Soraya
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Soraya
Elle marchait à petits pas et envoyait bouler autour d’elle de légers gravillons.
Son lycée n’étant pas loin de chez elle, elle avait pris tout son temps ce matin avant de se mettre en route.
Elle n’avait pas eu d’appétit pour son traditionnel yogourt, ni la soif et le courage de se presser un jus d’orange.
Elle avait fait un rêve étrange cette nuit, un de ces rêves où le dormeur passe en visiteur à demi-conscient;
où il marche dans des lieux connus seuls de sa mémoire mais se présentant à lui dans un ordre illogique.
Anachronismes, impossibilités géographiques, physiques ou matérielles, présence irréalisable de telle ou telle personne, incongruités, etc…
Elle se retrouvait tantôt dans la petite chambre qu’elle occupait enfant, rue des Orfraies, cette vieille bâtisse,
tantôt dans un vieux grenier, chez son oncle,
tantôt dans la cour de ce collège privé qu’elle ne fréquentât que peu de temps,
et tantôt dans ce car en partance pour cette colonie de vacances d’hiver,
et elle s’était vue, la tête contre le carreau froid,
l’arrêt de bus du départ se dérobant à ses yeux.
Rien de plus.
Et cette succession chimérique de stations et des errements de son je,
et cette certitude profonde d’être soi, de s’entendre être appelée de ce prénom, Soraya,
dans la bouche d'interlocuteurs virtuels, trouvailles d’un songe…
Elle mit le doigt dans un lourd engrenage de réflexions
et s’interrogeât sur le sens de sa vie.
« Quoi de plus banal… » Murmura-t-elle, en se pinçant la lèvre.
« Et de plus pathétique. » Sans s’en rendre compte, elle parlait toute seule.
« Mais en même temps rien de plus personnel. »
Avec la peur d’être surprise en flagrant délit de sénilité plus que prématurée, elle cessa son soliloque.
Elle en était là de ces pensées quand elle vit les grilles vertes de son lycée,
saluât les passant les deux pionnes postées à l’entrée,
comme deux gardes devant une caserne.
Elle leur fit son inimitable petit sourire en coin qui plaisait tant aux garçons,
et lui octroyait immédiatement l’absolution totale de ses profs.
Dans le hall du grand cube gris qu’était le bâtiment D,
flouée parmi ses camarades,
entourée d’amies bavardes,
tous les sons se noyèrent en elle en une vague rumeur
pour s’éteindre en elle, et,
l’âme teintée de profonde mélancolie,
la sonnerie stridente annonçant le début du premier cours la tirant avec
une mécanique et froide indifférence
vers la réalité scolaire, Soraya
se résignât à entrer en cours...
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: Soraya
tant que vous ne croyez pas à ce que vous écrivez
tout ira bien
si vous permettez
je vais vous faire part de la réflexion que j'ai eu
à l'époque de votre héroïne
... au lieu de passer son temps à savoir ce qui se trouve hors du cadre, ils feraient mieux déjà, de tout faire pour vivre heureux à l'intérieur...
j'espère que vous me pardonnerez mon irrévérence,
amitié
tout ira bien
si vous permettez
je vais vous faire part de la réflexion que j'ai eu
à l'époque de votre héroïne
... au lieu de passer son temps à savoir ce qui se trouve hors du cadre, ils feraient mieux déjà, de tout faire pour vivre heureux à l'intérieur...
j'espère que vous me pardonnerez mon irrévérence,
amitié
Re: Soraya
Ce que je préfère, qui me plaît beaucoup : le rêve
ensuite, l'expression "errement de son je" m'éloigne du personnage et du propos, dommage
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Soraya
Pareil. La première partie est prenante, ensuite ça se banalise en rétrécissant le champ, même l'écriture souvent singulière ne vient pas ici contredire cette impression.
Invité- Invité
Re: Soraya
Cette mise en page est-elle volontaire ? (je parle des coupures)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Soraya
Je demande ça parce que je trouve qu'elles correspondent bien à la progression des pensées de la jeune fille, à ses errances, à ses interrogations.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Soraya
La mise en page me fait penser à une longue énumération. Un manque de liant certain de mon point de vue, en partie dû à la mise en page.
Détail :
Détail :
deuxième "en elle" inutile. Du coup, la phrase est à revoir.tous les sons se noyèrent en elle en une vague rumeur
pour s’éteindre en elle
Invité- Invité
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