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La découverte de l'inspecteur Galurin

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La découverte de l'inspecteur Galurin Empty La découverte de l'inspecteur Galurin

Message  Raoulraoul Mar 25 Déc 2012 - 16:39

La découverte de l’inspecteur Galurin
Il fallut en mettre des inspecteurs sur cette affaire là.
Un meurtre qui posait de troublantes énigmes.
A Champagnac-la-Rivière on n’arrivait plus à trouver le sommeil. Une bourgade si tranquille à l’ombre des châtaigniers. Les habitants depuis la journée du quatorze février ne cessaient de parler de cette affaire. Dans les rues, chez les commerçants, au bistrot, dans les maisons où personne n’osait plus éteindre ses lumières, puisque la nuit, on le sait, est propice aux excès et débordements de toutes sortes.

Alors la nuit on veillait. Mais à quoi ? A quoi veillait-on à Champagnac-la-Rivière ? Au meurtrier ? Il ressemblait à quoi ? Quel avait été son mobile ? Et la victime ?
On savait simplement que c’était une femme, une demoiselle. Mademoiselle Anne Baucou. Jeune et belle.
A Champagnac-la-Rivière, des femmes jeunes et belles, il y en avait quantité peu négligeable. C’était une bourgade charmante, comme on en compte souvent dans le centre de la France.

Les inspecteurs avaient commencé leur enquête. Ils interrogeaient à tour de bras. Dans toutes les directions possibles. La population entière dut subir des interrogatoires. Mais chaque suspect avait une réponse qui le disculpait, du genre :
« Oh ! moi, je ne l’ai pas touchée… Moi, je suis resté dans un périmètre distant… Moi, je sentais bien trop mauvais… Moi, je ne l’ai pas remarquée. Je suis passé simplement… Moi, si je l’ai frôlée, je ne m’en suis pas aperçu… Moi, vous savez, je ne veux pas d’histoire etc… »
C’était litanie de cet acabit que les inspecteurs entendaient du matin eu soir, dans les austères bureaux de la gendarmerie.

Mais une idée traversa la tête de l’un d’eux, celle de l’inspecteur Galurin.
Mademoiselle Baucou était morte. C’était un fait indiscutable. Autrement dit elle ne vivait plus. On savait que la bourgade était tranquille, sans histoire jusque-là. Justement des histoires de quoi ? Quelles histoires jusque-là avaient épargné l’existence bucolique à Champagnac-la-Rivière ?
Si les femmes y étaient belles, aucune d’elles ne s’en plaignaient. Les femmes étaient jolies, elles se promenaient sans souci sur les boulevards, dans les magasins, dans les jardins, tous ces lieux publics propres à n’importe quelle ville moyenne de nos provinces françaises.

Mais un détail singulier intrigua l’inspecteur Galurin.
Le meurtre s’était produit un quatorze février. Bizarre. Pourquoi ce jour là et pas un autre ? Nouvel indice : la victime ne présentait aucun hématome ou blessure corporelle. Cependant, mademoiselle Baucou avait bien cessé de vivre. Le docteur Dussang, médecin légiste, avait diagnostiqué aucune pathologie susceptible de provoquer la mort. Même un arrêt cardiaque, de la famille des infarctus, n’avait été envisagé.
A Champagnac-la-Rivière, quel surmenage ou autres malaises désagréables pouvaient terrasser ses administrés les plus paisibles du monde ?
Le flair de l’inspecteur Galurin le conduisit sur la trace des marchands de fleurs. Leur nombre était restreint dans la ville. Sur la totalité, l’inspecteur remarqua qu’une seule fleur, ce jour du quatorze février, avait été vendue. Une seule fleur. Une rose.
Et la fleuriste, madame Latige, se souvenait que sa cliente avait été une jeune femme et jolie de surcroît. Il était remarquable aussi que la fleuriste, sur l’ensemble de l’année, vendait peu de roses, et jamais des roses rouges.

En somme, ce jour-là, une jeune femme s’était achetée une rose rouge. Mais pour l’offrir à qui ?
L’enquête révéla que mademoiselle Baucou vivait seule et qu’elle n’aimait personne. Parmi les témoignages des habitants qui auraient croisé la jeune femme, l’inspecteur Galurin observa qu’aucun d’eux n’avait mentionné la présence d’une rose, ni d’autres fleurs. Ce qui signifiait que la jeune femme ne put s’offrir cette rose qu’à elle-même. A elle-même. Aucun homme, aucune âme, en ce jour du quatorze février, à Champagnac-la-Rivière, ne s’était trouvé sur le chemin de mademoiselle Anne Baucou, jeune, seule et jolie, pour lui faire don d’une fleur en lui disant « Je t’aime ».

L’inspecteur aussitôt consulta le calendrier. Il vit que ce jour était celui de la Saint-Valentin. Stupéfaction ! L’inspecteur alors déduisit que le coupable du meurtre de la victime se nommait tout bonnement : l’Indifférence !

Lorsque la nouvelle parut dans la gazette locale, la petite ville fut en émoi.
Des mauvaises langues prétendirent que la victime s’était étouffée en avalant la rose
qu’elle s’était offerte. Et que son cœur était plein d’épines !...
Toujours est-il que les habitants commencèrent à se regarder différemment. Madame Latige vit son chiffre d’affaire atteindre des records inégalés. Dans les maisons, les lumières s’éteignirent, certes, mais pour laisser place à une autre flamme. Dans les jardins, sous les châtaigniers, sur les boulevards, les femmes se promenant devinrent l’objet d’une attention particulière. Un chambardement indescriptible bouleversa la paix légendaire à Champagnac-la-Rivière.

Ce ne fut seulement, quelques temps plus tard, que des psychologues et des psychiatres vinrent s’installer dans la ville. Ils durent soigner des névroses, des obsessions, comme celles rencontrées dans les grosses villes, où les gens se mélangeaient, s’embrassaient, s’enlaçaient, parce que le travail y était trop pénible, et que s’intéresser à l’autre, en quelque sorte, constituait une consolation.

Mais à Champagnac-la-Rivière, s’aimer, s’offrir des roses, ne pouvait pas être le remède à une condition de travail particulièrement laborieuse, la vie sociale ici, y était sereine.
Peut-être alors que chacun craignait-il, en lui-même, d’être la victime d’un prochain meurtre ? Comment savoir ?
Hélas, dans les deux cas, aimer ou ne pas aimer, produisait une maladie, avec ses blessures et des plaies parfois inguérissables.
Alors, comment continuer à vivre dans le petit bourg perdu de Champagnac-la-Rivière ?






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Message  Invité Mar 25 Déc 2012 - 19:49

J'aime bien l'idée de l'Indifférence comme responsable du décès et qui fait de chacun, de chaque habitant du village un meurtrier ("« Oh ! moi, je ne l’ai pas touchée… Moi, je suis resté dans un périmètre distant… Moi, je sentais bien trop mauvais… Moi, je ne l’ai pas remarquée. Je suis passé simplement… Moi, si je l’ai frôlée, je ne m’en suis pas aperçu… Moi, vous savez, je ne veux pas d’histoire etc… »").
Je suis moins emballée par la démonstration qui me semble tirée par les cheveux, survolant le détail, les enchaînements de cause à effet manquent de conviction (par exemple les déductions de l'inspecteur), je les trouve assez malhabiles.
La fin aussi me paraît faiblement amenée au regard du vaste thème qu'elle aborde.
Disons pour finir que je suis un peu déçue, le texte promet beaucoup mais il ne comble pas mes espérances.
Sûrement que je suis devenue trop exigeante au fil de tes productions, et par là-même probablement assez injuste dans ma critique.

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Message  elea Mer 26 Déc 2012 - 12:11

Je n’aime pas les patronymes en forme de jeux de mot, beau cou, du sang, la tige. C’est le genre de détail qui peut me gâcher un texte. ça fait humour forcé pour moi : lisez bien, ceci est un texte drôle.

Sinon, j’aime beaucoup l’idée, l’indifférence meurtrière, et une fois le texte relu en sachant cela, des petits détails prennent sens, c’est bien construit (ou déconstruit d’ailleurs). Mais la manière me semble maladroite, des tours et détours pour en venir à une sorte de morale qui me gêne. La fin est décevante, ça tombe un peu à plat alors que le reste était plutôt savoureux.

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Message  Invité Mer 26 Déc 2012 - 15:27

J'ai été surpris de trouver des inspecteurs dans une gendarmerie (qui est un lieu "peuplé" de militaires).
Idem par :"Les femmes étaient jolies, elles se promenaient sans souci sur les boulevards, dans les magasins, dans les jardins, tous ces lieux publics propres à n’importe quelle ville moyenne de nos provinces françaises. " parce qu'avec 558 habitants en 2008 (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Champagnac-la-Rivière#démographie) c'est aussi grand que le village dans lequel j'habite (y'a pas de boulevards, tout juste un petit magasin d'alimentation et une agence postale… Et aussi une mairie (pitite)). Quand aux jolies femmes, je les cherche encore. La périgourdine est friande de foie gras et magrets (le périgourdin aussi). :-)))

Je n'ai pas compris comment l'inspecteur avait pu arriver jusqu'à la fleuriste et la rose rouge. Et ce, d'autant plus qu'il consulte le calendrier dans un deuxième temps.

Ceci étant, une lecture agréable sur un thème qui l'est moins et qui aurait demandé un traitement un peu plus "fouillé". Dommage.

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Message  Louis Jeu 27 Déc 2012 - 10:25

Dans ce polar original, un meurtre est commis un 14 février, le jour de la St Valentin, la journée des amoureux.
Meurtre énigmatique puisque la victime, une jeune et jolie femme, ne porte nul signe de blessure, nul signe d’agression, mais d’autre part aucune pathologie ne peut expliquer son décès. La victime, non seulement était jeune et belle, mais en bonne santé. Elle a donc été tuée, sans aucun doute, mais par qui ? Et pour quel motif ?

Galurin, à qui l’on peut lui tirer son chapeau, est l’inspecteur qui va découvrir le pot aux roses. Son « flair » de flic, de fin limier, lui fait suivre une piste qui passe par les fleuristes de la ville. Son « flair », et non une déduction logique à partir d’un indice, - Galurin n’est pas Sherlock Holmes -, car d’indices, il n’y en a pas. Ou plutôt, le seul indice est l’absence d’indice.
L’enquête révèle qu’une fleur, une seule, a été vendue ce jour-là, à une jolie femme dont le signalement correspond à celui de la victime.
La fleur est une rose rouge, et l’on sait que dans le discours des fleurs, une telle rose parle d’amour et, toute rouge, exprime une nuance de passion, mais encore, en l’occurrence, de sang.
Il y a très peu d’amour à Champagnac, pour qu’une seule rose soit achetée chez les fleuristes, le jour de la Saint Valentin. A Champagnac, les roses rouges ne se vendent pas : « Il était remarquable aussi que la fleuriste, sur l’ensemble de l’année, vendait peu de roses, et jamais des roses rouges. » ; à Champagnac, on n’aime pas.
L’absence d’amour : la voilà l’arme du crime !
On tue parfois, dit-on, par amour. Non, on tue toujours par manque d’amour.
Le meurtrier est donc une absence, l’absence d’amour, mais, plus généralement, une absence de reconnaissance, une « indifférence ».
Les justifications des suspects interrogés indiquent la distance dans laquelle était tenue la jeune femme, qui en mourra : « Oh ! moi, je ne l’ai pas touchée… Moi, je suis resté dans un périmètre distant ». On ne la voyait pas : « Moi, je ne l’ai pas remarquée. Je suis passé simplement… » ; invisible, transparente, on évitait tout contact avec elle :« Moi, si je l’ai frôlée, je ne m’en suis pas aperçu… je ne l’ai pas touchée », et toute approche, sous prétexte de ne pas sentir la rose : « Moi, je sentais bien trop mauvais… ».
En somme, elle n’existait pas aux yeux des autres, elle n’était rien pour les autres, et n’être rien pour les autres, c’est ne pas exister, c’est n’être rien. Rien, qu’une solitude, « L’enquête révéla que mademoiselle Baucou vivait seule »
Elle n’était rien, qu’une absence ; une absence l’a tuée.
Elle n’a pas pu naître au milieu des autres, être reconnue d’eux, aimée par eux. Elle a été tuée avant même de naître, avant même d’exister.
Elle s’est offert une rose rouge, elle a tenté d’être un autre pour elle-même, elle a tenté de se dédoubler, en vain. Rien ne remplace autrui. On ne peut être à la fois soi et les autres.
Un crime très particulier donc : un crime de « sans », tout en négation, tout en manque : manque d’amour, manque de reconnaissance, manque d’existence pour autrui ; sans acceptation, sans vie de relation aux autres, c’est-à-dire sans vie.
.
Ce qui est remarquable, c’est que cette femme morte sous les coups de l’indifférence, avait tout pour ne pas laisser, plus particulièrement les hommes, indifférents ; elle était jeune, elle était belle. Aimable jeune femme, mais non aimée. Attirante mais n’attirant personne.
Décidément, on n’aime pas à Champagnac. Mais l’absence d’amour n’y tue pas tous les habitants, il n’est pas un serial killer ; mais il l’a tuée, elle, Anne Baucou. Pourquoi ?
Cette demoiselle Baucou n’existe que par le beaucoup : plus que d’autres elle avait besoin d’attention, plus que d’autres elle avait besoin d’amour, plus que d’autres elle en a manqué.

Le texte examine enfin les conséquences du crime sur la population de Champagnac : ses habitants se mettent à prêter attention aux jolies femmes, les feux de l’amour se mettent à briller dans la ville, mais au prix de la paix. Il a fallu la mort pour que la ville revive ! Il a fallu la mort pour briser la paix des cimetières qui régnait sur Champagnac.
Cette paix rompue produit ses blessures affectives, « et des plaies parfois inguérissables ». Pessimisme de cette fin de texte : le manque d’amour blesse à mort, les relations amoureuses blessent à vie.
Autre conséquence : les relations amoureuses sont, soit une compensation aux difficultés de la vie de travail ; soit une crainte de la mort.
L’amour, de façon surprenante, n’est pas envisagé comme spontané, comme besoin premier ; la pulsion de vie semble ne pas se confondre avec la pulsion d’amour, ce qui est fort contestable.

Quoi qu’il en soit, l’idée de fond du texte est intéressante, mais Raoul, tu n’es pas un auteur de polar, et l’enquête de Galurin présente des maladresses. Leur correction pourrait permettre, avec un approfondissement de l’idée qu’il est difficile de vivre, à Champagnac comme ailleurs, avec ou sans relations amoureuses, d’aboutir à un bon et beau texte.



Louis

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La découverte de l'inspecteur Galurin Empty Re: La découverte de l'inspecteur Galurin

Message  polgara Jeu 27 Déc 2012 - 11:28

Allez c'est fête, je passe après Louis.
J'ai aimé l'idée de ce texte, de ce policier suffisament malin pour découvrir que l'indifférence peut tuer. Et même si au final n'être rien c'est toujours être, cela ne suffit pas à survivre.
Cependant, j'ai trouvé que le récit s'enchainait trop vite et que tout ce qui faisait le charme de l'idée était traité trop rapidement. Non que le style ne soit pas bon, au contraire je te trouve toujours aussi plaisant à lire avec, cerise sur le gâteau, une présentation des plus agréables, mais je pense que cela aurait mérité des développements plus importants afin de ne pas avoir l'impression que la fin était vite envoyée. Trop vite à on goût.
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La découverte de l'inspecteur Galurin Empty re : Turlututu à la logique !

Message  Raoulraoul Ven 28 Déc 2012 - 9:23

Merci à Louis qui a saisi la démarche du texte, creusant en prime des sillons que j'avais seulement esquissés. La chute peut paraître pessimiste, mais s'agit-il d'optimiser à tout crin ? Mon dilemme est d'avoir utiliser le genre formaté de l'enquête policière pour finalement une teneur qui n'est pas factuelle et vraiment objective. Donc hiatus entre la forme et le fond, mais c'est cela qui m'a attiré.
D'où des maladresses de logique sûrement repérables. Certes ! Et perfectibles donc. Soit ! La logique extrême et la raison absolue n'existent pas. Elles ne sont que construction. J'aime me glisser dans les rouages qui grincent et qui ont du jeu. Merci à vous tous et passez de bonnes fêtes
avec Baucou de roses rouges.
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La découverte de l'inspecteur Galurin Empty Re: La découverte de l'inspecteur Galurin

Message  Invité Sam 29 Déc 2012 - 17:00

Quelle belle idée !
Cependant, je renchéris sur tout ce qui a été dit concernant la forme. Peut-être un traitement plus naïf, sous forme de conte aurait mieux servi le propos ? ( je ne suis pas sûre, mais parfois on peut tirer parti d'un défaut en l'accusant plutôt que de chercher à le gommer... Je ne sais pas si cette idée peut te servir, Raoul, mais si tu l'exploitais, je serais curieuse de voir le résultat.
Ah, moi aussi j'ai tiqué sur l'amour vu comme compensation !

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