Je n'ai rien su faire
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Je n'ai rien su faire
Je n'ai rien su faire
Sur la haute colline aux mirabelles d’Or :
Où lune métastase et étoiles frisées
Dorent l’aura bleutée au nécropole almée ;
Et où, un grand pandore hale les flots d’amphores.
Les sagittaux larsen au blanc qui les emporte :
Ils sont morts bien avant d’avoir connu l’extase,
Qui donc ! dans la nuit froide injectera la stase ?
Pour guérir l’écorché telle une flamme morte.
C’est chasser le dragon sur l’enclume brisée :
Qui fait jaillir ces mots à l’encre de mes veines,
Voulant se déposer, mourant d’une pluie vaine,
C’est l’envol de scalpels aux néants tant prisés.
Parasites nuptiaux vérolés dans le sombre,
Je rêve sous emprise aux côtés de l’amer,
Aux côtés de la mort, de mon esprit aptère,
De la fée Lucifer qui s’étiole aux pénombres.
C’est un monde qui, mort, me rappelle les jours
Où, seul, je vogue à tort sur ses vagues tueuses,
Emplissant tant de fois mon âme sinueuse,
Pour partir dans le Bleu, Paradis des séjours.
Nécropole de feu, où dansent mes amours,
Et où le grand pandore aime les flots d’amphores
(Urnes magiques) qui, reflétant comme l’or,
Sont remplies de mes fleurs : ces filles en séjours.
J’ai pleuré peu de chose aux bouquets de Lilas,
Qui fleurissait mes maux, comme on fleurit des tombes
Que plus personne offrande à l’envol de colombes,
Cette paix éternelle où je sors du coma.
J’ai bu l’absinthe d’yeux ne scintillant plus rien,
J’ai fumé le parfum, de lèvres satinées,
Je n’ai su m’embrasser, sur le trèfle aérien,
Rien, je n’ai rien su faire, rien pour eux, pour m’aimer.
Sur la haute colline aux mirabelles d’Or :
Où lune métastase et étoiles frisées
Dorent l’aura bleutée au nécropole almée ;
Et où, un grand pandore hale les flots d’amphores.
Les sagittaux larsen au blanc qui les emporte :
Ils sont morts bien avant d’avoir connu l’extase,
Qui donc ! dans la nuit froide injectera la stase ?
Pour guérir l’écorché telle une flamme morte.
C’est chasser le dragon sur l’enclume brisée :
Qui fait jaillir ces mots à l’encre de mes veines,
Voulant se déposer, mourant d’une pluie vaine,
C’est l’envol de scalpels aux néants tant prisés.
Parasites nuptiaux vérolés dans le sombre,
Je rêve sous emprise aux côtés de l’amer,
Aux côtés de la mort, de mon esprit aptère,
De la fée Lucifer qui s’étiole aux pénombres.
C’est un monde qui, mort, me rappelle les jours
Où, seul, je vogue à tort sur ses vagues tueuses,
Emplissant tant de fois mon âme sinueuse,
Pour partir dans le Bleu, Paradis des séjours.
Nécropole de feu, où dansent mes amours,
Et où le grand pandore aime les flots d’amphores
(Urnes magiques) qui, reflétant comme l’or,
Sont remplies de mes fleurs : ces filles en séjours.
J’ai pleuré peu de chose aux bouquets de Lilas,
Qui fleurissait mes maux, comme on fleurit des tombes
Que plus personne offrande à l’envol de colombes,
Cette paix éternelle où je sors du coma.
J’ai bu l’absinthe d’yeux ne scintillant plus rien,
J’ai fumé le parfum, de lèvres satinées,
Je n’ai su m’embrasser, sur le trèfle aérien,
Rien, je n’ai rien su faire, rien pour eux, pour m’aimer.
Re: Je n'ai rien su faire
Quelques images sympa (le coup du papillon et de l'enclume), mais on a un peu l'impression que c'est de l’esbroufe (style Eluard).
Moi, perso, j'aime l'immédiateté du sens, avant la réflexion, or là, je n'ai pas voyagé.
Par contre je trouve cela un peu triste que tu ne sois jamais commenté.
Moi, perso, j'aime l'immédiateté du sens, avant la réflexion, or là, je n'ai pas voyagé.
Par contre je trouve cela un peu triste que tu ne sois jamais commenté.
Re: Je n'ai rien su faire
Je regrette de n'avoir pas lu ce poème avant.
Contrairement à Yoni Wolf, j'aime bien justement toute cette réflexion qui se construit peu à peu. Et le sens, bien que non immédiat, se construit et installe cette atmosphère particulière.
J'ai un gros coup de coeur pour ces vers-ci :
"J’ai pleuré peu de chose aux bouquets de Lilas,
Qui fleurissait mes maux, comme on fleurit des tombes
Que plus personne offrande à l’envol de colombes,
Cette paix éternelle où je sors du coma."
Contrairement à Yoni Wolf, j'aime bien justement toute cette réflexion qui se construit peu à peu. Et le sens, bien que non immédiat, se construit et installe cette atmosphère particulière.
J'ai un gros coup de coeur pour ces vers-ci :
"J’ai pleuré peu de chose aux bouquets de Lilas,
Qui fleurissait mes maux, comme on fleurit des tombes
Que plus personne offrande à l’envol de colombes,
Cette paix éternelle où je sors du coma."
JI- Nombre de messages : 202
Age : 35
Date d'inscription : 23/09/2011
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