînement perd de sa logique :« Le barreau roule dans le creux de vous-même / Le barreau où siège le fondement de tout. » Ce Barreau est visiblement un symbole, quelque chose qui relie intrinsèquement Chaise et Tabouret mais de quelle nature ? Je ne vois pas.

Ensuite, curieusement on part dans un château et là je décroche tant la confusion règne. En schématisant, la Chaise qui se croyait irrésistible se voit concurrencée par le Fauteuil lui-même détrôné au final par le Tambour !
Sur ce, « une voix sépulcrale » délivre une sentence des plus fumeuses pour envoyer tout ce beau monde finir dans un bar. (C'est fou les histoires qui s'achèvent dans les bars en ce moment.)

Autant j'ai pu apprécier l'analogie du début entre mobiliers et classes sociales, autant la suite du récit multiplie tellement les interprétations que le message se dilue dans l'incompréhensible.
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Message  Invité Dim 18 Nov 2012 - 16:15

Je pense que tu as voulu trop en dire ou trop évoquer dans un texte aussi condensé, l'impression est que ça part dans tous les sens, avec des rouages mal huilés, c'est dommage.
J'aimais bien l'idée de la différence entre les divers sièges (entre le tabouret et la chaise), l'utilité de l'un par rapport à l'autre, et je trouve intéressante la hiérarchie esquissée au château.
De même, je suis assez séduite par l'explication à ta façon de l'étymologie du mot Tabouret, j'aime même beaucoup ce détail mais la manière manque de la clarté nécessaire pour convaincre voire susciter l'intérêt.
A mon avis tous les éléments sont trop dispersés, ils s'enchaînent et se relient mal, et laissent une impression brouillonne de pêle-mêle, qui faillit à accrocher le lecteur.

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Message  Océacide Dim 18 Nov 2012 - 19:48

Je rejoins Jano, je n'ai pas adhéré surtout dans la seconde partie ... sensation floue et bizarre ...

Océacide

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Message  Polixène Dim 18 Nov 2012 - 21:48

Désolée, j'ai dû m'asseoir à côté...
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Message  Invité Lun 19 Nov 2012 - 10:16

Un récit sous forme de fable, mettant en scène des sièges et toute la hiérarchie, à l'image de la condition sociale, qui les régit.
C'est original.

Chacun de nous dut
Merci mes amis, mes frères... qui avez

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Message  Louis Mer 21 Nov 2012 - 0:56

Le monde ne tient guère debout, reste donc à en connaître les assises…
Il s’agit d’examiner les fondements du monde social.
Quelles places assises nous sont-elles dévolues ?
La place des « pauvres » est sur le banc. Et le banc est public, il est commun. Mais sur un tel banc, on n’est pas au ban de la société.
Chaque cul assis sur un banc rêve d’un tabouret, qui n’est qu’un banc « individuel ».
Chacun rêve de sortir du banc comme du rang.
Banc public comme tabouret individuel sont des assises qui ne supportent que les fesses, et non les bras, et non le dos. Ils n’offrent qu’un confort minimum. Destinés aux hommes qui ont à se « tenir droit », prêts au travail, prêts à l’action, ils ne permettent aucun relâchement, aucun « affaissement », même pour les « fesses », et si on « s’écrase » sur un tabouret, c’est de ne pas se révolter contre sa condition, de ne pas se dresser contre un pouvoir oppresseur, ne pas se lever pour dire non.

Sur son tabouret, le « prolétaire » rêve d’une chaise, « bricole la possibilité d’une chaise ». Il manifeste le désir d’une ascension sociale, mais s’élever dans la société se traduit, non par une échelle que l’on gravit, mais par un changement de siège, un passage du tabouret à la chaise. L’une a pour supériorité sur l’autre d’offrir un dossier protecteur, « rempart » contre les coups durs et la violence des oppresseurs « Chaise souveraine, pour l’abri de mon dos, qu’ils ne peuvent plus fouetter ».

Chaise comme tabouret ont en commun de ne tenir debout que par des « barreaux ». Ces bâtons, supports des sièges et des corps assis, seraient donc au fondement du monde : « barreau où siège le fondement de tout. » Le monde repose sur ces traits d’union, qui font tenir debout les chaises et les tabourets, où chacun peut se tenir assis. Sans ces éléments unificateurs, rien ne tient, tout se brise, tout s’effondre, tout« ne serait que débris, sans le miracle du barreau ! »
Puisque le monde en question est le monde social, les barreaux constituent le lien social, lien qui détermine la place que chacun y occupe, représentée par un siège. Les barreaux n’évoquent pas un emprisonnement, ils ne condamnent pas à l’enfermement, mais ces barreaux bâtonniers plaident pour que chacun, à la place qu’il occupe, ne culbute pas, ne se retrouve pas cul à terre. A terre, il n’y a pas de place, le sol est sans marques et sans repères ; au sol, on est faible, démuni, dépourvu de tout, il nous faut un siège social, il nous faut siéger à la table des négociations et des conversations.

Une scène dans un château, et non un palais de justice, montre des tabourets, - Tiers- Etat, ni fauteuil, ni chaise -, en révolte. Ils veulent échapper à leur condition laborieuse, et pauvre, mais ne renversent pas les chaises, ils dansent au son d'une « carmagnole » et n’ « assiègent pas » le noble fauteuil royal. L’ordre social n’est pas renversé, la révolte n’est pas une révolution. Chacun reste à sa place. Les tabourets ne font pas le siège du fauteuil, ne font pas de leur siège un fauteuil.
La chaise du château, elle, appartenant sans doute au Saint siège, très cléricale, se trouve « écartelée », le cul pris entre deux sièges…

Une autre scène montre que l’ordre social, s’il tient à des barreaux, tient aussi à des rapports de pouvoir. Sur chaque siège un pouvoir est assis, un pouvoir s’exerce qui maintient chacun à sa place, comme le déclare la voix « sépulcrale », voix suprême, divine, royale. Voix qui exprime le discours de la servitude volontaire.

Le son d’un tambour se fait entendre qui couvre la voix du pouvoir, tambour de la révolte. Le tabouret a pour ancêtre un tambour, aux grondements de colère, de rébellion, de liberté. (le tambour est, en effet, l’origine étymologique du mot « tabouret » ). Le tambour peut battre et se battre contre le pouvoir des fauteuils.

La révolte des tabourets gronde donc toujours… Un soulèvement général n’est donc pas à exclure, même si les révoltes du passé ont avorté. Les hommes finiront peut-être un jour par se redresser et se mettre debout.

Quant à ceux qui voudraient occuper des fauteuils, la sagesse de Montaigne est à rappeler : « Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul »

L’idée du texte tient debout, mais elle est restée trop peu assise à la table d’écriture, et risque de donner envie au lecteur de chercher un lit. Un texte moins abouti, me semble-t-il, que les précédents.

Louis

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Message  Raoulraoul Jeu 22 Nov 2012 - 18:21

Merci pour vos commentaires. Mais ça cloche quelque part. Jano parle de "dilution dans l'incompréhensible". Océanide de "flou et de bizarre". Easter "d'impression de pêle-mêle". Louis dit très justement que je suis resté "à la table de l'écriture, texte moins abouti". Poutant j'ai eu la sensation d'être très logique et de suivre un mécanisme de sens... Peut-être justement ne me suis-je pas assez libéré de cela, demeurant prisonnier d'une démonstration, et comme la fiction n'est jamais une démonstrative, je rate mon coup à l'arrivée ?! Si vous pouvez m'éclairer exactement là où ça fait défaut, déraille, déroute, je ferais un bond immense de joie et progrès peut-être...
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Message  Invité Jeu 22 Nov 2012 - 19:53

Je pense que tu as trouvé en partie réponse à ta question. Tout d'abord, le texte suit la logique de l'auteur, ce qui n'est pas une garantie d'universalité.
Ensuite et surtout, il me semble que la démonstration, puisque démonstration il y a, est restée bien trop abstraite et générale ; il aurait peut-être mieux valu s'attacher un personnage, s'appuyer sur un évènement, des circonstances plus précises pour faire passer le message.

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