Mais ton navire...

[JI]

Matelot, connais-tu mon malheur ?
Je voyage de toute ma solitude
Vers de désolantes latitudes :
Les plus sombres de mes heures.

J’ai appris à nager, par cœur,
Mais je ne sais plus sourire.
Matelot, Il faut que je parte,
Tant pis, partons à la hâte !

Matelot ! Fuyons !
...........D’ici et maintenant !
......................Avenir, je t’entends !
.................................Allons-nous-en ! Allons !

.................................Mais ton navire…
......................N’a jamais navigué…
...........Mais ton navire…
N’a jamais chaviré…

Matelot, mon cœur frissonne,
Il pleure, il s’empoisonne,
Mais mon cœur n’est pas mort,

Matelot, ne le dis à personne,
Je partirai seul dès l’aurore,
Dès que les matines sonnent.

Ce sera un long voyage,
...........Je prendrai comme seul bagage,
......................Ma solitude et quelques mots,
.................................Ce sera mon tout dernier écho…

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JI, le rythme de publication sur VE est de un texte par semaine et par section.
Votre dernier texte posté datant de lundi 31 décembre et la semaine vélienne courant du lundi matin au dimanche soir, le présent texte sera déverrouillé et rendu aux commentaires lundi 7 janvier.
Merci de votre compréhension.
La Modération
.

[Frédéric Prunier]

au départ je me suis arrêté sur ce texte juste pour le remonter à la surface
et puis j'ai pris quelques instanct
je l'ai lu
et il m'a plu !
beaucoup
le rythme et sa musique
le sens
la poétique

[Annie]

"il était un petit navire qui n'avais ja-ja-jamais navigué..."

Je ne peux pas ne pas y penser. Celle là est une histoire terrible (on bouffe le mousse) celle ci est pleine d'amertume.
La mer est accueillante aux coeurs en peine.

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