Le sacre du printemps
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Le sacre du printemps
à yoni wolf, pour un même monde à vivre
le printemps
impérieux saccage
de sa jeunesse inconsciente d'ivresse
en poignées de fleurs
fauchées aux pâturages
ne peut que subir
cet assaut d'envahir
au hasard piétinant tout, au passage des fous
furieux d'épanouir
le saccage
aux prairies des champs de batailles
museaux, bouches et sexes de violence
aux courses sauvages d'appétits muselés de ripailles
à cause des froides natures de l'hiver
parce que cela fait trop longtemps
et tout ce rabougri attend
Enfin !
ces fragiles bourgeons de lilas
je ne peux leur promettre de vivre
le printemps mis à sac
le printemps est au sacre
(Igor Stravinsky,
Le sacre du printemps)
Le sacre du printemps)
le printemps
impérieux saccage
de sa jeunesse inconsciente d'ivresse
en poignées de fleurs
fauchées aux pâturages
ne peut que subir
cet assaut d'envahir
au hasard piétinant tout, au passage des fous
furieux d'épanouir
le saccage
aux prairies des champs de batailles
museaux, bouches et sexes de violence
aux courses sauvages d'appétits muselés de ripailles
à cause des froides natures de l'hiver
parce que cela fait trop longtemps
et tout ce rabougri attend
Enfin !
ces fragiles bourgeons de lilas
je ne peux leur promettre de vivre
le printemps mis à sac
le printemps est au sacre
Re: Le sacre du printemps
Furieusement beau !
Musique maestro.
Inexorable et puissant renouveau, attendu, désiré puis...
Salutations.
Musique maestro.
Inexorable et puissant renouveau, attendu, désiré puis...
Salutations.
Re: Le sacre du printemps
Cher Prunier, il m'arrive de ne pas trop aimer vos textes. C'est le cas : première strophe énumérative qui nous laisse au bord de l'asphyxie à crier "de l'air de l'air!". Et puis ce "ne peut que": on est dans la démonstration plus que dans la pohésite...
Re: Le sacre du printemps
coucou Fred,
Wouah, Le sacre du Printemps, sacré challenge...!
après ce préambule, la lecture et là ça coince : la mise en page centrée m'oblique le regard, c'est pas français mais j'me comprends... j'ai du mal avec, seulement et seulement si le texte et la forme s'accorde... mais là, je ne vois pas de concordance, alors... ?
Eh bien j'ai c/c et déplié ton texte et l'ai lu en prose, plusieurs fois, de différentes manières, lentes, rapides, et là c'est tout autre chose : apparaissent des sons, des images, des jeux, ("je" ?), des rimes, une musique... (bien sûr les rimes sont là, mais ce n'est pas ce que tu as cherché à faire, je pense... non ?)
Certains bourgeons ont accroché ma lecture comme : ne peut que / à cause des / parce que
En revanche, il y a des passages de toute beauté, quand tu joues avec les sonorités par exemple pour créer une musique justement, comme l'attaque :
impérieux saccage de sa jeunesse inconsciente d'ivresse en poignées de fleurs fauchées aux pâturages
Le jeu avec le son "age" : saccage/pâturages/passage/sauvages
Ou encore ceci : museaux / muselés
Et ce rejet que je trouve superbe :
cet assaut d'envahir
au hasard piétinant tout, au passage des fous
furieux d'épanouir
J'aime :
froides natures de l'hiver (fait penser à froidures de l'hiver)
Question : qui est ce "je" ?
ces fragiles bourgeons de lilas je ne peux leur promettre de vivre
En conclusion, je lis cela comme une partition et j'aime.
Wouah, Le sacre du Printemps, sacré challenge...!
après ce préambule, la lecture et là ça coince : la mise en page centrée m'oblique le regard, c'est pas français mais j'me comprends... j'ai du mal avec, seulement et seulement si le texte et la forme s'accorde... mais là, je ne vois pas de concordance, alors... ?
Eh bien j'ai c/c et déplié ton texte et l'ai lu en prose, plusieurs fois, de différentes manières, lentes, rapides, et là c'est tout autre chose : apparaissent des sons, des images, des jeux, ("je" ?), des rimes, une musique... (bien sûr les rimes sont là, mais ce n'est pas ce que tu as cherché à faire, je pense... non ?)
Certains bourgeons ont accroché ma lecture comme : ne peut que / à cause des / parce que
En revanche, il y a des passages de toute beauté, quand tu joues avec les sonorités par exemple pour créer une musique justement, comme l'attaque :
impérieux saccage de sa jeunesse inconsciente d'ivresse en poignées de fleurs fauchées aux pâturages
Le jeu avec le son "age" : saccage/pâturages/passage/sauvages
Ou encore ceci : museaux / muselés
Et ce rejet que je trouve superbe :
cet assaut d'envahir
au hasard piétinant tout, au passage des fous
furieux d'épanouir
J'aime :
froides natures de l'hiver (fait penser à froidures de l'hiver)
Question : qui est ce "je" ?
ces fragiles bourgeons de lilas je ne peux leur promettre de vivre
En conclusion, je lis cela comme une partition et j'aime.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le sacre du printemps
On sent l’ambition de l’auteur : créer du son avec des mots, transmuter les phonèmes en musique. C’est une noble initiative. Mais je ne vois ici que le massacre du printemps. Frédéric je t’aime bien, mais là tu déconnes un peu et on n’ose pas trop te le dire.
impérieux saccage
de sa jeunesse inconsciente d'ivresse
en poignées de fleurs
fauchées aux pâturages
Trop de prépositions de dans ces quatre vers.
Et dans tout le texte 5 aux et 12 de, c’est carrément trop ! Ça, c’est un texte pondu spontanément et qui n’a pas reposé. C’est presque comme du langage ordinaire ; dommage, parce que ça déménage. Il y a de la vigueur ici. Mais pourquoi l’avoir intitulé Sacre du printemps ? Quand j’écoute Stravinsky, je n’entends pas cela.
Et puis ça veut dire quoi impérieux saccage ? On saccage impérieusement ?
Après ça se barre dans tous les sens, bref complète désapprobation de ma part quant au sens, cependant, j’ai noté la violence qui s’expriment ici, mais reste désappointé à cause de ce printemps mis à sac. Je ne comprends pas, désolé. Il est vrai que je suis con, en même temps.
Il n'empêche que de belles expressions sont là, mais c'est insuffisant.
impérieux saccage
de sa jeunesse inconsciente d'ivresse
en poignées de fleurs
fauchées aux pâturages
Trop de prépositions de dans ces quatre vers.
Et dans tout le texte 5 aux et 12 de, c’est carrément trop ! Ça, c’est un texte pondu spontanément et qui n’a pas reposé. C’est presque comme du langage ordinaire ; dommage, parce que ça déménage. Il y a de la vigueur ici. Mais pourquoi l’avoir intitulé Sacre du printemps ? Quand j’écoute Stravinsky, je n’entends pas cela.
Et puis ça veut dire quoi impérieux saccage ? On saccage impérieusement ?
Après ça se barre dans tous les sens, bref complète désapprobation de ma part quant au sens, cependant, j’ai noté la violence qui s’expriment ici, mais reste désappointé à cause de ce printemps mis à sac. Je ne comprends pas, désolé. Il est vrai que je suis con, en même temps.
Il n'empêche que de belles expressions sont là, mais c'est insuffisant.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Le sacre du printemps
naguère, dans tes poèmes, la débauche de prépositions me gênait
mais à présent j'ai intégré la chose
et la considère comme un marqueur qui donne à ton langage ce ton si particulier
ce poème est fidèle au chef d'oeuvre de tonton Igor
j'aime particulièrement la première strophe
mais à présent j'ai intégré la chose
et la considère comme un marqueur qui donne à ton langage ce ton si particulier
ce poème est fidèle au chef d'oeuvre de tonton Igor
j'aime particulièrement la première strophe
Invité- Invité
Re: Le sacre du printemps
ce coté épaulé-jeté...ne me déplait pas, vers " parce que cela fait trop longtemps
et tout ce rabougri attend " je commence à lâcher prise. Cher Prunier, ce texte est bordélique en diable sur la fin.
et tout ce rabougri attend " je commence à lâcher prise. Cher Prunier, ce texte est bordélique en diable sur la fin.
Invité- Invité
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