Je n'attends personne

[Frédéric Prunier]

..
..
..

Je n'attends................................................personne
et pourtant je suis là
sous ce lampadaire
................................ mon bouquet de fleurs
sceptre tendu............ bâton blanc............. tête molle
est-ce interdit.............. monsieur l'agent


*
................. *
................................. *


de tourner
de tourner .................................. de tourner
avec sous les pieds
le macadam aux milliards d'étoiles
où je vais me frotter
quand le ciel est ouvert
au fond ........ par le trou
au-dessus .. de la planète
parce que je suis Géant
l'homme qui s'ennuie
d'être une bouillotte
perdue dans l'univers ... dans l'immensité
sous la pluie de ces belles nébuleuses
qui le caressent et le brûlent


*
................ *
................................... *


................................... je n'attends personne
et pourtant je suis là
avec mon bouquet de fleurs................................
mon bouquet des lumières
............................. ce lampadaire

que je tiens dans la main...................................................

[Albert-Robert]

Bien avant toi, Bel attendait lui aussi avec des fleurs bonbons.

Mais je préfère ton texte, plus original, moins attendu

[Invité]

Faut que je consulte mon dico de superlatifs, parce que là Frédo, tu fais fort.
... le bouquet de lumière, le macadam aux milliards d'étoiles, l'homme qui s'ennuie d'être une bouillotte...
que du bon

[Pussicat]

c'était donc toi sous ce lampadaire, l'homme que j'attendais ?!
j'ai pris un plaisir immense Fred, et je dois dire, j'avoue, que tu comptes parmi mes plus belles émotions de lecture...
amitiés.

[Pussicat]

oup's... je crois que mentor a eu bel et bien raison dans cet échange (c'est de l'histoire ancienne)
j'avais la copie de ton texte sous les yeux, si jamais si... un extrait, un hommage... j'ai oublié de l'effacer avant de poster : je suis une gourdasse !

[Invité]

Oui, c'est très joli, romantique à souhait, cosmique ; entre Pierrot de la lune, le Petit Prince, son allumeur de réverbères, un peu de Prévert et de Brel, et d'autres douces associations qui m'échappent sur l'instant. Une tendre désuétude, qui ne fait qu'effleurer la tristesse.

C'est drôle, je trouve que la disposition des vers des deux premières strophes figurerait presque un calligramme...

[Invité]

oup's... je crois que mentor a eu bel et bien raison dans cet échange (c'est de l'histoire ancienne)
j'avais la copie de ton texte sous les yeux, si jamais si... un extrait, un hommage... j'ai oublié de l'effacer avant de poster : je suis une gourdasse !

Les grands esprits se rencontrent, je m'apprêtais à l'effacer.
C'est chose faite.
(et désolée à l'auteur du texte, nous polluons).

[Jano]

La disposition de cette poésie me semble être un subterfuge qui ne peut cacher un propos assez creux : "l'homme qui s'ennuie d'être une bouillotte".
On est loin de la poésie de Lyra Will (La jungle noire) dont l'éclatement correspondait à un message sous-jacent. Ici je ne comprends pas les intentions de l'auteur avec cette désorganisation plus tape-à-l'œil que significative.

[Invité]

J'ai beaucoup aimé ce poème attendrissant

[Arielle]

Non Fred, t'es pas tout seul !

Plus que du tape-à-l'oeil je vois de la pudeur dans cette grosse tête de clown qui n'ose pas dire son nom (un calligramme comme je le vois)

[Invité]

C'est original , et délicat . J'ai pas lu tous les poèmes quelques uns en passant , original .
Salut .

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