Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

L'erreur 313

5 participants

Aller en bas

L'erreur 313 Empty L'erreur 313

Message  Jano Lun 24 Déc 2012 - 9:33

Abbaye d'Aubepierre. Territoire de la Creuse. An 1159.

« Il est revenu ! » La nouvelle enfla et se répandit comme une traînée de poudre dans tous les couloirs de l'abbaye. Suant et haletant, frère Guillaume dévala quatre à quatre les escaliers étroits qui menaient à la cellule de l'abbé. Il croisa en chemin frère Anselme, inquiet de cette subite agitation : « Mais que se passe-t-il ? » Frère Guillaume n'arrêta pas son élan : « Allez vite à la chapelle, vous comprendrez ! »

Poursuivant sa course effrénée, il parvint devant la porte de l'abbé contre laquelle il tambourina vigoureusement. Frère Hugues, doyen et supérieur de la communauté, apparut, l'air courroucé : « Hé bien, qu'est-ce qu'il vous prend de faire ce tapage ! » À bout de souffle, frère Guillaume s'effondra à ses pieds :
– Père abbé… père abbé, il est revenu ! Dieu soit loué, il est là… parmi nous !
– Enfin, au nom du Christ, de qui parlez-vous ?

Un sourire extatique éclaira la face du moine qui joignit les mains, les yeux tournés vers le ciel :

– Mais du Christ justement mon abbé, du Christ !

L'abbé eut un mouvement de recul :

– Que me chantez-vous là ?! Avez-vous perdu la raison ?
– Je vous assure père abbé. Frère Jérôme préparait les laudes quand un éclair de feu a illuminé la chapelle. Il a d'abord cru que c'était la foudre puis il a vu une croix en argent, immense, apparaître de nulle part, juste derrière l'autel ! Alors il vous a fait quérir immédiatement.
– Vous n'avez pas vu le Christ, qu'est-ce que vous racontez ?
– Mais ça ne peut être que l'annonce de son retour !
– Hum, allons plutôt constater ce miracle de nos yeux.

Dissimulant son trouble, l'abbé se saisit de sa canne et emboîta le pas au moine.

Une véritable effervescence régnait dans l'abbaye. Les frères abandonnaient les uns après les autres leurs occupations pour converger vers l'endroit de l'apparition. Entrecoupés d'exclamations vite retenues, les chuchotements emplissaient ces lieux d'habitude silencieux.
Une masse grise de robes se tenait sous le porche de la chapelle quand l'abbé arriva enfin. Tous s'écartèrent avec respect pour laisser passer le doyen :

– Où est frère Jérôme ?
– Je suis ici père abbé, répondit un moine pâle comme un linge.
– Est-ce qu'il y a du nouveau ?
– Non, plus rien ne bouge je crois.
– Comment ça vous croyez ?
– Je… je n'ai pas le courage de rester dans la chapelle. Je ne pourrais contempler le corps du Christ sans défaillir s'il venait à apparaître.
– Peste ! Avant de vous mettre dans de tels émois, soyons sûrs qu'il n'y ait pas ici une œuvre du Malin !

Un murmure effrayé accueillit ces mots. Les signes de croix se multiplièrent sur les poitrines de moines subitement inquiets. Face au portail, l'abbé eut un moment d'hésitation, se tourna vers son subordonné :

– Frère Guillaume, poussez-moi donc cette porte, vous savez que je n'en ai plus la force.
– M… moi père abbé ?
– Allons, ne perdons pas de temps !
Avec précaution, le moine entrebâilla le lourd battant avec l'épaule, risqua un œil à l'intérieur puis retira aussitôt la tête :

– La croix est toujours là !
– Bien, alors allons-y ! déclara l'abbé d'un ton solennel.

Il s'engagea résolument dans la nef faiblement éclairée, suivi par une procession de moines craintifs. Quelques flammes de bougies tremblotantes dans les alcôves rehaussaient à peine de timides rais de lumière descendant des vitraux. On n'entendait plus que les frottements des sandales dans une atmosphère sépulcrale. L'abbé s'avança vers l'abside et s'arrêta net, frappé de stupeur. Devant lui se dressait une croix monumentale, d'au moins douze pieds de hauteur, recouverte d'un métal argenté étincelant. Le plus étrange était sa forme, largement renflée à la base avec la barre transversale scindée en deux triangles.

La confrérie restait ébahie, pétrifiée par la démesure de cette croix dont l'extrémité frôlait la coupole. Comment avait-elle pu arriver ici ? À n'en plus douter, ce prodige ne pouvait être qu'une manifestation divine. « Le Dieu Tout-Puissant nous envoie un signe », murmura l'abbé. Il y avait ici la volonté évidente du Créateur d'offrir à ses plus fidèles serviteurs la grandeur de son nom. Ce miracle annonçait-il réellement le retour du Christ ?

Subjugué, l'abbé tomba à genoux, écarta les bras et déclama avec force les paroles de Matthieu : « Car le Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres ! » À l'unisson les frères s'agenouillèrent, les mains jointes, remplis d'une émotion qui fit couler des larmes à certains. Rarement les prières qui montèrent vers la voûte furent habitées par autant de ferveur.

Mais leur élan fut brutalement interrompu par un bruit puissant, comme un choc contre une plaque de fer. Les regards se fixèrent instantanément sur la croix. C'était bien elle à l'origine du bruit, laissant maintenant entendre un bourdonnement qui gagnait en intensité. D'un seul coup la partie renflée s'ouvrit en deux, libérant un nuage de vapeur.

La panique s'empara des moines. Quelques-uns se redressèrent, prêts à fuir ; d'autres au contraire restèrent tétanisés, tous envahis d'une extrême confusion. L'abbé Hugues essayait tant bien que mal de garder son calme mais crut son cœur s'arrêter lorsqu'une silhouette se dessina au pied de la croix : « Seigneur, c'est bien lui… »

D'abord masquée par l'autel, l'apparition avança lentement vers la communauté qui retint son souffle. C'était un homme de grande stature, les cheveux longs, revêtu d'une tunique sang et or qui lui collait à la peau. Ses yeux étaient recouverts par un objet inconnu.
Il ne ressemblait pas aux représentations habituelles, aussi les religieux l'observèrent avec étonnement, cherchant des points de ressemblance avec le visage paisible qui ornait leur quotidien.

Les mains posées sur les hanches, regardant de tous côtés, il se mit à parler dans une langue incompréhensible :

– Bon sang mais où est-ce qu'on est !?

Frère Anselme glissa à l'oreille de son voisin :

– Qu'est-ce qu'il dit ?
– Je… je ne sais pas. Peut-être… peut-être de l'araméen, sa langue natale.
– Ah oui, bien sûr !

L'homme recommença à s'exprimer :

– Milona ! Milona viens voir par ici !

Quand une femme au teint diaphane sortit à son tour de la croix, l'émotion des moines fut indescriptible. L'abbé Hugues échappa sa canne, les yeux écarquillés :

– Sainte Marie Mère de Dieu, elle est là aussi !

Radieux, il se tourna vers ses disciples :

– Chantons mes frères ! Chantons ce jour béni entre tous où le Sauveur et sa Sainte Mère nous honorent de leur divine présence !

Alors, le plus bel Ave Maria qu'il ait été donné d'entendre en ces lieux sortit de gorges émues de moines qui voyaient le royaume des cieux descendre enfin à eux.

La femme marqua un temps d'arrêt :

– Qu'est-ce que c'est que ce vacarme ? Qui sont tous ces gens ?

Penché sur un instrument qu'il avait pris dans sa tunique, l'homme répondit :

– J'aimerais bien le savoir figure-toi. De toute évidence on n'a pas rejoint le relais Omega 8. J'espère que tu n'as pas encore fait une erreur de navigation !
– Quoi ? Ça va être de ma faute !

Fébrilement, l'homme continuait de s'affairer sur son instrument :

– Le chrono va vite nous le dire. Voilà, ça y est… misère !

Son visage se décomposa.

– 1159, on est en l'an 1159 !
– C'est impossible !
– Le chrono est formel, nous sommes en pleine époque médiévale. Je crois que tous ces gugusses font partie de ces anciennes sectes religieuses, un truc comme ça. Il va falloir consulter la banque de données pour en savoir davantage.

Elle s'approcha des chanteurs en pâmoison :

– Une secte tu crois ? C'est possible, ils ont tous le sommet du crâne rasé !
– Va plutôt vérifier les paramètres de bord, il faut absolument trouver l'origine de cette erreur.


Elle regagna l'intérieur de la croix tandis que l'homme s'empara d'un second appareil qu'il se mit à survoler avec les doigts. Sous ses yeux défilaient des écritures, des chiffres, des symboles qui semblaient le plonger dans une grande nervosité. Il redressa la tête un instant pour examiner attentivement le crucifix en argent posé sur l'autel : « C'est pas vrai ! » soupira t-il. Puis il se pencha à nouveau sur l'objet qui de toute évidence lui délivrait une foule d'informations. À ce moment la femme ressortit, l'air embarrassé.

– Alors ? s'écria l'homme.
– Heu… en effet… il y a une légère erreur de paramétrage.
– De quel genre ?
– Je… j'ai oublié un 1.
– Quoi ?!
– J'ai programmé 1159 à la place de 11 159.
– Putain de putain de bordel de merde !

Les moines qui venaient d'achever leur Ave Maria regardèrent éberlués le couple divin. Jésus arpentait de long en large le chœur de la chapelle en faisant de grands gestes avec les bras, il criait très fort. La Vierge s'était mise à lui répondre sur le même ton, les joues rouges de colère. Tout à coup Jésus se saisit d'un livre de prière qu'il projeta violemment contre le retable.

Un mouvement de surprise agita l'assistance que Milona perçut avec inquiétude :

– Non mais ça va pas ? Tu vas te calmer ? Tu veux les rendre hostiles ou quoi ?!
– Me calmer ? Mais comment veux-tu que je me calme quand tu fais conneries sur conneries ! C'est la troisième fois que tu nous téléportes dans des endroits pas possibles.
– Oui, bon, ça va. Tout le monde peut se tromper.
– Ne sous-estime pas les conséquences d'une erreur 313 ! Tu sais très bien ce que ça veut dire.
– Arrête de dramatiser, on n'a qu'à faire comme les autres fois, l'Agence ne dira rien.
– L'Agence n'a rien dit quand tu nous as envoyés au Crétacé car aucune forme intelligente ne pouvait rendre compte de notre présence. Elle a fermé les yeux sur l'erreur cataloguée Stonehenge sauf que les autochtones ont érigé un monument incompréhensible pour les générations suivantes. Mais là c'est beaucoup plus grave ! Sais-tu exactement où on est ?
– Ben non.
– Chez une confrérie du XIIe siècle. Des moines bénédictins qui consacrent une grande partie de leur temps à illustrer des livres sacrés, qui connaissent donc parfaitement le dessin et l'écriture !
– Merde.
– Tu peux le dire mais je te préviens Milona, ton incompétence est inadmissible. Tu n'échapperas pas au rapport à notre retour !

La Vierge Marie paraissait catastrophée. Elle s'était effondrée sur une stalle, la tête entre les mains. Le Christ, lui, ne prêtait toujours aucune attention aux moines totalement désemparés. L'abbé Hugues essayait tant bien que mal de comprendre. Pourquoi Jésus et sa mère ne leur parlaient-ils pas ? Que signifiait cette dispute ? Leur attitude demeurait inexplicable. Il se demanda au bout du compte si la confrérie n'avait été abusée, si ces deux êtres n'étaient en réalité des créatures maléfiques. Afin de chasser ce malaise il prit son courage à deux mains et décida de s'adresser à eux :

– Frère Benoît, aidez-moi à me relever, je vais leur parler.
– Vous croyez père abbé ?
– Il le faut, la situation est des plus étranges.

Le dos voûté, il s'approcha silencieusement des visiteurs qui d'abord ne prirent pas garde à sa présence. Milona s'aperçut soudain de la proximité du vieillard et se redressa d'un bond :

– Attention Nathan !

Aussi vif que l'éclair l'homme attrapa un objet à sa ceinture qu'il pointa vers l'abbé.

– Recule tout de suite papy ou tu vas avoir des problèmes !
L'abbé s'immobilisa, bouche bée. Le geste et l'intonation lui firent bien comprendre qu'il était menacé. Réprimant sa crainte il articula d'une voix tremblante :

– Jésus Tout-Puissant, j'ignore quel est l'objet de ton courroux mais ne nous laisse pas ainsi dans l'obscurité ! Mes frères et moi ne comprenons pas vos intentions. De grâce, éclairez-nous !
– Je capte rien à ce que tu baragouines le vieux mais t'inquiète pas, on va dégager. Milona, reprogramme le plan de vol, on file à la base. Ils commencent à s'agiter et j'aime pas ça.
– Mais… eux… qu'est-ce qu'on en fait ?
– On fait ce qu'il faut faire dans un cas pareil. Il y a un règlement pour ça.

Dans les yeux de Milona on pouvait lire une profonde détresse. Indécise, elle restait les bras ballants devant l'assemblée des moines. Les quelques figures juvéniles qu'elle distinguait renforçaient son sentiment de culpabilité mais le règlement était formel. Nul témoin ne devait rapporter la venue d'une brigade temporelle. Il était capital pour l'enchaînement des événements que rien ne vienne perturber le cours du temps. Les incursions dans le passé obéissaient à des règles strictes fondées uniquement sur l'observation. En aucun cas les membres des brigades n'avaient le droit d'agir ou d'interférer sur les choses, au risque de modifier irrémédiablement la trame du futur.
Au moindre incident, toute trace de leur passage devait disparaître en prenant garde aux conséquences. Cette précision poussa Milona à protester :

– Mais Nathan, on ne risque pas un bouleversement de la trame si on les élimine ?
– Non, dans ta bévue tu as eu de la chance. Ces hommes font partie d'une communauté de reclus qui vivent hors de la société. La mémobanque m'a appris qu'ils étaient également soumis à la chasteté, donc ils n'auront pas de descendance. Leur disparition ne provoquera aucun désordre dans la trame. On va faire passer ça pour un accident, je vais leur coller une bombe incendiaire.
– Enfin Nathan, ils sont plus d'une trentaine ! Il n'y a pas d'autres solutions ?
– Ça ma vieille, fallait pas faire de bourdes ! On ne peut prendre le risque que ces scribouillards se précipitent sur leurs livres quand on sera partis pour relater en long et en large notre arrivée. Trop dangereux. Maintenant magne-toi, il faut se tirer d'ici !

Abattue, Milona s'engouffra dans la navette en ravalant ses larmes. Nathan la suivit pour ressortir quelques minutes après un boîtier noir dans les mains. Il le déposa sur l'autel, juste entre les deux chandeliers. Avec précaution il l'ouvrit et en retira une petite sphère brillante.

Des sourires radieux illuminèrent les faces des moines. Ces préparatifs bien connus ne pouvaient signifier qu'une chose, annonçaient un sermon. Le Christ se décidait enfin à leur parler ! Animé des mêmes convictions l'abbé Hugues s'exprima : « Béni soit-Il entre tous, le Seigneur nous a entendus mes frères ! Puissent ses paroles nous être accessibles ! »

Nathan lui jeta un bref un coup d'œil avant de terminer le réglage de la charge incendiaire. Quand le compte à rebours s'afficha sur l'écran digital, satisfait, il regagna prestement la navette. Au moment d'actionner le mécanisme du sas il hésita, se retourna vers les moines et leur lâcha : « Désolé les gars, c'est pas de chance ! » Puis la porte coulissante se referma comme un couperet.

De nouveau plongés dans des abîmes d'incompréhension les frères se regardèrent les uns les autres. Ils n'eurent pas le loisir de s'interroger davantage car, sans prévenir, la croix se mit à vibrer dans un sifflement strident. Dans la débandade ils se précipitèrent à l'abri des piliers. Effrayés ils virent alors la croix changer d'apparence, ses bras triangulaires se déployant verticalement pour former un angle aigüe. Puis elle entama un mouvement de rotation de plus en plus rapide.
Elle atteignit une vitesse tellement prodigieuse qu'elle en devint floue, s'estompa de plus en plus jusqu'à disparaître complètement. À sa place un vide béant semblait régner au chœur de la chapelle.

Prudemment les frères sortirent des sombres renfoncements où ils s'étaient protégés et se regroupèrent autour de l'autel. Sur la table en marbre, la petite boule brillante clignotait à intervalles réguliers.

– Qu'est-ce que cette chose ? risqua frère Guillaume.
– Sans doute un présent. Ils sont venus pour nous apporter un présent.
– Les voies du Seigneur sont impénétrables ! renchérit gravement frère Benoît.
– Je me demande ce que signifient ces numéros, s'interrogea le plus jeune de la confrérie.

Intrigués, les visages s'approchèrent alors de cet étrange cadran rouge où défilaient des chiffres :

5… 4… 3… 2… 1…
Jano
Jano

Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

L'erreur 313 Empty Re: L'erreur 313

Message  Rebecca Lun 24 Déc 2012 - 11:18

J'ai adoré ce texte. Bien écrit, sans temps mort, tragique et drôle à la fois. Bravo.
Rebecca
Rebecca

Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

L'erreur 313 Empty Re: L'erreur 313

Message  Invité Lun 24 Déc 2012 - 16:43

Un thème connu des amateurs de SF. J'ai retrouvé dans ce texte des choses que j'avais lu il y a déjà longtemps. À mon avis, le style demanderait à être plus travaillé (les lecteurs d'O sont moins indulgents que ceux de Vos Écrits). Néanmoins, j'ai lu cette nouvelle avec plaisir (merci pour le voyage dans le temps (je parle du mien)) bien que le traitement manque d'originalité (pour un amateur de SF).
- J'espère que tu n'as pas encore fait une erreur de navigation ! Ah, les femmes et leur sens de l'orientation :-))) !
- Je vois que les jurons n'ont pas pris une ride malgré les millénaires : Putain de putain de bordel de merde ! :-))

Quelques éléments à revoir (ou non) :

- Peste : je ne suis pas sûr que cette interjection existait au douzième siècle.
- Alcôve : à remplacer par niche (voir définitions : http://www.cnrtl.fr/lexicographie/niche et http://www.cnrtl.fr/definition/alcôve)
- mais crut son cœur s'arrêter : partie de phrase à revoir.
- Il ne ressemblait pas aux représentations habituelles, aussi les religieux l'observèrent avec étonnement, cherchant des points de ressemblance avec le visage paisible qui ornait leur quotidien : ressemblance 2 fois et l'observèrent-ils.
- continuait de s'affairer : S'affairer à + inf. ou subst. d'action.
- un livre de prière : prières.
- Retable (nous sommes en 1159) : À l'origine, le retable est un simple meuble de bois ou de pierre placé derrière l'autel, dont la fonction semble utilitaire (gradins destinés à recevoir des objets liturgiques). Son apparition dans l’espace religieux correspond historiquement à une modification dans le cérémonial liturgique. En 1215, le 4 e Concile de Latran établit le dogme de la transsubstantiation en rapport direct avec l’eucharistie et la communion des croyants. Jusqu’alors, le prêtre était tourné vers les fidèles pour concélébrer la messe. Or, la définition de ce dogme s’accompagne d’un changement dans la liturgie qui engage le rapport entre les fidèles et l’officiant, puisqu’il faut désormais que tous puissent voir durant la célébration une image ou un objet qui évoque le sacrifice du Christ.
- Il se demanda au bout du compte si la confrérie n'avait été abusée, si ces deux êtres n'étaient en réalité des créatures maléfiques : n'avait pas été. La suite aussi (me semble-t-il).
- la situation est des plus étranges ; étrange.
- le Seigneur nous a entendus mes frères ! entendu.
- Puissent ses paroles nous être accessibles ! Ses…
- un angle aigüe : aigu.
- Elle atteignit une vitesse tellement prodigieuse qu'elle en devint floue, s'estompa de plus en plus jusqu'à disparaître complètement. À sa place un vide béant semblait régner au chœur de la chapelle : sembla (concordance des temps).

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

L'erreur 313 Empty Re: L'erreur 313

Message  Invité Mar 25 Déc 2012 - 10:07

J’ai assez aimé le début, l’humour bon enfant puis j’ai trouvé que ça commençait à traîner un peu en longueur, à partir du passage de la prise de bec entre Nathan et Milona.

De même, j’ai au bout d’un moment moins apprécié la naïveté caricaturale des moines.

Je comprends bien qu’il s’agit d’un texte léger, au trait volontairement forcé et c’est vrai qu’il est dans ce sens plutôt réussi, cela n’exclut cependant pas les réserves ci-dessus.

Un détail qui m’a arrêtée : "cherchant des points de ressemblance avec le visage paisible qui ornait leur quotidien."
“Paisible” n’est pas le bon mot. “Résigné”, peut-être, sinon “douloureux” ou "moribond"...

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

L'erreur 313 Empty Re: L'erreur 313

Message  Invité Mar 25 Déc 2012 - 16:18

Ce texte remplit très bien son office : divertissant et alerte, servi par une écriture souple, sans fanfreluches. La trame est certes un peu simpliste, mais j'imagine que le texte n'a pas vocation à être de la science-fiction inventive ou révolutionnaire. Un agréable moment, donc.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

L'erreur 313 Empty Re: L'erreur 313

Message  elea Mer 26 Déc 2012 - 11:37

Bien écrit, et divertissant. Mais il me manque quelque chose pour que ce texte me plaise vraiment, il me manque l’émotion, et l’empathie pour les personnages. Parce qu’il manque le choix d’un point de vue fil conducteur. Ici, au milieu du texte on passe de celui des moines à celui du couple du futur, cela empêche de se mettre à la place des uns ou des autres. Et crée une distance qui fait que je ne suis pas entrée dedans, ou plutôt que j’en suis vite ressorti.

Et j’ai trouvé le passage sur l’erreur de trajectoire trop long et un peu trop explicatif. Par exemple, dès qu’ils savent qu’ils sont en 1159 pas besoin de rajouter la recherche de l’erreur, s’ils allaient en 11 159 ils auront compris de suite qu’il manquait un 1.

Et puis, je ne comprends pas le but ou l’idée de ce texte. Dire que les êtres du futur seront des imbéciles sans pitié ? que les moines sont des crédules tellement avides de miracles qu’ils sont facilement bernés ? Je n’ai pas vu où le texte voulait en venir, ça me gêne un peu.

Ah, et j’espère bien que la beauté musicale ne se perdra pas dans le futur, j’ai tiqué au fait que le superbe ave maria soit considéré comme du vacarme.
M'enfin, c'est peut-être moi qui suis passée à côté...

elea

Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010

Revenir en haut Aller en bas

L'erreur 313 Empty Re: L'erreur 313

Message  Ba Jeu 27 Déc 2012 - 10:27

Encore un coup de la crèche en folie ;-)...
Ba
Ba

Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

L'erreur 313 Empty Re: L'erreur 313

Message  polgara Jeu 27 Déc 2012 - 11:40

ce texte m'a bcp amusé et je l'ai pris tel quel : je n'y ai cherché ni erreurs, ni anachronisme, je l'ai juste dégusté. Le seul bémol, qui a déjà été relevé, serait dans cette naïveté des moines, leur absence de réaction qui les fait paraitre plats : j'aurais aimé, je l'avoue, un affrontement entre eux et les 2 extra-divins. Pour faire durer le plaisir, car vraiment, c'est bien écrit.
polgara
polgara

Nombre de messages : 1440
Age : 48
Localisation : Tournefeuille, et virevolte aussi
Date d'inscription : 27/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

L'erreur 313 Empty Re: L'erreur 313

Message  Jano Dim 30 Déc 2012 - 9:22

Merci à tous les commentateurs. Mes textes sont souvent longs et je vous suis d'autant plus reconnaissant d'aller jusqu'au bout. Je voulais faire de la science-fiction sur un mode léger, entre drame et ironie. Du coup les ficelles sont un peu grosses et les personnages sans doute trop caricaturaux.
Je vais arrêter maintenant d'écrire des récits descriptifs, superficiels, pour tenter quelque chose de plus profond. On verra ce que ça donnera.
Jano
Jano

Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

L'erreur 313 Empty Re: L'erreur 313

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum