Menus apparatchiks

[loic]

Menus apparatchiks


Les faucilles oblongues courbent le blé du chant de petits komsomols défilant vers l’Oural

Ils ignorent superbes, les silhouettes austères des usines à tracteurs qui laminent leurs pères

Etendards d’airain, souvenirs glorieux de défaites pérennes en de rouges Octobres

Histoires officielles martelées en discours, scansion des fonderies où naissent les Soyouz

Et l’esprit adoubé sous l’œil des commissaires, ils s’en vont célébrer les caciques ventrus.

Menus apparatchiks désunions soviétiques

Les barrières flamboient au fil des kolkhozes, elles sourient aux enfants qui entonnent les hymnes à la gloire de rêves bercés de babouchki

Les trêves accomplies par ces babas-yagas balayent les chemins de frustres utopies

D’anciennes Stalingrad et de Dniestr perdus, scindant les plaines mornes ou l’espoir s’est pendu

[Marvejols]

Un thème inhabituel (qui, merci Loïc et Furet, m'inspire) mais une certaine accumulation qui n'évite pas le cliché, trop empreint sans doute d'un lexique carrèred'encaussien. Je savoure néanmoins dans ce texte les ombres poétiques qui se profilent en second plan, dans une palette sidérurgique où Loïc seul excelle. Je meurs d'envie que ce second plan s'impose sur le devant. Aller le chercher.

[Gobu]

Désolé, Loïc, mais on ne tire pas sur les ambulances - que dis-je, les corbillards - même en vers. C'est il y a 60 ans qu'il eût fallu courage et clairvoyance pour écrire ce poème, et de l'autre côté du Rideau de Fer.

[loic]

http://www.deezer.com/fr/search/russian%20accordion

[Gobu]

Et ça tovaritch, tu connais ?



Et le mecavec lui, c'est Aliosha Dimitrievitch.

[Annie]

S'il est intéressant de choisir d'écrire sur ce thème, il me semble à la lecture que c'est une accumulation de clichés, qui ne sont pas revisités par une appréhension personnelle.
Je sais ( oh, Nanterre!) combien c'est difficile de sortir des sentiers battus de la sentimentalité, d'exprimer cependant quelque chose de personnel sur un thème qui n'est pas individuel.
C'est pourquoi finalement, en dépit de la première phrase critique, je suis contente de lire ce poème.

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