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Extrait de ma série "A sad french dream"

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Message  takichan Mer 26 Sep 2007 - 16:12

Il s'agit à l'origine d'une réaction à un texte d'Euterpe intitulé "Monsieur S.", j'y avais joint un texte que je présente ici (sur un conseil de Mentor) après l'introduction que j'avais tapé sur ma réponse à Euterpe.

Dans le genre "textes sur Monsieur S." (si par Monsieur S., on désigne tous les deux Sarko), j'en ai écrit une série au printemps dernier en essayant d'éviter au maximum d'être grandiloquent (je ne sais pas si j'y suis parvenu). C'est pourquoi j'ai opté pour des récits. En voici un (les persos sont issus de mon projet de "roman-saga" dont je posterai bientôt le prélude sous le titre "Bodensee"):

--

A really sad "French Dream" - Episode Two

(Ce qui suit est le croisement, la mise en perspective dans le cadre d'une "fiction", voire le téléscopage de scènes que j'ai vécu, de 1999 à nos jours entre Rueil, Nanterre, Compiègne, Lyon, son métro et son tram et la ligne 1 du métro parisien.)

L'après-midi touche à sa fin et Constance Schmidt s'apprête à regagner son appartement suite à cette belle journée d'automne passée en compagnie de Katia. En montant dans le bus à la station "Homme de Roche" (ndTaki: à côté de la statue de Hans Cleberger, dit le Bel Allemand, grand humaniste de la Renaissance) après avoir jeté un dernier coup d'oeil à ce magnifique ciel et ses reflets d'or et d'argent sur la Saône, Constance allume son ipod pour se replonger dans Radiohead, un des groupes préférés de Karel et Pierre, auxquels elle pense beaucoup ces temps-ci.

Elle décide de se placer debout près de la porte du milieu de l'autobus, comme à son habitude, pour voir le trottoir défiler, comme une bobine d'un film où les acteurs ne savent pas qu'ils sont filmés. C'est son petit plaisir de "citadine", ce qui lui rappelle ses nombreux voyages en train puis en tramway, lorsqu'elle habitait encore en Allemagne et qu'elle naviguait sans cesse entre Berlin, Köln et le Hochrhein. Tout est calme.

2-3 stations (elle ne s'en rend pas compte, absorbée qu'elle est par son "film") défilent et voilà que trois mecs montent dans le bus. Ils sont "trop bien sapés", aurait dit Taki Chan en référence au film "La Classe Américaine" pour se moquer de ce style qui singeait celui de ces rappers ricains pour le moins caricaturaux dont la musique lui semblait faite de vacuité. Et ce n'est pas parce qu'elle jouait du violoncelle et écoutait principalement de la musique de chambre qu'elle émettait ce préjugé sur eux. Non, c'était au-delà des "genres". Karel, par exemple, écoutait beaucoup de hiphop de grande grande classe (Salif, Subtle, Beastie Boys, entre autres) et était le premier à dénigrer ces groupes-là.

Bref, les trois mecs montent et se dirigent automatiquement vers le fond du bus. Cinq places sont réparties horizontalement et sur celle de gauche, est paisiblement installé un jeune garçon au teint basané mais tout de même clair, un jeune métis comme on en croise beaucoup en France, ce pays dont on a le sentiment qu'il est cosmopolite lorsqu'on vit dans ces villes. Il écoute tranquillement son walkman en jetant de temps à autres des regards autour de lui, comme s'il s'attendait à quelquechose. Sinon, il regarde principalement par la fenêtre, tout en secouant la tête au rythme du beat du morceau qu'il écoute. Les trois mecs se posent au fond sur la droite de ces cinq places de l'arrière de ce bus, laissant un espace d'une place assise entre eux et lui.

Puis soudain, le premier des trois mecs tape sur l'épaule du jeune garçon et lui adresse la parole. Le garçon retire un écouteur et lui dit:

- Oui ?
- Il est comment, ton walkman, mec ? Il a l'air de cracher du bon son, fais stéka (ndTaki: "fais stéka"="fais voir" ou "fais péter", selon le contexte).
- Non, je ne te connais pas, laisse-moi tranquille, gars.
- Tu dirais pas ça si tu savais qui je suis, mec.
- Et qui es-tu ? La reine d'Angleterre, peut-être ? La réincarnation de Dark Vador ? Ou tout simplement un gros con ?
- Putain, le provoque pas, l'interrompt le deuxième des trois mecs. Et toi (en direction du premier mec), laisse ce mec tranquille, il t'a rien fait.

L'échange verbal a fait suffisamment de bruit pour tirer Constance de sa douce rêverie. Elle fixe la scène et se demande pourquoi personne ne bouge dans le bus.

C'est là que le troisième intervient:
- Il t'a rien fait mais il t'a traité de con. Tu peux pas laisser passer ça, ce serait la te-hon pour toi après ça, si ça venait à se savoir dans le tiékar.
- Oui, c'est vrai, se reprend le premier, donne-moi ton walkman, petit con.

Dit sur ce ton et aussi fort, Constance s'étonne de voir que personne ne bouge dans le bus. Pourtant, elle se souvient très nettement des images de l'élection française et d'un futur président applaudi lorsqu'il disait que la France ne laissera personne au bord du chemin, fidèle à sa grande tradition humaniste. Elle avait vu ça à la télé lorsqu'elle était gamine et ses parents avaient dit: "Des mots, rien que des mots, toujours des mots, les mêmes mots", à mi-chemin entre révolte et cynisme (exprimer sa colère sur l'air de "Paroles, paroles", faut le faire !, se dit Constance en cet instant).

"Il y a forcément des gens qui ont voté pour ce mec-là dans ce bus et qui croient au rêve français dur comme fer (en tout cas, suffisamment pour élire ce mec président de la république), c'est sûr.", se dit-elle en cet instant. "Dès lors, pourquoi on laisse faire ça ?"

Le troisième mec renchérit: "Allez, donne-le et on te fera rien, mec." "Non !!!" "Tu sais pas à quoi tu t'exposes", le menace alors toujours le troisième mec, feignant de prendre quelquechose dans sa banane Lacoste.

Constance met son ipod en pause, le range dans son sac et se dirige vers le fond du bus, décidée à tenter quelque chose pour dissuader les quatre protagonistes du fond de se mettre sur la gueule. A deux (voire trois contre un ?) qui plus est, pour la fierté en carton d'un mec dans son "tiékar" (d'ailleurs, Constance, en bonne Allemande, se demande ce qui signifie ce mot qu'elle n'a jamais vu écrit nulle part).

- S'il vous plaît, laissez-le tranquille. Il ne mérite pas que vous vous battiez et lui dérobiez son walkman, dit Constance dans un français qu'elle commence à bien maîtriser au bout de deux mois dans la capitale des Gaules, bien qu'il y ait toujours un relent d'accent typiquement "kölnisch" dans sa voix.
- Oh, toi, ta gueule ! Qui t'es, toi, hein ? Qu'est-ce que tu vas nous apprendre, sale allemande ! Mêle-toi de ce qui te regarde et pense à ce que ton pays a fait le siècle dernier, pétasse ! La solution finale, c'est pas nous ! Et me regarde pas comme ça, tu sais pas qui je suis ! Détourne le regard si cette affaire te gêne. Fais comme tous les Cé-fran qui sont dans ce bus et qui ferment leur gueule. Allez, casse-toi !

Ne comprenant pas tout ce que lui a été crié mais étant consciente de l'agressivité de ce mec, Constance fait face et garde le silence sans détourner le regard. "Toi, non plus, tu ne sais pas qui je suis, bonhomme. C'est pas parce que j'ai le physique d'une petite allemande de 21 ans que je ne sais pas ce que c'est la violence, la rage et compagnie. Alors, non, je ne détourne pas le regard, quand bien même j'ai peur de ce qu'il peut me faire...", se dit Constance en son for intérieur.

Pendant ce temps-là, la discussion s'engage entre nos trois mecs.

- Putain, c'est chaud, ce que tu viens de dire, la solution finale, c'est Sarko qui a dit ça. Ca craint grave que tu le répètes., dit le deuxième mec à son acolyte
- M'en fous, elle a pas à me péter les couilles et à jouer ses mères Teresa et prétendre nous éduquer à coup de Karcher. C'est allemand, ça aussi, non ?, répond le premier mec
- Putain, mec, tu confonds tout. Allez, laisse béton, tirons-nous, ça a trop duré, ça ne nous mènera à rien.

Constance reprend alors espoir que cela se termine et esquisse un soupir de soulagement.

- Tu te fous de notre gueule, c'est ça ?!?!, lui adresse le troisième mec
- Non, répond Constance d'une petite voix, qui sent ses genoux trembler.
- Répète !
- Non, toujours avec la même voix.
- Alors souris pas ! Tu sais pas qui on est.
- Mais merde, calme-toi, mec !, lui rétorque le deuxième mec. Tu vas pas te mettre à parler sur ce ton-là. A une fille, en plus.
- Rien à battre !

Pendant ce temps-là, le chauffeur du bus a pu joindre ses collègues qui ont, eux prévenu la police, qui arrive sur les lieux.

- Merde, les Schmitt !, s'écrie le premier. On se casse !, dit-il tout en arrachant des mains le walkman du jeune métis, qui ne s'y attendait plus
- Oh, putain de merde !, dit le troisième qui pousse violemment Constance hors de son chemin.

C'est ainsi que sous le regard médusé du deuxième mec, du métis et de Constance, les deux gars s'extirpent du bus sans qu'on leur barre la route.

Le bus est arrêté, les flics montent dedans. Tous les passagers accusent le deuxième mec d'avoir, avec ses complices du fond du bus, provoqué et insulté la jeune fille qui venait pour s'asseoir tranquillement. Puis ils l'ont poussé. Ni Constance ni le métis ni le deuxième mec ne parviennent à faire entendre le récit de l'histoire qu'ils viennent de vivre, étant donné la cohue produite par les passagers, soudain devenus volubiles en présence de personnes en uniforme. De plus, dans la bousculade, Constance est mal retombée et ressent une grosse douleur au niveau de la fesse droite. Constatant son impuissance devant cette cohue, c'est dégoûtée qu'elle descend du bus, se doutant que la suite ne sera rose ni pour le deuxième mec ni pour le métis.

On est arrivé à la Thibaudière, soit deux stations plus loin que là où elle habite. Elle se décide malgré la douleur à finir le trajet à pied vers Guillotière.

C'est là qu'une vieille l'interpelle: "Je voulais vous féliciter d'être intervenue, mademoiselle. Je n'aurais pas eu le courage de faire ce que vous avez fait."

"Laissez-moi tranquille, madame, avec tout le respect que je vous dois. Il a fallu qu'une jeune fille se fasse insulter, pour qu'on prévienne la police. Pourquoi ne reproche-t-on rien à la trentaine de personnes qui n'est pas intervenue ?"

Et Constance, laissant la petite vieille incrédule, reprend son chemin, reprenant la lecture de son ipod là où elle l'avait laissé.

"Just cause you feel it. Doesn't mean it's there...". Ces mots dans la voix de Thom Yorke sur "There There" lui semblent tout à fait appropriés lorsqu'il s'agit d'évoquer le "rêve français".
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Message  Orakei Mer 26 Sep 2007 - 16:51

Je me suis laissé entrainer par ce récit d'un voyage en bus. Malgré pas mal d' expréssions-toutes-faites et de maladresses, ton texte se tient, il y a une unité dans le style qu'on ne trouvait pas dans tes deux derniers textes, j'aime bien tes petites disgressions. Des références musicales sympathiques.
Néanmoins, ce que j'ai lu me sufit, essaye de couper un peu plus ton écriture. Je veux dire par là : evite la facilité et les phrases du genre "Constance Schmidt s'apprête à regagner son appartement suite à cette belle journée d'automne passée en compagnie de Katia". C'est affreusement banal, ça fait redaction d'un élève de sixième.
Voilà, bon courage, je pense que tu as de bonnes prédispositions à l'écriture ;-)
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Message  Krystelle Mer 26 Sep 2007 - 17:42

J'ai eu du mal à rentrer dans ce texte. Une fois le décors campé, tu ne parviens pas réellement à nous plonger dans l'action. C'est raconté avec une certaine froideur qui laisse le lecteur en marge.
D'autre part, la manière dont les réflexions de Constance sont restranscrites manque de crédibilité et d'une manière générale, la situation et la façon de réagir de tes personnages me semblent fade.
Le coup de l'agression, l'absence de réaction, l'indignation qui en résulte, c'est plutôt classique, un traitement plus original de la narration aurait apporté quelque chose au texte.
Concernant la forme, il y a quelques maladresses, notamment la répétition du mot "mec" qui n'est pas très harmonieuse. De plus, elle embrouille le lecteur qui en arrive presque à compter les "mecs" du bouts de ses doigts pour s'y retrouver !
Faudrait sans doute que je puisse replacer ce texte dans son contexte pour l'apprécier davantage...

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Message  Sahkti Lun 8 Oct 2007 - 10:10

Je ne suis pas plus convaincue par celui-ci que par ton autre texte que je viens de commenter (voir ici )
Je trouve que ça manque de spontanéité, de naturel surtout. De meilleures idées pourtant dans celui-ci et un personnage à exploiter plus habilement, mais y a un truc qui coince, qui empêche la sauce de prendre. Ça manque de sincérité à mes yeux.
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Message  ninananere Lun 8 Oct 2007 - 10:55

Il y a une base, une histoire. Par contre c'est très, très mal raconter. C'est dommage. Le style est mauvais. Le parler des persos n'est pas crédible (la jeune fille ne fait plus allemande à la fin, les gars de la cité ne font plus trop loulous). Et la fin n'est pas crédible.
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