Picorestes

[Invité]

Librement inspiré du maître ès arts François Villon, vaurien et poète à ses heures.
Clefs de lecture : Au moyen âge le « f » et le « s » sont souvent identiques
Mots inventés : picoreste, toftete (toast), champaigne, michoqueste
Bruyt on maine : s'agiter, faire du bruit
Goyeres : sortes de tartes
Et de hayt ! joyeusement}

Dictes moy ou, n'en quel pays
Est picoreste la doulce graine,
Toftete et champaigne
Qui furent coufines germaines.
Douceurs mangeant quand bruyt on maine
Deffus tofestes ou fus goyeres
Et de hayt ! Humant le piot telz qu'on l'ayme,
Mais ou font les picorestes d'antan ?

Ou eft la doulce Michoqueste,
Ma royne blanche comme lis
Pour qui je me muir d'amourete.
Qu'eft devenu ce front poly,
Ses cheveuls blons, regart joly,
Son beau nez droit grant ne petiz
Ses belles levres vermeilles ?
Dictes moy ou, n'en quel pays ?

Ou est-elle, ou, Vierge fouvraine ?
Ou font ses efpaulles menues,
Petiz tetins et large rains ?
Pour allumer d'amours les flammes
Que font ses doulceurs devenues ?
Folles amours font le gens beftes !
Mieux vault lutiner pucelletes.
Mais ou est ma Michoqueste d'antan ?

[Scaevola]

Sans offense, je trouve le pastiche un peu forcé.

[Invité]

J'aime bien cet essai, à mon avis pas tout à fait réussi, par manque d'assiduité dans le rythme.
L'effort est louable et le résultat amusant.

[Invité]

Quelle performance !
J'avoue avoir trébuché sur le sens de pas mal de mots, mon vocabulaire dans ce registre étant limité. Puis j'ai pris le parti de me laisser mener par le rythme, avec le petit coup de pouce de la mélodie de Brassens.

[Albert-Robert]

Je n'ai rien contre les écrits "à la manière de", mais celui-là ne m'enchante guère

[Invité]

Iris :

Quelle performance !
J'avoue avoir trébuché sur le sens de pas mal de mots, mon vocabulaire dans ce registre étant limité. Puis j'ai pris le parti de me laisser mener par le rythme, avec le petit coup de pouce de la mélodie de Brassens.

Ah oui, le sens des mots. Je reconnais que ce n'est pas facile à lire. Un exercice intéressant quoi qu'il en soit.

Albert-Robert :

Je n'ai rien contre les écrits "à la manière de", mais celui-là ne m'enchante guère

Un peu léger comme commentaire. Mais après tout, tous les dégouts sont dans la nature :-))))

PS. Ce sera ma seule incursion en "poésie". Je n'y connais rien (même si j'en lis et apprécie) et surtout ne veux rien savoir des règles qui sous-tendent les différents genres (paresse intellectuelle sans doute). Mes goût, pour ce qui est de l'écriture, vont plutôt vers la prose (poétique) qui ne nécessite pas de porter un "corset" pour s'exprimer. :-)))
Signé : un béotien

[Pussicat]

moi, grande fane, oui avec un "e" na !, de Villon François de Montcorbier, poète, voleur, brigand, grand jouisseur et fêtard, meurtrier par accident et pour son malheur, moi je goûte fort ce pastiche repris et mis en musique par Brassens.
Oui, quelques vers dansent mal ainsi : Et de hayt ! Humant le piot telz qu'on l'ayme,
mais pour le reste, la musique est là !
Et pour les esprits chagrins qui donnent dans le Hugo revisité, je dis :

Prince Jhesus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A luy n'ayons que faire ne que souldre.
Hommes, icy n'a point de mocquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !

Amen !

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