Discrètement
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Discrètement
La nuit
Gardienne de son mystère
La chevelure de ma femme
A la forme d’un bois
Le jour
L’azur goutte sur les feuillées
Tous les oiseaux chantent à la cantonade
D’un gazouillis d’or pur
La nuit
Ma vue se perd dans les fougères
Et ma pensée dans les plus doux verbes
Le jour
La clairière est pénétrée de lumière
Et deux faons furtivement se dérobent
Aux regards curieux d’un marcheur
Et dès le premier bruit
La nuit
La lune perce çà et là la nuit
L’armure des branchages
Le rempart des cimes
Où le souffle illimité du vent
siffle
Le jour
Entre les feuilles
Océan vert et eau
Les chênes colonnes vivantes foisonnent
Sous un toit bleu
Et toujours
La sève bout silencieusement
Sous l’écorce
Toujours
Dans les longs plis d’une mer agitée
Une spirale bouillonnante
Emporte ma chaloupe
L’insecte discret avance
Conscience mécanique et sensible
La lune déformée langoureusement erre
Dans le lac noir sans onde où ses pieds se baignèrent,
Dans le lac noir sans onde un cygne solitaire
Se distrait en nageant
(Traversant le manteau tiède du brouillard,
Tous les oiseaux muets méditaient leurs menuets,
Et la lumière diminuée
J'ai cru marcher sur un chemin au bord des champs,
J’avais le souci seul de marcher, recherchant
A travers la verdure et le soleil couchant
La beauté de l’instant en son contour fuyard
Et blanc comme dans mes fugues d’adolescent)
Je respirais le vert des parfums remués
Gardienne de son mystère
La chevelure de ma femme
A la forme d’un bois
Le jour
L’azur goutte sur les feuillées
Tous les oiseaux chantent à la cantonade
D’un gazouillis d’or pur
La nuit
Ma vue se perd dans les fougères
Et ma pensée dans les plus doux verbes
Le jour
La clairière est pénétrée de lumière
Et deux faons furtivement se dérobent
Aux regards curieux d’un marcheur
Et dès le premier bruit
La nuit
La lune perce çà et là la nuit
L’armure des branchages
Le rempart des cimes
Où le souffle illimité du vent
siffle
Le jour
Entre les feuilles
Océan vert et eau
Les chênes colonnes vivantes foisonnent
Sous un toit bleu
Et toujours
La sève bout silencieusement
Sous l’écorce
Toujours
Dans les longs plis d’une mer agitée
Une spirale bouillonnante
Emporte ma chaloupe
L’insecte discret avance
Conscience mécanique et sensible
La lune déformée langoureusement erre
Dans le lac noir sans onde où ses pieds se baignèrent,
Dans le lac noir sans onde un cygne solitaire
Se distrait en nageant
(Traversant le manteau tiède du brouillard,
Tous les oiseaux muets méditaient leurs menuets,
Et la lumière diminuée
J'ai cru marcher sur un chemin au bord des champs,
J’avais le souci seul de marcher, recherchant
A travers la verdure et le soleil couchant
La beauté de l’instant en son contour fuyard
Et blanc comme dans mes fugues d’adolescent)
Je respirais le vert des parfums remués
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: Discrètement
J'aime bien que la marche du verbe m'entraîne à te suivre, Nathanaël, il y a de la joie dans ce texte, une joie contagieuse...
Invité- Invité
Re: Discrètement
Je n'avais pas vu ce texte, dont j'aime beaucoup l'alternance jour/nuit et dans lequel les images jaillissent, pleines de sève et de couleurs, délicates (pour certaines grâce à leur maladresse même).
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Discrètement
J'ai tendance à ne pas aimer les poèmes qui ne font qu'évoquer des images.
Le votre n'est pas que ça, il semble parler du syndrome du poète, (enfin pas sur qu'il en "parle" mais en tout cas il semble l'avouer ) la preuve:
"J'ai cru marcher sur un chemin au bord des champs,
J’avais le souci seul de marcher, recherchant
A travers la verdure et le soleil couchant
La beauté de l’instant en son contour fuyard
Et blanc comme dans mes fugues d’adolescent"
...Je devrais penser à fuguer moi aussi, tant que j'en ai l'age... (vous n'serez pas responsable, v'inquietez pas)
Et oui, l'évocation de ce jour et de cette nuit est pleine de joie, très belle.
Le votre n'est pas que ça, il semble parler du syndrome du poète, (enfin pas sur qu'il en "parle" mais en tout cas il semble l'avouer ) la preuve:
"J'ai cru marcher sur un chemin au bord des champs,
J’avais le souci seul de marcher, recherchant
A travers la verdure et le soleil couchant
La beauté de l’instant en son contour fuyard
Et blanc comme dans mes fugues d’adolescent"
...Je devrais penser à fuguer moi aussi, tant que j'en ai l'age... (vous n'serez pas responsable, v'inquietez pas)
Et oui, l'évocation de ce jour et de cette nuit est pleine de joie, très belle.
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