Madagascar
2 participants
Page 1 sur 1
Madagascar
Mon île-continent
Terre de l’océan
Mora mora, doucement
Ton horizon est si grand
Ticou noune anaou
Les collines de tes seins me rendent fou
Ticou voudi anaou
La vallée de tes reins, je désire tout
Les collines des hautes terres
Les vallées et les rizières
Une toile peinte en rouge et vert
Dans l’humidité de l’atmosphère
Soleil de plomb vertical
De sa lumière zénithale
Quand s’abattent les pluies en rafales
S’évaporant en chaleur tropicale
Pauvres vazahas au visage blanc
Pales étrangers si opulents
Convoitise d’enfants-mendiants
D’une foule d’anges resplendissants
A l’ombre des baobabs dressés
Ou devant les cases en pisé
Je les vois partout amusés
Ces dieux aux âmes enjouées
Mon ile rouge, couleur de sang
Du latérite ocre rougeoyant
Retourné par le labeur paysan
Piétiné par les zébus aux sabots lents
Dansent les pirogues sur l’océan
Les hommes en mer aux forts courants
Pêchent les langoustes, espérant
Que ça rapporte encore longtemps
Salamatomco Antananarivo
Majunga, Nosi Be ou Diego
Grouillantes sont les cités et les hameaux
Ou des vazahas se saoulent au fond des tripots
Au large ce sont des épaves échouées
Carcasses des mers du passé
Je vide mon ti punch assoiffé
Mada, qui je crois m’a envouté
Invité- Invité
Re: Madagascar
Je suis toujours gêné en lisant un poème où le soin de la métrique est manifestement laissé au hasard. Entendez bien par là : je suis totalement favorable au vers impairs et au strophes hétérométriques mais encore faut il qu'ils aient été choisis avec rigueur et soient porteur de sens. Or, je constate une grand délaissement de la métrique et je trouve que ça nuit beaucoup à la poésie d'un poème. C'est le cas - selon moi - ici, donc; désolé pour la digression.
J'avoue aussi ne pas porter en mon coeur des idéologies comme celle de la cinquième strophe, que j'estime trop manichéenne et clichée.
Pourtant, perdu dans des maladresses ou des niaiseries précises, il y a un potentiel de poésie; je pense notamment à des vers comme :
" Du latérite ocre rougeoyant "
qui est plutôt joli, mais effectivement perdu en pléonasmes : on a déjà au vers précédent mention de la couleur rouge et - précision inutile - du sang, et là on rajoute encore " ocre " et " rougeoyant ", c'est beaucoup trop.
J'avoue aussi ne pas porter en mon coeur des idéologies comme celle de la cinquième strophe, que j'estime trop manichéenne et clichée.
Pourtant, perdu dans des maladresses ou des niaiseries précises, il y a un potentiel de poésie; je pense notamment à des vers comme :
" Du latérite ocre rougeoyant "
qui est plutôt joli, mais effectivement perdu en pléonasmes : on a déjà au vers précédent mention de la couleur rouge et - précision inutile - du sang, et là on rajoute encore " ocre " et " rougeoyant ", c'est beaucoup trop.
Scaevola- Nombre de messages : 21
Age : 110
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/12/2012
Re: Madagascar
J'ai beaucoup aimé l'exotisme qui se dégage de ces mots. Après, il est vrai que les rimes, que le rythme sont parfois un peu naïfs. Mais au fond je m'en fous: l'intention est là, et c'est sincère, et ça transporte.
Re: Madagascar
"Les collines des hautes terres"... ont failli m'emporter ! Mais certaines rimes trop appuyées, trop lourdes aussi m'ont ramenée sur terre.
Ainsi : Dansent les pirogues sur l’océan
Les hommes en mer aux forts courants
Pêchent les langoustes, espérant
Que ça rapporte encore longtemps
Et c'est dommage car il y a de très belles évocations visuelles. J'ai vécu en Afrique, j'ai retrouvé l'âme de certaines descriptions. Un texte à retravailler sans aucun doute, il le mérite.
Ainsi : Dansent les pirogues sur l’océan
Les hommes en mer aux forts courants
Pêchent les langoustes, espérant
Que ça rapporte encore longtemps
Et c'est dommage car il y a de très belles évocations visuelles. J'ai vécu en Afrique, j'ai retrouvé l'âme de certaines descriptions. Un texte à retravailler sans aucun doute, il le mérite.
Invité- Invité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|