Bonnée !

[post scriptum]

Chaque année,
Le même souhait pour la nouvelle année :
« Bonne année ! »
Seules, répétées, dévorantes l’adjectif
Inerte, ridicule, niais à côté du cruel substantif
Brave, aux deux « NN » annulés puis de nouveau néS.
Souhait du « N », douce et nue Bonnée !

Minuit passé.
Nouvelle année
Se réveille en ce cri creux,
Cette parole vide, ce vœu
Primitif, cet espoir.
Survie
De l’heure qui passe
Que nous désirons plus heureuse
En ce soir merveilleux, cette fête joyeuse.

Se surprendre encore d’entendre autant de voix
Hurler comme soulagées un espoir morbide,
Parole figée
Reliant le Temps aux Hommes,
Cette prière implorée dans les rues sordides :
« Bonnée ! ».

Minuit passé, nouveau né.

Premier jour, petits-fours rassis,
Verres vides,
Souvenirs à boire.
Sous le bonnet,
La gueule de bois.

Retour du « R »
Et de la rituelle
Bornée.

Douze mois
Douze coups
Et Passent les années
Devenues coups d’arrêt.

Vivement une année prochaine,
Dans l’air, les nuées
Ce rêve enneigé :
Bonnée !

[Annie]

Alors pas encore réveillés les Véliens

Merci, post scriptum, à toi aussi "bonne année"
je ne me lasse pas de le redire, comme de dire "bonjour" tous les jours.

[post scriptum]

Chaque année,
Même souhait :
« Bonne année ! »

Souhait du « N », douce et nue Bonnée !

Minuit.
Nouvelle année
Se réveille en ce cri,
Cette creuse parole, vœu
Primitif :
« Bonne année ! »

Survie
De l’heure qui passe
Que nous désirons plus heureuse
En ce soir merveilleux, cette fête joyeuse.
Se surprendre encore d’entendre autant de voix
Hurler comme soulagées un espoir morbide,
Parole figée
Reliant le Temps aux Hommes,
Cette prière implorée dans les rues sordides :
« Bonne année ! ».

Nouveau né
Englouti comme l’adjectif
Frêle et blessé sous ce substantif
Brave, aux deux « NN » annulés puis de nouveau nés.

Minuit passé,
Premier jour,
Petits-fours rassis,
Verres vides,
Souvenirs à boire.
Sous le bonnet,
La gueule de bois.

Retour du « R »
Et de la rituelle
Bornée.

Douze mois,
Douze coups,
Et les nuits, ces années,
Un rayon, coup d’arrêt.

Vivement une halte prochaine
Dans la nage des rages,
Dans la neige des âges
Et dans l’air, les nuées
Où fondent les semaines
Comme crissent
Les flocons, les rengaines :
Bonnée !

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< Prière à l'avenir de bien vouloir éviter ce genre de doubles postages.
Préparez soigneusement vos textes avant de les diffuser.
Utilisez la fonction PREVISUALISATION.
Merci.
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